Publié dans Compréhension, Langage, Langage oral, Lexique - vocabulaire

Produire – comprendre des petites phrases : combiner du vocabulaire

Lorsqu’un enfant a suffisamment de mots isolés, il va pouvoir commencer à les combiner. Cette étape, dans toutes les langues, se fait à environ 50 mots de vocabulaire. Il va alors falloir introduire des verbes afin de pouvoir commencer à produire de petites phrases où les combinaisons de mots deviendront infinies.
Dans le VBmapp, on a dans le niveau 2 l’apparition « combinaison de 2 mots (ou plus) » dans les différents opérants verbaux : dans les demandes (J8), les tacts (J9) et les RA (J9).

Quelles cibles? comment le travailler?, et avec quels matériels pédagogiques ? voici des propositions …

Quoi ? quelles cibles?

Même si l’enseignement du vocabulaire mériterait un article complet (qui viendra sans doute), voici quelques remarques rapides :

  • le lexique à enseigner doit être un choix DELIBERE et INTELLIGENT : des mots utiles pour CET enfant-là.
    Donc, deux domaines A PRIORISER :

    • les mots du quotidien de l’enfant (télécommande, cuillère, …) même si ils sont peu attrayants (comme le papier-toilette …)
    • les mots relatifs aux éventuels intérêts (restreints) de l’enfant : on enseignera le nom de certains dinosaures si l’enfant aime particulièrement ces animaux mais ce vocabulaire sera complètement inutile si le jeune ne s’y intéresse pas.

Il faut se représenter les cibles d’enseignement comme dans une pyramide : à la base on a le minimum très prioritaire, puis on monte avec des cibles de moins en moins quotidiennes.
Trop d’enfants avec handicap sévère se retrouvent avec du vocabulaire de comptines (oui, je DETESTE les comptines pour le handicap …. ) : la girafe, le chou, le navire, la baleine, … alors qu’ils n’ont pas le lexique utile : cuillère, slip, ou papier toilette ! (certes, moins glamour …)

Quelles combinaisons et quand ?

Lorsqu’on parle de combiner 2 mots, il peut s’agir de deux choses :

  • sujet/personnage + verbe d’action (ex: « bébé dort »)
  • verbe + COD (ex : « balle rouge » / « boire jus »)
  • nom+ adjectif (ex : « balle rouge » / « petit poisson » )

Ces combinaisons vont être à travailler. Ici, on va s’intéresser particulièrement aux deux premières combinaisons, celles avec des verbes.
Des exemples d’activités avec des combinaisons « nom/adj » apparaissent souvent sur le site car je le travaille tôt en compréhension pour la flexibilité cognitive.
L’article qui traite de cela est , mais vous en trouverez par exemple dans l’article sur un menu bien épicé (ici) ou encore dans l’article où vous pouvez imprimer le jeu speed des habits ici.

Pour les cotations, je vous conseille d’utiliser un code-couleurs selon les opérants verbaux, voici le mien :

expressif : rouge
réceptif : vert (parmi 4/6/8 et je le précise)
textuel : bleu
transcriptif: orange
intraverbal : violet
copy to copy : rose

Pour m’organiser, je fais des étiquettes avec mes codes couleurs comme cela, c’est beaucoup plus simple dans les cotations pour tout le monde. Je colle ces étiquettes dans les cahiers, sur les feuilles de données, etc, …

Et au dos de la boîte de mes stylos !

Comment l’enseigner? avec quoi ?

Quelques conseils en vrac sur les procédés et les matériels :

  • TOUJOURS enseigner sur VRAIS objets, (surtout les verbes d’ACTIONS!!! on fait les actions à enseigner devant l’enfant, en vrai !!) avant de faire le travail éventuellement sur images …
  • CIBLER par utilités et pas par catégories lexicales : il est inutile d’enseigner tous les habits de manière exhaustive, il faut cibler les priorités (on enseigne le pull/pantalon/slip mais pas forcément le débardeur, la salopette et le gilet). Cela parait logique mais dans la pratique, on enseigne souvent à tort toute la liste car les images sont sur le support donc on se dit que pendant qu’on y est ….  😉
  • On travaille avec au moins 3 exemplaires dudit objet : on présente à l’enfant un slip rouge, un petit slip Cars, un grand slip blanc …
  • Si on travaille sur images : PAS sur des pages d’imagiers où il y a une guidance situationnelle qui gênera l’apprentissage mais sur des images ISOLEES et dont le fond est blanc pour éviter toute pollution visuelle. Vous trouverez des lexiques complets avec des images en trois exemplaires à imprimer gratuitement sur mon site ici.
  • On travaille en réceptif et en expressif (voire ensuite en textuel et transcriptif avec certains enfants).

Il vous faudra beaucoup de situations d’enseignements variées et des supports pédagogiques différents : une étude a montré que les enfants présentant des troubles du langage avaient besoin de 3X plus d’essais pour apprendre un nouveau mot que les enfants neurotypiques du même âge (Rice et al., 2014).

Vous pouvez construire un petit outil dont je parlais ici  , nommé « Actions en Famille » en prenant des photos de vous pour créer un recueil d’actions avec de personnes connues de l’enfant.

L’idée est que l’enfant prenne conscience que les mots ont un sens et qu’ils peuvent être combinés à volonté :

On peut faire varier le sujet :
Le lapin dort
Le papa dort
Le chat dort.

On peut faire varier le verbe :
Le lapin saute
Le lapin dort
Le lapin boit, …

Puis les compléments directs :
Le lapin mange une banane,
Le lapin mange une carotte, … puis compléments indirects éventuellement (le lapin donne une banane au singe)

 

Attention, tous les supports pédagogiques ne sont pas bons à prendre !

D’une manière générale, il faut se méfier des boîtes de jeu « grand public » du commerce : ils sont souvent mignons mais … pas adaptés pour le travail intensif et la construction de la compréhension d’un enfant en difficulté. On retrouve très souvent des guidances de réponse qui rendent le support complètement inexploitable.

Un autre écueil, les termes : fille/garçon/homme/femme/dame/homme sont des mots souvent difficiles à acquérir, les enfants disent souvent « papa » et « maman » par défaut. En général, les termes « bébé » et « papy/mamie » sont plus faciles.
Pour cette raison, il peut être intéressant de travailler dans un premier temps avec des animaux qui font des actions -même si effectivement il est rare de voir un lapin qui se mange une p’tite glace – car cela permet d’éviter l’utilisation fille/garçon si l’enfant ne la maîtrise pas. C’est pour cela que je vous propose « bandes d’animaux » (ci-après).

Parce que la diversité et la pertinence des supports sont primordiales, voici quelques propositions de matériel.
Si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à laisser un message.

Le support pédagogique « Bandes d’animaux » à imprimer :

Il s’agit d’un support pédagogique qui permet de verbaliser des petits phrases simples avec vocabulaire simple de 10 animaux et 10 actions:
– le chat
– le crocodile
– le chien
– le perroquet
– le lapin
– le cochon
– le crabe
– le lion
– la vache
– le singe.

qui :
– téléphone
– boit
– dort
– court
– lit (un livre)
– mange (un cookie)
– joue du piano
– fait de / joue à l’ordinateur
– descend les escaliers
– s’assoit.

Les bandes sont déclinées en 3 couleurs :
— Roses : Le sujet varie, le verbe est fixe
— Bleues : Sujet invariant mais verbe qui change
— Violette : le sujet varie et le verbe aussi : il y a des animaux et des actions toutes différentes sur une même bande !

Vous pouvez imprimer, plastifier, découper et les accrocher en porte-clefs. Vous pouvez scotcher les bandes afin de créer des longues séries de 10.

Scotch mis au bord pour venir joindre les deux bandes.

Je vous conseille de ne pas couper la lisière de gauche afin de pouvoir percer la bande blanche et mettre un anneau. Ensuite, vous collerez les pages avec du scotch en « bouts touchants » pour faire de longues bandes :

Une version « classeur d’autonomie petites phrases » est également disponible ici. Je vous conseille de l’utiliser après avoir fait les phrases ci-dessus en échoïques afin que l’enfant ait pris l’habitude les les verbaliser (oralement ou dans sa tête) cela permettra de lui faire réviser « tout seul » son verbal. Si il a pris l’habitude de le faire « juste visuellement » il y a moins de probabilité qu’il verbalise en même temps.

D’autres fiches additionnelles vous permettront de travailler les stimuli multiples avec deux possibilités X2 : « le renard nage » que l’enfant ne devra confondre ni avec le renard qui joue ni avec un autre animal qui nage!

Il y aura d’autres supports pédagogiques avec ces animaux afin d’introduire le « que fait? qui? où? » à la suite de cet article…. je les teste actuellement.

 

Les outils pédagogiques dans le commerce pour travailler le langage oral avec les enfants en retard de langage.

Le loto des amis – Orthoédition

Comme son nom l’indique, il est sous forme de loto. Il y a les mêmes actions faites par un garçon, une fille et divers animaux (un lapin et une tortue), des phrases également avec des compléments ainsi que la possibilité de travailler la négation dans les phrases : le lapin mange VS le lapin ne mange pas.
Ce qui est super je trouve, c’est que « le lapin ne mange pas » est représenté par un lapin qui ne fait rien et non par un lapin qui mange et qui serait barré. C’est la négation la plus naturelle et la plus transférable par la suite je trouve.

Le loto des amis

Construisons des phrases simples – Editions Passe-temps. Il existe deux versions : le 1 et le 2.

Ce support propose des cartes avec des gens (monsieur/garçon/fille et dame) qui font des actions simples qui demandent un COD.
Il y a un « tapis de parole », on choisit une carte (parmi une série de 30 cartes) que l’on va pouvoir décortiquer en sélectionnant les bonnes cartelettes : Sujet – Verbe_ Complément.

 

Mes premières phrases – Editions Passe-temps. Il existe deux versions : le 1 et le 2.

Il s’agit de suites d’images avec les mêmes personnages représentés 5 fois en train de faire des actions différentes ou bien de 5 personnages différents en train de faire des actions identiques. Les enfants aiment bien ce support en général, il a bien du succès.
La présence de structures répétitives rend ce support intéressant : la mamie boit de l’eau, la mamie boit du lait, la mamie boit du café, … les illustrations sont très belles et quelques détails humoristiques trainent ici et là.

Que fait-il que fait-elle – Oiseau magique

C’est un support qui n’est plus édité et qu’on trouve parfois sur le marché de l’occasion. Je l’adooooore.

Il y a 48 illustrations d’actions, chacune est en double : un exemplaire fille et un garçon.
De plus, les enfants sont habillés d’accessoires de couleurs (chaussettes, lunettes, écharpe)
Avec ces cartes, le jeu contient également des cartes en longueur avec un bonhomme filaire (fille ou garçon) et une action filaire (saute, pousse, mange, …)

Ce jeu est intéressant car au delà du développement de la phrase avec le lexique d’actions et la possibilité d’utiliser les pronoms il/elle (et de trier fille/garçon), il permet de travailler sur les descriptions grâce aux accessoires qui varient.
On peut les associer sur plein de critères et on peut également les associer à des textes (non fournis mais je les ai tapés si ça vous intéresse) afin de travailler la lecture et la compréhension.

Que fait-il? Que fait-elle? | Jeux pédagogiques, Boîte à livres, Jeux
Les phrases jumelles – édition Passe-temps

C’est un support des éditions passe-temps : il s’agit d’un format pochette transparente comme ils en font plein. Il traite 54 cartes-images avec la possibilité de travailler des phrases plus ou moins complexes (phrases simples et phrases coordonnées). Ce support permet de travailler les pluriels.
Contrairement aux supports présentés au-dessus dans cet article, ce support pédagogique contient des cartes-textes qui permettent d’associer avec une image (compréhension écrite simple)

Syntaxe en action – Ortho&Logo

Il existe deux versions de « syntaxe en action », le 1 et le 2.
Pour la structuration morphosyntaxique en réceptif et expressif . Ces jeux sont sous forme de planches de loto, avec des bandelettes phrases + cartes images avec des personnages/animaux, des action et des compléments. Plusieurs niveaux de difficulté : pour travailler le sujet + V + COD + adjectif. Ils permettent également de travailler le langage écrit.

Il existe également « Syntaxe en Action » que j’aime beaucoup. On peut y travailler notamment des petites phrases : sujet, V, COD. Il permet de traiter l’allongement de phrases avec de petites descriptions ou des réponses à « qui? », « où » et « que fait » avec des illustrations de personnages différents qui font des actions différentes dans différents lieux, type « le chat mange dans la cuisine ».

 

Apprendre la grammaire avec des jeux de cartes – Retz


Il s’agit d’un livre accompagné d’un CD avec une application qui permet de créer des jeux de cartes, de loto, de memory, … que l’on peut imprimer en couleur ou en NetB. Il est initialement édité pour les maternelles, de la PS à la GS : sa base est donc simple, comme on les aime !
Selon les séries, les cartes mettent en apprentissage : la phrase simple, l’accord d’un adjectif, l’utilisation du mot « avec », la production de phrase type « X et Y », les phrases négatives (fait des bulles/ne fait pas de bulles), la description simple avec motifs ou quantités et même les subordonnées relatives et causales.
Enfin bref, cet ouvrage fournit des illustrations simples et pertinentes pour travailler la production de petites phrases.

 

Jeu des familles de mots – Nathan

Ce support permet, comme les autres de produire des petites phrases simples :  sujet verbe + un élément de couleur.
Ce jeu contient des bandes (avec des séries de personnages différents qui font la même action / le même personnage qui fait des actions différentes/ et des séries avec des compléments de couleur ou de lieux) ainsi que des cartes avec différentes règles du jeu.

Jeu de langage - Ateliers de langage | Nathan Matériel Éducatif

Jeu de langage – Nathan


Ce support est intéressant à utiliser en PACE. Il est composé de planches et de cartes qu’il faut apparier.
Pour chaque illustration, il existe des petites variations : des éléments avec des couleurs différentes, avec un parapluie ouvert ou fermé, un t-shirt jaune ou un bleu, un caddie plein ou vide, un ou deux bébés souris, une souris sur ou sous le pont, etc, …

Par exemple, il y a l’illustration du singe avec un ballon bleu, une autre avec un ballon vert, un autre avec un jaune et un autre avec un rouge. Ainsi, l’apprenant est contraint à préciser la couleur pour obtenir la bonne illustration. 

Jeu de langage - Ateliers de langage | Nathan Matériel Éducatif

Vous en connaissez d’autres? n’hésitez pas à laisser un message ou à me contacter par mail afin que j’ajoute vos idées de supports ici !  😉

Publié dans Langage, Vie quotidienne

Les lexiques « trois exemplaires »

Je les nomme comme cela depuis la création de mon tout premier lexique. Vous trouverez ici des lexiques, organisés par thèmes. Selon les champs lexicaux, il y a plus ou moins d’items mais CHACUN de ces items sont représentés en TROIS exemplaires.

Attention ; en fonction de votre enfant, il sera opportun de n’imprimer que certains lexiques ou encore uniquement certaines parties de lexique.
Lorsque l’enfant est plus grand, il pourra apprendre des mots plus spécifiques en fonction de son environnement futur et de ses intérêts.
Par exemple, on pourra lui enseigner du lexique lié aux espaces verts, au traitement du linge, à la restauration, au bricolage, … en fonction des ateliers auxquels le jeune pourra participer.

Je publierai ci-après les PDF en rapport avec les cibles pré-professionnelles et pré-autonomiques en fonction des besoins des enfants que j’accompagne.

Remarque : certains lexiques hyper spécifiques sont réservés aux ados/adultes ou aux personnes qui en ont besoin : ne saturez pas leur mémoire avec des mots si ils ne sont pas utiles aujourd’hui : ça ne servira à rien et comme ce ne sera pas entretenu, ce vocabulaire sera vite perdu !

Pour les plus jeunes : lorsque vous travaillez le vocabulaire « de base » avec un enfant jeune ou en grande difficulté, il faut IMPERATIVEMENT travailler avec de VRAIS OBJETS ou des miniatures d’objets lorsque le vrai item est trop grand (une voiture, une maison, un arbre ,…). De plus en plus d’enfants au cabinet savent me dénommer ou me montrer 50 items en images et sont incapables de le faire avec de vrais objets : une vraie télécommande, un vrai pantalon, … etc.
De plus, plus l’enfant est en difficulté, plus il faudra de représentations de ce même item : 3 exemplaires est une bonne base mais c’est une base minimale !! Certains objets peuvent revêtir tellement de formes différentes qu’il est nécessaire d’en prendre conscience et de multiplier les essais avec des présentations variées : un pantalon sera représenté bien étalé avec deux jambes bien droiteé dans un imagier, il sera dans une pile dans l’armoire, il sera en tougnon sur le sol de la salle de bain, il sera en « moitié » plié sur la planche à repasser, …

Certains lexiques sont très très facultatifs ! les animaux sont à travailler si l’enfant a acquis tous les vocabulaire de base ….. on croise plus souvent une culotte qu’un crocodile dans notre quotidien : donc mieux vaut connaitre le vocabulaire des vêtements. Je croise souvent des enfants qui ne connaissent pas le pantalon ou les chaussettes mais qui connaissent tous les animaux de la savane sur images !
Sauf en cas d’intérêts restreints (ou dans le cas où votre enfant a tous les répertoires utiles déjà acquis) les animaux, les dinosaures ou le lexique de Noël ne doit PAS être travaillé !!

D’une manière générale, pour tous les lexiques :

Comme dit plus haut : ils doivent être travaillés en parallèle des VRAIS objets de la vraie vie !

Chaque PDF contient :
– un lot d’images avec chaque item en trois exemplaires (pour la généralisation) avec un dos à imprimer afin d’aider à l’organisation.
– un lot de mots écrits (pour apparier aux photos)
– une grille d’évaluation qui regroupe les 3 séries afin de mettre en exergue les difficultés éventuelles sur certains items.
– une grille de cotations où il faut indiquer la date, l’intervenant et la série qui a été travaillée
– un tapis d’enseignement, à imprimer ou non, qui permet de mettre en correspondance l’image avec l’écrit ou inversement par groupes de 3.

Il faut être attentif lorsque vous imprimez : certaines pages sont en recto verso et d’autres non car elles seront à plier en deux. Lisez bien les instructions !!

 

Remarques quant aux cotations:
Il faut préciser si l’enfant a su ou si vous avez dû guider, mais aussi quel opérant vous êtes en train de tester.

Pour coter les réponses, j’utilise 0 (=guidé), I (=ok) et un O avec un point dedans (je ne peux pas le faire avec mon clavier) quand l’enfant n’a pas su et que j’ai fait beaucoup de présentations de l’essai.

(Personnellement, je côte tous les essais donc la grille dite « évaluation » me sert plus pour faire des LDB que pour les enseignements. Pour les présentations d’essais pour l’enseignement, j’utilise les grilles de cotations que vous trouverez à la fin de chaque PDF)

J’utilise également un code couleur selon les opérants verbaux que je travaille:
expressif : rouge
réceptif : vert (parmi 4/6/8 et je le précise)
textuel : bleu
transcriptif: orange
intraverbal : violet
copy to copy : rose

Pour les cotations d’un technicien ABA ; rien de tel qu’un lot de feutres de chez Action (juillet 2024 : 1,99€ les 8 couleurs.)
J’ai édité des étiquettes : cela permet de coller le codage sur les cahiers de liaison et les boîtes des collègues pour rendre le dépouillage de données plus faciles !

Evidement vous êtes libres d’utiliser ou non des codes- couleurs et d’utiliser celui que vous voulez mais si vous travaillez avec moi, mon cerveau préfère que vous utilisiez les mêmes si vous voulez me montrer vos grilles!  🙂

Ces grilles peuvent vous permettre également de noter les remarques quant à certains mots, par exemple, si l’enfant dit le mot mais dans une autre langue que celle attendue. Personnellement, je note phonétiquement le mot prononcé par l’enfant afin de l’identifier la prochaine fois et guide l’enfant « en français, [tel mot] ». Il est en effet important de différencier un mot « charabia » d’une verbalisation juste d’un mot dit dans une autre langue.

Exemple de grille de cotation avec les légumes
Exemple de grille d’évaluation/LDB avec les légumes
Exemple de tapis d'enseignement
Exemple de tapis d’enseignement

Voici ci-dessous des exemples d’exploitation de mes document ci-après :

Trier les mêmes items : on doit mettre les passoires ensemble, les poêles ensemble, …

Ici, on associe à l’écrit l’image correspondante :

Ici, l’enfant doit recopier en cursif un modèle qui est en script. Pas évident. Pour un enfant plus en difficulté, on mettrait un modèle en cursif. (disponible sur demande)

Ensuite, l’enfant doit associer les étiquettes en script avec ses écrits :

Et là, il associe des images à ses écrits :

Ces étapes ne sont pas à faire dans un ordre particulier mais il faut s’assurer que l’enfant puisse les faire toutes, dans tous les sens. On a parfois des surprises.

Lexiques disponibles :

Ci-dessous, vous trouverez des lexiques sur les thèmes suivants :

    • lexique tout venant  : avec des mots très variés pour une évaluation globale : ici
    • Puis, par thèmes :
      – légumes, ici
      – fruits, ici
      – ustensiles de cuisine, ici
      – Noël, ici
      – bricolage/outils, ici
      – meubles, ici
      – vêtements, ici
      – jardinage, ici
      – bureautique et informatique, ici

et plein d’autres à venir !

 

Le lexique général avec des cibles variées, catégories mélangées :

(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)
Ici, vous trouverez un lexique avec du vocabulaire varié à tester : un ballon, une maison, des chaussures, …

 

Lexique des légumes :

La découverte – exploration des items en vrai :sur les photos ci-après, on voit les légumes à dispo pour les toucher, les comparer, les associer aux images. On a « en vrai », les textures, les odeurs, la rigidité, les tailles, … bref, on découvre pour de vrai. Ce qui est valable ici pour les légumes le sera également dans le lexique des outils où on pourra découvrir les propriétés telles que le fait que ce soit lourd, froid, coupant, … caractéristiques qui passent aisément inaperçues sur des images ! Le jeune est, de fait, plus engagé quand il tient un objet que quand il tient une image : les propriétés s’imposent à lui.

 

Cliquez sur l’image ci-dessous pour avoir le PDF :

 

Une maman avec laquelle je travaille nous a fait ça : des languettes à découper afin d’apparier image et mot ! Merci  😉

Lexique des outils (cliquez sur les images ci-dessous) :

(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)

Lexique des fruits (cliquez sur les images ci-dessous) :

(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)

Lexique des ustensiles de cuisine :

(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)
Toujours sur le même modèle : 3 exemplaires de chaque items en images + mots écrits + fiche de cotation + tapis d’enseignement.

Attention encore une fois de travailler en réel ! comment différencier un bol d’un saladier sur image séparée?  c’est impossible si il n’y a pas une échelle (ou une salade!).

Ici, aucune différence entre le bol et le saladier en dehors de la taille. Le jeune va donc comprendre que ce qui fait la différence entre les deux, c’est la taille.

Ici, on trie des spatules d’un coté et des fouets de l’autre. Ensuite, on apprendra le nom de chaque item mais il est déjà important de voir que l’enfant est capable de les discriminer visuellement même si il ne sont pas exactement pareils entre eux.

Voici donc le fichier PDF :

Pour l’occasion, je vous ai même dessiné un Thermomix !
Si certain(e)s sont motivé(e)s pour créer des recettes spécial handicap (c’est-à-dire ultra simples avec des pictos) pour Thermomix, je suis vraiment partante sur le projet. Il sera possible de l’adapter facilement aussi en version « monsieur cuisine » pour les foyers qui n’ont pas le Thermomix.

Le vocabulaire de coupe : en râpé, en bâtonnets, en rondelles, en moitiés, … :

Le vocabulaire de coupe des légumes : qui peut servir dans les ateliers de pratique afin que l’élève comprenne ce qu’on attend de lui lorsqu’on lui demande de couper les carottes « en rondelles » ou « en bâtonnets » :
Ce PDF a été construit pour être utilisé avec une Boîte à Compter de chez Nathan :

Lexique de Noël :

Parce qu’il me l’a été demandé par un jeune que j’accompagne !! nous l’avons élaboré ensemble !

Il est dans l’article dédié à Noel ou alors directement  ici.

(Lire les conseils ci-dessus pour le lexique spécifique)
Toujours sur le même modèle : 3 exemplaires de chaque items en images + mots écrits + fiche de cotation + tapis d’enseignement.

Il existe des articles « spécial Noel » : utilisez le moteur de recherche.

 

Différencier le linge de la vaisselle

Le vocabulaire spécifique : comprendre ce qu’est « le linge » et ce qu’est « la vaisselle »

Il s’agit ici de trier deux types d’items en opposition : le linge versus la vaisselle. Tout dépend des jeunes, mais il peut être utile pour certains jeunes de faire ces distinctions. Ce PDF servira surtout à comprendre les termes « linge » (= vêtements mais aussi linge de maison) et « vaisselle » (qui regroupe la vaisselle de table et celle de la cuisine, moins connue des plus jeunes).

Il ne s’agit pas, contrairement à ce qu’on peut se dire de prime abord en voyant ce document, d’apprendre pour le jeune à savoir quoi mettre dans une machine ou une autre. Normalement, dans le réel, peu de jeunes mettront une tasse au milieu du linge ou un slip au milieu de la vaisselle ! (Encore que …;-) )

Pour les non-lecteurs, il est possible de lire la carte avant de leur tendre : le tri se fera donc avec l’écoute et avec une guidance moindre que s’il y avait une image. Mettre une image serait en effet une trop grande guidance et aurait peu de sens. Si l’enfant a besoin de cela, il faut retravailler la « catégorisation classique ».

ATTENTION : il faut vous assurer que l’enfant connaisse les mots de vocabulaire avant de faire cette catégorisation, sinon il ne pourra pas trier !

Trier les étiquettes en associant avec lave-linge ou lave-vaisselle
Trier les étiquettes en associant avec lave-linge ou lave-vaisselle

 

Avec un de mes jeunes, nous avons poussé le vice jusqu’à différencier « le linge de maison » du « linge = habits/vêtement », mais ce genre de différenciation, c’est vraiment de la coquetterie !
Mais bon, comme il en est capable, on ne va pas se priver ! 🙂

 

Lexique informatique et bureautique :

En grandissant, les enfants sont confrontés au vocabulaire informatique et bureautique, voici donc de quoi les entrainer en intensif.
Attention, comme d’habitude, on utilise au début les VRAIS articles et on les manipule afin de comprendre leur fonction. Ensuite, on utilise les cartes comme ci-dessous.

Sur cette photo, on travaille le vocabulaire avec un jeune : « montre moi la calculatrice, où est l’agrafeuse, … »

Puis, on pourra travailler avec ces fiches  :

Si ce type de vocabulaire vous intéresse, vous pourrez trouver d’autres articles sur le site en tapant un mot clef (comme dans l’article pour les collégiens)

 

Lexique jardinage :

Nouveau lexique, celui de l’univers du jardin. Il sera peut être utile aux jeunes dans les espaces verts 🙂

D’autres thèmes seront ajoutés en fonction des besoins des enfants que j’accompagne. Je les ajouterai ici  🙂

D’autres sont en préparation !
Egalement des outils de discrimination propre/sale.
A bientôt.

Publié dans Langage oral

Quelle est la question?

J’aime beaucoup les supports de travail pour aider à développer la conversation.

Voici un lot de cartes que j’aime bien utiliser. Il n’est plus édité je crois mais se trouve facilement sur Pinterest. Ce matériel est appelé  « quelle est la question? », il contient 56 cartes avec chacune une scène où l’un des personnages pose une question. J’ignore le nom de l’éditeur, peut-être Webber?

Lorsque je fais une séance avec un enfant, il pioche une carte, donne son idée de question puis il passe cette même carte à son accompagnant qui donne une idée, puis à moi et on tourne ainsi et on s’arrête quand on n’a plus d’idées.

Les enfants apprécient car les adultes travaillent aussi, on peut dire des trucs rigolos et que parfois les adultes sèchent un peu!