Publié dans Dénombrement, Maths

Caillou : quelques supports basiques sur ce thème

Un nouvel enfant que je vais suivre adooooore Caillou : voici donc quelques supports qui peuvent intéresser certains autres difficiles à motiver.

Discrimination visuelle

Une activité de discrimination visuelle qui demande un peu d’attention car il s’agit toujours du même personnage Caillou, ou Clémentine : il faut donc être attentif à ce qu’ils font.
Le support est calibré pour qu’à l’impression tout soit de la bonne dimension pour le mettre dans une Boîte à Compter (voir ici si vous ne connaissez pas).

Dans le PDF, il y a également des distracteurs : des images de Caillou qui ne sont pas à associer car ne figurent pas sur le support à apparier. Vous pouvez les ajouter ensuite pour augmenter la difficulté mais ne les proposez pas au début de l’enseignement.

 

Petits dénombrements simples, en subitizing

Et maintenant, début de la numération avec Gilbert, le chat de Caillou. 
Il s’agit toujours de supports pour la BàC (pages 2 et 4) mais vous pouvez tout imprimer et faire faire l’exercice en mettant en face ou à côté si, honte à vous, vous ne disposez pas encore d’une Boîte à Compter! 😉

L’enfant ne sait pas compter du tout, et bien commençons :

Dans un premier temps, je vous conseille d’imprimer uniquement la page 1, de prendre 2 boîtes ou 2 pots, et faire du tri : on met les collections de « 1 chat » dans une boîte et les collections de « 2 chats » dans l’autre. Même un enfant qui ne sait pas compter perçoit qu’il y a une différence entre les deux situations (chat seul VS groupe de 2).

Lorsque l’enfant arrive à bien trier, c’est là que vous allez associer le verbal en oralisant : « 1 chat » ou « 2 chats » selon la carte qu’il est en train de ranger (verbaliser au moment où il la met dans la boite et non au moment où il la saisit), puis ne verbaliser que « un » et « deux ».  Normalement, si c’est bien introduit, l’enfant devrait aussi verbaliser « un » ou « deux » rapidement, sans se tromper.

Ensuite, vous pouvez imprimer la page 2 du PDF et faire les exercices : associer la carte avec 2 chats en face de là où il y a deux chats, etc, …
Puis, faire mettre 2 jetons (ou 2 perles ou 2 graines, …) quand il y a 2 chats et 1 jeton quand il n’y en a qu’un. Cette étape est évidement plus difficile que celle de mettre la carte avec la collection toute faite de 1 ou deux chats déjà placés. SURTOUT, on dit « un » et « deux » mais on n’égraine pas « un, deux » quand on verbalise « deux ». NE PAS VERBALISER EN DECOMPOSANT !! c’est souvent cela qui embrouille les enfants. On pourra le faire bien plus tard et pour les quantités au delà de 3.

Pour la page 3 et 4, on imprime, on fait du tri dans trois boîtes comme ci-dessus. Il va y avoir des confusions entre les collections de 2 et celles de 3, c’est normal car c’est ressemblant visuellement.

Et ensuite on met la planche de la page 4 dans la boîte à compter et on dit à l’enfant de mettre  » pareil » / « la même chose » / « autant » (= ce dernier terme est rarement compris, donc on commence avec les deux autres). Là encore, comme au dessus, pour trois, on dit « oui, trois » et non « un, deux, trois ». Il doit percevoir la quantité trois comme une photo (c’est ce qu’on appelle « le subitizing ») et il ne faut pas saboter cette perception en verbalisant « alors tu vois mon chéri, il y a un, et pis deux, et pis trois chats …  » au risque qu’il ne comprenne plus rien.

 

 

Enfin, dernier petit support de Caillou : les collections de 1 à 3 avec le fait de pouvoir associer des quantités à des écritures chiffrées.
Et oui, cela nous parait évident mais pour un enfant il n’y a aucune correspondance entre la quantité de trois et ce signe « 3 ». C’est donc à apprendre par cœur à force d’associations.

Mieux vaut présenter ce support lorsque l’enfant a déjà un peu connaissance des écritures chiffrées. Pourquoi? parce qu’en dessous de chaque collection, il y a les trois valeurs « 1 / 2 / 3 » à cocher. Selon où se portera son regard, si il ne sait pas encore, il peut apprendre de façon erronée.
Il conviendra donc antérieurement à ce support là, de travailer un appariement « quantité collection de deux » avec « 2 » l’écriture chiffrée. 

Publié dans Apport théorique, Théories et formations ABA, Vie quotidienne

Rapporter ou mener l’adulte jusqu’à un objet

Fréquemment, les enfants égarent, voire cachent des objets. Là où d’ordinaire il suffit de demander à l’enfant où il a mis tel ou tel item, les choses se corsent avec un enfant peu/non verbal.
J’ai connu un petit rigolo notamment qui cachait le portefeuille ou les clefs de ses parents juste pour le plaisir de les entendre râler et de les voir chercher …
Mais la plupart du temps, les enfants ne savent tout simplement pas indiquer à leur parent où est l’objet perdu.

Voici quelques idées d’exercices à mettre en place afin de travailler cette compétence.

Matériel

Il faudra :

  • une petite dizaine d’items du quotidien (ex : le verre rose Barbie, la tablette iPad, la trousse, le doudou, etc, …)
  • des photos (imprimées ou tout simplement dans votre téléphone) de ces items
  • 2 personnes (adulte A et adulte B) en plus de l’enfant, du moins au départ de l’enseignement
  • Minimum de 2 pièces dans la maison.

Mise en place

Comment cacher ?

L’enfant et l’adulte A vont placer un objet à un endroit dans la maison, dans une autre pièce : le dépôt doit être un endroit naturel!
Il ne s’agit pas de cacher, il s’agit plus de mettre à un endroit qui ne soit pas en évidence au milieu de la pièce : bref, de reproduire une situation plausible de recherche. Cacher un verre sous le matelas du lit n’a aucun sens!
Par exemple, le doudou sous la couette, le verre sur le côté d’un meuble, l’iPad dans le sac à dos grand ouvert, … tout cela est plausible.

Qui « cache » / « place l’objet à un endroit » ?

Au début, l’adulte A pose l’objet quelque part, il attire éventuellement l’attention de l’enfant dessus, puis il pourra demander à l’enfant de le poser à tel ou tel endroit, puis le donnera à l’enfant sans rien diriger jusqu’à ce que l’enfant « l’abandonne » quelque part et à ce moment là, l’adulte orientera l’enfant à retourner dans la première pièce où l’adulte B attend. Bref, il faut faire un peu toutes les situations de façon à ce que cela reste flexible et à minima naturel.

Comment rendre cet apprentissage fonctionnel ?

Au fur et à mesure, il va s’agir de ne plus le faire, voire de faire faire des activités intermédiaires à l’enfant. Par exemple, on propose à l’enfant de boire de l’eau dans le verre rose Barbie (on met de l’attention dessus), on le laisse le poser  quelque part (lieu à retrouver ensuite), puis on divertit l’enfant avec une ou deux passes de ballon (distracteur) puis on va dans la première pièce retrouver l’adulte B qui va faire sa demande « où est le verre rose Barbie? » (consigne) : le but est de s’approcher le plus possible d’une situation future plausible!
Par exemple, en situation naturelle : l’enfant a joué avec votre téléphone portable, puis tout le monde vaque à ses occupations, puis vous (vous) demandez « où est le portable » …  il y aura eu pleins d’activités et/ou de temps écoulé, l’exercice sera encore plus compliqué pour l’enfant. Il faut donc travailler cet apprentissage progressivement pour arriver au final à introduire un délai important.

Enseigner à rapporter ou à mener l’adulte jusqu’à l’objet égaré

Il me semble qu’il faut travailler les deux. « Rapporter » l’objet mais aussi « mener jusqu’à l’objet » peut être intéressant lorsqu’il y aura une situation problème où l’enfant n’aura pas la capacité à le récupérer : par exemple, un ballon coincé en haut d’une gouttière, un jouet balancé par le balcon mais ramassé entretemps par un passant, etc, …

  • Rapporter un objet

Une fois l’objet caché, l’enfant et l’adulte A retournent dans la première pièce.
L’adulte B va vers l’enfant et demande « Où est X? » : l’enfant doit alors identifier cette expression comme étant équivalente à « donne-moi X ». Et bien oui, lorsqu’on cherche son portable par exemple, on va demander « où est mon portable? » ou bien « tu sais où est mon portable? » ou bien « tu as vu mon portable? » mais on ne s’approchera pas de l’autre en lui disant « donne-moi mon portable! » (ce qui sous-entendrait que l’autre l’a volé, d’ailleurs …).
Il va donc être important de s’atteler à enseigner la consigne qu’on verbalisera à l’enfant avec une phrase adéquate.
Au début de l’enseignement pour que l’enfant comprenne, on peut dire « donne-moi le verre rose Barbie » (qui est une consigne acquise par l’enfant) mais rapidement il faudra passer à une consigne du type : « où (il) est le verre rose Barbie? » et que l’enfant infère ce qu’il doit faire ensuite …
On peut également se servir d’une photo de cet item afin de soutenir la consigne donnée verbalement mais ce sera à estomper rapidement. L’indice visuel permettra une économie de traitement au cerveau mais il faudra que l’enfant apprenne à terme à mentaliser la demande de l’adulte.

Remarque : Si l’enfant est verbal, à la consigne du type : « où (il) est le verre rose Barbie? » il est conseillé de le guider en échoïque (voir le chapitre sur les guidances ici) à une réponse orale (« bureau » ou « bureau chambre » ou « sur le bureau de la chambre » en fonction de ses possibilités). Mais on s’aperçoit qu’une explication précise est rapidement complexe même pour un enfant bien verbal ! Donc il peut être utile de travailler la suite quelque soit le niveau de l’enfant.

Cette consigne va devoir déclencher le fait que l’enfant aille chercher et rapporte à l’adulte B le fameux objet.
L’adulte A va guider l’enfant SANS PARLER (la guidance verbale est strictement interdite pour cet enseignement), et « NON, ce n’est pas l’occasion de travailler les prépositions et les pièces de la maison » …  j’en entends d’ici me dire ça! ;-). L’adulte A orientera l’enfant en guidance physique modulées : le poussant légèrement dans la bonne direction jusqu’à l’objet, si besoin il pourra également pousser légèrement le coude de l’enfant vers l’objet pour qu’il l’attrape puis guidera physiquement de nouveau pour que l’enfant fasse le retour et rapporte l’objet à l’adulte B. Attention à ce que l’enfant ne joue pas avec l’objet une fois saisi, dans ce cas, il faut l’empêcher et continuer à le re-diriger vers la cible : l’adulte B.

  • Mener jusqu’à un objet 

Même chose que ci-dessus : l’adulte A et l’enfant vont mettre un objet à un endroit dans une autre pièce.
L’adulte B va donner la consigne adéquate (voir ci-dessus) et l’enfant pourra éventuellement aller chercher et rapporter l’objet (surtout si cela a été travaillé avant).
Afin de rendre impossible le fait de rapporter l’objet (qui est la réponse première la plus pertinente mais pas possible dans tous les cas), voici quelques idées de sabotage :
◊  mettre l’objet hors de portée en hauteur,
◊  choisir un objet tout petit (genre casque de playmobils) et le mélanger à dans une caisse remplie de toutes petites pièces,
◊  placer cet objet dans une armoire vitrée qui serait fermée à clef ou à mode d’ouverture inconnu de l’enfant,
◊  ranger dans la machine à laver avec la sécurité d’ouverture du hublot,
◊  laisser l’objet dans la voiture fermée à clefs,
◊  coincer l’objet sous quelque chose d’insoulevable par l’enfant (genre le coin du doudou sous la grosse commode), …

Bref dans n’importe quelle situation où l’enfant sera contraint à vous mener à l’objet faute de pouvoir vous l’apporter directement.
Si vous avez d’autres idées, mettez-les en commentaires, je pourrais les ajouter à la liste !

Pour la mise en pratique, l’enseignement se fera comme ci-dessus.
Après avoir eu la consigne de l’adulte B, l’adulte A va guider l’enfant vers l’objet-non-rapportable, l’enfant va certainement tenter d’accéder à l’objet pour le saisir : l’adulte A va rediriger rapidement l’enfant vers l’adulte B et va le guider pour que l’enfant prenne l’adulte B par le bras/la main pour l’emmener jusqu’à l’endroit où se trouve l’objet demandé.

 

Cotation et évaluation de cette compétence

Afin de pouvoir matérialiser la progression, je mettrai un exemple de grille de cotations téléchargeable ci-dessous.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Contrôle inhibiteur, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Langage, Motricité fine, Phonologie - lecture, Pince pouce-index, Visuo-spatial

Distracto et ses tapettes-ventouses !

Un super jeu, de chez Imag’ines.

Ce qui le rend très attrayant c’est …. le lot de tapettes à ventouses!

Il s’agit d’un jeu composé de deux lots de cartes :

  • un lot avec des distracteurs visuels : des objets à formes proches  (ex : une poire et une ampoule) sont représentés sur un fond de couleur (rouge, jaune, bleu, rose ou vert)
  • un lot avec des distracteurs phonologiques : des objets à noms proches (ex: la douche, la louche, la mouche, …) représentés sur un fond de couleur.

 

Diverses variantes de jeu sont possibles en fonction du patient, personnellement, je joue souvent avec des enfants peu ou pas lecteurs, j’ai donc opté pour cette option : dans chaque lot, il s’agira d’écouter la consigne lue (ex : une louche sur un fond bleu) et de prendre la carte le plus rapidement possible à l’aide de sa tapette.
Il faut donc être attentif et bien se concentrer.

Pour plus d’idées d’exploitation, allez sur le site de ces deux orthophonistes qui est ici.

Je me servais déjà des tapettes ventouses de « Tap ta moustache » (jeu super chouette, article à suivre!) car la plupart des enfants adooooooooooooore !
Je l’avais détournée pour rendre plus fun certains enseignements : là, j’en ai 2 de plus, et en plus, sans moustaches! de quoi bien s’amuser en petits groupes …

Tout petit bémol : les cases pour ranger dans la boîte sont trop serrées pour y loger les cartes, pour la maniaque que je suis, c’est un bon exercice de lâcher prise …  😉 Mais bon, comme je le prends presque toujours en séance, plus besoin de la boîte !

Publié dans Boîte d'enchainements, Langage oral, Lexique - vocabulaire, Phonologie - lecture

Répondre oui / non à une question simple

Il faut différencier répondre « oui/non » à « est-ce que tu veux X? » de répondre oui/non à la question : « est-ce que c’est X? »

C’est assez contrintuitif car souvent l’entourage des enfants se dit que c’est plus facile de répondre oui/non à une question « est-ce que tu veux un gâteau? » que de prononcer le mot « gâteau » …. Or, on s’aperçoit rapidement que pour l’enfant il est beaucoup plus aisé de donner le mand directement (ex: « gâteau ») plutôt que de répondre « oui/non » à une question déjà construite (ex : est-ce que tu veux un gâteau?).

Cependant, même lorsque les enfants ont appris à choisir, donc à répondre à la question « est-ce que tu veux un gâteau? » oui / non, souvent, répondre affirmativement ou négativement à une question non liée à l’obtention de quelque chose (un non-mand) n’est pas facile. 
Les enfants se trompent donc facilement aux questions  » X ou non X » si cette compétence n’a pas été travaillée intensément.

Bien souvent, lorsqu’on demande à un enfant « est-ce que c’est une cuillère? » en lui montrant une cuillère, il répond « non » car il n’en veut pas  ! Il faut donc être vigilant en gardant en tête que l’enfant répond certainement à la question : »est-ce que tu veux X » (ce qui correspond à un mand, Abllsr : F10) et non « est-ce que c’est X? » (ce qui correspond à un expressif, dénomination, Abllsr : G23).

 

Voici un exemple avec la connaissance des couleurs

On peut s’assurer que l’enfant connaisse les couleurs :

  • en lui demandant de montrer le rouge, parmi une petit dizaine de couleurs dont le rouge.  ———-> réceptif
  • en lui montrant le rouge et en demandant : »c’est quelle couleur? » « rouge » —————————-> expressif/tact

 

Un enfant ayant acquis ces deux notions principales peut néanmoins être en difficulté à répondre à :

  • « est-ce que c’est rouge? » en lui montrant une brique rouge (ou une bleue, ou une verte, …) et où il doit répondre oui ou non.

Après l’avoir travaillé à l’oral, il peut être utile de le travailler sur papier. Voici un document avec 14 pages de questions où il faut entourer oui/non à du vocabulaire imagé très simple. L’objectif n’étant pas le vocabulaire mais juste la compétence à répondre oui/non.
De plus, cet exercice est un premier pas vers la compréhension écrite d’un texte.
Pour un non-lecteur, cet exercice peut évidement être fait à l’oral …

 

Support de travail : le My chores

Signifiant « Mes tâches » en anglais, ce petit dispositif sert à l’origine à s’organiser quant à des tâches déjà réalisées ou non. 
Je le trouve néanmoins beaucoup plus intéressant pour renforcer des connaissances en répondant oui/non à une assertion et, à l’instar de tous ces dispositifs autocorrectifs, le fait de pouvoir manipuler est toujours mieux accueilli par les enfants que les exercices sur papier. C’est d’autant plus vrai pour les enfants qui ont des atteintes motrices et pour qui il est couteux d’écrire, même des petits mots.

 

Ces petites planchettes à 10 questions sont vendues sur les plateformes type amazone, temu ou autres à un prix inférieur à 2€ et peuvent s’acheter par lots. C’est particulièrement intéressant si on veut faire enchainer à un enfant plusieurs planches autocorrectives d’affilées sans qu’il n’ait à changer de fiche.

Pour que l’enfant puisse comprendre le principe, j’ai crée un « my chores » initiation le plus facile possible.

Il s’agit au début uniquement de faire du terme à terme : cocher le bon signe, comme celui qui est sur l’image. Puis, dire si une équivalence est vraie « éléphant = éléphant ».

   

Ce dispositif my chores est clairement plus restreint en possibilités qu’un logico piccolo mais il permet à moindre coût d’être utilisé en classe.
D’autres fiches suivront (sur Facebook tout d’abord) sur d’autres thèmes beaucoup plus complexes pour mes grands.
A noter que Helge blog s’est mis aussi à faire des supers fiches pour les My chores. 

 

Document papier standard

Dans ce document PDF à imprimer, de la page 1 à la page 5, ce sont des questions du type : « est-ce que c’est un chat? »
A partir de la page 6, il y a des RFCC (= Réceptif par fonction, caractéristique ou classe = RFFC en anglais) du type : « est-ce que c’est un animal? » (classe), « est-ce que ça a des roues? » (caractéristique), « est-ce que c’est pour cuisiner? » (fonction), …

Ce document peut aussi être l’occasion de faire verbaliser un enfant : « est-ce que c’est X? » et que l’enfant oralise une réponse du type :

  • « oui, c’est un X »
  • « non, ce n’est pas un X »
  • ou encore « non, c’est un Y ».

Il peut également être imprimé en 4 pages par feuille et être mis dans une Boîte à Enchaînements.

 

Si le document vous intéresse, le voici :

Ces illustrations ne sont pas de moi, elles sont extraites du site ARAASAC.

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Les moments de la journée

Il est très important dans la vie de pouvoir se repérer dans le temps.
Si on est un peu observateur, un enfant entend toute la journée à l’école et chez lui : «  ce matin, il se passe ça », «  non, ça c’est ce soir », «  nounou vient ce midi ». En général, l’environnement ne se pose pas trop la question du degré de compréhension de ces petits mots : matin, midi, après-midi, soir et nuit.
Evidemment, vue la complexité de ces notions, beaucoup d’enfants, voire d’adultes, avec autisme n’ont pas du tout acquis ce à quoi ça se réfère.

Tout d’abord, afin que ça ait du sens, il faut relier cet enseignement à la vie quotidienne de l’enfant. Pour cela, l’idéal est de se servir de son EDTV (= Emploi Du Temps Visuel). L’article qui traite des EDTV se trouve ici.
Ls EDTV visuels sont largement utilisés dans le domaine du handicap : l’objectif mis en avant est en général le fait de rassurer l’enfant quant à ce qu’il va vivre dans la journée. Pour moi, le grand intérêt est (surtout) le travail des mots de la temporalité et la conscience du temps qui passe.

Si l’enfant n’a pas d’EDTV, on va lui en créer un exprès pour travailler ces notions de « moments de la journée », puis les heures qui sont associées.

 

Pour commencer …

Personnellement, je commence toujours pas placer le temps de midi : si l’enfant mange à la cantine ou dans un lieu spécifique (différent de celui où il prend son petit-déjeuner et son dîner) : tant mieux, ce sera encore plus facile à discriminer pour lui. Dans ce cas, servez-vous de la photo de ce lieu pour le « MIDI ». Dès le départ, je le « code » en jaune : un liserai autour jaune ou bien un fond jaune (voir pictogramme gratuit ici).
Le gros de l’enseignement se trouve autour de cette pierre angulaire : avant midi, ça s’appelle « le matin » et après-midi ça s’appelle « l’après-midi! » Après on introduira les subtilité : le dîner introduira « le soir » et on va au lit « la nuit ».

Je travaille donc avec des attributions de couleurs que je vais reprendre dans les apprentissages et exercices-papier. Ce codage de couleurs sera également présent sur les EDTV.
Comme explicité brièvement ci-dessus, afin de borner les moments de la journée j’attribue des couleurs :
le matin en vert, le midi en jaune, l’après-midi en bleu clair, pour le soir bleu-violet et le bleu marine pour la nuit.

 

Voici ci-dessous l’EDTV d’un enfant dont on a placé le « MIDI » (= jaune) : ici, je précise « 12h00 » car cet enfant est dans l’introduction de la notions des horaires. Même si le mot « MIDI » est remplacé par « 12h00 », il l’identifie très bien grâce à la couleur jaune de fond qui est restée.

 

Sur la photo ci-après, l’enfant doit placer les pastilles « matin », « midi », « après-midi », « soir » et « nuit » sur son déroulé  d’EDTV.
Les repas servent de repères : le petit-déjeuner sera dans le vert, le déjeuner sera dans le jaune, le gouter sera dans le bleu, le dîner sera dans le  bleu-violet.

Ce codage va également nous permettre de commencer à poser des questions relatives aux moments et d’introduire le mot interrogatif « QUAND ». L’enfant associera que ce terme « quand » est lié à son EDTV.
Exemple : « C’est quand Nathalie? », « C’est quand le bus? », « C’est quand le travail avec Frédérique? », etc, …

 

Introduction de la notion d’heures …

Pour relier les moments de la journée à des heures, j’ai choisi (arbitrairement) de les borner selon ces critères:

– le matin : de 7h00 à 11h59
– le midi : de 12h à 12h59
– l’après-midi : de 13h00 à 18h59
– le soir : de 19h00 à 20h59
– la nuit : de 21h00 à 6h59.

En effet, sans heures butoirs, il est très compliqué pour les enfants autistes (voire pour les neurotypiques!) de se représenter des concepts aussi flous que « le matin ». Pour certains qui se lèvent à 5h, le matin commence plus tôt que pour ceux qui se lèvent à 9h00 … J’ai donc décidé dans mes supports pédagogiques de fixer le matin à 7h00.

 

Introduction des heures (sans les minutes)

Normalement, l’enfant va connaître visuellement le « 12h00 » qui correspond à « quand je mange au milieu de la journée ».
Ensuite, on travaille avec des étiquettes d’heures pleines (sans les minutes) que l’enfant devra sérier.
L’enfant va alors pouvoir placer dans l’ordre les heures de la journée : on place le 7h00 tout à gauche et après l’enfant pioche et place les étiquettes jusqu’à 6h00 tout à droite.
C’est en faisant ces types d’exercice que l’on va entrainer le fait de verbaliser « X heure » : en effet, les enfants savent verbaliser les nombres mais il y a une difficulté supplémentaire lorsqu’on doit y ajouter une unité (heure, euro, centimètre, etc, …). De plus, verbaliser « X heure » à chaque piochage va permettre aussi de bien associer « EDTV = temps = heure ».
Si l’enfant n’arrive pas à faire cet exercice, reprenez l’entrainement de sérier des chiffres seuls (sans le H de heure).

Une étape un peu plus difficile consiste à placer 7h00 tout à gauche mais cette fois, les autres étiquettes vont être à piocher face cachée !! Il s’agira alors de placer l’horaire en évaluant à peu près la distance avec les autres horaires où il se trouvera quand les autres « trous » seront bouchés.

Voici un exemple de sériation (avec des nombres et non des horaires) où j’ai placé un ruban derrière de façon à aider à l’alignement des étiquettes.
Dans la photo du haut, la petite prend dans l’ordre les nombres dont elle a besoin, dans la photo du bas, elle pioche au hasard et doit placer les nombres « entre les trous » à la bonne distance. La seconde configuration est plus difficile mais nécessaire pour la gymnastique des nombres et horaires. Cela va permettre de se représenter que la piscine va entre le lever et le repas du midi.

 

Associer ces heures aux moments de la journée

Dans l’exercice ci-dessous, mon ado T31 trie les heures dans l’ordre croissant, comme on a vu ci-dessus, puis, il associe les couleurs des moments de la journée. Facile, tout a été bien préparé, alors ca va tout seul.

 

Voici un autre exercice qui permet de trier les heures : un support de travail pour la BàC (voir l’article ici sur la boîte à compter).
• Il y a une face facile : celle que l’on voit ci-dessous : les heures sont listées, il va s’agir juste de lire l’horaire sur l’étiquette et de la placer au bon endroit en verbalisant « c’est le soir », « c’est l’après-midi », etc, …
Cet exercice sert uniquement à apprendre « bêtement » : il n’y a rien à comprendre, c’est une convention établie que le début de la journée, donc les « petits nombre », s’appellent « le matin », etc, …

• Il y a une face plus difficile : au dos de cette face, il n’y a plus les horaires, seuls les moments de la journée sont stipulés. Il faut donc se rappeler des heures « transitoires ».

• Il y a une dernière étape : qui consiste à reprendre ces mêmes fiches mais à utiliser cette fois les étiquettes d’horaires AVEC des minutes, du type : « 15h22 ». Normalement, avec les entrainements à répétition, l’enfant a appris à trier en faisant focus uniquement sur les heures, « ce qui est avant le H », donc le tri ne sera pas impacté : 11h00, 11h01, 11h02 –> 11h57, 11h58, 11h59 tout cela va aller dans le matin car on ne regarde que le premier nombre! Par contre, après, 12h00 va aller dans midi, de même que 12h01, 12h02 etc, …

 

Voici un document pour travailler le fait d’ordonner des horaires avec les heures et les minutes :

Cliquez sur l’image puis, vous pouvez imprimer la première page en quantité désirée puis les autres pages en papier de couleur (bon ok, le rouge c’est un peu agressif …)

 

Comprendre que après Xh59, il n’y a pas Xh60 mais Yh00 !!

Jouer à calculer les heures en ajoutant 1 minutes (ou autre car j’ai laissé un fichier vierge à remplir par l’enseignant). Vous pouvez également remplir le 4ème horaire et non le premier et dans ce cas, l’enfant devra reculer d’une minute, puis encore d’1 minute, etc, …
Ce document peut être donné en feuille complète ou bien exercice par exercice, à voir selon l’enfant.

 

 

Important

A l’école, les enfants apprennent à lire les heures qu’on appelle « analogiques ». Il s’agit de lire l’heure avec les aiguilles et verbaliser des temps du type : « huit heures moins le quart ». Pour les enfants petits et avec un bon niveau, je le travaille.

Cependant, il convient de se poser la question de l’utilité réelle de cet enseignement.
Savoir lire l’heure et se repérer dans la journée est extrêmement important mais on peut le faire très facilement avec une montre digitale. L’important pour quelqu’un avec handicap est que l’enseignement soit fonctionnel, que la personne puisse s’en servir.

De nos jours, la plupart des supports qui donnent l’heure la donne en digitale ou écriture chiffrée directement, ou bien ont la possibilité de le faire en allant dans les options.

Pour les ados ou les enfants avec beaucoup de difficultés, je pense que l’enseignement de la lecture analogique est inutile.
Si votre enfant est scolarisé, au moment de cet apprentissages des heures analogiques, il peut travailler sur les heures SANS s’acharner sur la lecture de l’analogique. Mieux vaut qu’il passe du temps à comprendre ce que j’ai exposé ci-dessus plutôt qu’il ne comprenne pas la moitié des aiguilles heure/minutes et l’enseignement de 14h = 2h de l’après-midi.

 

Vous trouverez d’autres articles sur les heures sur ce site : tapez « Heures » dans le moteur de recherche du site pour avoir accès aux autres posts.

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La languette des nombres

Des languettes avec une série de 6 nombres, compris entre 1 et 100 avec :
– chiffres arabes avec barres sur les 4 et les 7
– chiffres digitaux : il s’agit des chiffres qui apparaissent sur les anciens réveils/montres (souvent oubliés, ils sont à travailler pour ne pas être confondus, notamment 2 et 5, car ils sont pratiques pour lire l’heure quand la lecture en analogique (les aiguilles avec les horloges) n’est pas (encore) acquise.

Evidemment, on avance dans les nombres au rythme de l’enfant (et en travaillant en parallèle la notion de quantité). 

Ci-après, dans l’article, vous trouverez une feuille à 6 zones / emplacements pour écrire les nombres.


Idées d’exploitation 

 

On écrit, ou on dicte …

Ces languettes peuvent se travailler avec la feuille assortie ci-dessous.
On donne la feuille d’exercice à l’enfant et celui-ci doit écrire les nombres de la languette que nous lui dictons.
On peut également faire l’inverse : l’enfant dicte à l’adulte les nombres de la languette et l’adulte écrit les nombres. Cette version peut être intéressante pour les enfants non scripteurs.
Dans ces cas, on peut entourer l’option choisie (nombres dictés par l’enfant ou par l’adulte) sur la feuille d’exercice.
Enfin, on peut alterner sur les 7 lignes : l’enfant commence à dicter, puis c’est l’adulte qui dicte, puis c’est de nouveau l’enfant. 

 

On apprend à se dépêcher …

En général, quand les enfants sont à l’aise avec les nombres, ils aiment cette activité. Je la couple alors avec une contrainte de temps pour qu’ils apprennent à se dépêcher : je mets un sablier en route et le jeton n’est acquis que si la ligne est remplie avant le temps défini.
Je n’explique rien, je ne dis pas de « si tu finis alors blablabla » car le « si alors » n’est souvent pas du tout acquis avec ces enfants, c’est la contingence : « sablier vide = pas de jeton » qu’ils vont intégrer rapidement. Leur expliquer par une phrase conditionnelle, c’est à coup sûr les perdre.

 

On s’entraîne à ordonner …

Ces languettes peuvent également servir à ordonner les nombres : l’enfant devra alors ré-écrire les 6 nombres dans l’ordre croisant, ou décroissant selon la consigne donnée.

 

Entre deux enfants, en classe …

Vous pouvez aussi faire cette activité avec deux enfants en difficulté dans la classe. Avec une AESH pour superviser, l’enfant A dicte à l’enfant B et pour la ligne d’après, on inverse! Cela permet aux enfants d’être « obligé » d’être en interaction avec l’autre et du coup, de faciliter le recours à l’autre.

 

Pour le côté fabrication

Pour fabriquer le support à languettes des nombres, il vous faut : une plastifieuse, une perforatrice, un anneau à ouvrir en plastique ou un anneau de porte-clef. Et hop, le tour est joué.

Voici les feuilles d’exercice correspondantes :

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Visuo-spatial

Clac-clac

Encore un petit jeu de combinaison de critères : Clac- clac, de chez Gigamic (environ 30€).

A l’instar de Candy, Catch it (3 dés), Figurix (3 dés) [article à venir], Grab Game ou encore Colorama, ce jeu se joue avec deux dés : un dé avec des formes et un dé avec des couleurs. Il va falloir donc combiner le résultat de ces deux dés pour attraper le plus rapidement possible les symboles correspondants se trouvant sur le petits palets.

L’originalité de ce jeu est que les 36 palets sont magnétiques : lorsqu’on les saisit, ils s’entrechoquent et clac ! les enfants aiment bien découvrir et profitent de cette particularité sensorielle « aspirante » et sonore.

 

Ci-dessous, il s’agit de trouver toutes les pièces où figure une empreinte de pied bleu :

Comme pour les autres jeux cités ci-dessus, il est possible de ne travailler qu’avec un seul dé et ensuite de complexifier en prenant les deux.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Mémoire de travail

Bonjour Robert, bonjour Simone.

Deux petits jeux qui m’ont été offert récemment : Bonjour Robert et bonjour Simone.
Il s’agit de petits jeux de cartes d’observation et de réflexe.

Quand un personnage apparaît, il faut le saluer selon un code qui lui appartient : «namasté » en joignant les mains, dire « bonjour Robert », saluer en levant la main et en disant «hello Sam»,…  A ces personnages sont mêlés des objets où il ne faut pas réagir et un seul objet, le tamtam, où il faut taper sur la table.

C’est un jeu rigolo qui mêle quelques mots verbaux et beaucoup de non verbal, il est intéressant dans la mesure où :
– on peut évaluer la compétence d’un enfant à acquérir un nouveau comportement (évaluer dans un VB mapp ou un Abllsr)
– il est dynamique et peut réveiller un peu une séance trop scolaire
– il travaille l’inhibition car on alterne des mouvements où il faut taper et d’autres où on doit retenir son geste (appelée « stop task » en psychologie).

 

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Dénombrement, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Maths, Motricité fine, Pince pouce-index, Visuo-spatial

Grab game

Un petit jeu trouvé chez Noz à 2,70€ !

Le matériel est tout simple mais j’aime bien le principe : deux dés à combiner (comme Catch it, Candy, Colorama…) :
– un dé couleurs : avec 6 couleurs différentes
– un dé constellations dites organisées : de 1 à 6.

Ce petit jeu est facilement reproductible en faisant un fichier word avec des écritures chiffrées (= chiffres arabes) de couleurs et avec deux dés vierges. Pour les petits, j’utilise de gros cubes qui me servent de dé, comme ceux en bois vendus chez ACTION (voir prochain article sur les astuces de fabrication).

On peut également rendre ce jeu plus accessible en sélectionnant les cartes-chiffres de 1 à 3 et en créant un dé de constellations de 1 à 3 (par exemple en collant des gommettes avec 1, 2 et 3 points sur les constellations 4, 5, et 6) comme ci-dessous:

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Comparaison, Langage oral, Lexique - vocabulaire, Logique, Maths, Phonologie - lecture

Lectri 1 et 2

Le jeu LECTRI (Orthoédition) vise à travailler la compréhension de petites phrases simples qui présentent des subtilités (formes négatives, genres et nombres) ainsi que des informations à combiner (couleurs, formes, etc, …) le tout en visant la compréhension de  » est X », « n’est pas X », « n’est ni X ni Y », « est X ou Y », « est plus petit que X », « n’est pas plus grand que X », « a plus de X que de Y », etc, …

Le jeu est composé de triangles en carton épais, avec des écrits ou des dessins qui doivent être combinés. On retrouve ce principe dans le jeu beaucoup plus récent « Tricogito » (voir l’article ici).

 

Il existe 2 versions de LECTRI :
– LECTRI 1 :
ο avec des animaux avec tailles et couleurs différentes
ο des personnages comportant ou non certains atours (couleurs de cheveux, lunettes, cartable, etc,…)
– LECTRI 2 :
ο avec des déguisements (le vocabulaire est donc un peu plus complexe je trouve)
ο des oiseaux et fleurs qui vont travailler les notions de « il y a plus de X que de Y » ou « ni fleurs ni papillons », etc, … le vocabulaire de mathématiques de base nécessaire pour une compréhension basique des comparaisons.

Je commence toujours par les animaux et couleurs qui est  je pense la combinaison la plus facile. Avant de commencer à jouer, il faut s’assurer que l’enfant discrimine bien les grands et petit animaux car je trouve que la différence n’est pas très flagrante et donc qu’elle est source de confusion. Éventuellement donc, pour s’assurer de cette bonne discrimination, faites trier l’enfant en deux tas « grands / petits » avant de commencer.

 

Comment introduire ce jeu ?

Tout d’abord, pour aider à la compréhension orale, on peut s’aider d’un dessin avec un codage, donc compréhension avec visuel comme ci- dessous.
En effet, il est difficile de combiner les deux critères « animal+ couleur » dans la mesure où la négation vient embrouiller : « grenouille + non jaune ». Il faut un certain nombre d’essais avant qu’un enfant ayant acquis le double critère (« donne-moi le bleu et rouge », etc, …) ainsi que la négation (question du type : « donne-moi celui qui n’est pas rouge »/ « donne-moi le pas vert », …) puisse acquérir le « double critère avec négation » (« donne-moi le bleu mais pas carré »).

On peut également travailler la compréhension orale en lisant la question à l’enfant qui doit pointer parmi un ensemble de réponses possibles (à augmenter au fur et à mesure des progrès de l’enfant)

Enfin, on peut créer une structure triangle qui va s’apparenter au jeu dans sa règle finale, en demandant à l’enfant de remplir un triangle de 4 emplacements autour de la proposition (que l’on choisit nous), comme ci-dessous.
Le fait de travailler sur cette configuration permet à l’enfant de se familiariser avec les types d’agencements du jeu : certains enfants sont en difficulté pour placer les triangles aux bons endroits.
On peut alors se centrer sur une seule proposition centrale : « elle n’est pas grande ».
L’enfant doit chercher parmi les féminins (donc pas chat ni poisson mais tortue ou grenouille) et parmi les « non grandes », c’est à dire les « petites ».

NOTE : on pourra alors constater la force de ce que l’on appelle « la catégorie unique » : si l’enfant commence à mettre une petite tortue, il aura tendance à mettre de la tortue sur les autres triangles. Il peut même être bloqué si il ne reste plus que des grenouilles. Cette flexibilité à aller piocher dans une autre catégorie va être à travailler (on peut par exemple saboter pour contraindre l’enfant à changer d’animal).

Lorsque l’enfant est plus à l’aise et si il est lecteur, on peut enfin passer à la forme originelle du jeu : jouer avec tous les triangles.
Certains de mes enfants ayant des problèmes moteurs importants, j’ai fait une version imprimée, plastifiée et magnétisée : cela permet aux maladroits de ne pas dégommer tout le plateau de jeu en cas de geste malencontreux!

On place un triangle au milieu d’une grande ardoise, on donne 7 triangles (ou plus ou moins …)  à chacun et hop, en avant! que le meilleur gagne!

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Rafle de chaussettes

Un jeu de chez HABA qui est trèèèèèèès classique. Il existe en différentes versions (avec des cartes ou bien des petites chaussettes en bois) et différentes tailles (le jeu en mini ou en normal).

Dans sa forme originelle : toutes les chaussettes sont étalées sur la table (elles sont illustrées des deux côtés, heureusement !) en vrac, au top départ, on doit reconstituer des paires. Afin de comprendre qu’il faut récolter 5 paires pour gagner, je donne à chacun un support avec les contours de chaussettes à remplir (voir ci-dessus).

Evidemment, pour nos plus petits, on va adapter.

On va travailler de la même façon que lorsqu’on travaille le tout début de « donne le même », mais avec ces chaussettes. On lui présente une chaussette et il doit donner la même parmi 3 autres qui sont sur la table. On commence avec des chaussettes très différentes les unes des autres, puis on donnera le choix parmi d’autres chaussettes presque identiques afin que l’enfant s’habitue à bien regarder et à être attentif aux endroits pertinents : corps de la chaussette mais aussi talon et élastique à la cheville! et oui, il faut bien observer ces trois cibles !

 

Puis, il va falloir que l’enfant apprenne à associer deux identiques sans que l’on donne un des deux exemplaires. 
En général, c’est beaucoup plus difficile !

On ajoutera au fur et à mesure des distracteurs jusqu’à avoir tout le tas de chaussettes! 

Un petit classique simple et sympa !