Publié dans Adaptations et critiques de jeux, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Visuo-spatial

Éléphants cascadeurs

Voici un jeu de chez HABA, avec de grosses pièces en formes d’éléphants.

cela fait quelques années que je l’ai mais je ne l’utilise que très rarement car il est soit trop complexe pour mes petits, soit trop « bébé » graphiquement pour mes plus grands. Je me suis donc attelée à les redessiner en céeant des défis avec une difficulté crescendo pour pouvoir enfin exploiter ces petits éléphants de bois !

Il s’agit d’un jeu d’équilibre comme il en existe beaucoup sur le marché, néanmoins il présente l’avantage d’avoir des pièces recto-verso : il faut donc être vigilant quand on place un éléphant sur la pyramide : chaque éléphant a un sens gauche/droite et un sens haut/bas.

 

Plusieurs difficultés dans ce petit jeu, normalement sans prétention :

–  Parvenir à faire tenir les éléphants en équilibre les uns au dessus des autres :
Ce n’est pas facile pour tous les enfants, en particulier ceux qui ont des problèmes moteurs ou neuros. Si c’est trop complexe pour votre élève, il faudra d’abord travailler sur des supports type lego (où les pièces sont verrouillées au fur et à mesure qu’on monte) ou bien du matériel où les pièces s’aimantent (la série des smartmax).

– Parvenir à comprendre qu’un modèle à plat sur le bureau doit devenir une construction en hauteur 3D.
Pour remédier à cela,  je vous conseille de verticaliser la carte et non de faire la construction à plat sur le bureau.
Verticaliser la carte vous permettra de la présenter de plus en plus à plat pour au final la présenter complément à plat sur la table.
En effet, simplifier le problème en faisant l’inverse (verticaliser la construction par la suite) ne serait pas possible et en plus, on passerait à côté du fait de superposer les éléphants en équilibre, ce qui est quand même le principe-même du jeu.

Ci-dessous, sur la photo, pour aider cet enfant à comprendre : j’ai verticalisé l’image mais surtout j’ai mis une « bandelette-tapis » afin qu’il comprenne qu’il faut mettre les éléphants en position debout. Il a compris tout de suite.

– Parvenir à comprendre le recto-verso (et pouvoir le faire physiquement avec un mouvement du poignet prono-supinatoire).
Vous allez devoir guider physiquement au début l’enfant car il risque de le tourner tête en l’air ou en bas (comme il le fait avec les puzzles) mais aura des difficultés à penser à retourner la pièce « devant-derrière ».

D’autres supports sur l’orientation

Il y a quelques exercices déjà sur ce site qui permettent de travailler cette compétence bien utile : la discrimination visuelle de l’orientation, notamment cet article ici.
Et ici, grâce au matériel Smartmax « my first totem » où les pièces sont magnétiques (il est plus facile que les éléphants) et les cartes adaptées.

 

Le PDF à imprimer et plastifier

Voici donc pour ceux qui ont le jeu « éléphants cascadeurs » des défis avec des difficultés crescendo.
Sans superposition puis avec. A la fin de ce PDF, l’enfant aura accès aux fiches livrées dans la boîte de jeu !

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Madame Mouffette

J’ai découvert ce jeu de chez HABA grâce à une enseignante : il est simple et assez original.
Il est composé de grandes cartes cartonnées, d’un dé, de 5 klaxons avec un chiffre mentionné dessus et d’une petite statuette en bois avec une petite mouffette dessus.

Madame Mouffette

L’objectif : On retourne une carte, on lance le dé avec les 6 animaux » (chauve-souris, serpent, chat, araignée, canard, et caméléon) et il va falloir dénombrer la quantité de fois où l’animal apparait sur la carte. Ensuite, on attrape le klaxon avec la bonne quantité dessus pour sonner !
Simple, sauf que …. les animaux sont bien cachés ! parfois seul un tout petit morceau de patte dépasse ! ou encore, le caméléon qui se mélange dans le décor en épousant la couleur du fond !

Parfois, il n’y a pas l’animal tiré par le dé, dans ce cas, il faut attraper la statuette de mouffette de plus rapidement possible. On peut faire une guidance orale « il n’y en a pas » pour familiariser l’enfant avec cette notion parfois complexe à acquérir.

C’est amusant car parfois, on repère la même quantité de l’animal mais en débriefant en montrant où se trouve l’animal, on s’aperçoit qu’il y en avait plus et qu’on n’avait pas remarqué les mêmes.

Petit exemple : alors alors? combien d’araignée(e)?

Réponse; il y en a trois (derrière l’affiche sur l’armoire, en haut à droite au plafond et tout à droite à côté du manche rouge … oui, pas facile !

 

Complément au jeu pour s’entrainer

Afin de poser un enfant sur une activité comme celle-ci tranquillement, sans stress de la rapidité, j’ai crée un petit PDF d’entrainement. Vous pouvez l’imprimer et le plastifier pour que l’enfant réponde au velleda ou woody ou encore, pour qu’il colle des étiquettes à scratcher de 0 à 5 éléments.

Personnellement, j’ai photocopié les cartes afin de pouvoir les agrandir et/ou les numéroter. D’où le « Numéro de carte » indiqué sur le PDF.

 

C’est à ma connaissance le seul jeu du commerce à travailler cette compétence de recherche .. qui correspond, pour les psy, à l’item C43 / C44 de l’ABLLS-R.

J’aime beaucoup le côté ludique des klaxons et l’originalité de devoir chercher des éléments dont seule une partie est visible.

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Multimouches … la multiplication

Voici un petit jeu qui plaît bien pour travailler la multiplication :  Ce jeu est composé de grandes tapettes, de cartes-mouches (avec des résultats de la multiplication), de cartes-fleurs, de 2 dés à 10 faces et de petites mouches en bois pour comptabiliser les points.

Photo de l'éditeur
Photo de l’éditeur

 

Il y a possibilité de suivre deux niveaux de jeu.

  • En travaillant sur une seule table de multiplication :
    Le principe est simplisme : O,n pose la carte-fleur au milieu de la table et on dispose les 10 cartes-mouches tout autour. On lance ensuite le dé : on devra multiplier le résultat du dé par le nombre de la carte-fleur.
    Le premier qui tape le résultat correct gagne une petite mouche et le premier à obtenir 8 mouches en bois gagne la partie!
    Cette manière de procéder permet de travailler les tables de multiplication une par une.

 

  • En travaillant sur toutes les tables en même temps :
    Le jeu offre la possibilité d’un niveau plus complexe : on remise les cartes- fleurs et on joue avec les deux dés à 10 faces et les 42 mouches. Dans ce cas, on multiplie la donne des deux dés et on tape le plus rapidement sur la carte-mouche-résultat !!

 

Version "simple" : ici avec la table de 3.
Version « simple » : ici avec la table de 3.

Au dos de chaque carte-mouche-résultat, il y a les multiplications écrites en entier. Ceci permet à l’enfant de vérifier sa réponse.
De plus, cela permet de trier facilement les cartes-mouches-résultats nécessaires à la partie grâce au code couleur que l’on retrouve sur les cartes-fleurs. Et ça, c’est bien pratique!

 

Le matériel est vraiment joli , le carton bien épais et les 6 tapettes permettent de jouer de 2 à 6 joueurs.
Le principe de taper plaît beaucoup et permet de travailler l’inhibition pour les plus sur-excités !

 

ATTENTION:

Il faut vraiment veiller à ce que l’enfant comprenne la multiplication et y mette du sens. Si la notion n’est pas comprise, il va saturer sa mémoire d’informations inutiles et de surcroit, ne les retiendra pas à long terme car cet enseignement ne sera pas fonctionnel.

Pour favoriser cette compréhension, vous pouvez aller ici

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Rafle de chaussettes

Un jeu de chez HABA qui est trèèèèèèès classique. Il existe en différentes versions (avec des cartes ou bien des petites chaussettes en bois) et différentes tailles (le jeu en mini ou en normal).

Dans sa forme originelle : toutes les chaussettes sont étalées sur la table (elles sont illustrées des deux côtés, heureusement !) en vrac, au top départ, on doit reconstituer des paires. Afin de comprendre qu’il faut récolter 5 paires pour gagner, je donne à chacun un support avec les contours de chaussettes à remplir (voir ci-dessus).

Evidemment, pour nos plus petits, on va adapter.

On va travailler de la même façon que lorsqu’on travaille le tout début de « donne le même », mais avec ces chaussettes. On lui présente une chaussette et il doit donner la même parmi 3 autres qui sont sur la table. On commence avec des chaussettes très différentes les unes des autres, puis on donnera le choix parmi d’autres chaussettes presque identiques afin que l’enfant s’habitue à bien regarder et à être attentif aux endroits pertinents : corps de la chaussette mais aussi talon et élastique à la cheville! et oui, il faut bien observer ces trois cibles !

 

Puis, il va falloir que l’enfant apprenne à associer deux identiques sans que l’on donne un des deux exemplaires. 
En général, c’est beaucoup plus difficile !

On ajoutera au fur et à mesure des distracteurs jusqu’à avoir tout le tas de chaussettes! 

Un petit classique simple et sympa !