Publié dans Habiletés cognitives, Non classé

La complétion : une compétence socle.

Souvent, on travaille les mathématiques de base avant même de s’assurer de la maîtrise de compétences sous-jacentes requises.
Parmi ces compétences, il y a selon moi la nécessité de compléter de petites séries (où la numération n’est pas requise, évidement).
Cette notion fait suite à toutes les séries de « donner le même », « donner un similaire non identique », etc, …

Ici, on va voir comment travailler le « répéter une même collection ». Comme d’habitude, on complexifie tout doucement au fur et à mesure pour ne pas mettre en échec et bien respecter le rythme de progression de l’enfant.

Comment procéder?

  • On prend des boîtes à casiers ou des récipients séparés (environ 5 ou 6) : ça peut être une boîte à compter, un moule à muffins, etc, …ou des bols identiques en couleur et forme.
  • Des petits objets bien identiques entre eux et différents les uns des autres : des pièces de jeu, des objets de la maison (trombones, boutons, coton-tiges, etc, …)

On fait ensuite un modèle dans le premier compartiment et on met à disposition les éléments à placer. L’enfant doit refaire le même pattern (=le même ensemble) X fois.

On peut commencer avec un seul élément et en mettre un dans chaque case, puis 2 éléments, et ainsi de suite.

Alors une petite question :
Disons que l’on veuille mettre dans chaque case : un pingouin vert, un pingouin rose et un cube bleu. Quel est le plus facile pour l’enfant? Ajouter juste les éléments manquants (A) ou bien remplir la totalité de la case (B)?

Bon, vous vous en doutiez, vu que je pose la question … le plus facile c’est évidement ce qui paraissait le plus compliqué a priori : tout remplir.
Compléter un début de collection entamée demande plus de manipulation mentale : de faire le point sur ce qui est mis, d’ôter mentalement ce qui est déjà mis afin de n’ajouter que le manquant.

Donc, on commence à travailler le fait de répéter toujours le même ensemble (la configuration telle qu’on la voit en B) – à la manière des algorithmes _ puis on travaille la complétion d’une collection en mettant déjà des éléments (comme pour la configuration A).

Exemple de complétions à 4 items :
Il y a 4 pingouins dans la 1ère case, il faudra compléter par 2 ou 3 pingouins selon les manques ET trouver les bonnes couleurs à compléter.

C’est un exercice assez complexe mine de rien lorsqu’on augmente les cibles à compléter!

Cette activité, avec complétion ou non, peut être travaillée dans le milieu naturel facilement car c’est une compétence dont on a besoin au quotidien. Par exemple :

  • en faisant des minis-pizzas (mettre un fond de sauce tomate, un mini bout de jambon, un petit carré de gruyère, etc sur toute la planche à mini-pizza
  • en faisant des mendiants : l’adulte fait les aplats de chocolat et l’enfant met sur chaque : une noisette, un raison sec, et une amande.
  • en mettant la table, …
Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Ergo : manipulation et motricité, Non classé, Visuo-spatial

Rush Hour

Et voilà un super jeu bien connu mais qui fait toujours son effet auprès des enfants, fille ou garçon : le Rush Hour ( signifiant « embouteillage ») de chez Thinkfun :

Résultat de recherche d'images pour "rush hour jeu"

 

Le but : faire sortir la voiture rouge par la petite fente présente à droite sur le plateau. D’autres véhicules, au fur et à mesure des cartes-défis, vont venir gêner de plus en plus cette sortie.
La version « normale » de ce jeu (petit sac gris) n’étant pas facile, il existe une version junior (petit sac jaune) plus accessible.

Cependant, même en version junior, ce jeu reste compliqué à installer pour certains enfants. J’ai donc fabriqué des cartes « super débutants » et afin de pouvoir m’adapter au plus grand nombre de petits patients, j’ai choisi de modifier la version normale du jeu.

Ce jeu travaille deux difficultés :

  • Un première statique : l’enfant doit placer les véhicules sur le plateau comme ils apparaissent sur la carte-défi.
  • Une seconde : pousser la ou les voitures de façon à faire sortir le véhicule voulu.

Ci-après, voici deux versions de cartes simplifiées :

une « grand débutant » pour comprendre le principe en douceur, sans besoin des explications orales de l’adulte (classées de A à G). Par exemple, dans cette version, le premier défi est tout simplement de pousser la voiture rouge en dehors du plateau et aucune autre voiture n’est présente. Ce premier défi permet à l’enfant de comprendre le but du jeu.

une version « rush hour simplifié » avec des cartes plus faciles dont la difficulté augmente petit à petit (classées de 1 à 18).

Version « Rush Hour simplifié ».

 

A noter pour les écoles ou structures :

Il existe une version « grand format » pour les classes pour faire les démos en grand au tableau, disponible sur internet gratuitement.