Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Ergo : manipulation et motricité, Habiletés cognitives, Visuo-spatial

Cupcake Academy

Voici une présentation du jeu Cupcake Academy : une super surprise !! Une neuropsy m’en avait fait l’éloge et quand on y joue, on comprend pourquoi.

Blue Orange s’intéresse depuis quelques années à l’apprentissage via le jeu. Ils ont rédigé un guide pédagogique que vous pouvez consulter ici.
En tous cas, merci à eux de m’avoir envoyé ce jeu …

Déjà, je trouve qu’il est particulièrement adapté dans sa forme à un travail en séances : il se joue à deux en face à face, et dure 7 minutes (pour deux personnes). Ce jeu peut néanmoins se jouer à 3, ou encore à 4 personnes.

Logique, raisonnement, anticipation, planification et ……… communication obligatoire, oui oui !!
C’est un jeu qui demande non seulement de la coopération, mais au delà de cela, il demande de la coopération active entre les participants : si on veut gagner, il faut aider l'(es) autre(s) !

Je m’explique …

 

Le principe du jeu

En résumé, il va s’agir d’agencer les moules de façon à reproduire la configuration sur la carte. Il y a des défis pour 2, 3, ou 4 joueurs.
Vous avez 5 moules en poupées russes dans votre jeu et trois emplacements pour poser vos moules .

 

Pour résoudre les défis, il va falloir bouger vos moules sachant qu’il y a des règles précises.
Par exemple, vous ne pouvez en soulever qu’un seul à la fois, vous ne pouvez que déplacer un moule sur un plus petit (tous les moules en dessous doivent rester cachés).
Vous bénéficiez d’une plateforme d’échanges (la casserole sur fond jaune) qui peut vous servir à éloigner un moule gênant le temps de « reranger » vos trois emplacements ou afin de faire des transactions avec l’autre joueur.

Il va falloir réaliser X défis dans un temps précisé sur la règle de jeu, variable en fonction du nombre de joueurs. Il va falloir donc non seulement jouer ensemble mais coopérer !
Par exemple, empiler vos moules momentanément de façon à libérer une place pour aider votre compère (en transitant par la plateforme d’échange, évidement). Ou encore, parfois, il va vous falloir 2 moules identiques dans votre espace de jeu alors que vous n’avez qu’un de chaque. L’autre va donc devoir vous rétrocéder un des siens afin que le défi puisse être gagné le plus rapidement possible pour passer au suivant dans le temps imparti.

 

Remarques et apports cognitifs

J’adore cette nécessité de démarche active d’aide à l’autre : quand on joue avec des enfants pour qui il est compliqué de coopérer, c’est juste génial. J’ai pu voir une réelle connivence entre deux frères TDAH qui d’ordinaire se moquent de l’autre quand l’un perd.

Comme dans Go go Gelato que j’aime beaucoup aussi, ce jeu permet de travailler des « étapes invisibles », de transitions qui sont très compliquées à accepter et à intérioriser pour les enfants que je côtoie. Par exemple, le fait de mettre momentanément un moule sur un autre juste le temps de libérer une place et le remettre au bon endroit juste après : mémoire de travail et planification.

Ce jeu peut être travaillé avec des enfants non verbaux mais rapidement, il va falloir communiquer. Un enfant avec lequel je jouais me pointait en disant « rose rose » car il avait besoin de deux moules roses pour gagner et qu’il voulait le mien. Je trouve ça vraiment excellent de pouvoir créer des demandes à l’intérieur d’un jeu.

 

Adaptation pour « un seul joueur » : comprendre les  déplacements

Voici un PDF avec des cartes adaptées, comme d’habitude.
Afin d’ôter tout distracteur, j’ai crée des nouvelles cartes « 1 joueur », plus faciles.
L’élève pourra donc se concentrer sur les déplacements et se familiariser avec la plateforme d’échanges (la casserole jaune).

Petits conseils pour la prise en main :
– ne parlez pas à l’élève, guidez-le physiquement
– maintenez-lui la main afin que seule sa main dominante joue : cela évitera qu’il déplace plusieurs moules en même temps
– dès que le défi est relevé, faites-le enchainer sur la carte suivante afin de l’habituer à la vraie règle du jeu.

Quand l’enfant sera à l’aise, vous pourrez jouer avec lui avec les cartes « deux joueurs » et saboter plus ou moins son jeu (oui oui, c’est pas gentil gentil) en fonction de son niveau.
Il faut d’abord qu’il ait compris comment déplacer ses propres moules avant de pouvoir interagir avec les autres pour les faire transiter.

Pour avoir le PDF, cliquez sur l’image :

 

Le cadeau de Blue Orange : un print and play !!

Blue Orange offre sur son site la possibilité de télécharger gratuitement une version pour jouer à deux. Il y a également une version en NetB pour ceux qui n’ont pas accès à une imprimante couleur. C’est pas une super idée, franchement?!
Les moules sont agréables à manipuler, je pense que ceux en papier sont moins sympas et moins pratiques à utiliser mais ça permet de l’essayer. Si vous êtes un professionnel, vous investirez surement dans la vraie version d’ici peu !   😉

Télécharger le Print&Play Cupcake Academy

 

Si vous connaissez d’autres jeux où il faut coopérer activement ensemble, ça m’intéresse.

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Bubble Jungle

Jolie surprise pour ce jeu que je pensais plus être un « jeu carotte » qu’un jeu pédagogique en tant que tel.
Un « jeu carotte », c’est un jeu attrayant et rigolo qui plaît aux enfants et qui permet de rythmer les séances de travail avec des moments moins studieux. Ils servent également de renforçateur en fin de plaquette de jetons.

J’imaginais plus un jeu uniquement fun, un peu excitant à la « Hippogloutons » mais en fait, non : j’ai été étonnée de voir que ce jeu monopolisait des petites compétences utiles à travailler. Et en plus, les enfants avec qui j’ai pu jouer l’aiment bien.

Présentation du jeu

Déjà, le tapis de jeu est très sympa : c’est le fond de la boite qui sert de piste, il est couvert d’une matière genre tapis de souris afin d’offrir une surface de jeu légèrement molle et d’amortir l’impact auditif et tactile des chocs lorsqu’on presse le bout de la trompe pour attraper les boules.

Il y a 4 éléphants de couleurs différentes : jaune, bleu, rouge et vert et plein de billes colorées!

Les cartes du jeu

Simples, il y a trois types de cartes avec trois possibles :

  • Ramasser n’importe quelle boule en remplissant sa trompe
  • Ramasser les boules de la même couleur que notre éléphant
  • Ramasser les boules qui sont représentées sur la carte.

Mon expérience avec ce jeu

Evidement, je n’ai pas joué en compétition avec eux, j’ai présenté le jeu au fur et à mesure, étape par étape.

Les enfants ont été attirés pour saisir les éléphants et jouer. Cependant, la prise a du être travaillée pour grand nombre d’entre eux : souvent ils les tenaient par la trompe, ils les tenaient à deux mains ou encore ils les renversaient pour les nourrir « à la main »  😉 !

Cette prise de l’outil a été rigolote à travailler. Ils ont du appendre également à forcer pour que la boule rentre : c’est en effet deux petits ergots qui maintiennent les boules à l’intérieur de la trompe et les empêchent de sortir. Ce dispositif fait qu’on a la sensation que l’éléphant « aspire » les boules. Cependant il faut forcer légèrement pour qu’elle rentre.
On ôte nos boules capturées de la trompe en retournant la tête de l’éléphant et en ouvrant la trappe qu’il a entre ses deux oreilles (voir la photo ci-dessous) et verser les boules au dessus de la boîte, beaucoup ont trouvé ça très rigolo !

A cela, on doit ajouter la coordination œil-main : pas si facile de repérer la boule convoitée, de la suivre des yeux (les boules roulent!) et d’ajuster son geste en maintenant correctement son éléphant perpendiculairement à la surface !

Ce qui en découle est la nécessité de maintenir son attention : j’ai été surprise de voir des petits très attentifs en essayant d’attraper une boule spécifique, et, tout en peinant, continuer à la suivre des yeux pendant qu’elle roulait dans la fond de boîte.

Il faut également établir certaines stratégie pour économiser de la mémoire de travail :

Parmi les cartes qui stipulent quelles boules attraper, il va falloir mémorisation des séquences précises. Afin de gagner en rapidité, les enfants sont donc amenés à faire des échoïques et à maintenir la séquences de billes en mémoire. L’enfant de cet après-midi se répétait :  « rouge, vert, violet » en boucle pendant qu’il peinait à les attraper.

De plus, il y a différents niveaux avec des quantités plus ou moins importantes. Cependant, lorsque les boules sont nombreuses, l’enfant aura tout intérêt à regrouper les prises par couleurs. Par exemple, sur la photo ci-dessous, il sera plus facile de mémoriser sur la 3ème carte : « 2 vertes, 2 jaunes et 2 rouges » que « 1 verte, 1 rouge, 1 jaune, encore 1 verte, 1 jaune et 1 rouge », comme souvent l’enfant aura tendance à faire. On va donc pouvoir lui souffler cette stratégie d’économie de MDT (= mémoire de travail) si il ne la développe pas spontanément.

Enfin, ce que je trouve sympa dans ce jeu c’est le fait que les cartes ont des requêtes différentes : parfois chercher les boules qui apparaissent sur l’image, parfois prendre toutes celles de la même couleur que son éléphant ou encore attraper n’importe quelle boule pour remplir sa trompe en entier ! Donc, flexibilité mentale : du changement, du changement, du changement!

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Se repérer dans un quadrillage

Se repérer dans un quadrillage est une compétence pas si évidente que ça et c’est pourtant bien utile à l’école et ensuite dans la vie, notamment pour se repérer dans un emploi du temps, même visuel.

La première étape : un carré de 2X2 cases à imprimer

On dispose les deux supports vierges l’un à coté de l’autre et on prépare 2 jetons. Un pour l’enfant et un pour nous.
On pose le jeton en veillant à ce que l’élève regarde notre action et on le guide pour qu’il fasse pareil, en mettant son jeton dans la case équivalente.

Ensuite, on peut faire comme ci-dessus, c’est un peu plus compliqué : on présente la carte modèle (celle qui se trouve en haut sur la photo) et l’enfant doit placer le jeton au même endroit que celui indiqué sur le modèle. On peut pointer sur le modèle l’endroit du jeton mais il faut éviter de le faire sur le quadrillage de l’enfant car ca deviendrait un peu trop facile.

Vous pouvez éventuellement coloré chaque case avec une couleur différente pour aider le repérage mais il faudra estomper ou changer de couleur très souvent afin de travailler la pertinence de l’emplacement et non l’emplacement de la couleur.

 

Le quadrillage de 3X3 cases

Voici un PDF qui va vous permettre de travailler sur papier la suite. Ainsi, l’enfant pourra s’entrainer et reproduire des modèles.
J’ai choisi délibérément d’illustrer des ronds afin que les (nombreux) enfants avec des difficultés motrices puissent quand même travailler ces documents avec des feutres de bingo.

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des gros feutres-tampons autoencrés qui permettent de faire des gros pois facilement.
Cela évite de devoir colorier toute la case (comme je le demande après dans les exercices qui vont suivre) et ne demande pas à l’enfant de tracer des cercles.
Tracer des cercles sera l’objet d’un enseignement à part si besoin mais ne doit pas être énergivore ici : l’enfant doit se concentrer sur les emplacements et non sur le graphisme!

On voit dans l’exemple ci-dessous que le tampon permet à ce même enfant de fournir un travail propre, là où le tracer donne un rendu moins … net !

     

 

Cliquer sur l’image pour obtenir le pdf de 3×3

 

Le quadrillage 4 X 4

La suite !
Un quadrillage de 16 cases : plus complexe, il demande aussi à ce qu’on colorie les cases !
Bien entendu, si votre enfant est en difficulté graphique, vous pouvez toujours lui faire faire en utilisant un tampon carré (ou même rond si il est capable cognitivement de transférer).

Le pdf est disponible en cliquant sur l’image :

Une version vierge est ici

Personnellement, j’ai imprimé mes modèles en 2 pages par feuille pour les avoir en petit et les mettre dans une petite pochette, plus pratique à stocker.

Ces exercices sont également supers pour figurer dans une BàE, afin d’entretenir la compétence et de travailler le fait d’enchainer les exercices.

 

Le vocabulaire autour de la géométrie : la case, la colonne, la ligne et  la diagonale.

On prend souvent pour acquis que l’enfant connaît : la case, la colonne, la ligne et la diagonale.
Même si l’enfant maîtrise les exercices ci-dessus, ça ne veut pas dire qu’il soit à l’aise dans l’utilisation des termes qui relèvent du quadrillage.

Voici un support dont je suis fière (je le trouve trop beau 😉 ) et qui sert à travailler cette compétence avec la Boîte à Compter :

      

Comme d’habitude, au début, on laisse l’enfant trier visuellement uniquement puis, quand ce sera fluide, on demandera à ce que l’enfant verbalise.
Pour ce faire : on verbalise « diagonale », « ligne », etc, … en même temps que l’enfant trie. Puis, on bloque sa main tant qu’il ne répète pas.

 

Compréhension des termes et productions

Voici la suite de la compréhension du lexique.

     

Il y a 3 niveaux mais je pense que je ferai une suite car il semblerait que cette compétence soit vraiment complexe et demande de l’entrainement  😉
Mais pour l’instant, nous en sommes là :

Niveau A : ligne et colonne entières
Niveau B : case dans des lignes et colonnes + écriture sous sa forme contractée.
Niveau C : notions de dernière et avant-dernière + double-consignes.

Pour les feuilles à donner à l’élève, j’utilise la même que ci-dessus mais en l’imprimant en 2 voire 4 pages par feuille : moins de coloriage et plus de réflexion !

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Les « connectors » fleurs, de chez ACTION

Découverte en me baladant dans les rayons chez Action : les « connectors » : des sortes de fleurs qui s’encastrent les unes dans les autres pour former des constructions en relief.

Le matériel se présente en un seau de 400 fleurs, de 11 couleurs différentes : violet, bleu clair, bleu foncé, vert clair, vert foncé, rouge, jaune, orange, blanc, noir, et marron. La répartition a l’air a peu près équitable dans mon pot … j’avoue, je n’ai pas compté la quantité disponible de chaque couleur.
(Désolée Jess, il n’y a pas de rose!)

Chez Action ; 3,99€ (mars 2023)
Chez Action ; 3,99€ (mars 2023)

Pleins de possibilités pour plein de cibles différentes

Evidemment, à la base, ces fleurs sont faites pour être emboîtées afin de fabriquer des constructions en 2D et 3D.
Cependant, j’aime surtout le fait que ce soit une base de travail : les possibilités sont infinies et ce dans des domaines bien différents, y compris en verbal (voir à la fin de l’article)
Voici donc quelques idées d’activités, quelque soit le niveau de votre élève !

 

En motricité pure, (pré-requis nécessaire pour les constructions qui vont suivre) :

  • vous assemblez des fleurs et l’enfant doit simplement les déboiter et les remettre dans le pot
  • vous demandez à l’enfant d’assembler des fleurs pour former une grande ligne unie (en lui donnant un exemple)
  • vous demandez à l’enfant de former une fleur : un connector au centre et les autres autour (la prise ne sera pas la même que pour former une ligne)

 

En visuospatial, à plat, en 2D et en 3D:

  • Reproduction à plat : poser à plat côte à côte des connectors. On perd la fonction même de « connecter » mais les enfants avec handicap moteur pourront quand même faire des activités avec et créer de jolies choses à plat.
  • Reproduction d’un même pattern à répéter à l’identique dans des boîtes (ou une BàC) du type ; [un blanc et un bleu] dans chaque boîte. On augmente ensuite le nombre de connectors et/ou on les associe avec d’autres petits matériels (jetons, pingouins, pompons, dés, etc, …)
  • Reproduction de patterns assemblés très simples, avec un modèle en réel puis en photo/image, avec un connector de chaque couleur à assembler, puis 3 à assembler en ligne en respectant bien un ordre avec une couleur spécifique au centre. Une maîtresse, Carole, a créé ces modèles à reproduire.
  • Reproduction de patterns assemblés plus complexes, avec un modèle en réel puis en photo/image, voire des modèles super complexes comme ceux que vous trouverez gratuitement sur le net (en tapant « Brain Flakes » dans un moteur de recherche)
  • Imaginer une construction soi-même, …

En mathématiques :

  • Faire des algorithmes : 1/1,    1/1/1, ou encore 2/1,   2/2, … (voir photos ci-après)
  • Avec le fichier ci-après, dénombrer et mettre la bonne quantité,
  • Sans le fichier, on peut mieux visualiser les termes des additions ; 2 (bleus) + 3 (rouges) = 5
  • Idem pour les multiplications : 5 lots de 2 connectors emboîtés  = 5X2 = 10 connectors.

Et encore pleins d’autres compétences à travailler avec le PDF ci-après !

 

Idées d’exploitations du PDF pour la BàC : quantités de 1 à 3

Le PDF est ICI

Voici donc des fiches pour les BàC, difficulté croissante, afin de passer de l’appariement terme à terme au dénombrement, tout doucement.
La variabilité des fiches vous permettra d’identifier où l’enfant est en difficulté : parfois (souvent), avec les enfants avec autisme, on a des surprises !! vous pourrez donc travailler cet écueil plus intensément en l’isolant.
Par exemple, la tolérance : que l’enfant accepte de mettre des couleurs différentes dans la même case. Cela parait complètement étonnant mais souvent, le problème n’est pas le dénombrement mais d’accepter de mettre des connectors différents ensemble. Nos enfants ont naturellement cette tendance, mais les trèèèèèès nombreuses activités de tris renforcent cette façon de trier qui leur parait être la seule possible. Le travail sur cette rigidité cognitive va donc être nécessaire …

 

Petite remarque : la différence de tons entre jaune/orange et entre les deux verts est subtile, pour être sûr que l’enfant discrimine bien les deux teintes, vous pouvez lui faire trier en deux tas distincts :

 

  • Faire des tris de couleurs :

  • Apparier un connector de la même couleur :

  • Dénombrer des connectors, couleur identique :

  • Apparier des connectors, un seul de chaque couleur mais de couleurs différentes et superposés :

  • Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes inter-cases :

  • Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes INTRA -cases :

  • Apparier un chiffre arabe (1 à 3) et une couleur à un connector :

  • Apparier une constellation de dé (1 à 3) et une couleur à un connector :

 

 

Les fiches sont triées par ordre croissant de difficulté « mathématique », mais :

Vous pouvez faire varier la difficulté en présentant différemment à l’enfant les fleurs à placer : lui donner le compte juste, lui pré-trier par couleurs, lui mettre à disposition devant lui ou bien avec une distance qu’il devra parcourir entre la réserve et la BàC, ou bien lui faire demander ce dont il a besoin et c’est vous qui donnez, etc, …
Tout est possible mais il faut être conscient que cela impacte sur la complexité de l’exercice (planification, mémoire de travail, anticipation, …) et que selon cette présentation, vous ne travaillerez pas les mêmes cibles (dénombrement, demandes, mémoire de travail, etc, … )

Les fiches ici sont faites pour être mises dans une BàC de chez Nathan. Si vous n’en avez pas, vous pouvez poser sur la table, mais dans la mesure où il s’agit de matériel à manipuler, à fortiori pour les petits ou les enfants en difficulté, ce sera plus pratique dans des petites boîtes distinctes.

Selon le niveau de l’élève, choisissez les pages à imprimer. Si vous avez un doute, commencez toujours par présenter un peu plus facile pour que l’enfant soit à l’aise et apprécie le matériel …
Si vous avez des remarques / conseils sur ce pdf, vous pouvez m’écrire, je pourrai compléter / corriger si besoin.

Suite du pdf : quantités après 3

La suite est ici

Ce pdf vous permettra de travailler la dizaine. Pour ce faire, il faudra regrouper les connectors avec un élastique par paquets de 10. Les enfants comprendront rapidement qu’il est moins couteux de prendre directement un petit paquet plutôt que de recompter tous les connectors un par un.

 

Fabrication des fiches, (pour cette activité mais cela est valable pour toutes les fiches de BàC de ce site) :

Imprimez, pliez en deux la page sur la ligne du milieu afin d’obtenir une fiche recto-verso sur un papier doublé et collez-les. Votre fiche sera plus rigide. Coupez l’excédentaire le long des lignes pour obtenir une fiche de la bonne taille pour l’insérer dans la fente de la BàC.
Vous pouvez plastifier (ou non) les fiches obtenues lorsqu’elles sont pliées en deux et ainsi mettre 2 fiches (donc 4 faces d’exercice) dans la même pochette de plastification.

 

Reproduction de modèles et algorithmes

Voici un tout dernier fichier pour travailler ces notions de reproductions. Les deux activités sont sur le même PDF.

 

 

 

Si vous avez des idées d’exploitation de ce jeu, je peux vous envoyer les fichiers de mes dessins ou vous aider afin de créer de nouvelles possibilités.
J’aime l’idée de pouvoir profiter de petits basiques peu chers, accessibles à tous ! 😉

Ca c'est pour d'ici quelques semaines ! ;-)
Ca c’est pour d’ici quelques semaines ! 😉
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Torteliki : pleins de belles possibilités d’activités variées en un seul jeu !

Ce jeu Torteliki est édité chez Piatnik : il offre beaucoup de possibilités et est assez répandu donc si vous possédez ce jeu, voici quelques idées d’exploitations!

Torteliki, image de l'éditeur
Torteliki, image de l’éditeur

Le jeu Torteliki dans sa forme originelle

La boîte de jeu contient :

  • 3 corps de tortue
  • 3 carapaces qui se placent dessus
  • 27 cartes : 3 exemplaires de tous les possibles de tortues. Il y a 9 possibles de tortues différentes soient 3X9 cartes de tortue.

Dans ce jeu qui ressemble à un mémory, il s’agit d’étaler les cartes face cachée et d’en retourner une. Si une vraie tortue correspond, on gagne la carte et on a le droit de « mélanger » les carapaces sur les tortues en plastique, sinon, si ca ne correspond pas, le partenaire de jeu tente de retourner une carte pour trouver une qui corresponde à un assemblage des tortues en plastique. C’est donc un jeu de mémoire visuelle car en mémorisant, on pourra retrouver les assemblages qui correspondent.

 

Préparations et / ou idée d’exploitations

 

Trier les cartes pour mettre les mêmes ensemble

Trier (dans une Boîte à Compter ou non) des tortues qui sont « semblables non identiques » (comme on dit dans le jargon psy) afin de bien repérer et discriminer les corps et les carapaces et que l’enfant sache où regarder. Comme précisé ci-dessus, il y a 3 exemplaires de chaque donc vous pouvez mettre un exemplaire dans le fond des cases et l’enfant complète dessus 2 exemplaires identiques.

Ici, mon petit A., il trie 5 exemplaires de tortue dans une BàC :

Ici, A. trie les cartes de tortues

 

Attention, comme on pouvait s’y attendre, la subtilité du tri des bicolores inversées génèrent des erreurs, alors on peut les séparer pour les travailler séparément :

Ici, il s’agit d’un tri de toutes les images de tortue et en formant des « tas libres », sans délimitation de tri avec des boîtes ou des cases, c’est donc une tâche plus complexe :

Ici, ce sont juste des tas, sans délimitation de tris donc c'est une tâche plus complexe.

 

Passer de 2D à 3D et inversement :

On va pouvoir présenter une carte à l’enfant et il devra former la tortue : sur la photo ci-dessous, un corps jaune et une carapace rouge.

On peut également présenter plusieurs cartes devant lui (un minimum de 3 cartes) et lui montrer une tortue formée. On lui demande ensuite de donner la même. Ainsi, c’est l’exercice inverse que ci-dessus : l’enfant doit retrouver la carte correspondante à votre construction en 3D.

 

Attention auditive & couleurs

Trois niveaux de difficulté :

  • les couleurs unies
  • les bicolores
  • les précisions quant à quelle partie est de quelle couleur.

 

On peut demander une tortue spécifique à l’enfant « donne / montre / touche la tortue verte ».

Ce qui va être intéressant ensuite c’est la possibilité de travailler le bicolore que l’on oublie souvent de travailler dans nos séances en intensif :

– « donne la tortue rouge et jaune »
– « donne la tortue verte et jaune », …
où la difficulté va être tributaire des choix que vous laisserez à l’enfant en posant les propositions sur la table.

         

En augmentant le niveau de difficulté, on peut demander ensuite « donne-moi la tortue avec une carapace rouge et un corps vert », etc, … où l’enfant devra être attentif à la localisation de la dite couleur. Pour appuyer notre propos, nous pouvons dans un premier temps utiliser des pictos que vous trouverez ci-dessous. L’enfant aura un repère visuel, mais il faudra l’estomper afin de travailler l’auditif pur.

 

Verbalisations de mands forcées

Comme j’aime souvent le faire, voici une idée pour que l’enfant soit en position de demande (de choses non renforçantes en soi …).
Vous utilisez la BàC : l’enfant connait le principe par cœur : il sait qu’il va s’agir de mettre les mêmes dans les cases.
Vous placez à la verticale dans la fente différentes tortues et vous donnez à l’enfant les cartes correspondante, il les met, ok.
Puis, vous lui refaites faire l’exercice mais cette fois, il doit vous demander les cartes sont il a besoin.
Selon son niveau d’oralisation, vous accepterez/exigerez : « tortue rouge verte », « tortue rouge et verte », « je veux tortue carapace rouge et corps vert » ou encore « donne-moi la tortue avec une carapace rouge et un corps vert ».

Les pictos Torteliki du pdf de cet article (voir la fin de l’article) vont pouvoir servir à ce que l’enfant vous demande une tortue spécifique afin de faciliter son langage oral. Vous pourrez alors lui faire pointer les différents éléments au fur et à mesure qu’il oralise.

Flexibilité mentale

Trier dans la BàC les cartes par couleurs de carapace et / ou par couleur de corps pour travailler la flexibilité, comme d’habitude !! (pour le pdf voir la fin de l’article)

 

Qui est ta tortue?

On peut également s’en servir en tant que qui-est ce, c’est-à-dire, faire exclure à l’enfant certaines tortues afin de retrouver celle que vous avez choisi initialement. Les critères étant moins nombreux que dans un qui est-ce classique, ce peut être intéressant.

Pour cela, vous prenez deux jeux identiques des 9 tortues, vous étalez un jeu et vous choisissez une tortue dans le second jeu que vous laissez à part et qui sera votre pioche pour les prochaines parties.

Les 9 combinaisons possibles de tortue
Les 9 combinaisons possibles de tortue

Pour introduire le jeu de Qui-est-ce, vous allez vous-même énoncer des critères (si votre enfant sait poser des questions, ce jeu sera trop facile pour lui) et vous décrivez votre tortue, par exemple :

« ma tortue n’a pas de jaune » -> l’enfant met une croix sur toutes les tortues qui ont du jaune
‘ma tortue n’a pas de rouge » -> l’enfant exclue toutes celles restantes qui ont du rouge : il reste la tortue unie verte !!
On lui montre la nôtre : « super !! c’est la même !! »

Selon le niveau de l’enfant, vous pouvez faire des défis plus compliqués …
Les pictos du pdf (voir la fin de l’article) vont pouvoir aider l’enfant à comprendre la négation, voire les différents types de négation que vous pouvez utiliser à l’oral (pas, sans, ni ni, avec, …)

Pour un travail intensif autour de la négation, vous pouvez aller , ou encore taper dans le moteur de recherche « négation » et vous trouverez plein d’autres idées.

Ce jeu n’est pas révolutionnaire en tant que tel mais il est bien sympa à manipuler. Il se trouve facilement sur le marché de l’occasion et donc, vous pouvez vous le procurer aisément pour environ 5€! Il est encore en vente neuf aux alentours de 15€.

 

Le PDF avec tous les supports de Torteliki se trouve ici.

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La fabrique à sucre

Honnêtement, vous connaissez un jeu plus attirant pour les enfants ?!?

Ahhhhhh, la collection Ludo & Méninge !

Je l’ai découverte grâce à la maman d’un enfant avec laquelle je travaille depuis plus de 10 ans, qui comme moi, va postuler aux « joueurs compulsifs anonymes » … 😉

Dans cette série « Ludo & Méninge », c’est évidemment le design qui attire : oui mais pas seulement. Disons que lorsqu’on commence à avoir plusieurs pièces de la maison remplies de jeux, on essaie de se contient afin de demander plus qu’un visuel et d’exiger une intelligence de conception.

 

Quelques remarques générales sur la collection Ludo&méninge

La collection a été crée en 2018 par des orthophonistes, neuropsychologues et ergothérapeutes … la directrice de la collection Anik Bois, est orthopédagogue, et ca se voit !!
Ce n’est pas une gamme spécialisée handicap mais elle s’y prête très bien.

Ludo&méninge est très peu connue en France : lorsque j’ai découvert le 1er jeu de leur gamme il y a quelques mois, j’ai fondu !  🙂
Je suis très sensible aux graphismes et j’adoooooooooore le visuel de cette collection.

En plus d’être magnifiques, ces jeux sont très bien pensés : il y a en général plusieurs jeux en un seul et les défis visent à développer les fonctions exécutives : la planification, la flexibilité cognitive, la mémoire de travail, l’inhibition, …

Il y a plusieurs façons de jouer et systématiquement dans cette belle collection, il y a différents niveaux de jeu (vert, jaune et rouge) qui permettent d’accroître la complexité petit à petit pour ne pas se sentir en échec et de jouer avec des enfants d’âges différents.

Cela permet également aux adultes de jouer en se creusant la tête : oui oui, pour les tester j’ai joué avec des amis et … on a été obligés de bien se creuser la tête lorsque l’on a fait les niveaux rouges! Cela permet donc de jouer ENSEMBLE, en FAMILLE et que tout le monde puisse réfléchir aux défis et progresser.

Les modes d’emploi sont extrêmement détaillés et expliquent bien les variantes et les étapes éventuelles.

 

La fabrique à sucre

Oui, car en plus d’être superbe, ce jeu de plateau travaille : la mémoire auditive, la mémoire visuelle et le logico-maths … que demander de plus?

Comme j’adore manipuler les bonbons de ce jeu, tous les enfants que j’accompagne y goutent !
Je vous présente ici le jeu originel puis, vous trouverez les différentes adaptations que j’aie faites pour le rendre accessible auprès des plus jeunes ou des plus en difficulté!

 

Le jeu est composé de beaucoup de matériel :

  • un plateau de jeu
  • deux dés
  • des pions
  • des défis pour faire des brochettes
  • des défis pour faire des gâteaux
  • des défis pour inférer les bonbons choisis
  • 4 plateaux individuels pour réaliser les défis
  • deux boites de magnifiques bonbons!

 

Fabrication de brochettes : la mémoire visuelle

Il y a 3 niveaux de difficulté (vert, jaune, rouge) :

Les 3 niveaux de difficulté possibles
Les 3 niveaux de difficulté possibles

Le principe est de mémoriser la séquence, cacher la carte et tenter de reproduire la suite de bonbons de mémoire!
Bien sûr, pour abaisser le niveau de difficulté, il est possible tout simplement de reproduire sur le plateau la même séquence, de visu.
Dans ce cas, il s’agira d’une simple de production de modèle et non de faire travailler sa mémoire  c’est néanmoins un pré requis obligatoire si on veut un jour que l’enfant le fasse de mémoire. Ce peut donc être vu une étape préliminaire …

L’enfant ici reproduit la séquence de mémoire !
L’enfant ici reproduit la séquence de mémoire !
Ici, reproduction de visu
Ici, reproduction de visu

 

Décoration de gâteaux : mémoire auditive et verbalisation

Dans ce défi il va s’agir de bien écouter la description du gâteau de l’autre afin de le reproduire de mémoire (auditive donc cette fois) une fois la commande intégralement terminée. Il faut donc être attentif, mémoriser et maintenir pour reproduire le gâteau !

Comme pour tous les défis, 3 niveaux de difficulté sont disponibles : oui, avec les niveaux rouges, on rigole moins !  🙂

Ce qui est super c’est que l’enfant va tour à tour devoir mémoriser et / ou verbaliser-décrire le gâteau à faire réaliser à l’autre!
Et ça, je trouve ça génial. A la fin de l’article, vous trouverez des pictos pour les enfants non oralisants ou en difficulté.

 

Duel de cônes

Du logicomath : j’adore ! Dans la règle de la Fabrique à sucre, il faut choisir un adversaire et celui qui est le plus rapide avec une réponse correcte remporte le défi.

Il va s’agir d’inférer quels bonbons sont à sélectionner. Des informations sont données, d’autres manquent.
Tout comme Logikville, il n’y a jamais d’écrit, tout est en codages ce qui est intéressant pour les non lecteurs!

Les niveaux de difficulté : vert, jaune et rouge :

Ci-dessous, on voit bien dans le niveau rouge, à droite, que les adultes vont pouvoir également réfléchir lors des parties en famille !
Pour la petite anecdote, j’ai torturé un peu ma pauvre Mère ! 😉

     

 

Mes adaptations autour de ce jeu :

Tout d’abord, un petit tri de BàC :

Je mets ici des exercices avec la BàC : tri de formes, de couleurs et dénombrements! (cocher « imprimer en adaptant à la taille du papier » afin que le document sorte à la bonne dimension.)

 

Ensuite, pour le logico maths, j’ai également fait des cartes adaptées, quitte à ce que ce soit trop facile, je préfère que les enfants fassent du facile seuls, plutôt que du plus complexe mais tout guidés!

J’ai donc préparé 3 planches de 9 cartes faciles. (Cliquer sur l’image pour obtenir le pdf)

Afin de ne pas perturber certains enfants en difficulté, j’ai aussi fait un cône à imprimer pour isoler cet exercice des autres types de défis. Sur le set original, les supports des 3 défis sont sur la même planche mais comme je leur fais faire parfois uniquement cette activité-là, ça a plus de sens de donner uniquement le set de cône à bonbons seul.

et j’ai également fait un « set de comparaison » pour travailler séparément les équivalences de bonbons.
Les vagues grises, comme d’habitude, servent à accueillir un velcro pour scratcher les pictos.
(Cliquer sur l’image pour télécharger le pdf)

Au milieu des deux cercles ; c’est pour les pictos : « = », « > » ou « <« .
Sous les cercles, c’est pour les pictos de couleurs ou de type de bonbons afin de pouvoir comparer une quantité de X rouges avec une quantité de X jaunes par exemple.
J’ai remarqué que ça n’était pas évident pour tous les enfants que je suis.

M. est en train d’ajuster les quantités
M. est en train d’ajuster les quantités

Pour mes enfants qui ont besoin de PECS, de TLA ou de pictos en général, voici un document qui sera pratique et qui reprend les éléments du jeux. Il y a également une bande-phrase que vous pourrez laisser dans le jeu de façon à l’avoir toujours sous la main ! (évidement, à imprimer, découper, plastifier puis velcroter!)

Afin de pouvoir faire verbaliser les enfants avec handicap que je suis, j’ai crée des gâteaux très simples avec une couleur de gâteaux et 1 ou 2 haricots de une seule couleur à chaque fois. Lorsqu’ils seront à l’aise avec ces défis adaptés, je glisserai sur les vraies cartes du jeu !

Pour la fabrication des brochettes, idem, voici une adaptation avec un niveau bleu. Il y a 2 puis 3 bonbons sur les brochettes, pas plus :

 

Evidemment, les bonbons du jeux permettent de faire plein d’activités, par exemple, travailler l’inclusion :

Combien de bonbons?Combien de rouge? Combien de poissons? Combien de verts? Combien de nounours rouges? etc, ...
Combien de bonbons? Combien de rouges? Combien de poissons? Combien de verts? Combien de nounours rouges? Combien de nounours? etc, …

Conclusion

Ce jeu mobilise des compétences primordiales dans le développement éducatif et scolaire de l’enfant.
J’aime beaucoup le fait de pouvoir jouer en famille car souvent les jeux un peu trop pédagogiques, les adultes s’ennuient et je trouve vraiment attractif le fait de pouvoir nous aussi, mobiliser nos compétences exécutives!

Les cartes des défis sont toutes numérotées et ca, c’est bien pratique pour les intervenants. J’aime bien noter là où les enfants sont en difficulté afin de pouvoir regarder ensuite et analyser tête reposée quelle compétence pêche : l’inclusion? la négation? c’est toujours riche en infos!

Je pense qu’il peut être super aussi à l’école en petits ateliers. Pour l’instant, les extensions de boîte de bonbons ne sont disponibles qu’au Canada malheureusement. Mais bon, peut-être que si beaucoup d’enseignants ici le réclament les extensions pourront arriver en France … 😉

Ce que j’ai aimé aussi c’est que ça change !! c’est agréable de découvrir de nouveaux jeux totalement inconnus. Même si il y a des jeux supers chouettes dans les grands classiques de l’éducation des enfants, c’est quand même un réel plaisir de manipuler de nouveaux supports!

 

Pour vous le procurer, tout comme pour le jeu de la même collection « La chasse aux bestioles », je vous facilite la tâche : Imagin’ sont les seuls revendeurs en France et donc vous pouvez contacter Seliha à l’adresse suivante :  seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 39€.

 

Si on ne doit avoir qu’un seul jeu, peut être faut il avoir celui là! 😉

 

Publié dans Ergo : manipulation et motricité, Graphisme, Visuo-spatial

Respecter une zone : premiers exercices sur papier

Voici des feuilles d’exercices que j’ai faites pour le tout début sur papier.
Il s’agit de différentes zones matérialisées sous diverses formes : cadres, cercles, carrés, bulles, …

L’objectif ici est de commencer à ce que l’enfant respecte une délimitation et un endroit défini.

Pour commencer

Comme d’habitude, commencez par imprimer les feuilles en A4 pour que les zones soient plus grandes et donc l’exercice plus facile. Vous pourrez par la suite réduire la taille en imprimant en 2 pages par feuille, voire 4 pages par feuille.

Présentez la feuille à l’enfant et faites-lui placer un élément mobile à mettre dessus : un jeton, un pingouin, un cube, etc, …

Exigez la précision dès le départ. Si c’est trop compliqué, il faut retravailler à côté cette compétence en faisant des zones encore plus grandes, par exemple sur un tableau welleda. Et seulement après vous reprenez les feuilles A4 du PDF. Il vaut toujours mieux faire plus facile mais juste et précis que de faire plus complexe et d’accepter de l’à peu près dans ce genre de tâche.

Lorsque l’enfant parvient facilement à mettre des éléments aux endroits voulus, vous pouvez passer à la suite.

 

Puis, on varie !

Utilisez les feuilles en variant le plus possible les outils et / ou vos demandes !
Vous pouvez faire coller une gommette, demander à l’enfant de mettre l’emprunte de son doigt, lui faire mettre un tampon, lui faire tamponner un rond au feutre bingo, ….

J’utilise souvent les tampons car les enfants aiment et on peut choisir un dessin attrayant en fonction des goûts de l’enfant. De plus, cela permet de travailler le fait de se contenir et de ne pas s’exciter à tamponner partout … oui, oui, c’est du vécu ! 😉

Par la suite, l’enfant pourra même dessiner des ronds, faire des croix, etc, … à l’intérieur de ces formes.

Exemple avec des tampons et un stylo tampon.
Exemple avec des tampons et un stylo tampon.

 

Le PDF est ici !

 

Publié dans Ergo : manipulation et motricité, Habiletés cognitives, Maths

Faire des paquets de …

J’adore ces exercices où il faut faire des petits groupes de X éléments. Toujours le même nombre d’éléments dans chacun des groupes.
Je le travaille assez tôt avec les enfants, dans un sens ou dans l’autre.

En manipulation …

L’enfant place X éléments dans des ensembles

  • Ensembles très délimités : c’est-à-dire des boîtes, boîtes à compter. Les ensembles sont bien délimités grâce aux différents contenants que l’on choisira si possible strictement identiques.
  • Ensembles peu délimités : des cercles tracés sur du papier ou sur une ardoise. L’enfant devra placer X éléments dans chaque cercle. C’est beaucoup plus abstrait qu’une boîte et cela peut donc poser quelques problèmes. Si l’enfant a l’habitude de le faire dans des boîtes, il devrait néanmoins surmonter la difficulté facilement en transposant aux cercles en 2D.

L’enfant entoure pour former des ensembles de X éléments

Cette fois-ci, c’est l’inverse : on place des éléments sur une ardoise où l’enfant doit entourer les éléments par petits lots …. Si votre enfant est un peu maladroit, c’est quand même souvent le cas, utilisez des aimants (tous semblables!!!) afin qu’ils restent bien en place lorsque l’enfant tracera autour des ensembles.

Travailler cet exercice en manipulation est particulièrement intéressant car il va nous permettre de faire une guidance environnementale (voir chapitre sur les guidance ici) en disposant les éléments de façon à induire des paquets de X éléments. Ensuite, on regroupera de façon à ne plus induire des paquets.

Exercices sur papier : de l’addition réitérée à la multiplication…

Comprendre que : paquet = groupe = ensemble  = tas = …. va être obligatoire avant d’aborder la notion de multiplication.

On va donc entraîner l’enfant avec ce vocabulaire afin qu’il soit bien à l’aise pour ensuite l’aborder dans les exercices de mathématiques.
Un exercice sera à suivre ici.

J’ai fait un PDF pour entourer par paquets / lots / groupes :

Faire des paquets, sans clef excédentaire
Faire des paquets, sans clef excédentaire

 

Cette série de « fais des paquets de … » peut être utilisée aussi bien avec les petits qu’avec les plus grands.
L’objectif est de dénombrer et de faire des paquets, évidement, mais pas seulement …

Attention : Entourer n’est pas si facile que cela : il faut faire attention à le faire « logiquement » c’est-à-dire sans s’auto-coincer en faisant des formes de paquets génératrices d’erreurs ultérieures. Si faire des paquets pose un problème, il faut lui faire faire l’exercice du fichier « entourer des formes enchevêtrées » pour le travailler séparément.
Par exemple, dans les exemples ci-dessous, la première page est facile avec des paquets qui se détachent et sur la seconde, il va falloir faire des formes biscornues pour entourer certaines formes et pas d’autres.

En découverte de l’addition : l’enfant va tout simplement compter en barrant les éléments. Si il ne le fait pas dès le début, c’est important qu’il commence à barrer à partir de 3 ou 4 éléments afin de se familiariser avec la stratégie qui sera presque obligatoire par la suite dans les grands nombres. Il est important que l’enfant apprenne à faire des groupes afin de manipuler un dénombrement plus efficient. Il permettra de comprendre la dizaine, d’où les nombreux exercices de « paquets de 10 » dans ce fichier.

A cet effet, j’ai fait ce même fichier mais avec des « restes », sans respecter les multiples. Cela permet d’introduire le fait qu’il n’y ait pas forcément une quantité exacte pour que tous les éléments soient entourés et qu’il peut y avoir des « restes » (- notion mathématique très importante).

En découverte de la multiplication : l’enfant va faire des paquets, mais ensuite, il devra verbaliser « il y a X paquets de Y éléments » de façon à se familiariser avec l’idée d’ensemble. Cela permettra de mieux comprendre l’addition réitérée et l’intérêt de multiplier pour gagner du temps. Il est préférable d’utiliser le fichier avec les « sans reste » pour travailler les multiplications.

Remarque pour imprimer : Imprimez les pages qui vous semblent utiles. Je recommande d’imprimer avec l’option « plusieurs pages par feuille » (2 ou 4 suivant les capacités ergo de l’enfant). Je travaille régulièrement en 4 pages par feuille, ce qui permet rapidement de mettre ces exercices dans la Boîte à Enchainements une fois bien acquis.

Faire des paquets, avec des serpents "en trop"
Faire des paquets, avec des serpents « en trop »

Puis, faire des paquets et écrire la somme

        

Autres fichiers apparentés pour compléter …

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Windy Woody

Un jeu assez original : Windy Woody de chez Piatnik.
Il est composé d’un plateau évolutif en fonction de la difficulté recherchée, de deux dés (on peut en utiliser qu’un seul …), de cartes nœuds (qui servent de points) et de 6 cartes vêtements en noir et blanc.

Jeu de société WINDY WOODY - LudoVox

L’idée est de suivre des yeux le fil du cerf-volant afin de répondre à des consignes.

Ce que j’apprécie particulièrement c’est qu’il travaille une notion assez peu exploitée dans les jeux du commerce : la poursuite oculaire.
De plus, il est très facilement modulable : il peut être facilement découpé en unités plus faciles et de ce fait, offre une progression toute douce au besoin.
Enfin, le jeu propose de faire une règle du jeu, puis une autre et enfin de combiner les deux et laisser le dé choisir si on joue d’une façon ou d’une autre ! là, on est vraiment la flexibilité mentale à fond !

 

On lance le dé, on obtient une couleur, on suit le fil du cerf-volant de cette couleur jusqu’au petit personnage : ensuite, selon la version de règle choisie :

  • Version couleur cerf-volant : on doit trouver le vêtement de la couleur en question
  • Version couleur manquante : on doit trouver le vêtement qui correspond à aucune couleur du cerf-volant
  • Version les nœuds : on doit regarder les nœuds des deux cerf-volant qui correspondent à la couleur du dé et trouver le vêtement commun aux deux personnages!
  • Version combinaison : on combine les trois et on joue avec le second dé qui nous dit quelle versions jouer !

 

Windy Woody » sklep GryPlanszowe.pl « gry dla dzieci inne - cena, opinie

Pour commencer avec un enfant très en difficulté

  1. Commencez tout simplement par pointer un vêtement sur un petit garçon de la carte personnage et demandez à l’enfant de pointer la carte de l’habit correspondant. Déjà, on s’assure que l’enfant sache faire cette correspondance
  2. Ensuite, si l’enfant y arrive, on recule encore d’un cran et on lance le dé, trouve le vêtement de cette couleur puis, montre le vêtement noir et blanc qui correspond.
  3. Puis, on lance le dé, on regarde les cerfs-volants, on descend le fil (avec aucune carte intermédiaire au début, comme sur la photo), on retrouve l’habit qui correspond à cette couleur et on montre le vêtement noir et blanc qui correspond en le nommant.
  4. Bref, on continue comme ça jusqu’à la règle du jeu expliquée dans la boîte.

 

Ensuite

On pourra ajouter des plaques de cartons et rendre ainsi plus compliquée la recherche des éléments.
On jouera avec les dés de façon à rendre les règles complexes et changeantes.

 

Windy Woody est une belle suite à mon petit jeu que j’avais crée à partir du loto cherche et trouve de chez Vilac, que vous trouverez ici.

Publié dans Aide à la création de supports, Ergo : manipulation et motricité, Habiletés cognitives, Visuo-spatial

Loto Touche et trouve

Jeu de chez Vilac, je le trouve trèèèèèès joli. Un enfant avec lequel je travaille l’adore, j’ai donc cherché à le faire évoluer. Le jeu et l’enfant.
Il s’agit de formes en bois et de petites cartes qui illustrent ces petits objets.
Il n’y a pas de couvercle, mais un cercle vert, en bois, qui soutient un sac en tissu : cela permet de former une pioche avec la gueule ouverte, on pige l’objet en bois en tâtant afin d’essayer de trouver les pièces dessinés sur notre lot de cartes. Attention : il y a la pièce bombe qu’il ne faut pas attraper !

 

Les règles du jeu

Il y a deux règles :
– Soit on joue tous autour d’une même carte : on doit tâter dans le sac à tour de rôle pour trouver l’objet en question. Si on pioche le bon, on garde la carte et ainsi de suite. Celui qui a le plus de cartes gagne la partie.
– Soit chacun a un plateau de jeu formé par 4 cartes (ça forme un cercle) et on pioche façon loto pour remplir son plateau. Le premier qui y parvient remporte la partie.

Jeu de reconnaissance Touche et trouve Oxybul Eveil et jeux | IDKIDS

Ce jeu est sympa : il est graphiquement super beau, ses pièces carton et bois sont de bonne qualité et il fait travailler l’exploration tactile. C’est marrant de repérer que l’enfant ne pense pas à « tricher » au début et qu’au bout d’un moment, il se met à tatouiller pour trouver la pièce qu’il désire. Si ce moment attendu ne vient pas naturellement, il sera possible de forcer cet enseignement avec un apprentissage ciblé où il faudra retrouver un objet dont on a une image à l’intérieur d’un manchon pour deux mains (voir ici la réalisation) où il n’y a que 2 ou 3 objets.

 

 

Adaptation pour un nouveau jeu : Miam-miam

Ce jeu n’a rien à voir avec les précédents : il utilise le matériel mais ne travaille pas du tout les mêmes compétences. J’ai cherché une idée pour varier tout en utilisant quand même ce matériel que le petit gars que j’accompagne adore.

Pour y jouer, il vous faudra :
– imprimer le pdf ci-dessous,
– sélectionner les pièces : fraise, poireau, citron, aubergine, carotte et arc-en-ciel
– et fabriquer le dé : avec un cube de bois et les illustrations présentes sur le pdf, ou encore, un dé standard que vous aménagerez.

 

Le principe du jeu Miam-miam

 

Tout d’abord, avant de commencer, chaque joueur choisi un monstre parmi les trois disponibles. On peut utiliser un qui est déjà colorié dans le pdf ou bien le colorier soi-même en imprimant la page en noir et blanc.
Avec les monstres coloriés par l’enfant, c’est quand même super chouette : merci à mon petit mannequin!

         

L’idéal étant de demander à quelqu’un dans son entourage qui sait crocheter de réaliser un des magnifiques petits monstres de chez Katia 😉  Le patron à crocheter est ici !
Autour de moi, personne ne s’est manifesté …  C’est pour ça que faute de les avoir en 3D, je les ai dessiné.

monstres amigurumi

Ensuite, on lance le dé qui indique l’un des 6 objets en bois.
Puis, on cherche cet objet sur la première carte, on suit alors la corde des yeux jusqu’à tomber sur le second objet. Ce second objet sera le point de départ de la carte d’après, dont la corde nous mènera jusqu’à un autre objet, etc, … jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cartes sur la ligne.
A ce moment-là, il faut attraper en premier l’objet dernièrement désigné et le faire manger à son monstre. Le joueur gagne alors (la carte ou) la série de cartes qu’il placera sous son monstre. Le propriétaire du monstre qui a le plus de cartes gagne la partie !

Charlène a tiré "aubergine", sur la 1ère carte l'aubergine mène à la fraise, 2ème carte la fraise mène au citron, et 3ème carte le citron mène à la carotte. Donc, il faut attraper la carotte !
Charlène a tiré « aubergine » au dé. Sur la 1ère carte : l’aubergine mène à la fraise, 2ème carte : la fraise mène au citron, et 3ème carte : le citron mène à la carotte. Donc, il faut attraper la carotte !

 

On peut suivre avec son doigt si c'est trop compliqué uniquement avec le regard, évidement !
On peut suivre avec son doigt si c’est trop compliqué uniquement avec le regard, évidement !

 

Vous pouvez faire varier le nombre de cartes en fonction de l’enfant pour ajuster la difficulté : au tout début de l’enseignement, il faudra n’utiliser qu’une carte (et de préférence une « corde verte » qui correspond au niveau initiation) et ensuite on pourra en rajouter et faire de longues séries.

Ce jeu Miam-miam travaille donc la capacité à suivre des yeux pour atteindre une cible. Il faut rester focus, maintenir en mémoire la cible, qui change de carte en carte, il travaille donc la flexibilité mentale et le tout en étant rapide mais sans se déconcentrer.

Miam-miam travaille l’inhibition : il faudra que l’enfant résiste à la tentation de se ruer sur l’objet en bois indiqué par le dé car le « résultat du dé » doit subir une transformation via les différentes cartes !

Le seul jeu à ma connaissance qui serait dans la même veine est Windy Woody de chez Piatnik, pour lequel je ferai un article bientôt.

 

Allez, le pdf à imprimer, il est là !

 

Publié dans Ergo : manipulation et motricité, Maths, Visuo-spatial

Les modèles DUPLOS et ABRICK

Manipuler des Duplos fait partie des incontournables : tout d’abord, comprendre qu’ils s’emboitent et orienter les pièces de façon à ce qu’elles puissent s’emboiter les unes dans les autres.
La marque Abrick Ecoiffier a également sorti ses briques, on les trouve régulièrement sur le marché de l’occasion, j’ai donc fait des modèles également.

 

  • La première étape consiste donc à donner deux DUPLOS identiques et à demander à l’enfant de les mettre ensemble.
  • La seconde va être de présenter un modèle en 3D que l’enfant va reproduire à l’identique. Au début, on ne donne à l’enfant que les pièces nécessaires à la construction.
    Attention, la subtilité de deux pièces de même taille mais de couleurs différentes est difficile, car l’enfant doit se centrer sur bleu-rouge ou rouge-bleu (voir illustration ci-après). Il vaut donc mieux commencer par lui faire reproduire un modèle avec couleurs et tailles différentes !
  • La troisième va être de lui faire reproduire un modèle d’après un dessin à taille réelle. Ce passage en 2D est une étape importante. C’est également lors de cette étape que l’on peut introduire des distracteurs (des pièces en « trop »)
  • Une quatrième pourrait être de reproduire un modèle qui ne soit pas à la même échelle que les DUPLOS (vous pouvez imprimer le pdf en 8 pages par feuille par exemple), une cinquième de reproduire avec des LEGOS et non plus DUPLOS (donc plus petits), etc, …
Discrimination entre rouge-bleu et bleu-rouge.
Discrimination entre rouge-bleu et bleu-rouge.

La subtilité de la discrimination rouge-bleu/ bleu-rouge peut être travaillée séparément car constitue à elle seule une difficulté qui peut mériter un enseignement isolé.
Pour travailler cela, j’utilise mes procédures d’apprentissage préférées : le tri et le  « donne le même ». Ces deux pratiques serviront à ce que l’enfant observe bien ce qu’il faut observer : la position de l’un par rapport à l’autre.

  • Tri : faire 5 ou 6 petites constructions en version A et idem en version B et faire trier à l’enfant dans deux bols distincts.
  • Donner le même : tenir une version (A ou B) et mettre les deux versions sur la table. L’enfant doit donner la même version. (Veiller à bien alterner la présentation sur la table des deux versions.)
Tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.
Exemple de tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.

 

Voici les documents pdf pour travailler cette notion.

Comme d’habitude : vous pouvez imprimer, découper et plastifier. Vous pouvez choisir une option « 2 pages par feuille » de façon à réduire la taille du modèle et travailler sur une autre échelle.


Les documents sont disponibles en couleurs et en noir et blanc (si vous n’avez pas les mêmes couleurs que moi vous pouvez donc les colorier avant de plastifier vos supports).
Dans la version Lego-Duplo, j’ai employé à dessein les couleurs bleu clair, bleu foncé, orange, rouge, vert, et jaune pour ceux qui utiliseraient le fameux programme 6 bricks afin que ce soit compatible.

 

Chez Lego DUPLO :

 
 
Chez Abrick-Ecoiffier :

Publié dans Aide à la création de supports, Apport théorique, Boîte d'enchainements, Ergo : manipulation et motricité, Graphisme

Coloriage

Le coloriage est une activité assez rapidement mise en place lorsqu’un enfant entre en maternelle. Après avoir manipulé différentes matières, collé des gommettes, et peint sur différents types de supports, les enfants apprennent à colorier.

L’attendu va être de ne pas dépasser. Afin que les enfants progressent à son rythme, voici un support avec des bords dont l’épaisseur diminue petit à petit.

J’ai arbitrairement divisé en 5 niveaux d’épaisseur et le premier niveau, le 2ème et le 3ème : ne contiennent qu’une seule forme, le 4ème : deux formes et le 5ème : 4 formes.

Vous pourrez alors évaluer l’épaisseur de trait adaptée à l’enfant afin qu’il ne déborde pas du bord de contour. Pour ce faire, commencez à présenter à l’enfant les exercices de coloriage avec une forme à contours très épais. Si il ne dépasse pas des contours, donnez-lui ceux légèrement plus fin et ainsi de suite.
Vous pourrez lui donner des exercices avec un degré de difficulté adapté à son niveau et baisser en épaisseur dès que l’enfant maîtrise l’épaisseur donnée.
Si l’enfant est en difficulté malgré les bords très épais, essayer de coller un relief sur les contours (avec peinture à relief, une cordelette de pistolet à colle, etc, …) afin de donner un retour sensoriel lorsque l’enfant colorie.
 
Ces fiches peuvent aussi servir à maintenir un acquis en étant mises dans une Boîte à Enchaînements (voir l’article ici)
 
 

Beaucoup des enfants que j’accompagne n’aime pas du tout colorier. Pourquoi? Je ne sais pas, sans doute pour des raisons variées: difficultés motrices qui rendent très coûteuse cette activité, n’y attribuent pas de sens, rencontrent des problèmes sensoriels liés aux sons que génèrent les crayons ou feutres en contact avec le papier, etc,…

En fonction de ce que l’on pense poser problème, il convient donc de tester tout et dans tout les sens!
– les supports : cartons marrons dont on enlève une couche afin de pouvoir tracer le long des cannelures, des tissus qui absorberont les encres, des papiers lisses type papier à photos, des papiers granuleux, …
– les outils : crayons, feutres mais aussi craies très grasses, crayons à maquillage, etc,…

Il y a beaucoup de sites internet de maternelle qui donnent des idées super sympas à créer avec vos enfants. Quitte à travailler, autant que le résultat soit varié et agréable à l’œil!
Diversifier permet de  moins lasser l’enfant et d’identifier les sources de difficulté sur lesquelles il faudra se pencher.

Publié dans Ergo : manipulation et motricité, Maths, Temporalité, Vie quotidienne, Visuo-spatial

La conscience de la masse : léger et lourd

Découverte de cette notion peu évidente … mais quand même rigolote !


Souvent, on travaille « léger et lourd » dans les synonymes, les enfants savent mécaniquement que si ce n’est pas lourd, c’est … léger, mais il s’emmêlent facilement avec étroit/large ou fin/épais car toutes ces notions nécessitent d’être comprises en manipulation, en expériences au risque d’être confondues.

Je commence souvent cette notion en demandant à l’enfant de soulever mon sac (qui est toujours très lourd). L’enfant peine à le soulever et je verbalise « c’est loouurrrrd » et hop, on commence à prendre des articles dans la cuisine, des jouets dans sa chambre ou dans le cabinet et on compare les items entre eux.
Evidemment, on commence par des items qui présentent des différences de poids importantes.

 

La balance Roberval.

Le recours à cette balance permet à l’enfant de « voir  » où est le plus lourd, où est le plus léger ou encore qu’ils sont lourds « pareils », qu’ils « pèsent pareils », qu’ils « ont le même poids ».
Cependant, la plupart du temps, je ne fais pas le travail d’équilibre avec les enfants que j’accompagne. J’ai l’impression que cette notion est particulièrement complexe à acquérir et, à défaut de pouvoir faire tout le programme comme avec des enfants classiques, je vise le fonctionnel. Une petite fille le disait d’ailleurs tout à l’heure que le lourd était tout en haut ! ah … les lois de la physique … 
Si l’enfant est capable de réfléchir sur des masses s’équivalant, sur du possible/impossible, il y a beaucoup de supports très bien faits sur le net pour travailler toutes ces notions (sur le fabuleux site Bout de gomme, par exemple).

A minima, ce qui va être intéressant c’est :

  • de voir que là où ça penche, c’est le plus lourd ! pour les enfants avec des grandes difficultés logico-maths, ça ne va pas de soi
  • le plus gros à l’œil n’est pas forcément le plus lourd : souvent, les enfants considèrent que grand = lourd et inversement et se mettent à confondre les notions poids et tailles. Il va donc s’agir de trouver dans l’environnement des choses petites et lourdes et des items volumineux mais plus légers.
  • cela va permettre également de se familiariser avec le vocabulaire autour de la pesée « lourd », « léger », « grammes », ainsi que la prononciation du verbe « peser » (qui se prononcer « peuse ») : « tu « peuses » celui-là? » me demandait une petite fille ce matin. 😉

 

 

La balance électronique

Eviter si possible de vous servir du verre doseur pour faire les poids (de farine, sucre, etc, …) car les enfants vont tout confondre. Le verre-doseur doit être réservé, en tous cas dans un premier temps, pour mesurer des liquides en centilitres, décilitres, … et non des grammes.

La balance électronique permet de manipuler facilement des masses et les enfants aiment souvent les activités proposées autour.
Attention, la principale difficulté est la lecture en chiffres digitaux.
Selon moi, il faut vraiment travailler cette typo, même si c’est très couteux pour certains enfants. Le 5 et le 2 étant presque identiques.
Autant je ne pense pas qu’il faille s’acharner à lire l’heure analogique (sur une horloge) avec tous les enfants, autant je pense que les digitaux sont primordiaux pour lire l’heure simplement et se repérer sur la journée.

 

 

Proposition d’exercices pour s’entrainer

Imprimer et plastifier toutes les feuilles.
Néanmoins, je vous conseille d’adopter un code couleur pour faciliter le tri des différents éléments (mais ce n’est pas obligatoire pour travailler), dans ce cas, imprimez les pages en digital ( = écriture des fours et montres) sur du papier blanc et les pages en script sur un papier coloré.

Attention, certains chiffres sont compliqués : ceux avec des 2 et des 5 ! Alors forcément, j’en ai mis beaucoup dans mon pdf ! 😉

 

Lire les masses en script

Pour commencer, vous pouvez demander à l’enfant de lire toutes les étiquettes de masses en script (donc celles sur fond coloré). Ce sera l’occasion d’introduire le fait que « g » se dit « grammes » même si ce n’est pas écrit en entier.
De plus, on vérifie que l’enfant maîtrise bien la lecture de ces grands nombres.

 

Sérier les étiquettes

On pourra alors lui donner plusieurs étiquettes et lui faire sérier : il devra les classer du plus lourd au moins lourd ou l’inverse. On s’assure juste qu’il sait ordonner.

On pourra également prendre une étiquette au hasard et demander à l’enfant « donne-moi une étiquette où c’est plus lourd/ léger » et s’assurer alors qu’il maîtrise les notions de lourd et léger.
Cette demande est complètement différente du simple fait de classer et est beaucoup plus complexe. Elle fait intervenir le langage ainsi que le lexique. 
Notons que « moins lourd » on entend « lourd » et ce sera difficile à l’enfant de donner un léger, c’est donc à travailler en prenant conscience de cette difficulté.
Egalement, « moins lourd » = « plus léger » et « plus lourd » = « moins léger ».
Evidemment, les notions de « plus et moins » doivent être acquises, si ce n’est pas le cas, il faut faire d’autres exercices et revenir plus tard aux masses.

 

Comparer les deux écritures

On peut ensuite demander à l’enfant de trier les masses deux par deux. L’enfant doit associer les mêmes masses en digital et en script. C’est ce qu’il devra faire par la suite dans n’importe quelle recette qu’il aura en main : savoir jongler entre l’écriture qui est dans le livre et l’écrit sur sa balance (quant à elle, toujours en écriture digitale).

 

Lire les écritures digitales

Comme fait au tout début, on demandera ensuite à l’enfant de lire les masses en digital. 

 

Travail avec la balance

Dire oralement en lisant sur la balance :

On peut alors commencer à travailler avec la balance électronique. L’adulte prend des petits jetons, gros haricots, petits légos, etc, … et on pèse !! L’enfant lit à l’adulte.

Ajuster pour obtenir un certain poids :

On prend une étiquette en digital (ou plus difficile : en script) et on essaie de mettre la quantité demandée sur l’étiquette en ajoutant des éléments.
Puis, même chose mais l’adulte met (trop) d’éléments pour obtenir une masse supérieure à celle demandée : l’enfant devra alors ôter de la matière.
Enfin, on mixe tout ça en faisant ajouter, puis ôter des éléments pour ajuster au bon nombre de grammes.

Se servir de cette compétence :

Afin qu’on ne perde pas un enseignement, il est nécessaire de le réviser. Ainsi, une compétence qui est fonctionnelle ne sera pas oubliée.
N’hésitez donc pas au quotidien à appeler votre enfant pour peser des aliments : dans les recettes que vous faites mais aussi « artificiellement » au début d’enseignement en préparant qu’il vous faut en moyenne X grammes de pâtes pour la famille, X grammes de riz, etc, …  vous pourrez ensuite lui demander de peser systématiquement pour la préparation du repas.

 

 

Un petit jeu de société pour clore le tout

J’avais fait un article il y a quelques temps sur le jeu Poids plume, poids lourds. Un bon exercice pour continuer à s’amuser avec les poids !

 

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Les millilitres et le verre doseur

Dans la perspective d’un jour finir mon livret sur les « compétences nécessaires pour la vie préprofessionnelles et l’autonomie à la maison », voici un petit bout sur le travail du verre doseur en millilitres. (Le PDF se trouve en fin d’article)

Pas besoin d’être lecteur, même si évidement, c’est plus simple … il suffit d’avoir une bonne performance visuelle !

Peut être une image de texte
J’ai dessiné le verre-doseur de chez Tupperware car c’est je pense le plus connu et également, celui qui se trouve le plus facilement, sur le marché de l’occasion notamment …
ATTENTION, souvent, la difficulté est la maîtrise du geste, de contrôler son geste afin de verser « doucement », c’est extrêmement difficile ! Il faut séparer la difficulté motrice de la difficulté cognitive, de la difficulté visuelle, de celle attentionnelle !!En effet, verser doucement requière de rester attentif pendant un moment relativement long le temps de remplir jusqu’à la limite définie.

Les différents exercices ci-dessous vont pouvoir nous aider à discriminer où l’enfant est en difficulté.

Pour commencer, quelques pré-requis :

  • D’un point de vue du geste :  faut tout d’abord travailler le fait de « viser » pour remplir l’intérieur d’un contenant avec une grande ouverture, sans quoi inutile de continuer. De plus, vous pouvez travailler le fait de se déplacer avec un contenant rempli de liquide … vous allez voir, souvent, on a des surprises ! (quand l’enfant n’a pas renversé la quasi totalité, en général, il boit dedans!!)
  • D’un point de vue cognitif, il faut antérieurement avoir travaillé la notion de « beaucoup » et « un peu ». En effet, la mesure (ici, en millilitres) sert à exprimer « combien beaucoup » ou « combien un petit peu » il y a dans le verre. C’est également grâce à cette base de « beaucoup/peu » que l’on peut utiliser les notions de « plus/moins » qui ne sont finalement qu’un « beaucoup/peu relatif ». Ces termes là seront vus en transversal tout au long de la scolarité et de la vie!
  • Il faut également avoir une conscience du nombre, afin de comprendre les pesées

 

Proposition de procédure pour initier cette notion :

 

Exemples d’exploitations pour débuter :

  • prendre les verres doseurs 500 ml, 450 ml et 400 ml ainsi que ceux de 0 ml, 100 ml et 150 ml et demander à l’enfant de les classer en « il y en a un peu » et « il y en a beaucoup ».
  • donner toutes les images avec les verres-doseurs et faire classer en ordre croissant et en ordre décroissant (ne pas oublier de la faire dans les deux sens!)
  • vous prouvez également faire ce même tri avec les étiquettes chiffrées en mililllitres, etc, …

 

Pour aller plus loin :

Ensuite, avec ce même PDF, on peut faire :
– de l’appariement « image/image » en imprimant 2 fois le document : l’enfant devra regarder attentivement les deux « quantités de bleu » et s’apercevoir qu’il y a des écritures chiffrées à l’endroit où l’eau s’arrête ».
– de l’appariement « écrit/écrit » : il faudra associer une étiquette « 100 ml » avec une autre étiquette « 100 ml » et donc être attentif aux chiffres.
– de l’appariement « image/ écrit » : il faudra mettre en correspondance un doseur rempli jusqu’à 100 ml avec une étiquette à écriture chiffrée 100 ml.
– de l’appariement « écrit/ image » : idem mais dans l’autre sens
– de l’appariement « réel / image » : là c’est l’adulte qui prépare le doseur et l’enfant doit trouver la même image
– de l’appariement « réel/ écrit » : c’est toujours l’adulte qui prépare le doseur mais l’enfant doit cette fois trouver l’écriture chiffrée (c’est plus difficile, il n’y a plus d’indice visuel)
– de l’appariement « image/ réel » : on lui donne une image et il doit remplir « pareil »
– de l’appariement « écrit/ réel » : c’est la configuration finale, celle qui sera fonctionnelle lorsque l’enfant aura besoin de mesurer quelque chose!

et normalement, là, le jeune devrait avoir pigé ! 😄

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Crazy cups

Un classique de chez Gigamic : Crazy cups!

C’est un jeu de rapidité : chaque joueur a un lot de 5 gobelets de couleurs différentes à agencer selon une configuration (en ligne ou en colonne) sur une carte. Le premier à avoir fini appuie sur une sonnette et il gagne la carte si le résultat est juste.

Ce jeu plaît beaucoup aux grands comme aux petits.
Au début, en séance, je ne fais pas entrer la contrainte rapidité, les enfants jouent seuls.

Les cartes du jeu ne représentent pas les gobelets : il s’agit d’illustrations avec des objets colorés.
Les éléments du décor vont symboliser les gobelets qu’il va falloir ordonner verticalement ou horizontalement. Par expérience, j’ai vu que cette abstraction s’acquièrent rapidement!
Je pensais que les enfants que j’accompagne seraient plus en difficulté, mais non, ils parviennent rapidement à faire le transfert.

Au commencement : le concret …

Lorsque je présente ce jeu pour la toute première fois, je travaille avec les gobelets en réel. Comme je le ferai avec des duplos, j’aligne ou j’empile 2 gobelets et l’enfant doit faire pareil.

Attention : la subtilité de la discrimination de couleur1-couleur2 VS couleur2-couleur1 peut être travaillée séparément car elle est complexe et demande souvent un peu d’entrainement. J’en avais parlé dans l’article sur la reproduction de modèle de duplos ici.

Comme d’habitude dans ce type de tache, il est important au début de faire attention à la présentation de l’activité. Je place les gobelets à reproduire sur une carte de façon à ce que l’enfant comprenne ce que j’attends de lui : qu’il fasse la même construction à cet endroit-là. Souvent pour les enfants que j’accompagne, l’immensité d’une table les perd : mettre un cadre (temporairement) permet de les aider. (Voir photo ci-dessous).

Puis, la reproduction de modèle de la 2D à la 3D

Une fois cela maîtrisé, onp eut passer à l’étape de reproduire un modèle papier « en vrai ». Pour cela, j’ai dessiné une série de gobelets à empiler.
Cela permet d’apporter une étape supplémentaire pour que l’enfant ait un moins grand écart à parcourir entre « reproduire la même construction » comme ci-dessus et reproduire les cartes fournies dans le jeu. Il s’agit de 2 gobelets, puis 3 gobelets, puis 4 puis 5 !

Ainsi, vous pouvez imprimer le PDF ci-dessous pour obtenir vos cartes d’adaptation à Crazy Cups !
Une fois à l’aise avec 5 gobelets, vous pouvez (enfin!) passer aux vraies cartes fournies dans le jeu !

 

Et la mémorisation  🙂

Mais une fois les cartes adaptées faciles maîtrisées, ne les remisez pas!!! vous pouvez vous en servir en mémorisation!
J’adore faire cela : je présente la carte à l’enfant 3 secondes avec la consigne « regarde », puis je lui donne accès aux gobelets : il doit reproduire la construction de mémoire!

Attention : il y a une différence entre montrer la cible lorsqu’il n’y a rien sur la table et montrer cette même cible lorsque les gobelets y sont déjà. Vous voyez laquelle? vous sauriez dire quelle présentation est la plus facile?
Lorsque les gobelets y sont déjà, si on sait qu’il faudra se souvenir d’une série, on va avoir tendance à regarder pour préparer notre geste, c’est normal et malin. On bénéficie donc d’un canal supplémentaire. Par exemple : on va entendre « bleu-vert-jaune », si on a les gobelets déjà posés, on va regarder en anticipant ce que l’on va prendre et donc, en plus de l’auditif, on aura une aide, un pré-travail visuel.
Ce n’est pas forcément à éviter, au contraire même, l’enfant pourra ressentir l’efficience de cette stratégie d’anticipation (fonction exécutives), seulement en tant qu’accompagnant, c’est bien d’avoir conscience de cela afin de jouer ce cette différence de présentation.

Pour enregistrer et imprimer, c’est ici : Crazy cups PDFlt

 

Pour aller plus loin …

Quelques remarques :

  • Il existe une extension qui peut être achetée seule pour un jeu en duo (10€). Cela permet d’avoir le minimum pour jouer à moitié prix si vous ne pensez pas jouer à 4 ou si vous estimez que les cartes du jeu « classique » seront un peu trop facile pour votre enfant. Les cartes de l’extension font apparaitre des notions légèrement plus complexes (plusieurs plans ou plusieurs colonnes au lieu d’une seule, …)
  • Le blog « donne-moi ta main », (le blog d’une maman d’un petit gars autiste) avait créé des jolies cartes adaptées, vous pouvez aller voir ici . Vous trouverez sur ce site des constructions à plus de 5 gobelets (il faudra utiliser 2 lots de gobelets) ou des constructions à moins de 5 gobelets mais avec des dessins, version qui se rapproche de la version originelle du jeu mais avec moins de gobelets donc moins de difficulté.

C’est vraiment un basique génial ! La sonnette ajoute du fun, les enfants adorent. Cela travaille l’inhibition « go, no go » pour les plus grands qui doivent quand même prendre de temps de bien placer les couleurs malgré la tentation de se jeter sur la sonnette !

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Go go gelato

Un jeu que j’aime beaucoup et qui plait bien aux enfants : Go go Gelato, de chez Blue Orange (des lorrains ;-p )

Chaque joueur a à sa disposition : 4 cônes et 3 boules. Il y a des cartes défis avec des configurations à reproduire mais ATTENTION : SANS TOUCHER les boules de glace avec les doigts !!
Il va donc falloir faire passer chaque boule d’un cône à l’autre « en versant » ou en « coinçant-retournant ».
Tout le monde joue en même temps et le premier à finir correctement peut crier « Go Go Gelato » et remporte la carte.

Je n’ai jamais joué sous cette forme, avec la vitesse, néanmoins, j’adore ce jeu en mode tranquillou pour travailler : la motricité, la planification, l’anticipation, le visuospatial, bref …. pas mal de choses!

En effet, dans ce jeu, outre le fait de déplacer les boules de glaces, il va falloir s’organiser et planifier les déplacements : organiser les moyens nécessaires à l’atteinte d’un but.

 


Adaptations à imprimer

 

Dans un souci de progresser doucement et de ne pas pendre ce jeu en aversion, j’ai donc dessiné pour mes enfants qui découvrent le jeu une série de fiches faciles. Vous pouvez les imprimer en cliquant sur le lien ci-après.

Défis de 1 à 6 : aucun transvasement nécessaire, il faut juste déplacer les glaces pour les placer dans le bon ordre. Cependant, il y a déjà deux difficultés : respecter le modèle et veiller à ne pas renverser les boules !
Cette étape permet de se familiariser facilement et d’être en réussite avant d’entamer la suite … 

Défis de 7 à 12 : tout début d’apprentissage du geste, l’enfant doit déplacer une boule sur le cône bleu (qui est toujours libre en début de jeu), il y a donc un seul transvasement à réaliser. 
Cette étape permet de s’habituer à utiliser le cône bleu comme « support de transfert ».

Défis de 13 à 18 : avec un transvasement et en plus un cône à l’envers sur un autre.

Défis de 19 à 23 : idem, avec en plus des cônes de glace les uns dans les autres et/ ou les uns sur les autres !

Après toutes ces étapes, l’enfant doit pouvoir passer aux cartes du jeu. Vous remarquerez que dans le jeu, il y a des cartes plus ou moins faciles … vous pouvez donc encore trier afin de présenter à l’enfant les cartes avec une difficulté croissante. 

 
Ce jeu met en exergue une difficulté que je pensais plus simple à surmonter. 
Le fait de ne pas pouvoir prendre les boules avec les doigts empêche l’échange facile entre deux boules. En effet, pour échanger 2 boules entre deux cônes, on est obligé de se servir d’un « cône de transfert » qui va servir d’intermédiaire à l’échange.
Avec plusieurs enfants, cette étape a posé problème : comme c’est une transition non visible sur la carte, l’enfant n’y pense pas spontanément (ça, on s’y attend) mais surtout, lorsqu’on le guide, l’enfant ne l’accepte pas! Il perçoit ça non comme une étape mais comme une erreur.
Cette particularité me semble vraiment intéressante à travailler …
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Oréo

Jeu étiqueté pour les très jeunes, il n’est pas si facile que ça. A éviter en cas de pica, les enfants le trouvent attrayant : il y a toujours un blagueur pour faire semblant de manger les pièces de mon jeu !
Certains enfants tentent de les assembler dos-à-dos ou encore face-à-dos avec persistance avant de parvenir à les associer face à face.

Ce jeu permet de travailler le moteur et former des paires, évidemment,  mais il peut etre utilisé comme un mémory si on retourne les gateaux sur la table, ou encore en travail d’enchainements de tâches (tout ouvrir et mettre en vrac et l’enfant doit les associer, les ranger dans la boite et refermer le couvercle), bref, plein d’exploitations un peu « classiques ».

 

Idées d’exploitations : explorer tactilement !

Une fois acquis avec le recours au visuel, je joue à les associer en cachant une des deux parties (mâle ou femelles) dans un manchon (fabriqué maison, voir à la fin de l’article) afin que les enfants retrouvent la bonne forme sans le visuel. Ils doivent donc s’efforcer de prendre les informations tactilement en manipulant la pièce et en se faisant une image mentale.

Pour que ce soit plus facile, au démarrage, je mets une seule pièce dans le manchon, par exemple la lune (mâle) et je mets 3 formes femelles sur le bureau dont la lune et l’enfant doit sélectionner visuellement en fonction de ce qu’il tâte dans le manchon. En général, ils aiment bien car quand ils sortent la pièce cachée, il y a un petit côté « suspens » ! et sont contents de pouvoir l’assembler.

Ensuite, on peut inverser en mettant une seule pièce sur la table et plusieurs dans le manchon : l’enfant doit donc s’organiser pour trier/ agencer plusieurs pièces sans aide visuelle. C’est beaucoup plus difficile dans ce sens !

On peut également jouer avec une seule des deux parties : on met plusieurs formes dans le manchon et on demande à l’enfant de nous donner « une étoile », ou « un cœur », etc, … C’est un peu plus difficile encore car l’enfant doit imaginer la pièce, il n’a pas d’aide visuelle.

On peut également exploiter ce jeu à la manière « pierre feuille ciseaux »
Chacun a un manchon, un des joueurs dit une forme, par exemple : « une étoile », le second joueur doit retrouver dans son manchon la pièce correspondante, on compte 1,2,3 ! et on sort nos pièces :
– si celui qui annonçait la pièce l’avait mal lue tactilement, il perd la pièce et la donne à l’autre
– si celui qui devait trouver la correspondance la trouve, il gagne la pièce.
Puis, on inverse, c’est au second joueur d’annoncer une forme et on continue comme ça.
Le joueur qui a le plus de gâteaux gagne la partie!

Ce jeu Oréo de chez Fisher Price n’est plus édité depuis longtemps, je me demande d’ailleurs si il a été un jour commercialisé en France (?) On peut le trouver assez facilement sur le marché de l’occasion.

 

Fabrication du manchon en tissus

Fourniture : 2 élastiques, 2 tissus (un extérieur et un intérieur)
Pour le montage :
A) Couper deux rectangles de tissu de 37cm X 42 cm
B) Assembler comme figure 1 pour chaque tissu, endroit contre endroit, en veillant à laisser une ouverture dans le tissu de doublure de façon à retourner l’ouvrage ensuite.
C) Enfiler le tube de doublure dans le tube de tissu. Attention : endroit contre endroit (figure 2)
D) Coudre tout autour de façon circulaire à chaque extrémité, comme le pointillé rouge sur la figure 2.
E) Retourner l’ouvrage par le trou laissé à l’étape B
F) Piquer les surpiqures comme figure 3 à 6,5cm du bord. Réouvrir les coutures latérales (voir trait violet) sur le croisement avec les surpiqures (étoiles vertes) afin de passer les deux petits élastiques dans chaque « rail ». Fermer les élastiques et refermer les petits trous d’ouverture et la fente dans la doublure.
G) C’est fini !

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Discrimination visuelle de l’orientation

Avant même de travailler les prépositions et tout le vocabulaire spatial, il va falloir s’assurer que l’enfant fasse la différence VISUELLE entre deux situations. C’est uniquement lorsque l’enfant a perçu et est attentif à cette subtilité que l’on va pouvoir commencer à mettre des mots tels que « à gauche », « au milieu », etc, …, sur ces situations spatiales et non l’inverse.

Petite précision : il s’agit ici de faire la différence entre des images « miroirs », des éléments qui sont représentés comme allant vers la droite ou la gauche, etc, … et non de prépositions spatiales en tant que telles (dessus, dessous, …) que l’on a pu voir dans cet article.
Il s’agit surtout d’observations fines et de repérages complexes.
« Aller vers la droite » ou « aller vers la gauche » est un concept qui me semble plus compliqué que « être à droite » ou « être à gauche » dans la mesure où ça demande de mentaliser une action représentée sur papier, donc statique. 

Afin de voir si l’enfant est sensible à un élément placé à droite ou à gauche, vous pouvez imprimer ce PDF et lui faire trier ces photos de playmobils :

Comment s’assurer que l’enfant fasse cette distinction et/ou comment enseigner l’émergence de cette différenciation?

Comme d’habitude, cet enseignement doit se faire en manipulant mais faute d’avoir les supports pédagogiques pour (genre Topologie ou Toporama de chez Nathan), ou de les fabriquer soi-même, je vous propose dans cet article des illustrations dessinées à dessein.

 

Voici donc ci-dessous un PDF pour le tri d’images.
Il s’agit de trier en deux tas les deux orientations différentes. Les illustrations sont été faites de façon à estomper les indices visuels facilitant la différenciation. 

 
Une fois cette compétence acquise, l’enfant va pouvoir verbaliser « il va vers la droite », « elle va vers la gauche », etc, … et bien d’autres supports chouettes pourront être utilisés ! Tels que « bien lu bien vu » de chez Le Grand Cerf, « 1,2,3 Eduludo, etc, …
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Les prépositions spatiales

L’enseignement ne se fait PAS sur feuille au début!

La manipulation est essentielle : c’est cela qui va permettre de comprendre la notion dans l’espace avant de pouvoir se la représenter en 2D sur papier.

 

Enseigner les prépositions spatiales

 

Préalable à cet enseignement

Avant même d’introduire des termes, il faut s’assurer que l’enfant fasse la différence visuelle entre différentes situations. Souvent, les intervenants commencent l’enseignement des mots avant même de s’assurer de cela.

Dans un premier temps, on va tenter de demander à l’enfant de placer de la même manière que nous. Pour l’exemple ci-après, il faut 2 bonhommes Playmobil et 2 baignoires. On place par exemple le Playmobil DANS la baignoire, on dit « fais pareil » et l’enfant doit faire pareil avec le sien. C’est important d’avoir les éléments en double-exemplaire pour que l’enfant puisse comparer les deux états finaux.
On fera pareil avec droite et gauche, SANS verbaliser ! le but n’est pas qu’il apprenne les mot mais juste qu’il mette les éléments de la même façon et qu’il prenne conscience qu’on veut qu’il soit vigilant à comment sont placés les objets.

Ca, c’est déjà un premier pas important. Ensuite, l’enfant va comprendre qu’il existe des mots qui servent justement à décrire « l’endroit où on va le mettre » : les prépositions spatiales.

Si vous n’avez pas de Playmobil en double, vous pouvez prendre des boîtes tupperware identiques, des verres et des cuillères, etc, …

 

Définir les termes à enseigner

Ensuite, on va introduire le vocabulaire, il faut fixer les termes exacts que l’on va utiliser : sous? dessous? au-dessous? pour quelqu’un en apprentissage, ça fait bcp de termes pour une seule représentation. Dans l’idéal, il faudra que l’enfant les connaisse tous, cependant, nous lui apprendrons petit à petit.

Ci-dessous un tableau récapitulatif des prépositions à enseigner.
Sur fond bleu, il y a celles qui me paraissent les plus couramment utilisées et les plus faciles à apprendre (en réceptif et expressif). Au début de l’enseignement, concentrez-vous uniquement sur ces termes en veillant à utiliser toujours le même mot pour la même position dans l’espace.
Celles sur fond blanc pourront être enseignées comme synonymes en les rapprochant des premiers termes acquis (par exemple : « oui, c’est sous la table, c’est dessous! »).

 

Comment enseigner ces prépositions ?

Comme pour les autres enseignements, il convient :

  • de les travailler par petits groupes (selon l’enfant par groupes de 3 ou 4 termes, par exemple, on commence par « sous », « sur » et « dans »).
  • de les travailler en réceptif et en expressif, …
  • de les travailler avec beaucoup de supports différents, quelque chose « dans une boîte », « dans un verre », « dans la maison », « dans la voiture Lego », … il y a plein d’endroits possibles !!
  • puis seulement de les travailler sur images, photos, dessins, …

Ci-dessus, une maison que j’utilise depuis de nommmbbrreuuses années, faite sur mesure en bois : elle a une partie plate sur le toit et est sur pilotis (pour pouvoir avoir un « sur » et un « sous »). Je prends Sulli (de Monstres et Compagnie) ou bien un autre personnage apprécié de l’enfant et c’est parti :

  • Je montre une image et dis « mets pareil » ou « fais le même », … et l’enfant doit placer Sulli au bon endroit « ouiiii super il est SUR la maison! ».
  • Je place moi-même Sulli et lui demande : « où est Sulli? » et je guide en échoïque (voir ici les types de guidances) « SUR [la maison] ».
  • Je dis « [mets] SUR la maison » et guide physiquement (voir ici les types de guidances) le bras de l’enfant pour le mettre dessus.

En parallèle, il faut travailler ces mêmes notions avec d’autres contenants, comme expliqué plus haut : boîtes, lego, maison de Barbie, etc, … On peut travailler avec les peluches du lit : « mets Winny entre Gros mouton et Lapin bleu », etc, ….
On travaille aussi avec son propre corps : « mets le panda à gauche », « mets le Winny sous toi »,  …

 

Généralisation et passage en 2D

Puis, lorsque qu’on ne guide plus et que les notions sont bien acquises, on peut commencer à travailler avec des images. Attention aux différences de focus : il faut être vigilant sur les supports et éviter ce genre d’images (trouvées sur le net) :

Pour nous, il est (plus ou moins) évident que nous allons focusser sur le rond mais si on se met à la place du carré, dans la première image, il est dessous, dans la seconde il est au-dessus ! Veiller à toujours choisir des images où le point de centration est évident (en général : du vivant).

 

Idées de jeux avec les prépositions spatiales

Pour travailler en jouant avec ces notions spatiales, j’avais fait un article sur un jeu de chez DJECO que j’aime beaucoup : Pipolo. Attention, il faut prendre l’ancienne version et non la nouvelle. Pour voir l’article c’est par ici.

Il y a aussi « Où est Monty?« , un jeu de chez Beleduc que j’aime beaucoup, voir l’article ici.

 

Si vous pensez à d’autres choses, vous pouvez les ajouter en commentaires !  🙂

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Distracto et ses tapettes-ventouses !

Un super jeu, de chez Imag’ines.

Ce qui le rend très attrayant c’est …. le lot de tapettes à ventouses!

Il s’agit d’un jeu composé de deux lots de cartes :

  • un lot avec des distracteurs visuels : des objets à formes proches  (ex : une poire et une ampoule) sont représentés sur un fond de couleur (rouge, jaune, bleu, rose ou vert)
  • un lot avec des distracteurs phonologiques : des objets à noms proches (ex: la douche, la louche, la mouche, …) représentés sur un fond de couleur.

 

Diverses variantes de jeu sont possibles en fonction du patient, personnellement, je joue souvent avec des enfants peu ou pas lecteurs, j’ai donc opté pour cette option : dans chaque lot, il s’agira d’écouter la consigne lue (ex : une louche sur un fond bleu) et de prendre la carte le plus rapidement possible à l’aide de sa tapette.
Il faut donc être attentif et bien se concentrer.

Pour plus d’idées d’exploitation, allez sur le site de ces deux orthophonistes qui est ici.

Je me servais déjà des tapettes ventouses de « Tap ta moustache » (jeu super chouette, article à suivre!) car la plupart des enfants adooooooooooooore !
Je l’avais détournée pour rendre plus fun certains enseignements : là, j’en ai 2 de plus, et en plus, sans moustaches! de quoi bien s’amuser en petits groupes …

Tout petit bémol : les cases pour ranger dans la boîte sont trop serrées pour y loger les cartes, pour la maniaque que je suis, c’est un bon exercice de lâcher prise …  😉 Mais bon, comme je le prends presque toujours en séance, plus besoin de la boîte !

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Ergo : manipulation et motricité, Habiletés cognitives

Clac-clac

Encore un petit jeu de combinaison de critères : Clac- clac, de chez Gigamic (environ 30€).

A l’instar de Candy, Catch it (3 dés), Figurix (3 dés) [article à venir], Grab Game ou encore Colorama, ce jeu se joue avec deux dés : un dé avec des formes et un dé avec des couleurs. Il va falloir donc combiner le résultat de ces deux dés pour attraper le plus rapidement possible les symboles correspondants se trouvant sur le petits palets.

L’originalité de ce jeu est que les 36 palets sont magnétiques : lorsqu’on les saisit, ils s’entrechoquent et clac ! 😊 les enfants aiment bien découvrir et profitent de cette particularité sensorielle « aspirante » et sonore.

 

Ci-dessous, il s’agit de trouver toutes les pièces où figure une empreinte de pied bleu :

Comme pour les autres jeux cités ci-dessus, il est possible de ne travailler qu’avec un seul dé et ensuite de complexifier en prenant les deux.

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Grab game

Un petit jeu trouvé chez Noz à 2,70€ !

Le matériel est tout simple mais j’aime bien le principe : deux dés à combiner (comme Catch it, Candy, Colorama…) :
– un dé couleurs : avec 6 couleurs différentes
– un dé constellations dites organisées : de 1 à 6.

Ce petit jeu est facilement reproductible en faisant un fichier word avec des écritures chiffrées (= chiffres arabes) de couleurs et avec deux dés vierges. Pour les petits, j’utilise de gros cubes qui me servent de dé, comme ceux en bois vendus chez ACTION (voir prochain article sur les astuces de fabrication).

On peut également rendre ce jeu plus accessible en sélectionnant les cartes-chiffres de 1 à 3 et en créant un dé de constellations de 1 à 3 (par exemple en collant des gommettes avec 1, 2 et 3 points sur les constellations 4, 5, et 6) comme ci-dessous:

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Drôles de Bobines

Voici « Drôle de bobines », un jeu assez ancien des Editions le Grand Cerf. Il est assez cher mais on le trouve sur internet assez facilement, notamment ici: Fiches gratuites à imprimer Drôles de Bobines 1.

J’ai imprimé le mien en petit A5, plastifié, troué et mis un anneau pour pouvoir l’emmener partout plus facilement.

 

C’est un jeu de langage, compréhension, dessin.

Le principe est simple : il y a des dessins très épurés ainsi qu’une description précise de ce dessin.
A partir de là, on peut faire des activités dans tous les sens : lire ou faire lire à l’enfant puis le faire dessiner, on peut demander à l’enfant de lire le descriptif et c’est l’adulte qui dessine mais encore, ce que je préfère, c’est que l’enfant décrive le dessin et que moi je dessine! Je peux poser des questions afin que l’enfant précise sa pensée, je peux faire exprès de me tromper car il n’a pas précisé un élément important, etc, …
En général, les enfants adorent quand c’est moi qui suis au travail et ils rigolent de mes erreurs!

On peut également faire dessiner le même d’après le modèle mais c’est dommage car on pipe un peu la possibilité de le faire découvrir en description pure par la suite. Pour redessiner des dessins simples, il y a d’autres supports sympas (Dessinetto, ou les cartes carrées sur mon site ici )

Cette activité travaille le vocabulaire : formes, couleurs, caractéristiques, repérage dans l’espace, les consignes complexes, les déductions, etc, …  et la flexibilité mentale (car même en suivant les consignes pas-à-pas, on ne peut jamais obtenir exactement _ au sens autistique du terme_ la même illustration)…

 

Pré-requis :
Pour beaucoup d’enfants, il faut travailler des notions d’espace sur papier antérieurement (au centre, en haut à droite, etc, …), le vocabulaire précis : différence entre un point et un rond, …

A noter :
Une nouvelle version est sortie récemment, « Drôles 2 Bobines » et ça, c’est assez chouette quand on connaît le premier par cœur! 😉

Support à imprimer :
Afin de faciliter le traçage des bobines dans un premier temps, je fais dessiner les enfants sur ce document où :
— il y a une guidance (un graaaannnnddd cercle léger pour servir de guide afin d’éviter qu’ils ne dessinent un tout petit rond et soient embêtés après pour tout placer)
— il y a la consigne adoptée à cocher : l’enfant a dicté, a dessiné ou encore a lu

 

Voici un exemple d’un exercice fait avec un enfant:

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Ergo : manipulation et motricité, Habiletés cognitives, Visuo-spatial

Le petit chaperon rouge

Et oui; encore et toujours un Smartgames : le Petit Chaperon Rouge.
Un livret avec des défis crescendo, un plateau avec des chemins, 3 sapins, un chaperon rouge et … un loup ! 
Les chemins sont décorés de petites fleurs qui permettent de savoir quels chemins sont nécessaires pour le défi en cours. 
 
Le livret de défis peut se prendre de deux côtés (comme celui des Trois Petits Cochons, voir ici )
Il va s’agir de créer un passage en combinant des chemins de façon à se rendre dans la maison. Un côté du livret, il n’y a que le Chaperon Rouge à emmener et de l’autre côté du livret, il faut emmener également le Loup dans cette même maison! Super pour la flexibilité cognitive ! 
 

Comment travailler ce jeu de façon progressive?

 
Je trouve déjà ce support très attirant car le thème est connu de tous les enfants, même ceux avec handicap. En général, le Loup plaît beaucoup.
ο Ce jeu permet d’introduire une conscience visuospatiale : je travaille avec Le Petit Chaperon Rouge en utilisant des cartes adaptées (voir ci-après) et de ce fait, les défis sont vraiment faciles et la difficulté bien continue. L’ enfant devra uniquement placer les éléments aux bons endroits. On n’utilise pas les chemins.
ο Ensuite, on pourra faire reproduire les solutions qui sont dans le livret. Cela permettra aux enfants avec troubles de la compréhension de s’assurer du fait que la consigne soit comprise et on demande à l’enfant de faire déplacer le ou les personnages sur les chemins (autocontrôle de la réponse) pour valider le défi et passer au suivant.
ο Une fois à l’aise avec ces étapes, on peut demander à l’enfant de jouer « normalement » à ce super jeu !    😉
 

Voici la version « adaptée » pour les enfants plus jeunes ou plus en difficulté.

Comme d’habitude, vous imprimez, plastifiez et découpez. Vous pouvez trouer les cartes en haut à gauche avec une perforatrice et les lier par un anneau porte-clef.
 
 
 
Si vous pensez que la version adaptée est trop facile pour votre enfant, ce peut être intéressant de la tester comme une activité d’enchaînements.
Vous préparez le bloc de cartes adaptées, vous donnez quelques cartes à l’enfant qui doit réaliser 5 (ou plus) cartes-défis SEUL et en AUTOGESTION (sans aucune sollicitation verbale ou physique ni approbation, ni aide à la préparation) : il doit regarder la carte-défi, reproduire avec les éléments nécessaires (et ne pas s’intéresser aux distracteurs) sur son plateau de jeu, puis défaire, prendre et retourner une nouvelle carte-défi sur l’ancienne, replacer les éléments sur son plateau, etc, …. mine de rien, c’est pas mal de gestion, d’organisation et de planification.
 
Alors, c’est toujours aussi facile? 😉 Vous n’avez pas parlé du tout du tout ?!!? même pas un « continue »  ou un petit « bravo » ……… Très bien, je vous félicite ! 
Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Ergo : manipulation et motricité, Habiletés cognitives, Visuo-spatial

Smartcar

Un ancien SmartGames qui a été réédité. L’ancienne version est cependant encore disponible sur le marché de l’occasion.
La première version est en bois, la seconde en plastique et avec une pièce orange en plus, il existe une version mini, bien pratique à transporter et pour les petits budgets (- de 10€).

Le principe : un livret de défis avec une difficulté crescendo, un châssis de voiture ainsi que des pièces géométriques à agencer afin de reproduire le modèle.

Le châssis étant sur « vraies » roues, l’enfant est contraint à maintenir le véhicule pour assurer sa stabilité.

 

Pour les enfants plus en difficultés voici de quoi s’entraîner avec les pièces de ma version « ancien smartcar » (je n’ai pas les autres). Il s’agit de 4 pièces en L, toutes identiques.


L’emplacement des yeux n’est pas représenté afin de rendre l’exercice plus aisé.

Imprimer, plastifier et découper le PDF ci-dessous afin de former des cartes-défis plus faciles :

Adaptation Smartcar – Smartgames