Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Visuo-spatial

Ours et autres personnages en 3 parties

C’est une activité que j’aime beaucoup car on est entre le puzzle à encastrement et le puzzle à pièces.

Il en existe pleins de versions avec des animaux/personnages coupés en 2 ou en 3 parties. Il y en a souvent disponibles dans les magasins discount ou sur le marché de l’occasion. Certains ont un contour, d’autres non. Ceux avec contours seront évidemment plus faciles car ils délimitent l’espace de travail.

ATTENTION ; ce style de jeu ne comprend en général pas de modèles,  ce sera donc à vous d’en créer en faisant des photos!

             

Personnellement, j’ai celui-là de chez Djeco qui se nomme « Dressup mix » :


Selon le niveau de l’enfant, vous pourrez soit :

  • les imprimer et vous en servir comme cartes
  • les laisser en support numérique et les présenter à l’enfant sur écran : cela sera aussi l’occasion de travailler sur le fait de ne pas tripatouiller l’écran.

 

Apparier les mêmes

Au tout début, on ne donnera à l’enfant qu’une seule pièce. On place toutes les pièces sauf une seule et on laisse à côté la troisième pièce. L’enfant la place : super! Cette étape va permettre de le laisser en réussite et il y a déjà la difficulté de placer la pièce dans le bon sens (la partie centrale/pull étant la plus difficile à orienter, on commencera par laisser à l’enfant la tête ou le pantalon).

Dans la mesure où il s’agit d’une activité visuelle, faites des guidances visuelles en pointant le modèle et en faisant pointer la pièce correcte. Evitez le verbal.

Puis, on change de pièce à mettre, mais toujours avec une seule à placer et sans autres pièces autour. Il ne peut donc pas se tromper.

Puis, on ajoutera des distracteurs et on fera « moins 2 pièces » puis « moins 3 pièces », c’est-à-dire le puzzle complet.
Vous pourrez également faire varier la difficulté en retournant certaines pièces sur l’envers par exemple ou en les présentant dans la boite en bois en vrac au lieu de présenter les pièces bien étalées (comme sur la photo ci-dessous).

Enchaîner en autonomie ?

Comme il s’agit d’une activité relativement simple, ce type d’activité se prête particulièrement au fait d’enchaîner les exercices de façon autonome.
Seulement une fois l’exercice maîtrisé et devenu facile pour l’enfant, placer les cartes en tas : l’enfant doit reproduire la carte du dessus, puis, une fois finie, il retourne la carte et fait la suivante. Vous renforcez au moment où l’enfant tourne la carte et non au moment où l’enfant a fini le personnage. La cible est devenue le fait d’enchaîner et non le fait de reproduire le modèle.
Pour plus d’info sur comment procéder, vous pouvez aller dans l’article ici.

 

Et après?

Ensuite, l’enfant pourra faire des activités plus complexes telles que des Djeco géoform (voir l’article dédié ici) où il faut reproduire une scène entière avec différents éléments. Là encore, ce sont des activités que vous trouverez facilement sur le marché de l’occasion. Ci-dessous, des exemples de mallettes que l’on trouve fréquemment.

Publié dans Calcul, Maths

Additions et soustractions :

Souvent, des parents ou intervenants me demandent comment travailler les problèmes de mathématiques avec un enfant avec handicap. Voici quelques pistes …

S’entrainer à mettre en plus et en moins et les conséquences que ça engendre.

On va utiliser les termes les plus courants : « ajoute / retire / mets / enlève / « plus » / « moins » et ensuite on augmentera (éventuellement) le vocabulaire avec des termes plus rares et spécifiques.
Manipuler les quantités avec des objets se fait assez bien car il n’y a pas d’abstraction, souvent, en répétant et en procédant méthodiquement, les élèves avec autisme comprennent rapidement, même si ces enfants présentent des difficultés cognitives importantes.

Tout d’abord, d’un point de vu organisationnel, il faut être vigilant quant à l’espace de travail. Il  faudra délimiter un endroit bien visible qui sera notre référentiel (quitte à poser un papier de couleur sur la table, par exemple) et une « pioche » dans laquelle on plongera la main et dont on ne voit pas la quantité/l’intérieur. Cette configuration est importante car elle permet à l’enfant de bien discriminer l’endroit qui nous intéresse de celui qui sert de « banque » et qu’il n’ait pas dans son champs de vision autre chose qui pourrait le distraire ou l’embrouiller (comme se dire qu’il faut qu’il compare les deux collections, par exemple).

Voici une proposition de progression :

 

 

D’abord sans les quantités, avec des objets uniques


L’objectif ici est d’enseigner ou de s’assurer de la bonne compréhension des termes tels que : « ajoute », « enlève »,  « retire », « mets »,  …  Il faudra donc les prononcer aléatoirement (alternances fixes ou non) et guider en sans erreur pour les enseigner.
De plus, cela va travailler la flexibilité mentale du changement de consigne ( le fait d’ajouter ou de retirer).
Et enfin, cette étape nous permettra de nous assurer que l’enfant mette bien le référentiel au bon endroit (sur le papier de couleur par exemple) versus une boite où il y aurait tous les éléments mêlés en vrac.
Exemple : « ajoute les fleurs, ajoute le skate, retire les fleurs, ajoute un vélo, ajoute une chaise, … »
Si on veut commencer à introduire les signes, on peut présenter à l’enfant le « + » quand il reprend une chose » et le « – » quand il en enlève de la zone de travail.

Exemple ci-dessus : des accessoires Playmo où je dis : "ajoute un bonhomme", "retire un chapeau", ... comme peu sont en plusieurs exemplaires,  cet exercice est facilité mais l'enfant comprend déjà que c'est une histoire de "déplacements" pour mettre encore ou en enlever  ...
Exemple ci-dessus : des accessoires Playmo où je dis : « ajoute un bonhomme », « retire un chapeau », … comme peu sont en plusieurs exemplaires, cet exercice est facilité mais l’enfant comprend déjà que c’est une histoire de « déplacements » pour mettre encore ou en enlever …


        

Exemple ci-dessus, encore des accessoires Playmo mais en plusieurs exemplaires. Je reste à 1 exemplaire de chaque chose mais il n'y a plus de guidance environnementale!! Si je dis "ajoute un ordinateur", comme il y a des ordinateurs sur le plateau ET AUSSI des ordinateurs dans la réserve, il faut que l'enfant écoute bien mon verbe!
Exemple ci-dessus, encore des accessoires Playmo mais en plusieurs exemplaires. Je reste à 1 exemplaire de chaque chose mais il n’y a plus de guidance environnementale!! Si je dis « ajoute un ordinateur », comme il y a des ordinateurs sur le plateau ET AUSSI des ordinateurs dans la réserve, il faut que l’enfant écoute bien mon verbe!

 

Avec des petites quantités

Puis, des quantités, sur un même objet qu’on a en grande quantités (jetons de même couleurs, graines, marrons, objets Playmobil, … : ajoute une assiette, ajoute 2 assiettes, retire 3 assiettes, ajoute 5 assiettes, ajoute 1 assiette, retire 2, ….  comme sur la photo au dessus avec des jetons verts et un pochon dans lequel se trouve la réserve non dénombrable.
Encore une fois, on peut, si on veut, soutenir le langage oral par les signes « + » quand il reprend et  « – » quand il enlève de la zone de travail.

Exemple ci-dessus, avec des personnages playmobils : on voit qu'ils sont tres nombreux dans la caisse et que c'est l'espace plateau squi nous interesse. Je verbalise : "ajoute deux bonhommes" et je guide l'enfant pour qu'il prenne un lot de deux dans la boite et les mette sur le plateau (et non qu'il me les mette un par un!!). Et j'alterne : "mets 4 playmobils", "ajoute 2", "retire 1", "retire 2", "remets 3", ... et en veillant à ce que l'enfant ne regarde que le plateau (et non le tas dans la boite).
Exemple ci-dessus, avec des personnages Playmobil : on voit qu’ils sont très nombreux dans la caisse et que c’est l’espace plateau qui nous intéresse. Je verbalise : « ajoute deux bonhommes » et je guide l’enfant pour qu’il prenne un lot de deux dans la boite et les mette sur le plateau (et non qu’il me les mette un par un!!). Et j’alterne : « mets 4 Playmobil », « ajoute 2 », « retire 1 », « retire 2 », « remets 3 », … et en veillant à ce que l’enfant ne regarde que le plateau (et non le tas dans la boite).

 

Début de l’introduction des signes : on remet des marrons ou on en enlève?

Le but dans un 1er temps n’est pas de trouver un résultat, c’est de comprendre la démarche d’ajouter et d’enlever. 
Afin de mieux comprendre les histoires de comparaison et de l’arrivée du signe égal, je vous conseille d’aller par ici, article qui explique que l’enfant doit comprendre avant tout que les deux termes « reviennent au même » et pas qu’il faut absolument rechercher un resultat.

Ces bandes d’exercices sont faites pour être utilisées avec des vrais marrons.

  • Dénombrements simples : il s’agit tout simplement de mettre dans le panier la quantité de marrons indiquée sur l’étiquette.

  • Comprendre « ajouter » VS « retirer » : il va s’agir de comprendre à quoi correspondent les signes +/- en leur associant une action par rapport à une zone définie, en l’occurrence, ici, le panier. On commence par les marrons présentés un par un (page 3 du PDF), puis on utilise ceux en groupes de 2 ou 3 marrons (page 4 du PDF).

 

  • Opérations chiffrées : ceci est la dernière étape où l’enfant va pouvoir accéder à une écriture chiffrée. Il faut qu’il ait acquis les deux étapes précédentes, sans quoi il n’y parviendra pas.
Tout début de l'écriture chiffrée : on a une quantité et on va la modifier en faisant "+2 marrons"
Tout début de l’écriture chiffrée : on a une quantité et on va la modifier en faisant « +2 marrons »

 

Avec des petites quantités et les signes opératoires, avec les Pingouins

Pour ceux qui ont les pingouins de chez Learning Ressources (ceux qui n’ont pas peuvent trouver les pingouins à imprimer ici), voici un support pour travailler l’initiation au calcul.

En utilisant les fameuses banquises, l’enfant pourra se représenter la quantité sur une base 10 : ce n’est pas l’objectif de base mais c’est un petit plus sympathique.

L’enfant pourra mettre les quantités de pingouins nécessaires en ajoutant.
Souvent quand dans une addition le premier terme est plus petit que le second, par exemple : « 2 + 5 » l’enfant va mettre 2 pingouins puis 3 pingouins car il en mettra 5 en tout, l’enfant complète en quelque sorte. Le fait de changer de couleurs permettra aux enfants de comprendre qu’il ne faut pas compléter la première quantité mais bien ajouter encore une quantité entière. 

Puis, il pourra comprendre qu’on peut ajouter plus que 2 termes : comme ci-dessous, on peut continuer à mettre des quantités, en faisant donc des additions à 3 termes ou à 4 termes.

       

Ici, on a pris une quantité de pingouins, je lui mets un « +pingouin », il en ajoute 1, un autre « + pingouin », il en ajoute un, un autre « + pingouin », il en ajoute un, puis, un « – pingouin » et il doit en retirer un du plateau, etc, … Alors forcément, on voit bien là la nécessité de la flexibilité mentale de pouvoir faire plusieurs fois de suite la même action et d’un coup, hop, de changer en faisant l’action inverse. Si l’enfant n’est pas flexible, cette étape risque de poser problème.
En général, à ce stade, l’enfant comprend bien et aime bien  : il trouve ça rigolo ! 

 

Puis, on va découvrir petit à petit une addition/soustraction afin que l’enfant ne grille pas des étapes : 5 …. ah, on en met cinq pingouins, puis « + » ahh , il va falloir ajouter des pingouins …. « 2 » ah, c’est deux qu’il faut ajouter.
On fera pareil avec les soustraction ; on met d’bord la quantité, puis le signe « – » ahhhhhhhhh attention, il faut en enlever!, « 2 » ahh il faut en enlever 2. 

L’enfant comprendra qu’il faut prendre les informations petit à petit et bien regarder chaque terme, comme sur les photos ci-dessous où je fais glisser le cache vers la droite :

 

En fin de document, vous pourrez trouver un petit support d’équivalence afin que l’enfant comprenne la fonction du  » =  » qui veut dire que « c’est pareil ». c’est un signe que j’utilise très tôt avec les enfants car ils le comprennent rapidement. Alors même lorsqu’on n’est pas dans le calcul, quand un enfant doit apparier des identiques, on peut très tôt introduire un « gros égal » au milieu des deux images pour lui signifier que à gauche et à droite, il y a la même chose (par exemple la photo d’un éléphant et la photo d’un éléphant » de chaque coté du égal)

Comparaison de quantités avec les égalités
Comparaison de quantités avec les égalités

 

Avec des petites quantités et les signes opératoires, cette fois avec des jetons de deux couleurs

Voici un autre PDF pour travailler le début du calcul, comme ci-dessus avec les marrons mais légèrement plus complexe, avec les signes + et -.

On présente une carte à l’enfant et on lui fait mettre les jetons sur la table pour reproduire l’opération. Dans le PDF il n’y a que deux types d’opérations : des additions et des soustractions et uniquement avec 2 termes.

Il va être important de s’assurer que l’enfant prenne les jetons en « 2 actions » et non en une seule fois.
Par exemple, dans la configuration suivante, l’enfant serait tenté de prendre trois jetons d’un coup : effectivement, c’est juste. Mais il faudra l’empêcher et le guider pour qu’il mette 1 jeton, puis lire « plus » et là, il peut en reprendre.
Cette démarche est importante car quand il y aura la soustraction, comme dans l’image ci-dessous, l’enfant serait tenté de poser 4 jetons (car il les voit!) et on le guidera de la même façon : il prend 3 jetons, puis on lit « moins » et là, on doit en enlever !! 

 

 

Pour cette raison, je préfère travailler avec les pions tous de la même couleur. Cela permet de bien se centrer sur le signe.

Cependant, certains élèves ne comprennent pas le fait d’additionner, de mettre en plus, et ont tendance à la complétion.
Par exemple, quand on leur présente la configuration de l’addition ci-dessus (1 jetons + 2 jetons) ils vont mettre 1 jeton puis un second et c’est tout. Car en fait ils complètent, comme si il était question de compléter ce qui est avant le « + » pour obtenir ce qui est après le « + ».  Pour cet enfant qui avait tendance à la complétion et non à l’addition, je lui ai proposé ces additions avec 2 couleurs de jetons : des bleus et des verts. Donc, vous pouvez utiliser les deux couleurs de jetons pour éviter cet écueil, puis, une fois ok, utiliser uniquement les jetons verts.

 

Introduction de la lecture en écriture chiffrée

Dans le PDF, vous trouverez les bandelettes avec des écritures chiffrées qui correspondent aux opérations représentées en bandelette avec jetons. 
J’utilise les jetons du matériel « ten- frame trays » de chez Learning Ressources : je l’avais présenté si ca vous intéresse. Mais vous pouvez utiliser n’importe quel jeton de couleurs.


Ces bandes à opérations chiffrées pourront servir à:
– être associées avec les bandes déjà constituées d’opérations représentées en bandelette avec jetons
– faire faire à l’enfant l’opération avec des jetons « libres »
– faire trier en deux tas les opérations avec + (nommées « additions ») et celles avec des « – » (nommées « soustractions ») pour ensuite apprendre leurs noms respectifs.
– plus tard, à calculer pour obtenir le résultat !  😉 j’ai délibérément omis le signe « = » afin de ne pas embrouiller et de ne pas être tenté de s’intéresser au résultat.

 

Comprendre les situations additives et soustractives dans des problèmes


Cependant, les « problèmes » de mathématiques demandent, quant à eux, de comprendre bien la situation et souvent le premier grand écueil des problèmes de mathématiques avec les enfants autistes est la compréhension :

  • la (mé)connaissance du vocabulaire et ce que qu’il implique :

Par exemple, il faut comprendre que quand on « achète », on a en plus, quand on « vend » on a en moins, que quand on « mange » on a en moins, que quand quelque chose « tombe » on l’a en moins, que quand on « gagne » on a en plus mais quand on « donne » on a en moins, … pffff  et tous les mots tels que : rends, perds, enlève, reçois, économise, trouve, diminue, réduis, rallonge, augmente, « en tout », « la différence », « il reste »,  etc !  

  • bien situer le locus : 

Il faut que l’enfant se situe bien à la place de quelque chose ou quelqu’un : par exemple, quand Lisa donne 2 billes à Julien, Lisa a 2 billes de moins mais si on s’intéresse au cas de Julien, il en a 2 en plus !!  Cela rejoint notre histoire de papier coloré mais en beaucoup plus complexe et en abstraction. 

  • comprendre le type de problème :

Dans un problème mathématique, il faudra parfois composer un nouvel état (c’est le plus facile), ou rechercher ses parties, mais aussi retrouver un état initial ou final ou la transformation en question, il faudra comparer des états et inférer ce qu’il s’est passé pour savoir quelle opération faire. Bref, il faut bien comprendre ce que l’on doit chercher pour répondre correctement. 

 

Une maman a crée un document pour son enfant et m’a permis de le partager ici. Il s’agit de « situations de problèmes à jouer » : les structures de phrases sont très épurées, les verbes sélectionnés de même que les items à compter. Vous aurez besoin de quelques legos, quelques animaux et voitures en plastique et d’un papier crayon gomme.
Il va s’agir ici uniquement de percevoir si en situation finale on en aura plus ou en on aura moins : il faut comprendre le « avant »/ »après », comprendre le « plus » VS « moins » MAIS AUSSI pouvoir comparer deux états successifs (au lieu de 2 états perçus ensemble comme on le travaille souvent avec deux collections perceptibles en même temps).

problemes_a_jouer_plus_moins-AEJ

J’utilise depuis longtemps un support proposé par « un tour en Ulis » : il s’agit de cartes où sont représentées des situations qu’il faut comprendre pour comparer un état initial à un état final. Vous allez voir que déjà, on a des surprises même avec les enfants qu’on pense bien armés.

Plus ou moins

Ensuite, je reprends les problèmes de la maman citée ci-dessus qui a refait les mêmes cartes que précédemment mais en introduisant les quantités :

problemes_a_jouer- avec résultats – AEJ

 

Je ferai certainement plus tard un article sur la suite  … il va s’agir d’aller plus loin dans les situations de problèmes, notamment en faisant varier l’objet de la recherche : état initial? état de transfo? état final? comparaison?


Deux supports pédagogiques me semblent vraiment chouettes à ce sujet et j’en parlerai plus tard :
1) Premier pas en problème
2) 100% problèmes
Tous les deux de chez l’Oiseau Magique, ils sont assez chers à l’achat mais sont bien résistants et très appréciés des enfants.

Publié dans Outils d'autonomie, Vie quotidienne

Les compétences pré-autonomiques et pré-professionnelles.

Souvent, les parents et pros cherchent des idées et des supports pédagogiques pour enseigner à leurs jeunes des compétences qui pourront leur servir plus tard…. le plus tard arrive vite !

Il n’y a qu’à voir le succès de tous les produits type Montessori, qui souvent prônent l’entrainement à des tâches de la vie réelle, qui fleurissent sur toutes les plateformes de ventes.
Cependant, le plus économique, le plus écologique (au sens de l’environnement naturel de l’enfant) ainsi que la meilleure façon de s’entrainer pour le « après » est de travailler dès à présent sur de VRAIS objets, de VRAIS lieux et de VRAIES compétences.
Petit exemple tout bête : pourquoi acheter de fausses chaussures en bois pour s’entraîner à lacer les chaussures alors que nous avons tous des chaussures en format « réel » chez nous pour pouvoir nous entraîner !

Quel que soit le niveau de l’enfant dont vous vous occupez, il y aura toujours des petites tâches qui peuvent lui être enseignées. Lorsque je parle avec les parents, je dis souvent que dans une journée, la plupart du temps, nous faisons des gestes assez faciles qui ne demandent pas des compétences motrices ou cognitives énormes. Les petits ou les jeunes avec un handicap important sont donc en capacité de les réaliser, encore faut-il leur donner l’opportunité de le faire.

Dans cet article, vous trouverez :
– des idées de protocoles d’évaluation des compétences pour la vie autonome plus tard
– des idées de cibles que l’on peut trouver dans le quotidien
– du lexique développé pour jeunes adultes, notamment susceptibles d’apparaitre en atelier autour de la cuisine, de la menuiserie, du linge, …

A noter qu’il existe une version pour les plus âgés, les explications et la suite se trouvent ici !

Des protocoles d’Evaluation : quelles compétences ? quand? où et pourquoi ? Comment s’organiser?

 

Souvent, lorsque je parle avec des intervenants en structures, je me rends compte que les pros ont peu de grilles et matériel de cotation pour travailler les compétences chez l’enfant « grandissant ».
En effet, on trouve beaucoup de supports d’évaluations ou de guides d’enseignement pour les enfants en âges scolaires cycle 1 ou 2 mais ils deviennent plus rares au fur et à mesure qu’on avance en âge.

Devant cette lacune, chaque pro se débrouille pour rédiger comme il peut ses petits objectifs, avec plus ou moins de formation et plus ou moins d’adhésion de ses propres collègues.

Il existe pourtant quelques évaluations mais qui sont peu connues (voire inconnues de la plupart des IME, autour de moi en tous cas) et souvent en anglais.
En voici 3 que je connais en Français, mais si vous connaissez d’autres outils, n’hésitez pas à me le faire savoir !

Il existe également le TTAP : anciennement appelé l’AAPEP, il est la continuité de PEP3 et évalue des compétences « supérieures » à celles dans l’EFI-ré qui lui serait pour les jeunes plus en difficulté. Je ne peux néanmoins me prononcer davantage car je n’ai pas le TTAP. Je ne manquerais pas de vous faire un retour précis si je le croise bientôt 🙂

 

             

 

—- EFI-ré – Evaluation des compétences Fonctionnelles pour l’Intervention – Willaye, Deprez & Co

 

En 2020, a été développé l’EFI-ré, la révision et la complétion du EFI qui datait de 2005. L’EFI-Ré est l’Évaluation des compétences Fonctionnelles pour l’Intervention –Version Révisée et Évolutive) et est réservé aux adultes avec des déficiences sévères. J’aime particulièrement cette particularité « évolutive » car les auteurs soulignent l’importance de pouvoir et devoir s’approprier cet outil d’évaluation au point de proposer de développer soi-même des items pour les personnes accueillies en fonction de leur environnement social ou géographique. Cela souligne à quel point il est essentiel de se questionner sur la pertinence d’une cible pour UN individu donné.

Il s’agit d’un outil simple, qui est plus destiné à l’intervention éducative qu’à une évaluation psychométrique en tant que telle. Il se côte comme le PEP ou le TTAP c’est-à-dire en « réussite-émergence-échec ».
Un peu comme le PEP3, il nécessite du matériel pour la passation mais il est encore plus facile à trouver car il s’agit de matériel très « quotidien »: les bacs, des bouteilles vides, de la vaisselle, des feuilles blanches, des torchons, du produit ménager, …
Il évalue 5 domaines : la communication compréhension, la communication expression, le travail de bureau, le travail ménager et les activités de loisir. La passation dure environ 1h30 à 2h00.
Les auteurs précisent que cette évaluation doit être complétée par d’autres comme la Vineland (pour les comportements adaptatifs), le ComVor, et aussi par des échelles de comportements problèmes, d’évaluation des renforçateurs, etc,…

Ce test est extrêmement rapide à faire passer et dégage peu de cibles (selon moi). Il est pratique pour dégrossir des axes et je trouve le manuel facile à comprendre, accessible aux parents novices : il est intéressant et mérite d’être lu.

 

—- AFLS- Assessment of Functional Living Skills – Evaluation des Compétences de Vie Fonctionnelles – James W. PARTINGTON et Michael M. MUELLER

Il s’agit d’un lot de 6 livrets pour « l’Evaluation de Compétences Fonctionnelles pour Vivre » : chaque livret traite d’un domaine particulier :
• Compétences de Base
• Compétences à Domicile
• Compétences de Participation à la Communauté
• Compétences Scolaires
• Compétences Professionnelles
• Compétences de Vie Indépendante

Ces protocoles, récemment traduits (il me semble vers mars 2023, merci Angélique Bruet) sont extrêmement complets. Ils représentent néanmoins un investissement important (décembre 2023 : environ 50€ le livret et 300€ pour la collection complète) mais permettent de dégager des cibles utiles, de bien décrire les objectifs et de côter les résultats !

Dans chaque livret, c’est le même principe que pour l’ABLLSR : il y a des items comme ci-dessous avec le code, le score à côter, la description de la tâche, son objectif, le jalon sous forme de question, un exemple et les critères de cotation précis. Le score est ensuite reporté dans une grande grille récapitulative où figurent tous les jalons : cela permet d’avoir une vision globale et de dégager des objectifs clairs pour les mettre en enseignement.

Exemple lavage de dents (AFLS) :la compétence s'étend de G3 à G12 car décompose la tâche en nombreuses unités telles que : tolérer qu'on lui lave les dents, ouvre / ferme le tube de dentifrice, met du dentifrice, se brosse les dents, rince sa bouche, range les éléments, rince son lavabo, utilise du bian de bouche, du fil dentaire, et fait cela au moins 2 fois par jour.
Exemple lavage de dents (AFLS) : la compétence s’étend de G3 à G12 car décompose la tâche en nombreuses unités telles que : tolérer qu’on lui lave les dents, ouvre / ferme le tube de dentifrice, met du dentifrice, se brosse les dents, rince sa bouche, range les éléments, rince son lavabo, utilise du bain de bouche, du fil dentaire, et fait cela au moins 2 fois par jour.

 

Clairement, l’achat de cet outil d’évaluation représente une somme non négligeable pour un parent, cependant, tous les IME devraient l’avoir dans leur bibliothèque pour la construction de leur projets individuels car il serait rapidement rentabilisé au regard du nombre d’enfant à évaluer chaque année.

Cela permettrait de ne pas avoir à réinventer la roue et garder ce temps précieux pour travailler ces cibles auprès des élèves.

 

—- EPO de formavision – Evaluation pour la Programmation d’Objectifs.

Formavision édite des recueils depuis quelques années intitulés « Evaluation pour la Programmation d’Objectifs », il en existe 3 :
– E.P.O adultes
– E.P.O enfants et adolescents
– E.P.O polyhandicap.

J’ai eu l’occasion de croiser « E.P.O enfants et ado » que je trouve vraiment intéressant. Je ne peux malheureusement pas vous parler des deux autres, adultes et polyhandicap, car je ne les ai pas.
Cet E.P.O enfants et adolescents est évidement moins précis (voir l’exemple ci-dessous du lavage de dents) que les 6 livrets de l’AFLS décrits ci-dessus et il est également moins complet (recouvre moins de domaines que l’AFLS).

Exemple lavage de dents (EPO enfants et ado)
Exemple lavage de dents (EPO enfants et ado) : avec 2 situations : tolère versus fait la compétence.

Cependant, je trouve que pour des familles, cet EPO permet de dégager des cibles intéressantes et de ne pas oublier de domaines. Ce recueil d’une soixantaine de pages permet de bien dégrossir les compétences « pour la vie future » et est nettement plus abordable (décembre 2023 : 65€)

 

En résumé à propos des ouvrages d’évaluation :

Je pense qu’il est essentiel pour les professionnels d’acquérir ce genre d’outils afin de ne pas réinventer la roue et de gagner du temps auprès des élèves plutôt que d’en perdre en réunionite aiguë d’objectifs.
J’ai moi-même rédigé pendant bien 3 ans un recueil « compétences pré-autonomiques et préprofessionnelles » avec tout ce qui me semble utile pour « plus tard » pour les enfants que j’accompagne et particulièrement pour mes deux jeunes qui sont devenus adolescents (bah oui, … en 10 ans…) et j’y ai passé clairement des nuits et des week-end entiers : avoir ces bases évaluatives avant m’aurait permis d’économiser pas mal de temps …

La rédaction de mon recueil m’a permis quand-même de prendre conscience de certaines choses, à ma connaissance non décrites dans les autres ouvrages, notamment:

  • l’importance de la précision de la description de la tâche, hé oui, encore et encore : « ouvrir un contenant » sera une compétence complètement différentes en fonction de si il s’agit : d’un bocal de cornichons (qu’il faudra éventuellement renverser et taper pour laisser échapper l’air), d’un sachet de dosettes de café (qu’on va couper ou arracher puis jeter), d’un sachet de gruyère (qu’on va couper méticuleusement pour ne pas détruire la glissière de fermeture car on garde le sachet tant qu’il y a du gruyère), d’un bac plastique operculé, d’une boîte de conserve, … On voit ici l’étendue de la variabilité des gestes et des techniques d’ouverture et l’importance de travailler sur des produits différents pour repérer ce qu’il faut travailler avec le jeune.
    Et cela va se retrouver dans le fait de mettre la table par exemple, ainsi que dans énormément de domaines …
  • l’importance des inter tâches et inférences cachées : qui va rejoindre la notion de chainages et des types de guidances à apporter. Souvent les compétences sont complexes dans le fait qu’elles soient composer de sous-tâches plus ou moins nécessaires pour la réussite de l’activité finale et ces sous-taches seront parfois à varier en fonction du contexte. Par exemple, il sera important lorsqu’on va en courses de fermer la porte derrière soi si et seulement si on est le dernier à sortir. Lorsqu’on enseigne cette compétence, il faut donc penser à sortir en premier ou encore à se rejoindre dehors afin de voir si le jeune maitrise ce « petit bout de chaine ». Autre exemple : à la piscine, si le jeune pense à reprendre ses affaires en quittant son vestiaire, … et ce sans guidance verbale, évidement.
  • l’importance du Stimulus Discriminatif !!! alors ça, c’est mon cheval de bataille ;-), pour qu’un jeune soit autonome, il faut que les intervenants AIENT CONSCIENCE du SD de la tâche demandée.
    Pour parler simplement, il va s’agir de bien réfléchir à ce qui déclenche le comportement donné de votre jeune car si on veut qu’il soit autonome, c’est que l’on veut que le jeune enchaine SEUL les taches.
    Exemples concrets ; votre élève sait changer une poubelle?, débarrasser un lave-vaisselle?, sait aller au toilettes? ou encore il sait enlever son manteau? oui? vous êtes sûr?
    Savoir enlever son manteau, c’est faire le geste de l’ôter et l’accrocher, oui mais également, c’est savoir quand l’enlever … seul …. c’est à dire, lorsque le jeune vient de dehors, ce doit être le fait de rentrer dans une pièce plus chaude et non le fait que quelqu’un lui dise « enlève ton manteau » ou encore, ce qui revient au même « t’as rien oublié là?! ».
    Certaines tâches peuvent avoir des SD « externalisés naturels » et non-tributaire d’accompagnants, par exemple sortir le linge du sèche-linge lorsque la sonnerie retentie. Mais d’autres tâches n’auront pas cette guidance sonore « intrinsèquement ». Il faudra alors les créer. Il faut néanmoins toujours se rappeler qu’il vaut mieux que ce soit le jeune qui percute ce qu’il a à faire en regardant l’environnement, quitte à mettre en place une guidance environnementale dans un premier temps (perso je n’aime pas trop …), plutôt que ce soit quelqu’un qui lui dise ce qu’il a à faire.
    Donc, à retenir, quand on met en place un enseignement d’autonomie, on pense à ce que ferait une personne « sans handicap » et on réfléchit à un SD possible qui sera le plus autogéré par la suite (en fonction de la personne, bien sur) donc on il faut bannir au maximum le verbal. Il faut y penser des le plus jeune âge de l’enfant, d’une manière générale, il faut SE TAIRE au risque d’avoir un jeune qui attendra systématiquement qu’on lui donne un ordre pour tout ce qu’il aura à faire dans sa vie.
    Par exemple :

      • qu’est-ce qui déclenche le comportement de vider le lave-vaisselle? –> le fait qu’il bipe (SD « facile ») ou encore le fait qu’on puisse voir que la vaisselle est propre dedans (SD plus complexe).
      • qu’est-ce qui déclenche le comportement de changer le rouleau de papier toilette? –> le fait que le rouleau soit vide ! bon, souvent, ce qui déclenche le changement c’est que le prochain utilisateur hurle « hééééééé y’a plus de papiiiiiiiiieeerrrrr » 😉
      • qu’est ce qui déclenche le comportement de sortir la poubelle? –> dans l’idéal d’une belle autonomie, ce serait le fait qu’elle soit pleine et non le fait qu’on dise : »vide la poubelle, elle est pleine ». Mais là, la difficulté est de jauger quand est-ce que la poubelle est vraiment vraiment pleine.
      • qu’est-ce qui déclenche le comportement de se laver les mains après les toilettes ? –> le fait même d’être allé aux toilettes ET NON le fait qu’un accompagnant dise : « allez lave-toi les mains maintenant ».

Bon, vous aurez compris, il est essentiel de SE TAIRE dans l’enseignement de ces compétences d’autonomie. Le SD est tellement important pour ces compétences que perso, dans mon livret « compétences pré-autonomiques et pré-professionnelles », pour chaque item, j’ai précisé le SD idéal ou le SD souhaité, lorsque le « idéal » semble compliqué à la date donnée.

Si vous vous intéressez aux évaluations et curriculum autour de l’autisme, il existe sur ce site d’autres articles sur le sujet, notamment : ABLLSr et VBmapp ou encore un article sur le PEP3. 
A noter également, l’existence de l’EFL : Essential For Living, dont j’explique le fonctionnement ici et qui est une perle !!

Des opportunités quotidiennes d’activités dans la maison

 

Dans la vie de tous les jours, en famille ou en institution, si on fait un peu attention il y a finalement beaucoup d’opportunités de petites taches simples qui se présentent. Il est important de les repérer pour donner à l’enfant l’opportunité de participer, de regarder autour de lui et d’être attentif aux personnes autour.

A ce sujet, je vous conseille la Formation de Caroline Peters sur le RDI (cliquez ici) je crois que maintenant elle est indissociable de ABAplay mais c’est intéressant aussi)
Dans cette formation, elle montre plein de situations concrètes où on peut percevoir l’importance des guidances à donner en fonction de ce que l’on observe de l’enfant. L’importance d’aider l’enfant à se poser des questions sur une situation précise afin qu’il puisse trouver une réponse adaptée, plutôt que de lui donner directement la réponse à produire par une injonction verbale du type  » fais ça ».
Cette formation permet de prendre conscience de l’importance d’attendre afin que l’enfant puisse prendre des indices dans son environnement, de pouvoir l’aider à traiter ces indices plutôt que de lui donner une réponse toute faite qu’il exécutera en bon soldat.

 

Voici une petite liste d’activités simples de la maison, qui demandent peu d’acquis et qui sont peu risquées (pour le matériel et pour l’élève) :

— ranger les dosettes de café dans le tube à dosettes ou la boite cylindrique réservée à cet effet.
— arracher le plastique d’emballage autour d’un pack de lait ou de bouteilles et ranger les bouteilles dans le placard.
— empiler les rouleaux de papier toilette sur une étagère pour les stocker. (spéciale dédicace à Caroline Peters dans une vidéo sur le RDI ! 😉 )
— mettre un lot de couverts sales (sans les couteaux si vous voulez) dans la partie panier du lave-vaisselle
— trier les couverts propres pour mettre dans chaque espace du trieur
— mettre un tas de linge dans un sac
— ouvrir les filets de légumes pour les mettre dans le bas du réfrigérateur
— mettre le tas de linge sale dans le tambour du lave-linge, …

D’autres tâches un peu plus complexes mais qui sont souvent faisables moyennant un léger enseignement :
— détendre du linge sec pour le placer dans une panière à linge
— mettre des habits sur un cintre (on étale les vêtements à plat sur une table pour faciliter la procédure et l’enfant glisse dans le col le cintre, puis soulève pour le mettre sur une barre)
— couper les têtes de rosiers fanées avec un sécateurs
— couper grossièrement des légumes qui iront dans une soupe (donc pas d’exigence de coupe)
— plier des lingettes microfibres carrées : au début vous les présentez à l’enfant avec un quadrillage pré plié (vous aurez marqué les plis au fer préalablement ou cousu une croix qui servira de guide), …

 

Je publierai dans ce chapitre des exemples de programmes d’enseignement de vie quotidienne, par exemple, « ramasser des miettes sur un plan de travail ou une table », « laver une surface plane à l’éponge », …
Pour avoir connaissance de ces rajouts dans les publications quand elles paraissent, je vous conseille de vous abonner à la page Facebook autismenjeux.

Au delà des opportunités que l’on offre, il va falloir bien observer l’élève et ajuster au mieux les guidances. Pour ces compétences « hors table », je vous conseille (comme mentionné plus haut) une formation sur le RDI (un article traite de ce sujet sur mon site ici) ou encore de recourir à une personne formée qui pourra vous guider précisément dans les cibles, les SD et les procédures à utiliser d’une manière générale, etc.

Publié dans Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Lexique - vocabulaire, Mémoire de travail, Planification

Des supports sur le thème de Noël

Pour une fois, cet article est construit autour d’un thème et non pour l’enseignement d’une compétence en particulier.

Voici donc en vrac les supports autour de Noël, tous les niveaux confondus. Je rajouterai tout le mois de décembre des activités au fur et à mesure que je les construis  😉

 

Tailles des boules et descriptions : jeux variés

Ce PDF permet de trier les boules par tailles,  grande ou petite mais également, par motifs, par formes, par paires, ….
Grâce aux petites cartes associées, votre élève pourra aussi s’initier à la capacité de description.
On peut également séparer les grandes des petites boules et s’en servir comme d’un qui-est-ce. On étale alors toutes les grandes boules sur la table, un joueur pioche un modèle de boule dans le tas des petites et il doit ensuite répondre par oui ou non aux questions de l’autre joueur afin de deviner la boule qu’il a pioché. On retire ou retourne les boules au fur et à mesure qu’elles sont éliminées.

Autres exemples de possibilités en vrac :

Trier les petites boules VS grosses boules

Trier les boules par paires identiques
Trier les boules par paires identiques

Sélectionner les déclarations vraies des fausses.
Sélectionner les déclarations vraies des fausses.

 

Pour obtenir le PDF, cliquer sur l’image :

 

 

Graphisme autour de Noël

J’ai dessiné des boules, l’objectif était qu’il puisse y en avoir pour tout le monde : donc des gros bords pour les débutants et des plus petits bords. Il y a également des boules vierges pour reproduire les motifs de la page 2 ou encore pour que les plus créatifs puissent décorer leurs propres boules !

Les créations peuvent aussi être plastifiées une fois décorées par les enfants pour décorer le sapin  🙂 Pour se faire, percer et glisser une ficelle pour former un lien.

 

Boîte à compter des Pères-Noël et des lutins

l’objectif est de retrouver le même parmi des cibles relativement semblables :

     

Mémorisation (ou dénombrement, selon l’enfant) des boules de Noël

L’objectif ici est de solliciter la mémoire de travail : prêter attention à ce qu’on lit, le maintenir et produire !

Présentez à l’enfant la carte côté consigne : il doit lire, retourner la carte et faire de mémoire ce qui lui a été demandé.
Attention, quand l’enfant lit, il ne faut pas reformuler (sinon on évalue sa compréhension orale) il faut le laisser se débrouiller avec ce qu’il a lu.

L’enfant peut tracer au crayon Woody ou au feutre Velléda les boules à dessiner, il peut également placer des pompons dessus.

 

Lexique de Noël

Avec les cartes images en 3 exemplaire, pour faire des activités diverses :

  • Associer les 3 images semblables non-identiques
  • Travail en réceptif
  • Travail en réceptif
  • Travail en textuel
  • Travail en transcriptif, …

Attention cependant avant d’investir ce matériel : est-il vraiment bien utile ???
Je l’ai fait car un enfant me l’a demandé et nous avons crée ce support ensemble : l’occasion de le faire taper sur le clavier et de lui montrer les bases du traitement de texte : le changement de couleurs, de police, etc.
Il faut cependant se demander si il est utile pour votre élève d’apprendre ce lexique : si l’enfant a peu de mots dans son répertoire mieux vaut qu’il ait « sac » plutôt que « guirlande » !