Publié dans Comparaison, flexibilité cognitive, Logique, Visuo-spatial

Des supports sur le thème des vacances et de l’été

Comme on avait eu pour la Saint Valentin ou encore pour le thème de Noel, dans cet article, j’ajouterai au fur et à mesure les différents supports relatifs au thème de la plage, des vacances, du soleil, bref, de l’été !

Les PDFs à téléchargés ci-dessous ne sont donc pas triés, ils sont à sélectionner selon les besoins.

 

Qu’est ce qu’il manque ?

Une notion que j’aime travailler car je la trouve très utile. Déjà dans le fait que l’enfant perçoive ce qui est manquant mais aussi, si c’est possible, qu’il puisse verbaliser « il manque …. ». Cette notion sera utile en mathématique mais surtout, elle est utile au quotidien dans les taches de vie quotidienne.
Pour travailler cette notion de manière « intensive », vous pouvez vous reporter à cet article qui ne traite que de cela, ou encore à celui sur le sudoku.

Les glaces à coder

Ce support va vous permettre de travailler / réviser le codage.
Il y a 4 modèles de glaces. Ces 4 modèles sont déclinés sous 3 formes différentes de codage :
– le codage avec des taches de couleurs fléchées
– le codage avec des rectangles de glaces éclatées
– le codage avec une correspondance de chiffres.

Dans le PDF, vous aurez aussi les glaces non coloriées.

Propositions d’activités

Diverses activités sont donc possibles : reproduire en coloriant comme sur le modèle, mais aussi colorier selon un des codages ci-dessus.

Il y a dans le PDF un support comme ci-dessous avec une glace à colorier et à gauche, des indications : cela vous permet de cocher quelle type de codage vous avez donné à l’enfant.

A la demande d’une éducatrice, voici les mêmes glaces mais avec des contours plus gros :

Pour colorier, si vous êtes à la plage vous pouvez aussi utiliser des Velléda ou Woody pour ne pas utiliser de feuille papier, comme ci-dessous :

Glace coloriée avec des stylos Velléda

Vous pouvez également faire retrouver / trier des paires :
L’élève devra retrouver une glace équivalente parmi les différents codages existants.

Associer une glace éclatée à une glace « réponse »
Associer une glace éclatée à une glace à flèches

Remarques quant à la fabrication du support :
Les glaces sont placées de manière à être similaires en recto-verso. Juste après avoir imprimé les feuilles, pliez les en deux sur la ligne du milieu et ré-ouvrez. Mettez la colle puis refermez.

En procédant ainsi vous aurez un beau pliage et de jolies cartes recto-verso à manipuler.
Vous vous retrouvez avec 3 bandes recto-verso comme sur la photo ci-dessous.

Découpez, ôtez les coins (si vous avez une écoigneuse) et placez chaque carte dans la plastifieuse en les espaçant. Puis redécoupez.

Vous obtiendrez des cartes, recto verso, plastifiées (parfaites pour la plage!)

 

Voilà, pour le PDF, c’est ici :

Les baigneurs : lecteurs et non lecteurs


Le support est disponible gratuitement mais il n’est pas en téléchargement libre.

Si vous le voulez, n’oubliez pas de vous abonner sur ma page sur Facebook, donnez votre mail dans le post « à la une » et hop, je vous l’envoie!

Ce support contient de la discrimination visuelle mais également verbale : du multicritère, de la négation, des inférences, de la lecture …  😉
Des cartes écrites permettent également à l’élève de lire pour associer selon les bons indices.

Petite remarque quant au vocabulaire.
Si vos enfants risquent d’avoir des difficultés avec le vocabulaire spécifique de la plage, vous pouvez évidement le remplacer. Il est préférable d’utiliser un vocabulaire naturel et de le renforcer en l’employant dans plein de phrases différentes plutôt que d’ajouter une sur-tache avec du vocabulaire peu connu (et qui ne sera qu’employé treeeeeeeeeees rarement). Donc, vous pouvez utiliser « chapeau » plutôt que « bob », « slip de bain » plutôt que « short », « t-shirt » plutôt que débardeur, …
Par contre, si votre élève n’a pas cette difficulté, n’hésitez pas à présenter ces nouveaux mots pour enseigner le « lexique plage ».

Voici une présentation des activités, dans un ordre de difficultés croissantes (selon moi mais ca peut varier selon les enfants)

 

1/ Avec indices visuels

Associer à l’identique les baigneurs :

Avec la fiche et les cartelettes illustrées. Il s’agit de bien regarder et d’apparier. J’ai eu pas mal d’enfants au cabinet en galère !! Ceux qui se ressemblent sont souvent confondus.

Associer les accessoires organisés avec les baigneurs :

L’enfant va devoir associer « les mêmes » mais il devra avant extraire les informations. Les accessoires sont disposés toujours de la même manière sur la carte  (la bouée en haut à gauche, le bob à droite, …) et donc, cela facilite l’exploration visuelle.

Associer les accessoires non- organisés avec les baigneurs :

Cette fois-ci les accessoires sont mélangés (il y a un petit tourbillon sur la carte pour vous aider à les différencier de celles organisées). Cette disposition est plus complexe. Si votre élève est trop en difficulté, vous pouvez passer par une étape intermédiaire : associer deux cartes contenant des accessoires : les cartes avec les 5 accessoires organisés et celles avec les accessoires mélangés.

Si c’est trop difficile de trier les 5 d’un coup dans la boîte à compter, vous pouvez sélectionner une image et faire associer un baigneur parmi 2 par exemple.

Ici, c’est pas facile car les baigneurs ont 3 communs ; la bouée, le bob et le short. Il faut donc repérer et regarder la serviette !!

Associer les accessoires lacunaires avec les baigneurs :

Sur ces cartes (celles affichant un gros point d’interrogation gris) il manque un accessoire !! Evidemment, ce manque n’empêche pas l’enfant de pouvoir apparier les cartes aux personnes. Cependant, on va ensuite demander à l’enfant de retrouver le nom et la couleur de l’élément manquant.

 

Par exemple, pour le premier baigneur, il manque un short orange, sur le second, il manque le bobo rouge, …

Si l’exercice est un peu trop complexe, on peut passer par cette étape :

Associer un ensemble d’uniquement deux accessoires avec les baigneurs :

Ces cartes ne contiennent que deux éléments. Il faut donc bien analyser la situation et surtout ne pas se jeter tout de suite sur la réponse. En effet, si l’enfant regarde uniquement la serviette bleue au sol, il y a deux possibles et il risque de mettre au pif. C’est souvent la difficulté majeure dans les jeux types qui est-ce où des que l’enfant a connaissance d’un critère il prend « le premier venu » et ne regarde pas si il y a d’autres possibles également éligible sous ce critère.

L’élève va donc devoir associer en prenant bine en compte les deux éléments pour qu’il n’y ait qu’un seul possible.

La bande phrase en dessous est là pour aider mes « débutants vocaux » qui commencent à oraliser et qui sont néanmoins bons lecteurs : « avec une bouée et avec une serviette bleue »

Associer deux accessoires, un présent et un absent, avec les baigneurs :

Idem que ci-dessus mais avec des négations. Beaucoup d’articles sur ce site traitent de la négation : n’hésitez pas à aller y jeter un œil.
Je rappelle que comprendre la croix sur un élément comme étant « absence de » est une convention et que, si on ne leur apprend pas, les enfants ne peuvent pas deviner qu’il s’agit de la négation de quelque chose (voir les autres articles qui traitent de la négation sur ce site).

De la même manière que ci-dessus, on pourra faire verbaliser « avec une serviette bleue et sans bouée jaune ». Ca commence à être de jolies phrases !  😉

2/ Avec indices écrits (ou en réceptif pour les non-lecteurs)

Si votre élève n’est pas lecteur, vous pouvez les utiliser quand même. Vous lisez vous-même distinctement et vous donnez la carte à l’enfant.

A) Cartelettes vertes claires : avec indice unique, phrase affirmative.

B) Cartelettes vertes foncées : avec deux (puis 3) indices, phrases affirmatives.

C) Cartelettes bleues claires : avec deux indices, phrases mixtes : une affirmative et une négative.

D) Cartelettes bleues foncées : avec des indices négatifs et affirmatifs mélangés et « piégeux ».
Par exemple : « short pas vert mais jaune » –> un enfant qui interprète vite aura tendance à comprendre « ni vert ni jaune » et se trompera…. si il n’a pas de difficulté avec ce genre de construction de phrase, c’est qu’il est top au point sur la négation 🙂

Dans le PDF, vous trouverez également des tableaux de données accessibles aux non-lecteurs.
Ces tableaux sont vierges afin d’être remplis dans les deux sens possibles :

— soit vous cochez et l’enfant colorie un baigneur (ou retrouve l’image d’un baigneur si le coloriage n’est pas son fort)
— soit vous donnez une image de baigneur ) l’enfant et il doit cocher (donc encoder) les informations correctes.

D’autres exercices de ce type existaient déjà sur mon site mais pas sur le thème de la plage !

Pour les enfants en difficulté dans le codage des colonnes, vous pouvez faire un léger fond de couleur le long des colonne afin de l’aider à se repérer. Cette guidance est beaucoup plus estompable que de pointer le bon endroit pour faire la croix. Par la suite, vous estomperez la couleur et ne colorierez que les colonnes au niveau de la première ligne.

Exemple de « trainées » de couleurs au crayon pour que le jeune ne décale pas ses croix.

 

Dénombrement de la plage : 1 à 5 éléments

A découper dans des bandes, elles permettent de varier des formats rectangles de d’habitude. Pour certains enfants, il est plus facile de dénombrer des éléments qui sont placés en ligne.
Le plus important est de bien veiller à ce que l’enfant nomme en même temps qu’il touche chaque élément afin que la « comptine récitée’ de se décale pas. On ne le voit pas bien quand il s’agit de petites collections mais il faut faire attention dès le départ car quand les collections grandissent, les nombres se décalent et on peut avoir un décalage important au final.

Les chiffres disponibles sont de 1 à 6, le 6 servant de distracteur si besoin.

Pour plus d’activités autour du petit dénombrement, vous pouvez aller par exemple .

Trie des étiquettes en écritures chiffrées : 1 à 5 dans une BàC

Et c’est parti !!

Pour cet enfant, j’ai mis plusieurs bandes mais ca lui a posé problème.
Si je les donne une par une, pas de souci, il colle au bon endroit.
Mais si je mets des bandes comme sur la photos ci-dessous, il compte, il prend l’étiquette et après, il ne sait plus trop où la coller et la colle souvent une ligne en dessous ….

 

Les serviettes fléchées

Vue la cata sur les glaces, j’ai dessiné un support supplémentaire pour ne travailler que la compétence de suivre des flèches. Il y a 5 niveaux de difficulté.
Le PDF est ici.

Voici les 5 niveaux crescendo

Vous avez le choix dans l’impression des feuilles consommables qui serviront à faire colorier l’enfant. En fonction de ses difficultés motrices, vous pourrez choisir la feuille verticale (où la serviette est plus petite) ou la horizontale (serviette plus grande).
Mais évidement, vous pouvez également faire varier les tailles en imprimant en 2 pages par feuille (pour que ce soit tout petit) ou au contraire sur deux pages (pour les enfants avec des difficultés motrices plus importantes).

Modèle avec le niveau débutant : les flèches ne sont pas mêlées et sont colorées pour poursuivre la tache de couleur.
Voici le résultat du coloriage codé fini (taille de serviette grande) : j’ai coché le niveau de carte sélectionné.
Utilisation de gommettes pour un enfant qui déteste colorier !

Autre petite patiente avec une difficulté 4/5, elle s’est bien débrouillée :

Elle suit bien la flèche avec son petit doigt, ça l’aidera pour quand on passera aux flèches intégralement noires
Résultat de son coloriage avec la taille de serviette légèrement plus petite que pour l’enfant ci dessus.

D’autres articles qui traitent de cette compétence de suivre des flèches se trouvent sur le site. Un où il faut placer des Duplos au bons endroits (dans l’article ici), et un avec des éléments à coller en noir et blanc (voir ci-après) :

Travail sur les flèches

Et voilà pour cette année 2025, l’année prochaine, je remettrai d’autres supports !

Publié dans Matériel générique, Motricité fine, Outils d'autonomie, Pré-graphisme

Des supports sur le Thème de la Saint-Valentin

Ca a beau être une fête commerciale, c’est quand même mignon.

Après celui sur Noël, voici celui sur la Saint-Valentin : je pense que chaque année je viendrai étoffer les thèmes : dans 10 ans, il y aura plein de supports !  😉

Coloriage adapté

Tout d’abord, voici des coloriages adaptés : les grooooos contours permettent un coloriage « sans erreur » car même les plus en difficulté pourront colorier le centre du cœur sans risquer de déborder. Pour plus d’information sur les coloriages, allez dans les articles dédiés (taper coloriage dans le moteur de recherche)

 

Pour les débutants, vous pouvez vous aider de pâte à modeler :

 

Des identiques à associer en classeur d’autonomie

 

Retrouver un élément qui manque

Dénombrement de la Saint-Valentin

Dénombrement de 1 à 5, à plastifier, velcroter et découper en fiches ou à mettre en page entière dans un classeur d’autonomie.

Images constellations de la Saint-Valentin

Fait à partir des autres constellations « rondes », j’ai repris le document et ai dessiné des cœurs. Donc, pour du tri « simple » (voir ici), ou autres activités pour un jeu type Grab game (voir ici) ou autre … :

 

Et voilà : à l’année prochaine pour d’autres supports sur ce thème !

Publié dans Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Logique, Maths

Trouver ce qui manque …

Un de mes grands classiques que j’aime beaucoup travailler avec les enfants c’est « trouver ce qu’il manque ».
C’est évidement un pré-requis aux mathématiques mais c’est une compétence bien utile à acquérir dans la vie de tous les jours. Mine de rien, toute la journée nous faisons appel à elle : lorsqu’on cuisine : « ah il manque le sel », lorsqu’on réalise une tache qui demande plusieurs actions enchaînées, lorsqu’on reprend une tâche en cours, etc.

Parfois, nous avons le modèle sous les yeux à répéter. Par exemple, lorsque nous faisons des petits pic’apéro avec une séquence précise (une olive, une tomate cerise et un carré de fromage) mais la plupart du temps, nous devons compléter une séquence de mémoire, par exemple lorsqu’on doit mettre la table depuis le début, il n’y a donc pas de modèle, on doit se rappeler qu’il faut « fourchette/couteau/cuillère » et que donc, là, il manque les cuillères.

Compléter un pattern, comme on dit dans le jargon, signifie donc compléter une collection où des éléments manquent. Et ceci est très important.
Je vous invite à aller consulter cette page de mon site, qui aborde la complétion de séquence justement.

 

La manipulation d’objets

Il y a deux choses dans cet enseignement :
– pouvoir se rappeler de ce qui est manquant
– mais aussi et surtout comprendre le sens même de la consigne !! en général, c’est cela qui pêche.

Au départ, je commence toujours par de vrais objets que je mets sur la table :
Je laisse une case vide et l’enfant place l’élément là où « il manque ».

Idem ci-dessous : une case vide qui « appelle » à être remplie : 

Par exemple ici on voit bien qu’il manque un jaune, ce manque saute aux yeux 🙂
Un peu plus difficile, il manque celui du dessous. La jeune a demandé « nounours bleu » 🙂
Un peu plus complexe : un troisième élément. Cette jeune a compris : elle demande « pingouin » et je reguide en guidance échoïque : « il manque le pingouin », elle répète, je lui donne.

Puis je travaille sur 3 objets : je pose mes 3 éléments et je les nomme doucement en les pointant un par un, par exemple « ciseaux, crayon, gomme ».
Puis j’enlève un des éléments que je mets hors de vue et je montre l’emplacement vide et je dis : « rhoooo qu’est-ce qu’il manque ?? » et je sors triomphalement l’objet qui était disparu! « ahh la gomme!! ».

On peut également le travailler comme ci-dessous sur une base papier :


Avec la répétition de cette activité, l’enfant va comprendre petit à petit et on pourra augmenter (un peu) la quantité d’objets présentés.
On pourra également en faire disparaître plusieurs et dans ce cas, l’enfant devra se remémorer 2 cibles.
Attention, ça devient rapidement complexe : l’objectif n’étant pas de travailler la mémoire ici, mieux vaut se contenter d’une ou deux cibles.

On va doucement vers l’abstraction

Après avoir manipulé des objets, on peut travailler avec des tampons ou gommettes à coller. Ici, il y en a 3 différents.
Attention à ne pas surcharger l’enfant : il faut que coller soit facile pour lui sinon il va être trop complexe de se repérer le manquant, de s’en souvenir  et en même temps de se concentrer pour coller la gommette!

 

Dans cet exercice, comme c’est nouveau pour cet enfant, j’ai fait un cercle au crayon pour lui signifier qu’il en manque un. Je fais bien attention à ne pas les mettre dans l’ordre évidemment car l’objectif n’est pas de répéter une suite mais de retrouver celui qui est manquant dans une ensemble, quelque soit sa place!

Ci-dessous, avec un autre enfant, on se prépare au sudoku. J’ai tamponné à chaque fois 3 des 4 cases et il doit trouver le dessin manquant et le tamponner.
Si l’nefant parvient facilement à trouver le manquant, on peut, petit à petit, introduire le langage oral (ou CAA) de « il manque le chat », « il manque la fleur », …

Les feuilles vierges d’entrainement se trouvent ici.

Pour arriver aux collections : il manque … + la quantité !

Quand l’enfant aura compris ce qu’est « manque », on pourra également travailler la notion avec le concept mathématique : « il manque 2 jetons »; « il en manque 5 », …

Par exemple, à partir d’un exercice comme ci-dessous, on fait faire plusieurs fois l’exercice de mettre dessus des jetons en prévoyant la bonne quantité qu’on donne à l’enfant. Puis, on en met un de moins et quand l’enfant mettra le dernier, il restera un espace vide à combler mais il n’aura plus de jeton. On le guidera alors en guidance échoïque pour qu’il verbalise « il manque 1 ». Et ainsi de suite.

Tous les jetons étaient à disposition sauf un. Alors l’enfant me dit « il manque 1 » / « donne moi un ».

Deux jeux pour travailler ces notions :

Les éléments du visage manquants

Voici un exercice avec un visage où il manque des éléments.
Imprimez, plastifiez puis découpez sur les pointillés.

Dans ce document, il y a une carte-modèle avec le visage en entier et une série de dessins où il manque un chaque fois un élément : les cheveux, le nez, la bouche, un œil ou l’ensemble des deux yeux.
Contrairement à l’exercice qui va suivre, l’enfant doit deviner les éléments manquants. En effet, il est sensé se représenter les manques sur un visage sans avoir besoin de les faire apparaitre en guidance visuelle à associer. C’est de plus un vocabulaire simple que l’enfant a en général acquis dans son lexique.

On montre à l’enfant la carte avec le visage entier, puis on présente les cartes lacunaires : l’enfant devra verbaliser « il manque [X] » et pointera l’endroit concerné.
 

 

Les objets manquants

Voici un autre support à imprimer, plastifier et découper. 
Cette fois-ci, il s’agit de collections d’objets incomplètes. Il va s’agir de retrouver les objets qui ne sont pas représentés.
Cet exercice est évidement l’occasion de faire verbaliser  : « il manque [nom de l’objet] ».

Il y a différents thèmes et différents niveaux :
– les 3 bols
– les 3 chaussettes
– les 4 habits
– les 4 pinces
– les 4 bols
– les 4 couverts
– les 4 habits
– les 4 formes
– et les 5 poissons.

En dernière page, il y a un puzzle avec des pièces manquantes. L’objectif est donc de verbaliser une quantité manquante et non un item.

 
 
Et voilà pour cette notion.
Vous pouvez également attaquer des petits sudokus simples, comme ici.
 
 

Favoriser la généralisation au travers de jeux du commerce

 
Les jeux du commerce qui se rapprochent de ce thème :

– un jeu super, PIPPO, qui travaille la « combinaison de manquants » : je l’avais présenté ici sur mon site !
– un jeu Sam la Pagaille : où il faut retrouver les manquants, ceux en double, etc… avec des contraintes genre Color Addict.
– le jeu « tête de Pioche » où on doit retrouver l’animal qui manque de la couleur manquante
– le jeu de chez Gladius : « la chasse aux bestioles » qui est super ludique et qui exploite, entre autres, cette compétence ! Vous trouverez un article sur mon site ici.
– le jeu « Copy or not Copy »: où on doit retrouver le seul élément où il ne manque rien, ce jeu est sympa car il permet de demander (ou non) aux enfants de verbaliser ce qui est manquant :
 
L’enfant élimine en posant des jetons sur les items auxquels il manque un élément. Il doit également me verbaliser la partie manquante … tant qu’à faire !!
 
– les jeux de transparences où on doit reformer des scénettes ; elles permettent « normalement » de travailler la performance visuelle mais ce type de support est bien pratique pour travailler la verbalisation de « il manque …le ballon », « il manque …la fille », etc. Souvent, ces cartes sont l’occasion aussi de travaille le lexique des parties (il manque les lacets, il manque une roue, …)

Un autre jeu : Panicozoo

 
Ce jeu contient des cartes et il faut repérer parmi 15 animaux lequel est manquant. Les images sont soient en couleur soient en noir et blanc. 
Le jeu contient plusieurs règles mais en général, je ne l’utilise pas du tout comme ca.
Pour que ce soit plus simple, j’étale les cartes animaux et je prends une carte « lot d’animaux » et on doit retrouver celui qui est manquant.
 
Afin de ne pas me faire suer à rechercher à chaque fois, j’ai fait des mini anti-sèches au dos où j’ai collé des petits post-it avec le nom de l’animal manquant. Jusqu’à présent aucun gamin n’a lu  😉
 
Et sinon, vous en connaissez d’autres ? 
Publié dans Fonctions exécutives, Mémoire de travail, Planification

La complétion : une compétence socle.

Souvent, on travaille les mathématiques de base avant même de s’assurer de la maîtrise de compétences sous-jacentes requises.
Parmi ces compétences, il y a selon moi la nécessité de compléter de petites séries (où la numération n’est pas requise, évidement).
Cette notion fait suite à toutes les séries de « donner le même », « donner un similaire non identique », etc, …

Ici, on va voir comment travailler le « répéter une même collection ». Comme d’habitude, on complexifie tout doucement au fur et à mesure pour ne pas mettre en échec et bien respecter le rythme de progression de l’enfant.

Comment procéder?

  • On prend des boîtes à casiers ou des récipients séparés (environ 5 ou 6) : ça peut être une boîte à compter, un moule à muffins, etc, …ou des bols identiques en couleur et forme.
  • Des petits objets bien identiques entre eux et différents les uns des autres : des pièces de jeu, des objets de la maison (trombones, boutons, coton-tiges, etc, …)

On fait ensuite un modèle dans le premier compartiment et on met à disposition les éléments à placer. L’enfant doit refaire le même pattern (=le même ensemble) X fois.

On peut commencer avec un seul élément et en mettre un dans chaque case, puis 2 éléments, et ainsi de suite.

Alors une petite question :
Disons que l’on veuille mettre dans chaque case : un pingouin vert, un pingouin rose et un cube bleu. Quel est le plus facile pour l’enfant? Ajouter juste les éléments manquants (A) ou bien remplir la totalité de la case (B)?

Bon, vous vous en doutiez, vu que je pose la question … le plus facile c’est évidement ce qui paraissait le plus compliqué a priori : tout remplir.
Compléter un début de collection entamée demande plus de manipulation mentale : de faire le point sur ce qui est mis, d’ôter mentalement ce qui est déjà mis afin de n’ajouter que le manquant.

Donc, on commence à travailler le fait de répéter toujours le même ensemble (la configuration telle qu’on la voit en B) – à la manière des algorithmes _ puis on travaille la complétion d’une collection en mettant déjà des éléments (comme pour la configuration A).

Exemples de complétions à 4 items :


Il y a 4 pingouins dans la 1ère case, il faudra compléter par 2 ou 3 pingouins selon les manques ET trouver les bonnes couleurs à compléter.

 

Ici, on a des formes différentes : un marron, un jeton jaune et un pingouin rouge. On enlève un item au hasard et on donne à l’enfant pour qu’il complète dans les bonnes cases :



C’est un exercice assez complexe mine de rien lorsqu’on augmente les cibles à compléter!

Cette activité, avec complétion ou non, peut être travaillée dans le milieu naturel facilement car c’est une compétence dont on a besoin au quotidien. Par exemple :

  • en faisant des minis-pizzas (mettre un fond de sauce tomate, un mini bout de jambon, un petit carré de gruyère, etc sur toute la planche à mini-pizza
  • en faisant des mendiants : l’adulte fait les aplats de chocolat et l’enfant met sur chaque : une noisette, un raison sec, et une amande.
  • en mettant la table, …

 

Ensuite, pour continuer cet enseignement, vous pouvez aller voir l’article «  »trouver ce qui manque » ici.