Il y a des articles sur Noël, sur Pâques, sur la Saint-Valentin et bien … maintenant il y a aussi Halloween !
Donc, pas forcément de logique dans les enseignements, il s’agit juste d’activités autour des sorcières et araignées.
Comme d’habitude, un support type « classeur d’autonomie » :
Avec association de images-images identiques.
Boîte à compter :
Avec des images identiques à apparier, de plus en plus ressemblants entre eux.
Comme d’habitude, il y a deux séries afin que les élèves ne connaissent pas l’ordre par cœur.
Des images à orienter : gauche et droite.
Il s’agit de trier chacune des images en deux tas selon leur orientation.
Le repérage du sens est de plus en plus complexe à percevoir : l’orientation des chapeaux est plus facile à détecter que l’orientation des citrouilles de la fin du document.
Coloriage codé non-lecteurs :
Ci-dessous, un codage-coloriage très simple. (accessible aux non-lecteurs)
Il s’agit de regarder le référentiel des couleurs et de colorier le dessin de la bonne couleur.
Les pingouins codés d’Halloween :
Si vous avez les pingouins de Learning Ressources, vous pouvez faire faire ce petit codage sympa sur le thème d’Halloween. Si vous n’avez pas les pingouins, vous pouvez en fabriquer en version papier (c’est franchement beaucoup moins sympa) en allant dans l’article consacré aux pingouins sur ce site.
Vous l’avez déjà eu en « avant-première » que Facebook mais le voici ici rangé dans sa catégorie :
L’élève doit placer les pinguions sur la banquise en fonction du codage. L’élève doit regarder le dessin sur la bande (= un château) et doit aller regarder à quel pingouin ca correspond (le pingouin noir), puis, il regarde le dessins d’à coté, il voit le chapeau de sorcière ( chapeau = pingouin rose), puis …
Si votre apprenant est trop en difficulté sur les codage, allez voir sur le site il y a beaucoup d’exercice qui prépare aux codages comme ca. C’est quand même utile car beaucoup d’activités demandent cette compétence.
Cherche et compte :
Maintenant, un « cherche et compte », avec de petites quantités :
Et voilà!
L’année prochaine, il y en aura surement d’autres mais c’est tout pour 2024 ! 😉
Personnellement, je n’aime pas ça, mais c’est comme la piscine : ça plait aux enfants et c’est une source d’apprentissages infinis alors finalement, on se dit qu’on va faire un effort et on partage des moments d’enseignements chouettes avec des OBJECTIFS PRECIS !
Si vous êtes éducateurs/trices, quelques soient vos cibles, elles seront (presque) TOUTES enseignables via de la pâte à modeler !
La pâte à modeler a l’avantage de pouvoir être utilisée pour le travail de compétences diverses, des plus basiques au plus complexes : l’imitation motrice, la coordination œil-main, coordination bimanuelle, le tonus du bras et de la main (j’ai eu bien des surprises avec certains enfants là-dessus), la capacité à dissocier les doigts, et le bénéfice sensoriel : le plaisir de tatouiller et l’intégration sensorielle avec massage (beaucoup d’enfants du cabinet ont les doigts crispés, gravent dans le papier tellement la force appliquée est excessive, …)
Hé oui, la pâte à modeler permet de travailler la motricité, évidement, mais aussi le visuospatial. Elle permet de faciliter ensuite certains mouvements que l’enfant aura à réaliser, par exemple en cuisine, une fois plus âgé et plus largement l’utilisation de la pâte à modeler permet la planification de tâches (pour faire une forme complexe il faut l’appréhender mentalement en petites formes faciles qu’on associe). Et évidemment, on peut travailler les volumes, les quantités, les tailles et plein d’autres choses !!
Voici donc un article dédié à la pâte à modeler où on verra en transversal plein de petites activités sympas à faire quelque soit le niveau de l’enfant.
Quelques conseils pratiques :
Afin de ne pas se retrouver avec une sorte de marron-caca-d’oie, je vous conseille de n’utiliser qu’une seule couleur de pâte à modeler à la fois.
Petite remarque : la Play Doh est comestible, donc si un enfant vous regarde en faisant mine de la manger, ne prêtez pas attention, si il en mange, ce n’est pas grave et cela évitera de tomber dans la recherche d’attention incessante qui entravera l’activité. Je dirais que 1/3 des enfants au cabinet me font le coup 😉 et finalement, ils préfèrent rapidement faire l’activité correctement ce qui est au final bien plus rigolo !
Si vous avez des mangeurs de pâte à modeler incorrigibles, vous pouvez opter pour des pâtes à faire soi-même avec des matières clairement comestibles mais elles ne se conservent que quelques jours.
Chez action 1.49€ les deux pots de pâte à modeler de la marque Play Doh ! Pas de raison de se priver. En la rangeant en faisant un cylindre compact pour limiter les surfaces accessibles à l’air, elle se conserve des mois.
S’approprier le lexique des formes à modeler
Le lexique à utiliser va dépendre du niveau de l’enfant. Pour la forme boule, on pourra utiliser « boule » ou « rond » ou « sphère », pour un boudin on pourra utiliser « saucisse » (qui est souvent utilisé par défaut par les enfants), « boudin » (que personnellement, je préfère), ou colombins » (je n’utilise jamais ce mot car je le trouve peu transposable dans la vie …)
Pour les non-verbaux, voici une petite grille que je viens de dessiner :
En général, je commence ces activités en modelant moi-même les formes et demande à l’enfant de les trier en « boules » VS « boudins « puis, avec la négation : « boules » VS « pas boules ».
et dans l’autre sens ; « donne-moi une boule » ou « donne-moi un boudin » avec les formes triées dans des bacs, puis quand c’est ok, avec les formes en vrac.
Pour les enfants verbaux, on pourra également leur demander « c’est quelle forme? » et attendre une réponse verbale. Si votre enfant est non verbal, vous pouvez utiliser les pictos ici.
Commencer à modeler des formes basiques
Acquérir les gestes simples pour modeler les formes basiques
Pour pouvoir faire des petites sculptures représentatives, il faudra que l’enfant maitrise quelques formes basiques : les boudins, les boules, les galettes, les J, les C etc.
On essaie de faire des boules tous les deux, avec un chaînage arrière :
On fabrique des boudins : les courts peuvent être roulés avec une seule main mais les longs boudins devront mobiliser les deux mains !
Les galettes : boules écrasées avec la paume :
Différentiation des doigts et pression:
On peut également trier les petites et les grosses ou encore les classer par ordre de grandeur. On pourra ensuite dire « on fait que des petites-petites-minuscules » et l’enfant devra les modeler avec uniquement 2 doigts.
Selon les formes enseignées, les procédures d’enseignement vont pouvoir varier, par exemple :
– des spirales en chaînage-arrière: on commence l’enroulé et l’enfant continue, c’est en effet plus facile à continuer qu’à commencer.
– des boules en chaînage-avant : il fait une sorte de « crotte » de pâte et on peaufine en reroulant pour une boule parfaite. 😉 pour que ce soit plus « satisfaisant » ensuite une fois combinée avec les autres formes.
Avec des outils
En général, les enfants aiment bien utiliser les outils « des grands ». Pour faire des empruntes, tout peut être utilisé. Voici des exemples en vrac de matériel utilisé en fonction des cibles :
Les ciseaux à PàM (qui ne coupent pas mais peuvent pincer fort) et des ciseaux-loop (qui eux coupent « pour de vrai ») :
Utilisation du couteau : pour apprendre à couper en sciant et non en « hachant » comme le font souvent les enfants. Il faut alors mobiliser son bras et non son poignet. On puet varier les types de couteau pour trouver celui qui sera le plus adapté et permettra à l’enfant d’être en réussite dans ses coupes :
Les assemblages pour former des dessins
Il va s’agir de prendre les éléments qu’il nous faut et de les agencer de façon à former des formes plus complexes.
Il y a donc plusieurs difficultés qui vont se cumuler :
– l’identification des pièces nécessaires : comprendre la forme comme étant composée de plusieurs petites unités, en boules, droites ou courbes. Cela sollicite la planification de tâches.
– le modelage des pièces : il sollicite la motricitéet la représentation visuelle.
– la disposition des pièces : c’est à dire les disposer les unes par rapport aux autres. Cela sollicite la représentation spatiale.
Pour faire des formes complexes, on peut : soit assembler plusieurs boudins droits, soit courber un boudin plus long. Selon les enfants, il faudra guider différemment.
Un exemple pratique :
Voici l’exemple de la construction d’un soleil avec un enfant : à la base il disposait du modèle du soleil et rien d’autre pour la ligne de base (=évaluation de ce que l’enfant sait faire, sans guidance ni rien, afin de voir si il sait ou non produire le comportement attendu). Le centre ainsi que tous les rayons ont été formés antérieurement, il ne reste « plus qu’à » assembler les morceaux car c’est cette partie qui m’intéressait.
Tout se passe bien quand il doit mettre à gauche, puis …. il n’y parvient plus, passage de la ligne médiane impossible et il ne tente pas d’utiliser sa main gauche non plus. Je dessine donc des rayons de soleil (au crayon craie) afin qu’il comprenne où et comment les placer. Du coup, il a repris des boudins et a fait ça :
Bon alors du coup, on a repris les basiques : orienter des boudins verticalement, horizontalement, avec guidances visuelles et environnementales derrière + petite guidance physique, puis estompage des différentes guidances. J’ai dessiné une série suffisamment longue pour qu’il y ait un croisement de la ligne médiane …
Quelques productions avec modèles (du PDF ci-joint) :
Dans le PDF, vous trouverez des formes simples avec des modèles qui se complexifient petit à petit.
Selon la motivation de l’enfant ainsi que ses compétences visuospatiales, motrices et en planification, il faudra adopter un enseignement en chaînage avant (pour avoir des belles formes à assembler) ou en chaînage arrière (pour qu’il fasse « seul »). Voici quelques exemples de production des enfants !
Notez encore une fois qu’on peut utiliser différents types de chainages lors de ces enseignements et que ce sera à moduler en fonction de l’enfant et des cibles :
Ci-dessous, des exemples d’utilisation de PàM dans d’autres cadres :
Formation de lettres avec des boudins de PàM : avec un support ou sans, selon le niveau de l’enfant :
Mathématiques : partages et divisions
J’aime beaucoup utiliser la pate à modeler avec les plus grands pour comprendre le partage. L’utilisation de cette pâte permet de diviser une quantité « 1 », ce qui n’est pas possible avec des éléments en plastique usuellement utilisés dans les activités mathématiques (les jetons, marrons, pingouins, et autres).
Comme d’habitude, ce qui va être important, c’est le sens, la compréhension de ce qu’est le partage et la division. Trop d’enfants qui « font des divisions » n’ont en fait rien compris à ce que ça signifie réellement, alors dès qu’il faudra comprendre pour résoudre un problème, ils ne seront plus en capacité de la faire. Si l’enfant n’a pas compris, il fera « bêtement » ses calculs à l’école mais cela ne lui servira à rien dans la mesure où il ne pourra pas le transposer sur une « vraie » situation. On privilégie donc la compréhension « dans la vraie vie » au calcul « savant ».
On découpe des disques à l’aide d’emporte-pièces, on fait des boudins ou d’autres formes et on va faire des parts en découpant avec un couteau :
On partage des entiers (boudins, galette, boules, …) : on a 28 croquettes et 4 animaux, combien ont-ils chacun?
Ensuite, des problèmes du type : on a 3 tartes et 2 personnages : une chacun, ok et après, que peut-on faire avec l’élément « en trop »? on le coupe en deux. Ils ont chacun 1 et un autre morceau coupé (en deux).
Diviser pour que chacun des 3 lapins aient la même quantité : le partage est différent si on partage une saucisse ou si on partage une tarte ! ils sont trois alors on fait 3 parts.
Idem, en coupant en quatre parts, des boudins et des galettes :
Ensuite, il doit se débrouiller pour qu’il y en ait pour tout le monde, c’est lui qui partage selon le nombre de convives à régaler :
On se centre un peu sur des découpes « précises » de cercle, ce qui n’est pas évident, reconnaissons-le …
Puis, on regarde de plus près ces fameuses découpes, séparément, et on les nomme : entier, demi, tiers, quart, …
Trier des « morceaux », puis des activités du type : « donne-moi 2 quarts », donne moi ça » (et on montre l’écrit : « 1/4 »), « où est 1 quart? », « qu’est-ce que c’est? (réponse « 1/4)
Très rapidement dans les prises en charge, je travaille sur le fait de mettre ensemble deux choses identiques, strictement ou non, puis, plus tard, des items qui ont un critère ou une fonction identique.
Un exemple du travail de « le même » apparait ici. Cette compétence est socle, elle permettra de manipuler beaucoup de notions par la suite.
Bref, très tôt, on va exercer la discrimination entre le « pareil » et le « pas pareil ». ATTENTION, comme souligné maintes fois ici, il faut être vigilant quant aux termes utilisés : on privilégiera le terme « différent » (plutôt que « pas pareil ») afin de ne pas faire apparaître la confusion liée à la négation.
Il y a des années déjà, je me suis rendue compte que contrairement à ce que l’on peut penser, l’enseignement du signe égal était vraiment facile à mettre en place. Les enfants le comprennent bien car ils prennent conscience que ça matérialise le sens de « c’est pareil », une des premières notions que l’on enseigne en rééducation cognitive.
L’intérêt de cet enseignement ? en mathématiques, mais pas que !
On peut s’étonner de l’enseignement de ce signe mathématique si tôt mais il va nous permettre de coder et de pouvoir échanger autour de propriétés avec des enfants qui sont en difficulté. On part du strictement identique puis, on va introduire la comparaison entre 2 objets on pourra introduire petit à petit la comparaison par rapport à un critère donné. Grâce à ce langage symbolisé on va pouvoir avoir accès à des comparaisons impossibles en temps normal avec des enfants présentant des troubles du langage importants.
Cette compréhension du signe « égal » va permettre de « coder » le pareil, et également de se préparer au futur langage mathématique. En effet, les études montrent depuis 20 ans que les enfants ont souvent des problèmes en calcul par mauvais enseignement de ce système d’égalité. En effet, ils le traitent souvent de manière opérationnelle (et non relationnelle) et donc, tout ira bien quand ils sont face à un calcul conventionnel du type « 4 + 5 = ? » mais ils n’acceptent pas la phrase mathématique « 9 = 4 +5 ». Ces études étant basées sur des neurotypiques, on peut aisément se dire que sur des personnes autistes moins flexibles, ça va être vraiment compliqué !
Le égal doit être compris comme une relation entre deux éléments et non comme une demande plaquée de résultats.
Sherman (2009) souligne qu’il est très profitable aux élèves de pouvoir manipuler : qu’ un exercice comparatoire proposé sous forme d’objets sera résolu plus rapidement, avec moins d’erreurs, plus de précision et de meilleures justifications quand aux procédures utilisées qu’un qui est proposé de manière symbolique ( c’est-à-dire en phrases mathématiques) mais surtout, que ces capacités acquises par les enfants leur permettaient d’accéder à des problèmes symboliques par la suite. Les auteurs concluent donc que « l’expérience avec des problèmes d’équivalence non symboliques va conduire à des améliorations en ce qui a trait aux problèmes d’équivalence symbolique ».
Bon, en résumé, si l’enfant manipule des objets pour traiter des opérations, il comprendra mieux et ce sera plus facile ensuite quand il aura des opérations en phrases mathématiques à résoudre. Donc, on y va, on va mettre en relation de vrais objets avant de passer au symbolique …
Voici donc des exemples d’activités à réaliser avec les enfants, et ce même si les notions mathématiques paraissent (encore) non abordables !
Pareil VS différent ?
Pour introduire facilement cette notion de pareil/différent, on manipule de vrais objets ou des images mais on ne passe PAS directement avec du papier-crayon et des concepts mathématiques.
Au début, on utilisera des objets qui sont strictement identiques et strictement différents et on verbalise le mot clef : « pareil » ou « différent ».
Sur les photos ci-dessous, le jeune dit « pareil » et on voit également qu’il signe (avec la Langue des Signes Française) le « c’est pareil » (deux index qui se tapent2 fois) et le « c’est différent » (qui commence par une croix avec les doigts qui s’écartent ensuite).Je ne lui ai pas appris, il le fait car je l’ai fait au début pour appuyer mon verbal.
Deux chaises strictement identiques. Le jeune signe ET verbalise : « pareil »
Avec des images strictement identiques ou différentes.
Pour les images, j’utilise des Memory où il y a toujours les illustrations en double.
Cela permet de bien voir si l’apprenant comprend le fait qu’on compare 2 éléments entre eux et cela aide également à la verbalisation (j’associe aussi systématiquement les signes en LSF « égal » et « différent »). Ces signes permettront aux plus grands d’acquérir du vocabulaire et de transférer les mots « égal / égaux / pareil / similaire / identique / semblable: … » ainsi que les mots : « différent / pas pareil / distinct/…
Avec des quantités strictement identiques ou différentes.
L’utilisation du tapis permet de bien isoler les deux éléments de la comparaison.
Avec des quantités semblables (non identiques) ou différentes.
Comme les manipulations ci-dessus étaient acquises, j’ai continué avec la jeune. EDIT octobre 24 : voici un PDF en noir et blanc.
Il s’agit de mettre ensemble des éléments qui ne sont pas identiques mais qui sont semblables. Vous trouverez dans ce PDF des exercices où il y a des strictement identiques et des semblables à comparer.
Ci-dessous, elle parvient bien à comprendre tous les types de configuration …
Vous pourrez prendre des jouets ou des objets de la vie quotidienne.
Pour faciliter les choses, vous pouvez utiliser un « tapis de comparaison » (dernière page du PDF) afin de bien cadrer l’activité. Puis, travailler sans ledit tapis.
Autres version, cette fois sans tapis :
Pareil ou différent : oui mais avec quel critère ?
Puis, une fois cela bien acquis, on va les comparer sous un critère particulier, qu’on va mettre en picto afin que l’enfant comprenne bien qu’on se réfère à quelque chose de précis et que la comparaison ce fait AU REGARD de CE critère.
En prenant d’autres supports :
Mais comparons ces ordinateurs :
Si on compare cette brouette bleue et cette pelle bleue :
Ensuite, toujours en utilisant le tapis de comparaison, le jeune va devoir placer parfois le signe mathématique (égal / différent), parfois le pictogramme du critère (au niveau de la couleur? de l’objet? de la quantité? …), et parfois, le jeune devra compléter le tapis par un objet qui répond aux consignes (par exemple, quelque chose qui est pareil en couleur) en face.
Ensuite, on a changé de support pour utiliser les vêtements de « dans ma valise » (le PDF sera à télécharger dans un prochain article 🙂 ) :
On recompare dans tous les sens, l’enfant doit parfois placer le bon vêtement, parfois le bon critère (la forme? la couleur? le motif? la taille?) , parfois le bon signe mathématique !!
Vous pourrez également vous baser sur des jeux que vous avez chez vous : Colorama, Match master, Un menu bien épicé, ou encore Catch it : tous ces jeux avec du matériel avec des couleurs différentes et identiques sont utilisables pour travailler ces comparaisons.
Si vous avez des doutes quant à l’accessibilité de ces exercices pour votre jeune, allez par là afin de le ré-entrainer à manipuler des critères différents.
Ci-dessous, voici une adaptation du jeu « Match Master » où l’enfant doit me dire (via les pictogrammes disponibles) si les collections sur les cartes sont similaires en quantité, en couleurs ou en animal.
On peut ensuite inverser l’activité : on met une carte et un signe égal avec un critère et on laisse plusieurs carte au choix pour l’enfant. Le jeune doit ensuite choisir parmi les X cartes celle qui correspond au critère évoqué.
En fonction des choix que vous laisserez, l’exercice sera plus ou moins facile.
Un PDF pour des exercices papier
Voici maintenant un format papier, qui interroge de différentes façons sur cette notion de pareil VS différent. Les conseils d’application sont en première page du PDF.
Quelques pages avec des objets strictement identiques : il faudra mettre un « égal » ou un « différent » :
Des pages où il faut mettre la bonne image, celle qui correspond au critère évoqué :
Des pages beaucoup plus complexes, où il s’agit de dire/ coder sur quel critère les items sont similaires : couleur, objet, forme ? (à l’aide de pictogrammes dessinés pour l’occasion !)
Ici, je travaille en mode « libre » sur des comparaisons afin que m’assurer que l’enfant n’a pas appris par cœur mais qu’il a bel et bien compris ce que je lui demandais.
Pour aller plus loin …
Afin d’aller plus loin dans cette notion, vous pourrez trouver des jeux intéressants tels que le jeu SET (un classique des orthophoniste) ainsi que le jeu de chez Imag’ines « qui se ressemble s’assemble » dont je parle dans cet article et que j’aime beaucoup utiliser dans tous les sens. Vous pouvez également reprendre le jeu « speed des habits » que vous pouvez télécharger sur la page citée plus haut ( là ) et avec lequel vous pourrez travailler avec des cartes deux par deux en demander à l’enfant quel est leur commun (quantité? couleur? objet (habit) ?)
J’ajouterai ici dans quelques temps les jeux que j’ai crées autour de ce thème. En attendant, si vous connaissez d’autres jeux du commerce, laissez un commentaire ! 😉
Les dés sont souvent appréciés des enfants et il en existe tellement que quelque soit l’objectif, on trouve souvent une façon de l’exploiter de façon rigolote.
De plus, les dés sont quand même des produits bon marché et avec peu de matériel autour, on peut créer des jeux bien sympas.
Au début, je voulais ajouter un paragraphe dans mon article sur le lancé des dés (que vous pouvez lire ici) mais finalement, il existe tellement de petites activités sympas autour de ce gros dé que j’ai décidé d’en faire un article complet ! J’ajouterai au fur et à mesure des idées …
Vous trouverez une énorme collection de dés en tous genres chez Tout pour le Jeu (petite entreprise familiale bien sympa vers Pontarlier) notamment des dés avec 60 faces (ici) ou encore avec 100 faces (ici). Evidemment, il y a toute sorte de dés disponibles à partir de 3 faces, bien pratiques même pour les jeux « standards » quand un enfant ne peut dénombrer au-delà …
Voici quelques idées en vrac autour des dés
L’idée est de choisir un dé qui corresponde aux possibilités de l’enfant : sur les photos ci-après, en fonction des enfants, j’utilise des dés différents.
— tout simplement lancer le dé et lire l’écriture chiffrée à haute voix : on peut faire chacun son tour et cela permet de travailler même avec des petites quantités, avec des constellations ou des écritures chiffrées. La photo ci-dessous montre 2 dés avec des représentations différentes : on peut demander à l’enfant de lire le dé, de dire ou d’écrire le résultat en fonction de son niveau :
— lire l’écriture chiffrée et la réécrire sur un document : (voir le PDF)
sur la photo ci-dessous, le dé a une écriture chiffrée, l’enfant pourra donc recopier scrupuleusement en écriture chiffrée ( = « copie » dans les opérants). En prenant un dé avec des constellations (par exemple un dé de 1 à 6) ce sera plus complexe pour l’enfant car la forme diffère entre deux points sur un dé qu’il pourra observer et l’écriture « 2 » qu’il devra produire. C’est donc plus difficile.
— écrire en lettres le chiffre lu en écriture chiffrée sur le dé : avec ou sans référentiel (voir le PDF)
— tirer chacun son tour et faire une bataille en gagnant si on a le plus grand nombre.
On gagne des éléments (pingouins, marrons, jetons, connectors, …) et celui qui en obtient 10 a gagné!
— avec un tampon à bingo : rechercher sur la grille de 1 à 60 le nombre tiré et le tamponner. (voir le PDF)
En créant un autre dé à marquer avec une face Velléda (sur ce site à 50 cts!) ou éventuellement avec un dé sur lequel vous collerez des gommettes :
Pour travailler les dizaines et les unités :
— 3 faces avec « dizaines » et 3 faces avec « unités » à coupler avec un dé de 60 ou de 100 faces, comme ci-dessous
Pour travailler la représentation du nombre avec différents matériels :
Toujours le même principe de lancer un dé (Dé à 20 faces , ou 60 faces, ou 100 faces selon les enfants) et on doit coder la quantité en barrettes montessori, en boîtes picbilles, en ten-trays, ou en Lubienska :
On peut également utiliser le dé pour former des sommes en euros, et s’habituer aux formats disponibles (il y a des pièces de 1€, de 2€ mais pas de pièce de 3€ !) .C’est beaucoup plus rigolo que de faire des exercices sur papier où il faut redessiner des pièces devant une somme écrite !
— décomposer une nombre : on tire le nombre 58 : on doit écrire 10 + 10 + 10 + 10 + 10 + 8
— le début de 60 avec un autre dé Velléda : on écrit 3 faces avec « AVANT » et 3 faces avec « APRES » et on lance : on doit dire à haute voix le plus rapidement possible le nombre d’avant où d’après. Par exemple pour 58 ; on doit dire « 57 » si on a tiré « avant ».
— idem avec un dé : +10 ou -10 ou -1 ou + 1 ou -20 ou + 20 et on doit donner le résultat à haute voix!
Dé avec un autre dedans !
un dé et un autre avec intérieur et extérieur et on doit attraper le plus rapidement
idem mais avec le petit et le grand
les additionner
les multiplier
trouver le plus grand nombre parmi les deux et si ils sont ex-aequo, attraper le plus vite possible le dé !
Dé à jouer triple avec 3 mini dés à l’intérieur :
simplement additionner les 3 petits dés rouges.
les trier du plus petit au plus grand (prévoir feuille pour écrire)
flexibilité mentale et inhibition : dire le plus petit et si deux sont ex-aequo, dire le plus grand!
Tous ces exemples vous donnent une liste non-exhaustive d’idées pour exploiter les dés à grands nombres. Notez surtout qu’il existe pléthore de dés : vous pourrez vous adapter à vos élèves !!
Les PDF de cet article sont tous regroupés dans ce PDF, vous imprimerez les pages que vous souhaitez.
Ici, j’ai plus traité les mathématiques mais vous pouvez travailler aussi du vocabulaire, du Français, de la conjugaison et bien d’autres choses !!
Ca a beau être une fête commerciale, c’est quand même mignon.
Après celui sur Noël, voici celui sur la Saint-Valentin : je pense que chaque année je viendrai étoffer les thèmes : dans 10 ans, il y aura plein de supports ! 😉
Coloriage adapté
Tout d’abord, voici des coloriages adaptés : les grooooos contours permettent un coloriage « sans erreur » car même les plus en difficulté pourront colorier le centre du cœur sans risquer de déborder. Pour plus d’information sur les coloriages, allez dans les articles dédiés (taper coloriage dans le moteur de recherche)
Pour les débutants, vous pouvez vous aider de pâte à modeler :
Des identiques à associer en classeur d’autonomie
Retrouver un élément qui manque
Dénombrement de la Saint-Valentin
Dénombrement de 1 à 5, à plastifier, velcroter et découper en fiches ou à mettre en page entière dans un classeur d’autonomie.
Images constellations de la Saint-Valentin
Fait à partir des autres constellations « rondes », j’ai repris le document et ai dessiné des cœurs. Donc, pour du tri « simple » (voir ici), ou autres activités pour un jeu type Grab game (voir ici) ou autre … :
Et voilà : à l’année prochaine pour d’autres supports sur ce thème !
Aaaahhhhh non mais franchement? ils ne sont pas trop trop beaux ?.!.?
Il y a sur mon site un article consacré entièrement au travail de la monnaie en euros, vous pouvez vous y rendre par ici.
Cependant, dans cet article précis, il s’agit de présenter des idées pour exploiter ces super tampons euros trop mimis !
Ce set de tampons vient de chez « Tout pour le Jeu », dont j’ai déjà parlé dans d’autres articles (accessoirement, ce sont les moins chers du marché et ils ont plein d’articles qui ne se trouvent pas ailleurs, par exemple les jeux BS TOYS dont je parlais ici, ou encore là ).
Il s’agit de 15 tampons en bois avec un revêtement caoutchouc, il y a les centimes, les pièces et les billets (jusqu’à 200€). Ces tampons s’utilisent avec un encreur classique, dont vous pouvez du coup choisir la couleur.
Ils sont très lisibles et c’est bien agréable.
Attention toutefois, pensez à passer un petit coup de vernis ou un scotch sur le dessus des tampons. Le bois semble poreux alors mieux vaut protéger le dessus du tampon si l’enfant tape le mauvais coté sur l’encreur !! (et oui, ça m’est déjà arrivé avec d’autres tampons … 😉 )
S’approprier les unités : différencier euros et centimes (d’euros)
Avant tout cela, je vous conseille de travailler avec de vrais pièces, voire des pièces factices mais qui se manipulent, comme c’est expliqué dans l’article sur la monnaie.
On prépare des petits papiers tous de la même taille et on demande à l’enfant de tamponner , « 50 € », « 1 ct », « 1 € », … cela permettra de les inviter à lire ce qui est écrit et en particulier, les unités cent/euro.
Puis, avec ces petits papiers, on pourra les trier en 2 catégories : les centimes VS les euros, comme sur la photo ci-dessous:
Il est essentiel que l’enfant se repère bien entre les centimes et les euros au risque d’être rapidement perdu !
Payer une somme en euros, sans les centimes :
C’est le niveau le plus facile de calcul de la monnaie : il n’y a pas de centimes.
Pensez à faire d’abord de la manipulation avec des vraies pièces ! (pièces factices en euros en taille réelle autour de 5€ ici …)
Pour obtenir le PDF, appuyer sur l’image ci-dessous :
Payer une somme en euros, AVEC les centimes :
Révision des additions des dizaines et des unités : on voit ci-dessous que mon petit tatoué confond encore un peu les deux.
Pour obtenir le PDF, appuyer sur l’image ci-dessous :
Feuille vierge avec un encart pour écrire une somme et un espace pour que l’enfant tamponne.
Cette feuille permet de faire des complétions de calcul : vous pouvez tamponner en rouge et l’enfant doit compléter avec une encre d’une autre couleur afin d’obtenir la somme voulue.
Si vous êtes habitué(e)s à ce site, vous connaissez mon amooooourrr pour les tampons …
Comme il n’a pas de nom, je lui en ai donné un !! il décrit bien son fonctionnement : on roule et hop, on obtient des lignes de graphisme. Ils sont vendus entre 3,50€ et 8€ l’unité selon les revendeurs de TEMU.
Il s’agit de tampons avec un rouleau qui forment deux lignes pleines espacées de 1,5cm. Au centre de cette bande se trouve une ligne traitillée qui sépare l’espace en deux parties égales.
Il est auto-encré : je pense qu’il y a de quoi tracer quelques kilomètres mais il y a possibilité de remplir d’encre via un petit trou sur le côté.
J’aime beaucoup cette taille et cette répartition : je trouve que 1,5 cm est accessible pour les enfants qui débutent et la ligne unique centrale permet déjà de prendre des repères visuels pour la suite. Pour les plus expérimentés, vous verrez dans les pistes graphiques qu’on peut également l’exploiter avec des productions plus complexes.
Ce tampon plaît beaucoup aux enfants et permet de les motiver : les enfants que j’accompagne sont partants pour faire du graphisme juste pour avoir l’opportunité de « rouler une ligne » ! 😉
Ces lignes peuvent être tracées en bandes plus ou moins longues selon votre support, et ce sur du papier, du carton, du papier plus ou moins rugueux, du bois, …
Voici donc la bête en action :
Ce tampon permet notamment de récupérer toutes les chutes de papier (les pourtours blancs des nombreux documents que j’imprime). Le fait de tracer sur une bande permet d’établir clairement la zone dans laquelle il faut écrire.
Rouler les pistes de graphisme …
Du coup, j’ai dessiné des lignes de graphisme à placer en porte-clef afin que les enfants puissent exploiter cette activité seuls, en enchainant plusieurs bandes graphiques.
Les pistes graphiques ont des niveaux très différents car j’ai fait un peu pour tous les enfants que j’accompagne. Pour certains qui entrent dans le graphisme (avec des traits-débouts par exemple) mais aussi pour ceux qui sont scripteurs et dont j’attends des répartitions d’éléments et des espacements particuliers entre des petits designs graphiques. Vous pourrez les trier dans votre porte-clef à votre convenance.
La procédure pour le construire est expliquée dans le document que vous trouverez ci-dessous.
A la fin de ce PDF, vous trouverez une page avec des lignes vierges afin de tracer vos modèles, et en particulier le prénom de vos élèves. La toute dernière page est un document avec des lignes, elle sert pour ceux qui n’auraient pas le tampon (ouhhhhhhhh) mais qui voudraient quand même exploiter les fiches !
Pour avoir le PDF, cliquez sur l’image :
Et voilà en situation, merci à mes testeurs d’aujourd’hui d’avoir joué le jeu …. des ponts, des boucles, allez ….
Rouler les prénoms …
Voici des prénoms pour créer des modèles pour que l’enfant puisse les reproduire, mais également pour travailler en réceptif parmi plusieurs.
Ayant demandé sur Facebook les prénoms des enfants, j’en ai eu beaucoup …. ;-)) …. il y a 20 pages donc vous devriez trouver votre bonheur …
Ma copine maîtresse Aline m’a conseillée quant à la formation des lettres et j’ai décidé de dessiner aussi les accents et points sur les « i ». En effet, ces bandes s’adressant avant tout à des élèves avec handicap, je voulais qu’ils puissent bien « repérer » les lettres et son dans leur prénom même si ils apparaissent en majuscules. (Voir sur la photo ci-dessous)
–> INUTILE d’avoir le tampon à rouler pour ce PDF car la dernière page simule les tracés du tampon. Cependant, le tampon est vraiment une motivation pour les enfants qui adorent produire eux-mêmes leurs lignes et il facile le repérage de où écrire : si votre enfant est débutant, je vous conseille pour cet écueil de découper la dernière page en bandes uniques séparées!
Actuellement, je prépare les pistes graphiques avec les mois de l’année spécialement conçues pour le tampon à rouler. Donc, à suivre par ici …
Le prochain debrief sur un produit TEMU sera les outils d’écriture …. donc à très bientôt !
Voici un article sur un support de travail bien sympa, qui date un peu mais que les enfants apprécient particulièrement : le LOGICO.
Il existe 3 logicos dans le commerce. Personnellement, je n’ai « que » le Logico Piccolo : c’est le niveau intermédiaire avec 10 curseurs à déplacer. Chaque sorte de Logico est vendu avec des fiches d’exercices et le plus « courant » sur les réseau est le vert, le logico piccolo. Vous trouverez sur le net des sites avec des fiches très bien faites d’enseignants généreux et aussi, des trames vierges pour créer vos propres fiches.
De quoi s’agit-il?
Le logico est une plateforme de plastique avec des curseurs à déplacer. Les éditions MDI ainsi que Nathan vendent des fiches d’exercices qui se glissent dans ce support et permettent à l’enfant de travailler en autonomie. En effet, au dos de chaque fiche se trouvent les réponses correctes : il suffit à l’enfant de comparer les emplacements des curseurs qui doivent être aux mêmes endroits.
On peut trouver des recueils de fiches dans plein de domaines : conjugaison, logique, grammaire, mathématiques, …
Il existe 3 modèles, qui correspondent à des niveaux scolaires :
Logico Primo, 6 curseurs : MS et GS Logico Piccolo, 10 curseurs : CP, CE1 et quelques CM. Logico Maximo, 18 curseurs: CE2, CM1, CM2.
Comme d’habitude, si vous hésitez, choisissez toujours une fiche plus facile de façon à ce que l’enfant puisse être à l’aise avec l’outil … après, vous pourrez augmenter en difficulté.
Enseignement de la base : comprendre le système de codage.
Les enfants apprécient particulièrement bouger les petits curseurs du logico.
Avant même de pouvoir réaliser l’exercice-cible (par exemple, un exercice de conjugaison), l’enfant doit comprendre le principe du codage des réponses en curseurs de couleurs.
Selon la présentation des fiches, sans même parler du contenu, certaines fiches sont plus complexes que d’autres à appréhender. Si vous créez vos fiches vous-même, vous pourrez les faire sur la même trame et donc, rester toujours dans la même présentation. Cependant, ce que je trouve intéressant dans les Logico, c’est aussi la flexibilité cognitive que l’on doit avoir pour s’adapter aux différentes fiches. Et souvent, étonnamment, les enfants comprennent intuitivement le fonctionnement de ladite fiche.
Si vous avez le LOGICO piccolo, vous pouvez lire directement la suite où je vous propose une introduction pour que l’enfant comprenne le fonctionnement du Logico piccolo. Cependant, si vous pouvez, je vous conseille de (vous procurer ou de) fabriquer un Logico Primo afin que l’enfant s’habitue au principe. Pour cela, vous trouverez à la fin de cet article un PDF avec des fiches les plus simples possibles pour le Logico primo.
Voici une proposition de progression pour le LOGICO piccolo:
Série 0 : Je leur fais faire du terme à terme : tout simplement, juste une fiche avec une colonne de curseurs où il faut tout simplement mettre en face les mêmes. Il s’agit d’un appariement identique et l’enfant s’entraine à déplacer les curseurs, à les enclencher correctement dans les petites fentes pour pouvoir les croiser, etc, … Au début, guidance physique pour l’aider.
Pour cela, vous pouvez imprimer les deux fiches « initiation – niveau 0 » (cliquez sur l’image à gauche) ou bien tout simplement, retourner les fiches que vous avez pour les faire faire directement coté solution (comme sur la photo de droite).
Série A : Ensuite, vous pouvez passer aux fiches où il faut associer des semblables non identiques, donc des cibles relativement simples, avec une présentation « épurée » car tout est bien placé en colonnes distinctes :
Série B : Où il n’y a plus de colonne mais où les boutons colorés se trouvent aléatoirement sur le dessin et en désigne une partie.
Série C: Elle me paraissent plus compliquées; les exercices où il y a deux colonnes à traiter. De nombreuses trames sur le net sont construites de cette façon donc ce peut-être utile que l’enfant se repère même sous cette présentation-là.
Je ne peux clore cet article sur les LOGICO sans parler du magnifique blog : http://helgeblog.eklablog.com/ Cet instit y propose énormément de supports pour les Logico Piccolo et Logico Primo, tous gratuits, pour travailler des centaines de compétences. Il crée des fiches de Logico primo avec des compétences bien au delà de la maternelle ce qui est intéressant quand l’enfant grandit ou bien quand vous suivez plusieurs enfants avec des âges développementaux différents sans vouloir acheter les autres supports. Allez y jeter un œil et surtout, laissez-lui un commentaire si vous vous servez de ses fiches, ca fait toujours plaisir vu les heures innombrables de travail que ca doit représenter! 😉
Fabrication maison d’un logico primo
Voici un logico primo avec mes fiches adaptées : il s’agit d’un support avec 6 pastilles colorées à faire glisser :
Comme je n’ai pas le Logico Primo et que j’adore l’idée d’avoir moins de questions par fiche qu’avec les autres logico mais que l’enfant enchaine les fiches SEUL, j’ai bidouillé un ersatz de Logico Primo avec les 6 couleurs.
Au niveau matériel, trois fois rien : un planche en bois (ici, je dos d’une ardoise Velléda), 6 scratch-boucle et 6 crochets, 6 pions aux bonnes couleurs et une grande bande de velcro (si possible non blanche pour ne pas qu’elle vieillisse trop mal …) : et hop : c’est le même principe que celui de chez Nathan, en moins « académique » mais avec des fonctions intéressantes. J’ai également tracé le contour du format d’une fiche pour que l’enfant puisse correctement la placer.
Remarque :
On peut également créer un logico piccolo avec des boutons blancs dans lesquels on colle une image de jetons puis on scratche l’arrière et hop, avec la même méthode que ci-dessus, le tour est joué!
Pour mes tout-petits …
Ce modèle peu académique a des avantages par rapport à son homologue en plastique :
Au niveau motricité fine : il demande à devoir déscratcher le pions situé en haut sur la bande : pour mes petits, je mets le pions à cheval sur le velcro de manière à ce que l’enfant puisse utiliser la pince pour le saisir et forcer sur sa pince pouce-index (ca ne fait pas de mal pour l’écriture ensuite !!).
De plus, la fiche simplement posée sur le support permet aux enfants en difficulté motrice de retourner plus facilement la fiche pour l’autocorrection : en effet, quelques-uns de mes suivis seraient en incapacité motrice de faire glisser une fiche dans les ergots des cotés pour positionner la fiche d’exercice dans le modèle originel.
PDF avec les fiches d’initiation au Logico primo : les exercices les plus simples possibles …
Pour l’obtenir, cliquez sur l’image. Ce PDF présente une progression afin de parvenir à faire les fiches simples qu’on trouve dans le commerce ou sur des sites d’enseignants généreux!
Ci-dessous, exemple de deux fiches (de chez Helgeblog) où l’on peut voir deux niveaux très différents !
Quant aux plus grands …
Si vous suivez ce site régulièrement, vous savez que j’adoooooore tout ce qui est logique et les enfants qui font seul ; pas étonnant que j’apprécie particulièrement ce support. Le logico primo a l’avantage de contenir « uniquement » 6 « questions » et il permet donc des exercices relativement rapides que l’on peut enchainer facilement sans que ce ne soit trop lourd pour l’élève. C’est donc un support sympa si l’on veut mettre en maintien des enseignements et si l’on veut que l’enfant cultive sa non-dépendance à la guidance, si chère à mes yeux.
L’autogestion : des compétences de fonctions exécutives : la planification et l’organisation dans une tâche.
Voici donc un PDF fait pour un de mes grands : un document que l’enfant devra remplir lui-même. Donnez à l’enfant une bande de papier et un crayon ainsi uqe 10 fiches logico primo. Vous allez le guider pour qu’il fasse une fiche, vérifie sa réponse en retournant sa fiche, qu’il coche une case et qu’il reprenne une fiche, refasse l’exercice suivant, etc, … jusqu’à 10 fiches. Comme tous les exercices enchainés, les fiches sélectionnées doivent être adaptées à l’enfant (des fiches qu’il peut faire seul facilement) et nous allons guider physiquement (pas de paroles!!) pour qu’il prenne son crayon, qu’il coche, reprenne une fiche, etc, …. Attention, il ne faut pas que l’adulte coche lui-même car le but de l’exercice est justement d’avoir une tâche intermédiaire à réaliser qui soit en parallèle et qui demande une organisation.
Vous trouverez régulièrement des nouveautés dans ce paragraphe car je crée souvent des fiches pour les enfants que je suis. Vous pouvez vous abonner à la page FACEBOOK autismenjeux.
Le dé est un basique dans beaucoup de jeux de société, y compris dans les jeux dits « simples ».
Savoir lancer et comprendre la lecture du dé va permettre l’accès à plein de jeux basiques du commerce. En effet, énormément de jeux se basent principalement sur les lancés de dés et leurs combinaisons : colorama, grab it, catch me, la chenille arc en ciel, croque-noisette (= feed fuzzy), mix fit, sans parler de tous les autres qui l’utilisent en tant qu’outil pour des déplacements par exemple.
La difficulté principale va être de comprendre que la face à sélectionner est celle du dessus, et même en le sachant, il va falloir ne pas être pollué par la vue des éventuelles autres 2 ou 3 autres faces qu’on peut apercevoir. Ne prêter attention qu’à la face supérieure du dé est une convention sociale : il n’y a pas de logique, il faut juste le savoir.
AVANT de commencer à jouer à un jeu comprenant un dé, on va travailler cette compétence de manière ISOLEE. On va donc se concentrer sur le dé uniquement et non sur tous les autres paramètres : les tours de rôles, les avancées sur un plateau, les faces avec des actions impossibles (comme devoir piocher un bleu alors qu’il n’y en a plus …), etc, … Tout cela sera introduit par la suite, quand la compréhension du dé sera bien stable pour accueillir d’autres difficultés.
Lancer un dé : une compétence motrice
Pour lancer un dé, il faut que l’enfant fasse un mouvement prono-supinatoire, c’est à dire, qu’il tourne son poignet.
Au début le geste va être imprécis ; vous pouvez entrainer l’enfant à lancer dans une boite (de jeu) en guidant physiquement, puis dans une boite plus petite, puis dans un plateau de dé, puis une piste de dé comme ci-dessous, … puis sur la table.
Ce mouvement n’est pas évident pour certains jeunes : pour ceux vraiment trop en difficulté, il existe des adaptations de dés à lancer.
En voici quelques uns :
le dé tapette : avec un dé-tapette de chez LOKI (dans le jeu Superfly de la même marque) où le dé est enfermé dans une bulle placé sur une tapette à taper contre la table.
le dé à tirette : les dés sont dans un dôme et en tirant une languette, ils s’agitent dans le dôme.
les dé avec retour : avec un dôme aussi et on appuie dessus, une plaque métallique fait rebondir les dés (voir photo ci-dessous)
le lanceur de dé qui forme une sorte de tour dans laquelle les dé vont rouler (voir photo ci-dessous)
le dé génial qui s’allume et donne aléatoirement une valeur quand on le tape, pris dans le jeu « les dés dingues » (voir ci dessous)
ET tout SIMPLEMENT, fabriquer vous-même un dôme. Pour cela, placer le dé dans un contenant fermé et transparent : en secouant la boite on secoue le dé.
Comprendre les bases de l’utilisation d’un dé
Il existe des dés de toutes les formes, des toutes les tailles, avec des chiffres arabes plutôt que des constellations, et sur pleins de critères divers : bref, il y a de quoi faire !
On en trouve dans les magasins discount, dans les bacs « 2€ », etc, …
On en trouve énormément également sur le site « Tout pour le Jeu » (entreprise située dans le Doubs) : des dés Velléda, avec des lettres, des quantités, des émotions, des animaux, des signes mathématiques, des couleurs, des dés « doubles » avec un mini dé à l’intérieur (j’adore!!) et même des dés vierges à personnaliser.
Pour comprendre le dé, il faut que l’enfant ait acquis l’appariement identique et l’appariement de semblables (voir articles dédiés sur ce site, notamment ici).
Evidement, rien ne sert d’expliquer avec des grandes phrases, on enseigne aux enfants en pratiquant et en guidant.
Voilà une proposition de mise en place de cet enseignement
J’utilise ici les éléments du jeu croque-noisette (que je vous présenterai bientôt 😉 ) :
On épure au maximum : on place sur la table les éléments à prendre (les noisettes, au minimum 3 mais pas forcément les 5 au début) et on présente la face du dé à l’enfant en recouvrant les autres faces comme sur la photo ci-dessous.
On attend que l’enfant regarde la face du dé et on guide physiquement en poussant son bras voire même en prenant sa main pour qu’il nous donne/ prenne la noisette de la bonne couleur. On répète cela plusieurs fois avec des faces de dé différentes en estompant notre guidance physique jusqu’à ce que l’enfant parvienne seul à faire le mouvement.
Puis, on va estomper la guidance environnementale « cacher les autres faces du dé » en laissant de plus en plus apparaitre les autres faces du dé petit à petit, jusqu’à le laisser « nu ».
Un autre type de guidance environnementale peut être de lancer le dé dans une boite petite à bords hauts et prendre des bords de moins en moins hauts, comme sur la photo ci-dessous :
Une triple-généralisation et la suite de l’enseignement pour les jeux
Il va falloir que l’enfant généralise cette compétence de dé à :
des critères différents : prendre un dé de couleur ou un dé de forme ou un dé de quantité, ou un dé de tel item, etc, …
des actions : diverses actions à faire avec ladite pièce sélectionnée : on la donne à l’autre, on la place sur un plateau, on l’exclue dans une boîte, etc, …
les combiner : avec par exemple un dé couleur et un dé quantité qui s’associeront pour former « prendre 4 rouges ».
Vous devez ajuster les critères aux connaissances de votre élève mais aussi, vous pouvez choisir des critères selon ses intérêts pour pairer positivement le lancé de dé.
Ci-dessous par exemple, il y a des dés attributs, des dés qui en contiennent un autre dedans (j’adore) ou encore des dés que l’on peut faire réaliser avec nos propres images (pour pas chez du tout, chez Tout pour le Jeu!!)
Des jeux simples pour commencer
Vous pouvez prendre un coloredo par exemple et l’associer à un dé de couleur.
L’enfant lance le dé de couleur (que vous aurez fabriqué avec des gommettes par exemple) et prend le pions correspondant. Il le place sur son coloredo et continue. La difficulté qu’il va rencontrer sera quand il n’aura plus besoin de la couleur désignée par le dé. Dans ce cas, on verbalisera au moment où on voit que l’eleve voit qu’il n’y en a plus à placer : « ahhh il n’y en a plus » et on le guide pour relancer le dé et avoir la chance de tirer une autre couleur dont il a besoin. C’est important de bien observer l’enfant et de ne pas le devancer : il faut qu’il voit le probleme (qu’il n’en na plus besoin) et ENSUITE on guide pour qu’il relance.
Vous pouvez créer des jeux à volonté : fabriquer des images miniatures de Oui-oui si c’est son intérêt restreint et les coller sur un dé. Vous imprimez et plastifiez des personnages de Oui-oui identiques à ceux qui sont sur les faces du dé et vous les découpez. L’enfant devra tirer le dé et coller la même image sur une feuille, etc; …
Mais aussi, il est facile de fabriquer un dé personnalisé avec n’importe quel critère en collant des gommettes sur un dé déjà existant ou en en fabriquant un en cartonnette plastifiée.
Vous pouvez par exemple réaliser des dés pour le graphisme comme sur l’image ci-dessous:
Comprendre les exceptions d’un dé dans un jeu donné
Souvent, dans les jeux de société, les dés vont avoir une face réservée à des actions spécifiques : mallus ou bonus.
Ces particularités vont poser problème et doivent être enseignées séparément car elles sont en surplus de la difficulté inhérente au dé. Ces exceptions vont faire appel aux fonctions exécutives de l’enfant car ces faces viennent CHANGER le rythme / les règles auxquelles l’enfant est tout juste habitué.
Si ces faces ne sont pas complètement nécessaires, vous pouvez dans un premier temps les remplacer par une face « normale » afin de simplifier la difficulté. Vous ôterez la gommette quand le jeu sera bien compris et que l’enfant pourra se concentrer pleinement sur cet écueil-là.
Exemple : passer son tour (un désavantage), enlever une pièce au lieu de l’ajouter (un désavantage), jouer la couleur que l’on veut (un avantage), faire une action qui n’a rien à voir (faire avancer le corbeau au lieu de ramasser des fruits), …
Découverte en me baladant dans les rayons chez Action : les « connectors » : des sortes de fleurs qui s’encastrent les unes dans les autres pour former des constructions en relief.
Le matériel se présente en un seau de 400 fleurs, de 11 couleurs différentes : violet, bleu clair, bleu foncé, vert clair, vert foncé, rouge, jaune, orange, blanc, noir, et marron. La répartition a l’air a peu près équitable dans mon pot … j’avoue, je n’ai pas compté la quantité disponible de chaque couleur.
(Désolée Jess, il n’y a pas de rose!)
Pleins de possibilités pour plein de cibles différentes
Evidemment, à la base, ces fleurs sont faites pour être emboîtées afin de fabriquer des constructions en 2D et 3D.
Cependant, j’aime surtout le fait que ce soit une base de travail : les possibilités sont infinies et ce dans des domaines bien différents, y compris en verbal (voir à la fin de l’article)
Voici donc quelques idées d’activités, quelque soit le niveau de votre élève !
En motricité pure, (pré-requis nécessaire pour les constructions qui vont suivre) :
vous assemblez des fleurs et l’enfant doit simplement les déboiter et les remettre dans le pot
vous demandez à l’enfant d’assembler des fleurs pour former une grande ligne unie (en lui donnant un exemple)
vous demandez à l’enfant de former une fleur : un connector au centre et les autres autour (la prise ne sera pas la même que pour former une ligne)
En visuospatial, à plat, en 2D et en 3D:
Reproduction à plat : poser à plat côte à côte des connectors. On perd la fonction même de « connecter » mais les enfants avec handicap moteur pourront quand même faire des activités avec et créer de jolies choses à plat.
Reproduction d’un même pattern à répéter à l’identique dans des boîtes (ou une BàC) du type ; [un blanc et un bleu] dans chaque boîte. On augmente ensuite le nombre de connectors et/ou on les associe avec d’autres petits matériels (jetons, pingouins, pompons, dés, etc, …)
Reproduction de patterns assemblés très simples, avec un modèle en réel puis en photo/image, avec un connector de chaque couleur à assembler, puis 3 à assembler en ligne en respectant bien un ordre avec une couleur spécifique au centre. Une maîtresse, Carole, a créé ces modèles à reproduire.
Reproduction de patterns assemblés plus complexes, avec un modèle en réel puis en photo/image, voire des modèles super complexes comme ceux que vous trouverez gratuitement sur le net (en tapant « Brain Flakes » dans un moteur de recherche)
Imaginer une construction soi-même, …
En mathématiques :
Faire des algorithmes : 1/1, 1/1/1, ou encore 2/1, 2/2, … (voir photos ci-après)
Avec le fichier ci-après, dénombrer et mettre la bonne quantité,
Sans le fichier, on peut mieux visualiser les termes des additions ; 2 (bleus) + 3 (rouges) = 5
Idem pour les multiplications : 5 lots de 2 connectors emboîtés = 5X2 = 10 connectors.
Et encore pleins d’autres compétences à travailler avec le PDF ci-après !
Idées d’exploitations du PDF pour la BàC : quantités de 1 à 3
Voici donc des fiches pour les BàC, difficulté croissante, afin de passer de l’appariement terme à terme au dénombrement, tout doucement.
La variabilité des fiches vous permettra d’identifier où l’enfant est en difficulté : parfois (souvent), avec les enfants avec autisme, on a des surprises !! vous pourrez donc travailler cet écueil plus intensément en l’isolant.
Par exemple, la tolérance : que l’enfant accepte de mettre des couleurs différentes dans la même case. Cela parait complètement étonnant mais souvent, le problème n’est pas le dénombrement mais d’accepter de mettre des connectors différents ensemble. Nos enfants ont naturellement cette tendance, mais les trèèèèèès nombreuses activités de tris renforcent cette façon de trier qui leur parait être la seule possible. Le travail sur cette rigidité cognitive va donc être nécessaire …
Petite remarque : la différence de tons entre jaune/orange et entre les deux verts est subtile, pour être sûr que l’enfant discrimine bien les deux teintes, vous pouvez lui faire trier en deux tas distincts :
Faire des tris de couleurs :
Apparier un connector de la même couleur :
Dénombrer des connectors, couleur identique :
Apparier des connectors, un seul de chaque couleur mais de couleurs différentes et superposés :
Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes inter-cases :
Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes INTRA -cases :
Apparier un chiffre arabe (1 à 3) et une couleur à un connector :
Apparier une constellation de dé (1 à 3) et une couleur à un connector :
Les fiches sont triées par ordre croissant de difficulté « mathématique », mais :
Vous pouvez faire varier la difficulté en présentant différemment à l’enfant les fleurs à placer : lui donner le compte juste, lui pré-trier par couleurs, lui mettre à disposition devant lui ou bien avec une distance qu’il devra parcourir entre la réserve et la BàC, ou bien lui faire demander ce dont il a besoin et c’est vous qui donnez, etc, …
Tout est possible mais il faut être conscient que cela impacte sur la complexité de l’exercice (planification, mémoire de travail, anticipation, …) et que selon cette présentation, vous ne travaillerez pas les mêmes cibles (dénombrement, demandes, mémoire de travail, etc, … )
Les fiches ici sont faites pour être mises dans une BàC de chez Nathan. Si vous n’en avez pas, vous pouvez poser sur la table, mais dans la mesure où il s’agit de matériel à manipuler, à fortiori pour les petits ou les enfants en difficulté, ce sera plus pratique dans des petites boîtes distinctes.
Selon le niveau de l’élève, choisissez les pages à imprimer. Si vous avez un doute, commencez toujours par présenter un peu plus facile pour que l’enfant soit à l’aise et apprécie le matériel …
Si vous avez des remarques / conseils sur ce pdf, vous pouvez m’écrire, je pourrai compléter / corriger si besoin.
Ce pdf vous permettra de travailler la dizaine. Pour ce faire, il faudra regrouper les connectors avec un élastique par paquets de 10. Les enfants comprendront rapidement qu’il est moins couteux de prendre directement un petit paquet plutôt que de recompter tous les connectors un par un.
Fabrication des fiches, (pour cette activité mais cela est valable pour toutes les fiches de BàC de ce site) :
Imprimez, pliez en deux la page sur la ligne du milieu afin d’obtenir une fiche recto-verso sur un papier doublé et collez-les. Votre fiche sera plus rigide. Coupez l’excédentaire le long des lignes pour obtenir une fiche de la bonne taille pour l’insérer dans la fente de la BàC.
Vous pouvez plastifier (ou non) les fiches obtenues lorsqu’elles sont pliées en deux et ainsi mettre 2 fiches (donc 4 faces d’exercice) dans la même pochette de plastification.
Reproduction de modèles et algorithmes
Voici un tout dernier fichier pour travailler ces notions de reproductions. Les deux activités sont sur le même PDF.
Si vous avez des idées d’exploitation de ce jeu, je peux vous envoyer les fichiers de mes dessins ou vous aider afin de créer de nouvelles possibilités.
J’aime l’idée de pouvoir profiter de petits basiques peu chers, accessibles à tous ! 😉
Comme il y a énormément à dire, je vais scinder les articles abordant Montessori en unités plus petites.
Je rédigerai un article sur la philosophie, les plus et les moins avec les enfants autistes ou présentant un handicap particulier.
Ici, je voulais m’atteler à une partie très factuelle : la réalisation des barrettes pour la numération.
Quelques mots
En quelques mots, j’ai été séduite par le coté visuel de ces mathématiques : à l’instar de picbille, lubienska ou d’autres, ce matériel permet de « voir concrètement » les quantités, de les saisir, de les peser, de pouvoir prendre conscience qu’il y en a vraiment beaucoup ou vraiment peu. Et j’aime l’idée de varier ces différentes représentations du nombre.
Le fait qu’une couleur corresponde à une quantité est je trouve sympa car c’est finalement la même logique que de l’appeler arbitrairement « huit » ou « deux » … ce sont des façons de se les représenter et de les faire exister dans notre tête d’une autre façon.
Au niveau matériel
Personnellement, j’ai choisi de les faire moi-même. Alors si vous n’aimez pas les travaux manuels un peu répétitifs, un conseil, achetez-les déjà en barrettes!
Moi, j’ai opté pour réaliser mes barrettes montessori en DIY :-), il m’a donc fallu :
un ensemble de perles: je les ai acheté chez l’Atelier Montessori : j’ai commandé un ensemble de 10 escaliers, le kit du serpent négatif et une banque de 2500 perles.
un fil acier : j’ai opté pour du 0.7 de chez Leroy merlin, j’avais essayé le 1mm mais pour mes mains, je trouvais ca trop dur. Le 0.7 forcement se tord plus facilement que le 1.00 mais je ne regrette pas mon choix.
une voire deux pinces : il en faut une pour couper et une pour tordre. Celle pour tordre, vous avez le choix entre deux esthétiques différentes :
soit une pince classique qui a un embout triangulaire, qui créera donc des boucles … triangulaires
soit une pince faite exprès, qui formera des boucles rondes :
une pour les colliers et bijoux avec des embouts ronds (souvent vendue par les revendeurs montessori), environ 10/15€
une pour le bricolage, dite à bec rond (pince circlip) : perso c’est celle que j’ai utilisée et qui est en photo ci-dessous en bleu, Leroy Merlin (Dexter, pince sans protection électrique : 7,50€.)
Procédé de fabrication
Pour gagner du temps, mieux vaut avoir une belle organisation.
Commencez par les barrettes longues car les petites sont plus complexes à réaliser, mieux vaut être plus entrainé.
Mes boucles sont assez grosses car j’ai préféré me mettre en butée de la pince afin d’avoir des boucles toujours de la même taille. Mais si vous le sentez, évidement, vous pouvez réaliser votre boucle à mi-hauteur du bec de pince et ainsi obtenir des boucles plus petites.
Ensuite, afin d’aller plus vite, je me suis faite un gabarit, boucle comprise pour avoir plus de précision en fin de tâche. Il ne me restait plus qu’à couper mon fil et hop hop hop enchainer et enchainer et enchainer et … 😉 bon, ok, c’était un peu long …
Afin d’avoir une belle courbure de boucle, personnellement, la technique la plus facile et la moins aléatoire a été de plier l’extrémité de mon fil de fer une fois les perles enfilées. Déjà, ca me bloquait mes perles pour faire mes boucles à la chaîne par petites séries, et en plus, ca amorçait la courbe du début de la boucle.
Comme j’ai eu environ 3000 perles à mettre en barrettes de 10, j’ai aussi utilisé ma main d’œuvre non volontaire pour m’aider. Une façon de bien faire rentrer dans la tête des enfants que les oranges, ce sont les dizaines et il y a 10 perles sur la barrette orange!!. Je pense que dans 30 ans, ils s’en souviendront encore ! Bon, merci Z., T., A. ou encore A.
Les enfants devaient mettre les 10 perles sur ma barrette déjà bouclée et les poser verticalement dans un récipient pour que je les boucle ensuite et les finisse. Un joli travail à la chaine.
Quelques activités autour des barrettes
Au début, je les couple avec du tri, comme d’habitude 🙂 avec des BàC (mises côte à côte)
La compréhension de la dizaine:
Avec le système d’échange et la possibilité de prendre une barrette de 10 plutôt que de dénombrer une à une chaque perle pour former 10.
La banque montessori unie (en général, elle est jaune) est très pratique pour cette étape car il n’y a plus de codage couleurs.
Des exercices papiers Montessori se trouvent sur le site. Tapez « montessori » dans le moteur de recherche pour les trouver.
ATTENTION : pensez vraiment à varier les types de dizaines !! comme dans les exemples ci-dessous :
Les additions :
Savoir associer différentes quantités ou plusieurs fois la même avec des additions réitérées (préparation aux multiplications).
Pour manipuler les barrettes pour additionner des quantités, il existe des sites bien faits qui montrent le fonctionnement, je ne le ferai donc pas ici.
Les multiplications :
Voici un PDF pour comprendre la différence entre 3×4 et 4×3. Certes, le résultat sera le même mais avoir 3 paquets de 30 chips est différent de 30 paquets de 3 chips !
En pédagogie Montessori, il y a un matériel spécial pour travailler sur la multiplication. Cependant, j’aime utiliser les barrettes de cette façon pour que les enfants comprennent le caractère économique de la multiplication comparée à l’addition réitérée.
On commence avec ce PDF avec pour mission de différencier les additions et les multiplication-additions réitérées.
Je commence souvent par faire trier en deux paquets les opérations : les additions et les multiplications afin que l’enfant soit attentif au sens du signe.
Dans ce PDF là (à venir), il faudra plier le document sur la ligne centrale de façon à obtenir un recto-verso. Ainsi, l’enfant pourra lire une écriture chiffrée, comme : « 3X4 » et devra prendre les barrettes adéquates pour former cette opération puis, il retourne sa carte pour vérifier sa production. On peut également travailler de l’autre côté en présentant le dessin à l’enfant, il doit écrire l’opération chiffrée et hop, on retourne pour vérifier si c’est juste!
Voici un autre PDF : il va s’agir de scratcher la bonne opération devant la bonne configuration. Tout l’enjeu ici est de faire la différence entre 3X4 et 4X3 par exemple.
Quand l’enfant a compris ce qu’est une multiplication, il va falloir connaître les résultats par cœur pour gagner en rapidité : voici donc des documents d’entraînement !
Les tables de multiplication de 1 à 10 avec illustrations Montessori :
D’autres exercices seront ajoutés au fur et à mesure des besoins des enfants que j’accompagne.
Grâce au compte FB autismenjeux, vous pourrez être informé(e) des éventuels ajouts !
Petit post sur le matériel : crayon Woody de chez Stabilo. Il semblerait qu’il change de nom et il devient depuis peu Stabilo Markdry.
Ils se trouvent dans les grandes surfaces.
Pourquoi ce Woody est-il particulièrement bien pour les enfants que j’accompagne ?
– car il est gros et facilité la prise tri digitale des enfants en apprentissage de l’écrit : dommage qu’ils ne soient pas triangulaires … mais c’est déjà pas mal !
– car il est « silencieux » et sans odeur, ce qui est important pour certains enfants hyper sensibles
– car il est gras et ne nécessite pas d’appuyer fortement pour marquer le support
– car il permet d’écrire à l’infini sur des surfaces lisses en permettant d’effacer au besoin
– car il est aquarellable et permet donc de travailler également avec de l’eau pour d’autres effets.
Particulièrement connu pour être utilisé sur le Velléda, ce stylo est très agréable à manipuler.
Ces stylos sont beaucoup plus pratiques que les feutres Velléda qui s’émoussent, sèchent, déclinent rapidement compte-tenu de ce qu’ils subissent avec les enfants? De plus, les feutres Velléda classiques ne s’effacent pas toujours très bien, surtout sur les supports plastifiés.
On peut effacer les tracés de ce crayon avec un chiffon humide, et hop, il n’y a plus du tout de trace ! Personnellement, j’aime beaucoup aussi le fait de laver la surface avec un peu d’eau sur un chiffon : cela permet d’apprendre à nettoyer.
Le gros avantage de cet outil est qu’il permet de tracer sur des feuilles plastifiées. On a donc une possibilité d’écrire à l’infini SANS ABIMER les feuilles plastiques : pas de traces ou d’auréoles colorées lorsqu’on efface.
Bref, une super astuce, et bonne nouvelle, de plus en plus de couleurs viennent compléter les classiques « noir, bleu, rouge, vert, jaune » du début et il existe maintenant des beaux violets, roses, etc. 😉
La plaquette de jetons est un outil très important dans la prise en charge des enfants avec des difficultés d’apprentissage ou des troubles du comportement. Son utilisation permet de faire augmenter des comportements-cibles mais également de faire baisser des comportements non souhaités.
Cet outil paraît simple mais il demande en fait une bonne maîtrise de l’ABA. Il y a une quinzaine d’années, je m’étonnais que personne ne l’utilise, voire ne le connaisse : c’est dommage lorsqu’on voit la puissance que peut avoir ce petit aménagement. Aujourd’hui, il m’arrive souvent de rencontrer des professionnels (enseignants, éducateurs, psychologues, AESH) qui l’utilisent, sa pratique s’est énormément répandue mais faute de formation sur son bon fonctionnement …. ils l’utilisent n’importe comment! Outre le fait que ça n’ait pas l’effet escompté sur le moment, le problème est qu’une mauvaise utilisation galvaude et entache considérablement l’efficacité de la plaquette. Lorsque les enfants sont difficiles au niveau du comportement ou de la compliance, c’est particulièrement désagréable d’assister au sabotage de cet outil si précieux.
Voici donc quelques rappels généraux
Une plaquette de jetons doit être installée par un professionnel : elle peut être utilisée ensuite par un intervenant « classique » à condition : – d’être formé aux principes fondamentaux de l’ABA et – de bien connaître les objectifs travaillés de l’enfant et son niveau général.
Les plaquettes de jetons peuvent être en tissu, en papier plastifié, en carton épais, etc, … voire dessinées sur un bout de papier. Cependant : JAMAIS renforçant en soi, le plus neutre possible, … PAS DE petites médailles, de smileys ou je ne sais quoi !!
Ci-dessus, une photo du type de plaquette que j’utilise depuis quelques années : une double plaquette (que je fabrique moi-même) avec un lot de 10 jetons. Cette configuration présente des avantages : – Cela permet de transférer d’une plaquette à une autre les jetons sans en perdre et sans en avoir qui restent collés sous la manche du pull ou sur le collant tout neuf … – Les plaquettes sont extrêmement sobres et non renforçantes en soi – Cette double-plaquette permet de ne pas perdre de temps à rassembler ses jetons. Cependant, ça demande de « cacher » la plaquette de retrait (et de mettre en exergue celle à remplir) – Un scratch-boucles au dos avec un bout « bi-face crochets » permet de maintenir ensemble les deux plaquettes – Cela permet également de fixer la plaquette en cours sur le bureau (en collant un scratch-crochets autocollant sur le bureau) – Ce scratch au dos permet également de les maintenir à plat sur le dessus d’un sac (ou d’une banane pour les moins fashions d’entre nous) pour travailler les déplacements (renforcer par exemple l’absence de trouble du comportement ou bien le respect de consignes orales, etc, …) – Elles sont lavables et éternelles 😉 : contrairement aux supports plastifiés qui se dédoublent et se dégradent en 1 mois. – Un dispositif permet d’y accrocher un cliqueur ou un compteur si on les utilise ave un enfant.
LE MINIMUM A CONNAITRE ET INTEGRER COMPLETEMENT AVANT SON UTILISATION.
Afin que l’entourage complet puisse utiliser la plaquette, j’avais rédigé il y a quelques années un « Mémo de la plaquette de jetons » que je vous mets ici. Ce mémo ne saurait se substituer à une formation complète sur les mécanismes du comportement, cependant il permet de « limiter la casse » quand une formation plus approfondie n’est pas possible (remplacement d’AESH, centre aéré, …).
Les 10 commandements de la plaquette de jetons
La mise en place de cette plaquette doit être faite par un professionnel, une fois celle-ci installée, elle est utilisable par toute personne en interaction avec l’enfant. C’est un outil très pratique, qui fonctionne bien et longtemps, à condition de bien comprendre les règles de base pour bien l’utiliser.
Le principe est très simple : on donne à l’enfant des jetons (au fur et à mesure de la réussite d’une tâche et/ou d’un bon comportement et/ou de l’absence d’un mauvais, …) qu’il pourra échanger contre un temps de « plaisir/cadeau » (que l’on appelle « renforçateur »).
Il y a 3 composantes majeures :
Les comportements visés (ce que l’on veut obtenir de l’enfant, la tâche à réaliser, son « programme d’apprentissage ») Par exemple, poser ses mains, empiler les gobelets, faire pareil, …
Les jetons qu’il va gagner et les conditions pour les avoir
Le renforçateur que l’enfant obtiendra une fois la plaquette remplie : il doit être puissant, c’est-à-dire, très motivant pour l’enfant (DVD, voiture, …)
Lorsqu’on installe une plaquette à un enfant, on utilise au début une forme visuelle avec 5 jetons ( avec l’image du renforçateur ou non, personnellement je préfère sans). On passera ensuite à 10 jetons sans image du renfo. Lorsque ceci est bien installé, avec les années, on peut même mettre en place des sous-plaquettes (je détaillerai si besoin).
Cet outil a beaucoup d’avantages, en plus de s’utiliser facilement à l’école, il permet de :
différer le moment où l’enfant aura son « vrai » renforçateur et donc avoir des sessions de travail plus longues
ne pas interrompre l’activité (on peut garder des jetons dans les poches et transporter la plaquette sur un sac si besoin)
enseigner les bases du concept d’échanges
pallier le manque de motivation intrinsèque de l’enfant
commencer à comprendre l’abstraction (le jeton est conditionné, il n’a rien d’attirant en soi … mais est plus concret qu’une simple félicitation orale)
inciter l’enfant à faire des choix (parmi les renforçateurs)
LES 10 COMMANDEMENTS :
La plaquette doit toujours être visible pendant le travail et l’enfant doit regarder le jeton ajouté (dans un 1er temps) par exemple la placer sur le coté du bureau, scratchée au dessus du plan de travail, …
Accès aux jetons interdit pour l’enfant afin de garder le jeton « sacré », c’est l’adulte qui le donne!
Donner un jeton dans la seconde, en veillant à ce qu’il n’y ait PAS de mauvais comportements associés.
Toujours féliciter, le faire au moment même où on pose le jeton et varier les compliments ex : « champion », « bravo », « super » SAUF si l’enfant a tendance aux écholalies.
Ne jamais parler directement du jeton par exemple « c’est bien, tu as gagné un point » car le but est qu’il les oublie pour, à terme, ne plus avoir de plaquette
Ne jamais retirer un jeton par contre, il est possible de mettre 2 jetons à la suite pour un comportement exceptionnel.
Une plaquette doit TOUJOURS être finie même si la sonnerie de l’école retentit, lui faire faire des petits exercices rapides d’imitation mais ne jamais laisser la plaquette entamée !!
Si le choix du renfo est placé sur la plaquette, il doit être changeable, exemple : si l’enfant avait choisi le DVD, il peut obtenir un ballon s’il a changé d’envie.
Difficulté crescendo, la « règle des 80-20% » c’est-à-dire que les premiers jetons sont pour des tâches faciles/acquises, et les derniers pour de l’apprentissage/du difficile.
Adapter la « valeur » du jeton et le nombre de tâches par jeton à convenir entre professionnels, par exemple, on peut poser 3 questions de suite pour 1 seul jeton si les questions sont sur des acquis.
N’hésitez pas à poser des questions afin que je complète ou développe mieux certaines parties exposées ci-dessus !
D’un point de vue plus matériel
Comme vu précédemment, la plaquette peut avoir différentes formes, l’important étant qu’elle soit comprise par l’enfant et qu’elle soit fonctionnelle. Ainsi, en fonction des besoins, elle pourra recouvrir plusieurs formes : elles peuvent être sur un petit sac pour être utilisées en sortie, sur un manchon pour être utilisées lors d’un cours de natation, …
Mais aussi, elles peuvent être imprimées et utilisées comme consommables. Cela permettra notamment de pouvoir gagner des privilèges qui pourront être consommés ailleurs. Par exemple, pour un enfant qui ne fournirait pas d’efforts à l’école, nous pouvons lui donner des occasions de gagner des plaquettes lors du travail scolaire dans sa classe, et seulement en ce lieu, et lui donner l’opportunité de les « dépenser » à la maison.
Plaquettes consommables à imprimer
Pour ceux qui utilisent des plaquettes à consommer, vous trouverez ici un pdf à imprimer.
Petits rappels :
Découpez les plaquettes d’avance pour toujours en avoir sur vous
Tenez là toujours à vue de l’enfant
Une fois remplie, donnez-la à l’enfant qui doit la/les conserver sur lui. Si possible, notez dessus dans quel contexte l’enfant a obtenu la plaquette (école, ergo, maison, …)
Une fois consommée, la plaquette doit être BARREE afin de ne pas être réutilisée : notez au dos le privilège obtenu avec la durée le cas échéant (ex : 10 mn de télé, sanctionnée avec un minuteur)
Chaque jour, agrafez ensemble les plaquettes de la journée et précisez la date sur le paquet. Cela permettra d’observer, si besoin, les fluctuations d’obtentions de plaquettes et de voir l’évolution (ou non) ainsi que les variations selon les périodes / types d’activités / d’intervenants / …
J’ai la chance d’être très bien entourée : une maman habitant dans le Sud de la France m’a fait livrer ce jeu pour me remercier des conseils pour son fils …. RHHhhoo la belle surprise! Merci, merci, merci !
Un jeu Learning Resources plutôt commercialisé dans les magasins spécialisés éducation et/ou handicap.
Jeu composé de :
_ 100 pingouins, 10 de chaque couleur : rose, bleu, violet, orange, jaune, marron, rouge, vert, noir et blanc. _ 10 banquises en plastique bleu transparent qui sont connectables sur la longueur ou sur la largeur. _ un petit mode d’emploi avec quelques idées de mathématiques notamment.
Petits détails importants : les pingouins sont agréables à toucher et n’ont aucune odeur.
Multitudes de possibles :
Ce set permet de travailler les mathématiques. Il peut également permettre de d’aborder des concepts pré-mathématiques, tels que : – du tri de couleurs, évidement – le tri de couleurs complexe : par exemple, ne sélectionner que les noirs, jaunes et les verts. Vous verrez, les enfants peinent énormément !! – des correspondances terme à terme : en mettant une rangée de pingouins et l’enfant doit reproduire la même rangée en les plaçant dans le même ordre de gauche à droite (il existe pléthore de supports réalisés par des enseignants) (voir l’article ici), – des complétions de patterns (voir l’article ici) – des algorithmes : réguliers ou irréguliers, (article à venir) – du dénombrement dans une BàC avec des pingouins de 1 à 3 : ici – du dénombrement avec la notion de dizaine (un banquise = 10 pingouins) – des petites opérations mathématiques posées : « 2 jaunes + 1 bleu = ? », – des opérations à inférer, du type : « 3 pingouins sont sur la banquise et un tombe à l’eau. Combien en reste-t-il? »
– …mais aussi des compétences motrices : pour les petits ou les enfants avec troubles moteurs, placer les pingouins sur les picots de la banquise n’est pas évident. – ainsi que du verbal – ou la mémoire de travail : auditive, visuelle, … (un article à ce sujet)
Bref, c’est un matériel basique qui permet de travailler plein de choses!
Merci Lisa, les enfants se régalent!
Des PDFs gratuits pour créer des exercices
Ce matériel m’inspire énormément, il est quand-même vendu assez cher (compte-tenus des matériaux et des contraintes de fabrication …) mais c’est vraiment un basique pour un ortho, éduc ou intervenant qui débute.
En attendant, vous pouvez imprimer le pdf tout en bas de l’article afin de travailler les exercices disponibles sur ce site.
Sur mon site, vous trouverez de nombreux PDFs à télécharger en rapport avec ces pingouins. En tapant « pingouins » dans le moteur de recherche, vous tomberez sur d’autres articles avec des idées pour les utiliser : des patterns à reproduire, des algo, des séquences à mémoriser, etc, …
Des exemples d’exploitations en vrac …
Trier certaines couleurs parmi d’autres : prendre une seule couleur (mettre les bleus dans une boite) est en général facile pour les enfants mais lorsqu’il s’agit de mettre 2 voire plus de couleurs, c’est compliqué. Or, c’est importnat de pouvoir faire ca. Ci-dessous, les enfants trient les bleus, jaunes, rouges et verts dans la boite. Les autres doivent rester sur la table.
Reproduire un pattern : Tout début pour ce petit bonhomme : mettre un pingouin vert dans chaque carré. Puis, dans un moule à muffins : mettre un jaune et un vert (il a un modèle d’une case avec un jaune et un vert pour repro visuelle)
Petits dénombrements ed 1 à 3 avec une boite à compter :
Complétion de pattern : Parmi un ensemble de pingouin (ici : jaune orange et bleu) il doit compléter celui qui manque ( à chaque fois j’en ai ôté un seul)
Mémoire visuelle avec output moteur :
Avec petit dispositif en bois avec 3 trous pour cet enfant en difficulté visuo-spatiale.
Jeux « les pingouins matheux », un gros PDF qui reprend toutes les bases mathématiques :
Il y aura un article entier réservé à ce PDF : travail de « tous, aucun, que de, ni ni pas de », puis travail du cardinal avec ces notions là, puis travail de l’ordinal, etc , …
Voici un PDF avec mes dessins de pingouins si vous n’avez pas encore la chance de l’avoir acquis : 😉
C’est un jeu classique que l’on trouve en supermarché et qui est très fréquemment en vente d’occasion. Il existe plusieurs versions : des plateaux plus petits, des versions de même tailles mais en photos ou en dessins, ainsi que des versions dont le but diffère légèrement.
Il s’agit d’un plateau de jeu et des petites cartes avec plus de 300 petites cartes illustrées. Le but du jeu est de retrouver l’illustration sur le grand plateau de jeu. En soi, il est déjà assez intéressant à utiliser comme ca. Pour les enfants plus petits, on peut trier les images par « tranches » de plateau dans des petits sacs, cela permet d’avoir une surface à scruter moins étendue.
Le Lynx a l’avantage d’être une énorme banque d’images dont on peut se servir indéfiniment pour faire des tris selon le niveau de l’enfant. Ainsi, on peut trier par couleur, par forme, par catégorie, par fonction, par genre, par localisation, par nombre, …
Ci-dessous, des étiquettes réalisées par une maman avec laquelle je travaille :
Etiquettes à piocher ……
… pour trouver un item correspondant!
Ici, on a trier des items pour s’habiller, des items pour manger et des items pour jouer :
On peut également trier les cartes en genre et en nombre : féminin singulier, masculin singulier, féminin pluriel, masculin pluriel.
Une boîte à enchaînements est une boîte (format boîte à chaussures, c’est le plus simple pour les familles) dans laquelle on place des exercices acquis. Cela permet :
de maintenir la compétence / connaissance qu’on ne travaille plus intensément,
de renforcer la sensation de réussite et d’efficacité,
de refaire d’anciens exercices très variés (les enfants aiment souvent ça),
de laisser les enfants réaliser intégralement seuls des séquences d’actions complètes et donc de lutter contre la dépendance à la guidance, grand écueil des enfants dont on s’occupe beaucoup ;-),
et surtout d’entraîner l’enfant à enchaîner plusieurs exercices à la suite!
Dans ces Boîtes à Enchaînements, on vise donc l’autonomie complète, ce que j’appelle l’autogestion.
Personnellement, je différencie :
faire seul : l’enfant n’est pas aidé mais on est à côté, on le regarde faire,
de l’autonomie : faire seul un exercice, à côté d’un adulte qui est occupé à faire autre chose,
de l’autogestion : faire l’exercice ainsi que tout ce qui attrait à la tâche : aller chercher le matériel, organiser les feuilles et les outils, etc, … avec un adulte qui peut s’absenter de la pièce rapidement pour aller chercher quelque chose et qui vaque à ses occupations …
L’enfant fait les exercices seul, se procure le matériel nécessaire si besoin, il doit s’organiser spatialement : déposer les exercices sur le côté et reprendre de nouveaux exercices pour continuer. Cette tâche sera donc évaluée sur le nombre d’enchaînements que l’enfant est en capacité de réaliser et non sur le nombre d’exercices, vous me suivez?
Exemple pratique: On présente à l’enfant deux feuilles d’exercices l’une sur l’autre. Il doit réaliser le premier exercice et le mettre de côté puis reprendre (SANS sollicitation de l’adulte) la seconde feuille et continuer, puis poser sa feuille sur le côté de façon à enchainer éventuellement la suite. Il a alors une capacité d’enchainement de 1 transition (si l’enfant reçoit des jetons/ récompenses / félicitations, c’est lorsqu’il attrape la seconde feuille qu’il doit être renforcé et non à l’achèvement de la première …). Ceci est extrêmement important! Lorsqu’un enfant est à l’aise sur une transition, on peut lui proposer 3 feuilles etc, …
Afin de généraliser, on note sur la boîte la date et combien d’exercices l’enfant est capable d’enchainer à cette date. Lorsqu’il gère bien (= selon les enfants, une dizaine de lots avec enchaînements sans guidance), on en ajoute une.
Voici un document pour « noter » la progression, à agrafer au lot réalisé par l’enfant : (pour obtenir le lot d’étiquettes à télécharger et imprimer, il faut cliquer sur l’image)
Exemple d’une étiquette complétée : – la date – le nombre d’exos et plus précisément d’enchainements réalisés.
Les remarques : – Une guidance a-t-elle été nécessaire? – En combien de temps le lot est-il réalisé? – Y-a-t-il eu des erreurs dans les exercices? – y a -t-il eu des troubles du comportements pendant la réalisation? (écholalies? stéréotypies?) – …
Certains de mes enfants adooooorent ça et réalisent à la suite 15 enchainements!
Cette compétence d’enchaînement est très utile à l’école et dans la vie en général. Ce genre de boîtes peuvent être fournies également à l’enseignant en ULIS en début d’année afin qu’il puisse mieux appréhender le niveau de son futur élève. Cela permet également d’entretenir les fonctions exécutives.
Sur le site, je catégoriserai « BàE » les articles qui contiennent des exercices compatibles avec la Boîte à Enchaînements. Evidement, comme il s’agit de présenter à l’enfant uniquement des exercices acquis, il faudra trier ce qui convient ou non à votre élève/enfant. D’une manière générale, essayez de varier le plus possible le panel d’exercices disponibles : l’enfant se lassera moins et il maintiendra plus d’acquis!
Bref, que des avantages à mettre en place une « boîte d’enchaînements » !! 😉
Voici des exemples d’exercices préparés pour être mis dans la BàE :
Afin de trouver rapidement les exercices que vous pouvez mettre dans une BàE, tapez « BàE » dans le moteur de recherche en haut à droite sur mon site.
J’adooooooooooooooooooore la boîte à compter de chez Nathan. Les collègues du SESSAD de Nancy se moquent régulièrement de moi avec ça !
Boîtes à compter de chez NATHAN
Le principe : une boîte contenant 5 cases et une fente sur l’arrière pour y loger une grande fiche qui couvre l’intégralité des 5 cases. Elle permet aux enfants de ne pas se poser de questions sur la forme et donc, permet de bien se concentrer sur le fond.
J’aime bien utiliser cette BàC très tôt dans mes prises en charge. La difficulté au départ est de bien viser les cases (ça m’a d’ailleurs permis de découvrir un hémichamp chez une petite fille). Pour sa mise en place, on peut utiliser une case sur deux, ou bien ne pas mettre de fiche et juste trier des petits objets dans les cases, etc, …
Rapidement, je travaille sur les intérêts (voire intérêts restreints) des enfants que j’accompagne. Ils sont contents et ça paire (= « to pair with ») positivement le matériel pour motiver ensuite l’enfant dans ses futurs apprentissages.
J’ai donc fait, par exemple, des BàC avec les princesses Disney, Cars, Plane, Oui-oui, Hello Kitty, … mais aussi avec les visages des personnes de la famille : une photo de papa, une de maman, etc, … que l’enfant doit associer avec des photos du papa dites « identiques » (strictement les mêmes) ou bien dites « semblables » (légèrement différentes mais toujours le papa).
Ainsi, peuvent être travaillés : le tri simple, le tri complexe, les maths, le français, et même la découpe des légumes (si si …. là) enfin, c’est illimité!
Quelques photos de supports possibles :
Voici quelques supports à imprimer pour BàC avec différents thèmes, en fonction des intérêts des enfants avec lesquels je travaille/ j’ai travaillé.
Vous trouverez des supports de travail dans tous les domaines sur le site, quelque soit le niveau de votre jeune. Pensez à utiliser le moteur de recherche au besoin ! 😉
Pour les non-anglophones, il s’agit d’un produit de chez Learning Resources : des « plateaux de 10 cases raccordables ». Ce sont des plateaux avec des séparations en relief, il y a 10 plateaux de 10 cases et 5 demi-plateaux de 5 cases, tous imbricables. Il y a un 150 jetons bicolores, que l’on peut retourner avec une face bleue et une verte, ce qui est bien pratique.
Personnellement, je m’en sers beaucoup avec les enfants car quelque soit leur niveau, il y a toujours quelque chose à faire!
Avec les petits, on peut tout simplement : leur faire placer un jeton par case pour la manipulation, les faire reproduire une séquence d’alternances bleu-vert en terme à terme, on peut coller des gommettes vertes et bleues sur un dé et piocher tour à tour la couleur indiquée, et avec des plus grands, on peut commencer à jouer avec les quantités.
Je trouve qu’à l’instar des Picbilles, ce support est bien pratique pour acquérir/généraliser la notion de dizaine.
Personnellement, lorsqu’il y a 10 jetons verts, je leur fais retourner tous les jetons pour les mettre coté bleu et « 10 jetons » devient » une dizaine ». J’ai fabriqué des « plateaux de 10 » plastifiés de façon à gagner du temps et surtout à faire comprendre à l’enfant que « dix » devient un « tout » et qu’on peut le prendre en une seule fois (contrairement à 10 jetons qui sont plus difficiles à prendre en « un coup ») et que l’on appelle cela « une dizaine ».
Ces planches de 10 plastifiées permettent de surcompter plus facilement : « il y a 10 … (puis on prend des jetons verts un par un 🙂 11, 12 : il y a 12 jetons! »
Des plaquettes de 10 supplémentaires permettent de monter au delà de 100 et surtout, permet de concevoir la dizaine comme étant « 1 » et non « 10 ».
Sur le même principe, de façon à surcompter puis à multiplier, j’ai fait des « barrettes de 5 » (pour compter de 5 en 5 par exemple) et des « barrettes de 2 » pour compter de 2 en 2 (pour ces quantités, j’ai gardé la couleur verte, car ce n’est pas « une dizaine »). Cette configuration prépare également au concept des billets et à la monnaie.
Ce support permet de comprendre plus visuellement la notion d’addition : 5 bleus + 3 verts = 8 jetons. On peut se servir également de jetons d’autres couleurs pour des additions à plus de 2 termes.
Plaquettes de 5 et de 2 complémentaires pour dénombrer de 2 en 2 ou de 5 en 5 ou surcompter.
Beaucoup d’activités sont possibles grâce à cet outil : donner à l’enfant des petites étiquettes avec un chiffre arabe et l’enfant doit mettre la bonne quantité, ou encore, on lui propose une quantité et il doit attribuer la bonne étiquette, etc, …
Pour moi, c’est vraiment un basique pour mes 2 ans à 15 ans ! 😉 (environ 30€)
Si vous voulez les quantités en chiffres arabes et les plaquettes scannées pour surcompter, c’est ici : support_nombres_ten-frame_10
Quand un enfant a besoin d’écrire en colonnes et que ça reste compliqué pour lui, j’utilise cette guidance visuelle :
Il s’agit d’une feuille A4 dans laquelle on découpe des petits supports qui aident à poser l’opération en respectant les colonnes pour ne pas s’emmêler les pinceaux. Les codes couleurs sont ceux de Picbille (que j’utilise beaucoup avec les enfants).
Cette feuille peut être utilisée à des fins d’entraînement pour poser des opérations. Cependant, ce support peut etre mis à la disposition de l’enfant si il éprouve le besoin d’une guidance pour réalisé un exercice donné par l’enseignant.
Ca avait bien aidé un de mes enfants à faire les exercices « comme les copains » …
Il y a quelques mois je ne connaissais pas ce super outil : « l’ardoise numérique », aussi appelée « tablette LCD ».
Le principe est simple: écrire avec n’importe quel objet disposant d’une pointe, la simple pression du bouton rond permet d’effacer la totalité de l’ardoise en un clic. Cela permet de varier les outils.
Les enfants l’adorent, le clic pour tout effacer est un gain de temps et finis les welledas défectueux! A noter : un petit verrouillage permet de couper la fonction « effacer » si on le désire. Cette tablette se vend une dizaine d’euros et permet de motiver certains pour des tâches un peu couteuses …