Publié dans Matériel générique, Motricité fine, Outils d'autonomie, Pré-graphisme

Des supports sur le Thème de la Saint-Valentin

Ca a beau être une fête commerciale, c’est quand même mignon.

Après celui sur Noël, voici celui sur la Saint-Valentin : je pense que chaque année je viendrai étoffer les thèmes : dans 10 ans, il y aura plein de supports !  😉

Coloriage adapté

Tout d’abord, voici des coloriages adaptés : les grooooos contours permettent un coloriage « sans erreur » car même les plus en difficulté pourront colorier le centre du cœur sans risquer de déborder. Pour plus d’information sur les coloriages, allez dans les articles dédiés (taper coloriage dans le moteur de recherche)

 

Pour les débutants, vous pouvez vous aider de pâte à modeler :

 

Des identiques à associer en classeur d’autonomie

 

Retrouver un élément qui manque

Dénombrement de la Saint-Valentin

Dénombrement de 1 à 5, à plastifier, velcroter et découper en fiches ou à mettre en page entière dans un classeur d’autonomie.

Images constellations de la Saint-Valentin

Fait à partir des autres constellations « rondes », j’ai repris le document et ai dessiné des cœurs. Donc, pour du tri « simple » (voir ici), ou autres activités pour un jeu type Grab game (voir ici) ou autre … :

 

Et voilà : à l’année prochaine pour d’autres supports sur ce thème !

Publié dans Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Logique, Maths

Trouver ce qui manque …

Un de mes grands classiques que j’aime beaucoup travailler avec les enfants c’est « trouver ce qu’il manque ».
C’est évidement un pré-requis aux mathématiques mais c’est une compétence bien utile à acquérir dans la vie de tous les jours. Mine de rien, toute la journée nous faisons appel à elle : lorsqu’on cuisine : « ah il manque le sel », lorsqu’on réalise une tache qui demande plusieurs actions enchaînées, lorsqu’on reprend une tâche en cours, etc.

Parfois, nous avons le modèle sous les yeux à répéter. Par exemple, lorsque nous faisons des petits pic’apéro avec une séquence précise (une olive, une tomate cerise et un carré de fromage) mais la plupart du temps, nous devons compléter une séquence de mémoire, par exemple lorsqu’on doit mettre la table depuis le début, il n’y a donc pas de modèle, on doit se rappeler qu’il faut « fourchette/couteau/cuillère » et que donc, là, il manque les cuillères.

Compléter un pattern, comme on dit dans le jargon, signifie donc compléter une collection où des éléments manquent. Et ceci est très important.
Je vous invite à aller consulter cette page de mon site, qui aborde la complétion de séquence justement.

 

La manipulation d’objets

Il y a deux choses dans cet enseignement :
– pouvoir se rappeler de ce qui est manquant
– mais aussi et surtout comprendre le sens même de la consigne !! en général, c’est cela qui pêche.

Au départ, je commence toujours par de vrais objets que je mets sur la table, en général trois.
Je pose mes 3 éléments et je les nomme doucement en les pointant un par un, par exemple « ciseaux, crayon, gomme ».
Puis j’enlève un des éléments que je mets hors de vue et je montre l’emplacement vide et je dis : « rhoooo qu’est-ce qu’il manque ?? » et je sors triomphalement l’objet qui était disparu! « ahh la gomme!! ».
Avec la répétition de cette activité, l’enfant va comprendre petit à petit et on pourra augmenter (un peu) la quantité d’objets présentés.
On pourra également en faire disparaître plusieurs et dans ce cas, l’enfant devra se remémorer 2 cibles.
Attention, ça devient rapidement complexe : l’objectif n’étant pas de travailler la mémoire ici, mieux vaut se contenter d’une ou deux cibles.

 

Deux jeux pour travailler ces notions :

 

Les éléments du visage manquants

Voici un exercice avec un visage où il manque des éléments.
Imprimez, plastifiez puis découpez sur les pointillés.

Dans ce document, il y a une carte-modèle avec le visage en entier et une série de dessins où il manque un chaque fois un élément : les cheveux, le nez, la bouche, un œil ou l’ensemble des deux yeux.
Contrairement à l’exercice qui va suivre, l’enfant doit deviner les éléments manquants. En effet, il est sensé se représenter les manques sur un visage sans avoir besoin de les faire apparaitre en guidance visuelle à associer. C’est de plus un vocabulaire simple que l’enfant a en général acquis dans son lexique.

On montre à l’enfant la carte avec le visage entier, puis on présente les cartes lacunaires : l’enfant devra verbaliser « il manque [X] » et pointera l’endroit concerné.
 

 

Les objets manquants

Voici un autre support à imprimer, plastifier et découper. 
Cette fois-ci, il s’agit de collections d’objets incomplètes. Il va s’agir de retrouver les objets qui ne sont pas représentés.
Cet exercice est évidement l’occasion de faire verbaliser  : « il manque [nom de l’objet] ».

Il y a différents thèmes et différents niveaux :
– les 3 bols
– les 3 chaussettes
– les 4 habits
– les 4 pinces
– les 4 bols
– les 4 couverts
– les 4 habits
– les 4 formes
– et les 5 poissons.

En dernière page, il y a un puzzle avec des pièces manquantes. L’objectif est donc de verbaliser une quantité manquante et non un item.

 
 
Et voilà pour cette notion.
Vous pouvez également attaquer des petits sudokus simples, comme ici.
A noter qu’il existe un jeu super, PIPPO, qui travaille la « combinaison de manquants » : je l’avais présenté ici sur mon site !
 
Il y a également le jeu de chez Gladius : « la chasse aux bestioles » qui est super ludique et qui exploite, entre autres, cette compétence ! Vous trouverez un article sur mon site ici.
Publié dans Fonctions exécutives, Mémoire de travail, Planification

La complétion : une compétence socle.

Souvent, on travaille les mathématiques de base avant même de s’assurer de la maîtrise de compétences sous-jacentes requises.
Parmi ces compétences, il y a selon moi la nécessité de compléter de petites séries (où la numération n’est pas requise, évidement).
Cette notion fait suite à toutes les séries de « donner le même », « donner un similaire non identique », etc, …

Ici, on va voir comment travailler le « répéter une même collection ». Comme d’habitude, on complexifie tout doucement au fur et à mesure pour ne pas mettre en échec et bien respecter le rythme de progression de l’enfant.

Comment procéder?

  • On prend des boîtes à casiers ou des récipients séparés (environ 5 ou 6) : ça peut être une boîte à compter, un moule à muffins, etc, …ou des bols identiques en couleur et forme.
  • Des petits objets bien identiques entre eux et différents les uns des autres : des pièces de jeu, des objets de la maison (trombones, boutons, coton-tiges, etc, …)

On fait ensuite un modèle dans le premier compartiment et on met à disposition les éléments à placer. L’enfant doit refaire le même pattern (=le même ensemble) X fois.

On peut commencer avec un seul élément et en mettre un dans chaque case, puis 2 éléments, et ainsi de suite.

Alors une petite question :
Disons que l’on veuille mettre dans chaque case : un pingouin vert, un pingouin rose et un cube bleu. Quel est le plus facile pour l’enfant? Ajouter juste les éléments manquants (A) ou bien remplir la totalité de la case (B)?

Bon, vous vous en doutiez, vu que je pose la question … le plus facile c’est évidement ce qui paraissait le plus compliqué a priori : tout remplir.
Compléter un début de collection entamée demande plus de manipulation mentale : de faire le point sur ce qui est mis, d’ôter mentalement ce qui est déjà mis afin de n’ajouter que le manquant.

Donc, on commence à travailler le fait de répéter toujours le même ensemble (la configuration telle qu’on la voit en B) – à la manière des algorithmes _ puis on travaille la complétion d’une collection en mettant déjà des éléments (comme pour la configuration A).

Exemples de complétions à 4 items :


Il y a 4 pingouins dans la 1ère case, il faudra compléter par 2 ou 3 pingouins selon les manques ET trouver les bonnes couleurs à compléter.

 

Ici, on a des formes différentes : un marron, un jeton jaune et un pingouin rouge. On enlève un item au hasard et on donne à l’enfant pour qu’il complète dans les bonnes cases :



C’est un exercice assez complexe mine de rien lorsqu’on augmente les cibles à compléter!

Cette activité, avec complétion ou non, peut être travaillée dans le milieu naturel facilement car c’est une compétence dont on a besoin au quotidien. Par exemple :

  • en faisant des minis-pizzas (mettre un fond de sauce tomate, un mini bout de jambon, un petit carré de gruyère, etc sur toute la planche à mini-pizza
  • en faisant des mendiants : l’adulte fait les aplats de chocolat et l’enfant met sur chaque : une noisette, un raison sec, et une amande.
  • en mettant la table, …