Ces petits maillons sont un matériel que l’on retrouve souvent dans les salles de classe ou les institutions. Comme ils sont vendus « seuls », sans consignes ni supports pédagogiques, il faut créer soi-même les consignes et donc, ils sont souvent remisés dans un placard. Enfin, chez moi, c’était comme ca jusqu’à ce que je dessine des maillons et crée ces PDF ce week-end !
Un PDF avec des exercices un peu de tous les niveaux : de la simple association de couleur avec un seul maillons coloré, jusqu’au dénombrement !
Motricité : séparer et assembler les maillons
Il n’est pas évident d’assembler des maillons. Mieux vaut commencer au début par les détacher : on donne une petite chaine à l’enfant et il doit les séparer pour les trier par couleur, par exemple, comme sur la photo ci-dessous.
Dénombrement : compter les maillons
Dénombrer des petites quantités de maillons, avec modèle visuel ou avec quantités chiffrées (dans des Boîtes à Compter) :
Fabrication de chainettes à trois maillons (dans des Boîtes à Compter) :
Il s’agit de compléter les maillons manquants dans la couleur demandée pour arriver à la somme écrite en noir.
Ci-dessous, l’enfant doit en mettre 10 en tout : il commence par un violet et doit compléter avec 9 bleus.
D’un point de vue pratique : imprimez le PDF puis découpez les étiquettes. Ensuite, disposez-les avec des espaces afin que le plastique colle bien. En effet, comme ces étiquettes seront manipulées et maltraitées pour être enfilées dans les maillons, elles risquent de se dégradées rapidement si vous ne laissez pas une petite bordure de plastique lors de la plastification.
Ensuite, faites un trou avec une plastifieuse à l’endroit du petit cercle gris.
Tout comme pour la période de Noel, voici des activités autour du thème de Pâques. Chaque année, j’ajouterai des petits supports pédagogiques pour varier.
Compréhension écrite ou orale :
Comprendre la négation
Avec un seul œuf, puis plusieurs.
Une affirmation est donnée, il faut cocher si c’est vrai ou faux en regardant l’illustration à droite.
Pour aller plus loin
Si vous pensez que c’est facile pour votre élève, vous pouvez faire comme pour le support des sapins de Noel : vous pouvez imprimer, plier verticalement sur la ligne du milieu et coller. Ensuite, vous découpez et plastifiez pour obtenir une activité qui travaillera les fonctions exécutives
L’objectif ici est de solliciter la mémoire de travail : prêter attention à ce qu’on lit, le maintenir et cocher la bonne réponse.
Présentez à l’enfant la carte côté consigne : il doit lire, retourner la carte et cocher vrai ou faux.
Attention, quand l’enfant lit, il ne faut pas reformuler (sinon on évalue sa compréhension orale) il faut le laisser se débrouiller avec ce qu’il a lu.
Dénombrement de 1 à 6 œufs :
A imprimer en A4 ou en 2 pages par feuille pour un format plus petit.
Vous pouvez au choix, mettre un velcro à l’endroit indiqué ou bien laisser l’espace vierge pour que l’enfant écrive. Si vous avez plusieurs élèves, je vous conseille de mettre une boulette de Patafix pour pouvoir soit faire coller des étiquettes, soit faire écrire l’enfant avec un crayon woody.
En fonction des étiquettes disponibles, vous pourrez faire varier la difficulté.
Les dés sont souvent appréciés des enfants et il en existe tellement que quelque soit l’objectif, on trouve souvent une façon de l’exploiter de façon rigolote.
De plus, les dés sont quand même des produits bon marché et avec peu de matériel autour, on peut créer des jeux bien sympas.
Au début, je voulais ajouter un paragraphe dans mon article sur le lancé des dés (que vous pouvez lire ici) mais finalement, il existe tellement de petites activités sympas autour de ce gros dé que j’ai décidé d’en faire un article complet ! J’ajouterai au fur et à mesure des idées …
Vous trouverez une énorme collection de dés en tous genres chez Tout pour le Jeu (petite entreprise familiale bien sympa vers Pontarlier) notamment des dés avec 60 faces (ici) ou encore avec 100 faces (ici). Evidemment, il y a toute sorte de dés disponibles à partir de 3 faces, bien pratiques même pour les jeux « standards » quand un enfant ne peut dénombrer au-delà …
Voici quelques idées en vrac autour des dés
L’idée est de choisir un dé qui corresponde aux possibilités de l’enfant : sur les photos ci-après, en fonction des enfants, j’utilise des dés différents.
— tout simplement lancer le dé et lire l’écriture chiffrée à haute voix : on peut faire chacun son tour et cela permet de travailler même avec des petites quantités, avec des constellations ou des écritures chiffrées. La photo ci-dessous montre 2 dés avec des représentations différentes : on peut demander à l’enfant de lire le dé, de dire ou d’écrire le résultat en fonction de son niveau :
— lire l’écriture chiffrée et la réécrire sur un document : (voir le PDF)
sur la photo ci-dessous, le dé a une écriture chiffrée, l’enfant pourra donc recopier scrupuleusement en écriture chiffrée ( = « copie » dans les opérants). En prenant un dé avec des constellations (par exemple un dé de 1 à 6) ce sera plus complexe pour l’enfant car la forme diffère entre deux points sur un dé qu’il pourra observer et l’écriture « 2 » qu’il devra produire. C’est donc plus difficile.
— écrire en lettres le chiffre lu en écriture chiffrée sur le dé : avec ou sans référentiel (voir le PDF)
— tirer chacun son tour et faire une bataille en gagnant si on a le plus grand nombre.
On gagne des éléments (pingouins, marrons, jetons, connectors, …) et celui qui en obtient 10 a gagné!
— avec un tampon à bingo : rechercher sur la grille de 1 à 60 le nombre tiré et le tamponner. (voir le PDF)
En créant un autre dé à marquer avec une face Velléda (sur ce site à 50 cts!) ou éventuellement avec un dé sur lequel vous collerez des gommettes :
Pour travailler les dizaines et les unités :
— 3 faces avec « dizaines » et 3 faces avec « unités » à coupler avec un dé de 60 ou de 100 faces, comme ci-dessous
Pour travailler la représentation du nombre avec différents matériels :
Toujours le même principe de lancer un dé (Dé à 20 faces , ou 60 faces, ou 100 faces selon les enfants) et on doit coder la quantité en barrettes montessori, en boîtes picbilles, en ten-trays, ou en Lubienska :
On peut également utiliser le dé pour former des sommes en euros, et s’habituer aux formats disponibles (il y a des pièces de 1€, de 2€ mais pas de pièce de 3€ !) .C’est beaucoup plus rigolo que de faire des exercices sur papier où il faut redessiner des pièces devant une somme écrite !
— décomposer une nombre : on tire le nombre 58 : on doit écrire 10 + 10 + 10 + 10 + 10 + 8
— le début de 60 avec un autre dé Velléda : on écrit 3 faces avec « AVANT » et 3 faces avec « APRES » et on lance : on doit dire à haute voix le plus rapidement possible le nombre d’avant où d’après. Par exemple pour 58 ; on doit dire « 57 » si on a tiré « avant ».
— idem avec un dé : +10 ou -10 ou -1 ou + 1 ou -20 ou + 20 et on doit donner le résultat à haute voix!
Dé avec un autre dedans !
un dé et un autre avec intérieur et extérieur et on doit attraper le plus rapidement
idem mais avec le petit et le grand
les additionner
les multiplier
trouver le plus grand nombre parmi les deux et si ils sont ex-aequo, attraper le plus vite possible le dé !
Dé à jouer triple avec 3 mini dés à l’intérieur :
simplement additionner les 3 petits dés rouges.
les trier du plus petit au plus grand (prévoir feuille pour écrire)
flexibilité mentale et inhibition : dire le plus petit et si deux sont ex-aequo, dire le plus grand!
Tous ces exemples vous donnent une liste non-exhaustive d’idées pour exploiter les dés à grands nombres. Notez surtout qu’il existe pléthore de dés : vous pourrez vous adapter à vos élèves !!
Les PDF de cet article sont tous regroupés dans ce PDF, vous imprimerez les pages que vous souhaitez.
Ici, j’ai plus traité les mathématiques mais vous pouvez travailler aussi du vocabulaire, du Français, de la conjugaison et bien d’autres choses !!
Un jeu en vente dans les magasins ACTION, il contient 6 gobelets de couleurs différentes et 5 dés de chaque couleur : orange, bleu, rose, rouge, vert et jaune.
C’est un jeu de Bluff à la base. Je déteste ça. Mais je trouve intéressant ce matériel pour moins de 3€.
Voici quelques idées pour l’exploiter !
Tri de couleurs pour les petits!
(cela correspond au Niveau 1 jalon 2 et niv2, jalon7 PVA du VBmapp par exemple)
Selon la difficulté désirée, on peut mettre 2 à 6 couleurs de gobelets à trier.
Reproduire une tour de gobelets en ordonnant les couleurs selon un modèle en 2D.
C’est une sorte de préparation au jeu « Crazy Cups » de chez Gigamic.
Vous pouvez imprimer mes dessins de gobelets en cliquant sur l’image ci-dessous.
Dans le PDF, il y a des modèles de 2 à 6 gobelets selon la difficulté recherchée.
Concentration sur la couleur ET la valeur du dé : le double-critère.
C’est le dernier PDF que j’ai fait sur la base de ce jeu :
Pour commencer : tous de la même couleur ou tous de la même valeur sera plus facile.
L’enfant devra prendre la bonne couleur de dé, puis manipuler en tournant dans ses doigts chaque dé pour trouver la bonne valeur et poser le dé à l’endroit qu’il faut sur le « tapis de jeu ».
Puis, on pourra augmenter en difficulté en variant les couleurs ET les valeurs, puis en prenant les cartes-défis où les valeurs sont exprimées non plus en constellations de dé mais en écriture chiffrée !!! Là, la connaissance de la correspondance est obligatoire alors que précédemment, l’enfant pouvait faire en reconnaissance terme à terme purement visuelle.
Au maximum de la difficulté, on peut ôter le petit tapis de jeu afin que l’enfant fasse sa séquence directement sur la table.
Il y a possibilité également de travailler de petit exercice de mémoire, on montre la carte à l’enfant, on lui retire et il doit se remémorer les couleurs et les valeurs de chaque dé.
Et plein d’autres possibilités encore …
On peut inventer un petit jeu du type :
On lance 1 dé de chaque couleur et on doit attraper le plus vite possible le gobelet de la couleur dont la valeur du dé est la plus grande. Si il y a un nombre impair d’étoile ou un doublon, on inverse, on doit attraper la valeur la plus petite et ainsi de suite. Ainsi, on travaille les fonctions exécutives!
Jeu de mémorisation et d’emplacements :
On lance 3 dés de couleur différente, on cache chacun sous le gobelet correspondant à sa couleur. On doit ensuite, de mémoire, dire quelle valeur est sous quel gobelet.
Découverte en me baladant dans les rayons chez Action : les « connectors » : des sortes de fleurs qui s’encastrent les unes dans les autres pour former des constructions en relief.
Le matériel se présente en un seau de 400 fleurs, de 11 couleurs différentes : violet, bleu clair, bleu foncé, vert clair, vert foncé, rouge, jaune, orange, blanc, noir, et marron. La répartition a l’air a peu près équitable dans mon pot … j’avoue, je n’ai pas compté la quantité disponible de chaque couleur.
(Désolée Jess, il n’y a pas de rose!)
Pleins de possibilités pour plein de cibles différentes
Evidemment, à la base, ces fleurs sont faites pour être emboîtées afin de fabriquer des constructions en 2D et 3D.
Cependant, j’aime surtout le fait que ce soit une base de travail : les possibilités sont infinies et ce dans des domaines bien différents, y compris en verbal (voir à la fin de l’article)
Voici donc quelques idées d’activités, quelque soit le niveau de votre élève !
En motricité pure, (pré-requis nécessaire pour les constructions qui vont suivre) :
vous assemblez des fleurs et l’enfant doit simplement les déboiter et les remettre dans le pot
vous demandez à l’enfant d’assembler des fleurs pour former une grande ligne unie (en lui donnant un exemple)
vous demandez à l’enfant de former une fleur : un connector au centre et les autres autour (la prise ne sera pas la même que pour former une ligne)
En visuospatial, à plat, en 2D et en 3D:
Reproduction à plat : poser à plat côte à côte des connectors. On perd la fonction même de « connecter » mais les enfants avec handicap moteur pourront quand même faire des activités avec et créer de jolies choses à plat.
Reproduction d’un même pattern à répéter à l’identique dans des boîtes (ou une BàC) du type ; [un blanc et un bleu] dans chaque boîte. On augmente ensuite le nombre de connectors et/ou on les associe avec d’autres petits matériels (jetons, pingouins, pompons, dés, etc, …)
Reproduction de patterns assemblés très simples, avec un modèle en réel puis en photo/image, avec un connector de chaque couleur à assembler, puis 3 à assembler en ligne en respectant bien un ordre avec une couleur spécifique au centre. Une maîtresse, Carole, a créé ces modèles à reproduire.
Reproduction de patterns assemblés plus complexes, avec un modèle en réel puis en photo/image, voire des modèles super complexes comme ceux que vous trouverez gratuitement sur le net (en tapant « Brain Flakes » dans un moteur de recherche)
Imaginer une construction soi-même, …
En mathématiques :
Faire des algorithmes : 1/1, 1/1/1, ou encore 2/1, 2/2, … (voir photos ci-après)
Avec le fichier ci-après, dénombrer et mettre la bonne quantité,
Sans le fichier, on peut mieux visualiser les termes des additions ; 2 (bleus) + 3 (rouges) = 5
Idem pour les multiplications : 5 lots de 2 connectors emboîtés = 5X2 = 10 connectors.
Et encore pleins d’autres compétences à travailler avec le PDF ci-après !
Idées d’exploitations du PDF pour la BàC : quantités de 1 à 3
Voici donc des fiches pour les BàC, difficulté croissante, afin de passer de l’appariement terme à terme au dénombrement, tout doucement.
La variabilité des fiches vous permettra d’identifier où l’enfant est en difficulté : parfois (souvent), avec les enfants avec autisme, on a des surprises !! vous pourrez donc travailler cet écueil plus intensément en l’isolant.
Par exemple, la tolérance : que l’enfant accepte de mettre des couleurs différentes dans la même case. Cela parait complètement étonnant mais souvent, le problème n’est pas le dénombrement mais d’accepter de mettre des connectors différents ensemble. Nos enfants ont naturellement cette tendance, mais les trèèèèèès nombreuses activités de tris renforcent cette façon de trier qui leur parait être la seule possible. Le travail sur cette rigidité cognitive va donc être nécessaire …
Petite remarque : la différence de tons entre jaune/orange et entre les deux verts est subtile, pour être sûr que l’enfant discrimine bien les deux teintes, vous pouvez lui faire trier en deux tas distincts :
Faire des tris de couleurs :
Apparier un connector de la même couleur :
Dénombrer des connectors, couleur identique :
Apparier des connectors, un seul de chaque couleur mais de couleurs différentes et superposés :
Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes inter-cases :
Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes INTRA -cases :
Apparier un chiffre arabe (1 à 3) et une couleur à un connector :
Apparier une constellation de dé (1 à 3) et une couleur à un connector :
Les fiches sont triées par ordre croissant de difficulté « mathématique », mais :
Vous pouvez faire varier la difficulté en présentant différemment à l’enfant les fleurs à placer : lui donner le compte juste, lui pré-trier par couleurs, lui mettre à disposition devant lui ou bien avec une distance qu’il devra parcourir entre la réserve et la BàC, ou bien lui faire demander ce dont il a besoin et c’est vous qui donnez, etc, …
Tout est possible mais il faut être conscient que cela impacte sur la complexité de l’exercice (planification, mémoire de travail, anticipation, …) et que selon cette présentation, vous ne travaillerez pas les mêmes cibles (dénombrement, demandes, mémoire de travail, etc, … )
Les fiches ici sont faites pour être mises dans une BàC de chez Nathan. Si vous n’en avez pas, vous pouvez poser sur la table, mais dans la mesure où il s’agit de matériel à manipuler, à fortiori pour les petits ou les enfants en difficulté, ce sera plus pratique dans des petites boîtes distinctes.
Selon le niveau de l’élève, choisissez les pages à imprimer. Si vous avez un doute, commencez toujours par présenter un peu plus facile pour que l’enfant soit à l’aise et apprécie le matériel …
Si vous avez des remarques / conseils sur ce pdf, vous pouvez m’écrire, je pourrai compléter / corriger si besoin.
Ce pdf vous permettra de travailler la dizaine. Pour ce faire, il faudra regrouper les connectors avec un élastique par paquets de 10. Les enfants comprendront rapidement qu’il est moins couteux de prendre directement un petit paquet plutôt que de recompter tous les connectors un par un.
Fabrication des fiches, (pour cette activité mais cela est valable pour toutes les fiches de BàC de ce site) :
Imprimez, pliez en deux la page sur la ligne du milieu afin d’obtenir une fiche recto-verso sur un papier doublé et collez-les. Votre fiche sera plus rigide. Coupez l’excédentaire le long des lignes pour obtenir une fiche de la bonne taille pour l’insérer dans la fente de la BàC.
Vous pouvez plastifier (ou non) les fiches obtenues lorsqu’elles sont pliées en deux et ainsi mettre 2 fiches (donc 4 faces d’exercice) dans la même pochette de plastification.
Reproduction de modèles et algorithmes
Voici un tout dernier fichier pour travailler ces notions de reproductions. Les deux activités sont sur le même PDF.
Si vous avez des idées d’exploitation de ce jeu, je peux vous envoyer les fichiers de mes dessins ou vous aider afin de créer de nouvelles possibilités.
J’aime l’idée de pouvoir profiter de petits basiques peu chers, accessibles à tous ! 😉
J’adore ces exercices où il faut faire des petits groupes de X éléments. Toujours le même nombre d’éléments dans chacun des groupes.
Je le travaille assez tôt avec les enfants, dans un sens ou dans l’autre.
En manipulation …
L’enfant place X éléments dans des ensembles
Ensembles très délimités : c’est-à-dire des boîtes, boîtes à compter. Les ensembles sont bien délimités grâce aux différents contenants que l’on choisira si possible strictement identiques.
Ensembles peu délimités : des cercles tracés sur du papier ou sur une ardoise. L’enfant devra placer X éléments dans chaque cercle. C’est beaucoup plus abstrait qu’une boîte et cela peut donc poser quelques problèmes. Si l’enfant a l’habitude de le faire dans des boîtes, il devrait néanmoins surmonter la difficulté facilement en transposant aux cercles en 2D.
L’enfant entoure pour former des ensembles de X éléments
Cette fois-ci, c’est l’inverse : on place des éléments sur une ardoise où l’enfant doit entourer les éléments par petits lots …. Si votre enfant est un peu maladroit, c’est quand même souvent le cas, utilisez des aimants (tous semblables!!!) afin qu’ils restent bien en place lorsque l’enfant tracera autour des ensembles.
Travailler cet exercice en manipulation est particulièrement intéressant car il va nous permettre de faire une guidance environnementale (voir chapitre sur les guidance ici) en disposant les éléments de façon à induire des paquets de X éléments. Ensuite, on regroupera de façon à ne plus induire des paquets.
Exercices sur papier : de l’addition réitérée à la multiplication…
Comprendre que : paquet = groupe = ensemble = tas = …. va être obligatoire avant d’aborder la notion de multiplication.
On va donc entraîner l’enfant avec ce vocabulaire afin qu’il soit bien à l’aise pour ensuite l’aborder dans les exercices de mathématiques.
Un exercice sera à suivre ici.
J’ai fait un PDF pour entourer par paquets / lots / groupes :
Cette série de « fais des paquets de … » peut être utilisée aussi bien avec les petits qu’avec les plus grands.
L’objectif est de dénombrer et de faire des paquets, évidement, mais pas seulement …
Attention : Entourer n’est pas si facile que cela : il faut faire attention à le faire « logiquement » c’est-à-dire sans s’auto-coincer en faisant des formes de paquets génératrices d’erreurs ultérieures. Si faire des paquets pose un problème, il faut lui faire faire l’exercice du fichier « entourer des formes enchevêtrées » pour le travailler séparément.
Par exemple, dans les exemples ci-dessous, la première page est facile avec des paquets qui se détachent et sur la seconde, il va falloir faire des formes biscornues pour entourer certaines formes et pas d’autres.
En découverte de l’addition : l’enfant va tout simplement compter en barrant les éléments. Si il ne le fait pas dès le début, c’est important qu’il commence à barrer à partir de 3 ou 4 éléments afin de se familiariser avec la stratégie qui sera presque obligatoire par la suite dans les grands nombres. Il est important que l’enfant apprenne à faire des groupes afin de manipuler un dénombrement plus efficient. Il permettra de comprendre la dizaine, d’où les nombreux exercices de « paquets de 10 » dans ce fichier.
A cet effet, j’ai fait ce même fichier mais avec des « restes », sans respecter les multiples. Cela permet d’introduire le fait qu’il n’y ait pas forcément une quantité exacte pour que tous les éléments soient entourés et qu’il peut y avoir des « restes » (- notion mathématique très importante).
En découverte de la multiplication : l’enfant va faire des paquets, mais ensuite, il devra verbaliser « il y a X paquets de Y éléments » de façon à se familiariser avec l’idée d’ensemble. Cela permettra de mieux comprendre l’addition réitérée et l’intérêt de multiplier pour gagner du temps. Il est préférable d’utiliser le fichier avec les « sans reste » pour travailler les multiplications.
Remarque pour imprimer : Imprimez les pages qui vous semblent utiles. Je recommande d’imprimer avec l’option « plusieurs pages par feuille » (2 ou 4 suivant les capacités ergo de l’enfant). Je travaille régulièrement en 4 pages par feuille, ce qui permet rapidement de mettre ces exercices dans la Boîte à Enchainements une fois bien acquis.
Découverte d’un nouveau matériel de chez Ortho et Logo : un menu bien épicé.
La boîte contient :
Deux pions et un dé en écriture chiffrée de 1 à 12 : c’est cool , ça change un peu !
Un plateau de jeu rond, qui simule un minuteur de micro-ondes : dommage, les pions sont plus larges que les cases alors c’est pas super pratique.
Cartes spéciales : qui servent de pénalité ou avantage dans le jeu
Cartes assaisonnement : ce sont les cartes avec le travail du lexique mathématique en tant que tel.
Des plats en carton sur une assiette pour mettre sur la carte micro-ondes, si on répond correctement, on gagne le plat en question. (les enfants adorent car ils choisissent leurs plats préférés!)
90 épices : formes (carré/triangle/rond) en carton avec des graphismes (croix/rayures/pois) et des tailles et des couleurs différentes. Il faut évidement connaître autour de ces termes pour jouer.
Il n’y a pas franchement de règle du jeu : on adapte selon l’enfant. L’idée générale est qu’on déplace le pion sur le plateau rond, on pioche une carte-assiette et si on répond juste, on gagne un plat. Le premier qui a fait le tour du plateau ou bien qui a gagné X plats ou bien qui a répondu à X cartes a gagné ! Voilà, c’est ouvert en fonction de ce que l’on veut travailler et de combien de temps on dispose.
Je ne pensais pas mais en fait ce matériel convient A TOUS LES ENFANTS. Vous pourrez lire dans cet article des idées d’exercices et de présentation afin de travailler avec les plus jeunes ou les plus en difficulté.
Pour les enfants avec autisme
Les enfants que je suis sont tous avec TSA, donc forcément, je ne peux faire des retours que sur cette population-là.
Lors des premières présentations aux enfants, je verbalise « formes » au lieu de « épices ». Cela facilite les choses : les enfants ont déjà suffisamment à traiter avec le problème mathématique pour en plus les troubler avec le lexique!
Je pensais que toute la métaphore du menu les gênerait et en fait, non. Surprise : le fait de devoir choisir un plat semble bien plaire aux enfants qui sont motivés pour gagner des plats qu’ils aiment.
A propos du contenu des cartes « assaisonnement »
Les différents thèmes abordés :
Adjectifs ordinaux (2 niveaux) Exemples : « Dans cette recette, mets 5 épices : La troisième épice est petite. » (niv1) ou « Dans cette recette, mets 5 épices : La première épice verte n’est pas grande mais est à pois. »(niv2)
Quantificateurs (tous-aucun-quelques) (2 niveaux) Exemples : « Dans cette recette, mets 5 épices : Quelques épices sont vertes. » (niv1) ou « Dans cette recette, mets 5 épices : Toutes les épices sont triangulaires mais ne sont pas à rayures. » (niv2)
Comparatifs d’égalité, d’infériorité ou de supériorité. (3 niveaux) Exemples : « Place autant d’épices que tu le souhaites dans ce plat : Il y a autant d’épices avec des croix que d’épices à pois. » (niv1) ou « Place autant d’épices que tu le souhaites dans ce plat : Il y a autant d’épices rouges que d’épices rondes ». (niv2) ou « Place le bon nombre d’épices dans le plat : Le nombre d’épices jaunes est la moitié du nombre d’épices bleues. Il y a plus d’épices vertes que d’épices jaunes. » (niv3).
Inclusion Exemple : « Il y a 3 épices rondes parmi les 4 grandes épices rouges ».
Résolution de problèmes mathématiques Exemple : « Mets le bon nombre d’épices : Dans le micro-ondes, place 3 épices à rayures, 2 ronds rouges et 3 grands triangles. Retire ensuite 2 épices triangulaires. Retire des épices pour voir 2 ronds ni bleus ni verts. »
Il y a en général 5 ou 6 épices à trouver/placer. Les consignes avec « prendre autant que l’on veut » sont très compliquées : déjà il y a « autant » qui peut porter à confusion avec le « autant » en tant que quantité similaire et en plus, les consignes de ce type sont très complexes pour les enfants que je suis. Pour ces consignes, je modifie en disant d’en prendre 5 ou 6, comme d’habitude.
Retour de pratique et problème « de la catégorie unique »
Les plus :
le matériel : offre des possibilités de création de consignes illimitées et ce quelque soit le niveau des enfants. C’est donc intéressant pour les pros qui ont des niveaux différents dans leurs suivis.
le thème du jeu : le travail du lexique. Même si il existe d’autres jeu chez d’autres éditeurs qui travaillent ces notions : La caravane (Cit’inspir), Parler maths (l’Oiseau magique) ou Premiers pas en problèmes (l’Oiseau magique), il y en a quand même peu sur le marché et il est toujours sympa de varier les plaisirs en ayant accès à une version de plus.
jeu qui se joue à deux (si on ajoute des pions, on peut évidement être plus que 2) et donc qui est bien adapté à un travail avec un intervenant
l’adaptabilité du niveau de jeu : on sélectionne les niveaux de cartes qui nous semblent accessibles
les niveaux faciles à complexes : cela permet d’y jouer avec pas mal d’enfants différents
Les moins :
le plateau avec les pions qui sont trop larges et dépassent (un peu) des cases (c’est quand même dommage!)
la métaphore des épices : les enfants risquent de penser que épices et formes sont synonymes, même si ils savent ce que sont des épices.
Idées d’exploitations préparatoires au jeu
Les enfants que j’accompagne n’ayant globalement pas (encore) le niveau pour faire le jeu dans sa forme originelle, j’ai fait quelques activités préparatoires et aménagements 🙂 Le tri avec 4 critères (formes, couleurs, tailles et imprimés) est déjà un sacré challenge pour beaucoup d’entre eux !
Passer par des pictogrammes à combiner et des tris dans tous les sens, comme je les aime.
Le « simple tri » par critère
Le plus facile : le tri « simple » : trier par couleur, ou par forme, ou par motif, ou par taille. Mais le fait de reprendre les mêmes items à trier pour les trier non plus sous un critère X mais sous un autre critère Y demande à l’enfant une bonne flexibilité mentale : il faut que l’enfant parvienne à « oublier » (inhiber) le critère précédent pour se concentrer sur un autre.
Le tri des « X » vs « non X »
Ensuite, il va s’agir par exemple de trier les « carrés » des « non carrés ». Attention, cette compétence est différente (et bien plus complexe !! ) que de trier les carrés, les ronds et les triangles séparément, comme on l’a fait précédemment. Dans le tri des « X » et « non X », il va falloir mettre des non X ensemble !!! Par exemple, il faudra mettre les triangles ET les ronds dans la même boîte (et ça, ça, peut générer une grosse crise!) et les carrés de l’autre côté. Autre exemple, lorsqu’on va trier les « bleus » des « non bleus », il va falloir accepter de mettre les rouges, les oranges, les jaunes et les verts dans la même case des « non bleus ».
Plusieurs critères pour un même item
On peut également demander à l’enfant de donner un forme qui a un motif particulier et une taille donnée.
En corsant un peu, on pourra faire trier l’enfant en demandant un multicritère avec des négations : « un rouge et pas carré », « un rond qui est grand », « un petit qui n’est pas bleu », etc, … et pour être sur de s’affranchir de la difficulté du verbal, vous pouvez utiliser des pictos pour vous faire comprendre.
Le PDF plus bas est destiné à cette utilisation, pour épurer la difficulté de la compréhension orale.
Il faut que l’enfant accepte de faire ces types de petits exercices de tri et soit à l’aise avant de poursuivre…
Le début de l’utilisation des termes mathématiques de comparaison (autant, plus, moins)
Je demande à l’enfant de mettre « la même quantité de orange que de rouge ». Cette formulation étant quand même pas évidente, j’utilise toujours une phase visuelle comme ci-dessous avec des espaces distincts (matérialisés ici par des papiers blancs), des pictogrammes et le recours à l’écrit pour les termes importants.
Dans les exemples ci-dessous, je fais graduellement :
« Mets autant de rouges que de oranges »
Il n’y a qu’un référentiel, le orange : c’est donc assez facile, il faudra juste veiller à ce que l’enfant ne mette pas exactement les mêmes formes dans la même configuration que dans l’espace dédié aux oranges. Pour ce faire, il faut tout simplement lui laisser un choix restreint de forme de façon à l’empêcher de reproduire EXACTEMENT la même chose. L’important est la quantité et non de refaire la même chose!
Autre possibilité, le faire en cascade : « mets pareil de verts et de bleus », ok, « maintenant mets pareil de jaunes », ok, « maintenant mets autant de oranges », … et ainsi de suite. L’enfant n’a pas pu reproduire le même exactement -car vous aviez restreint ses possibilités de pioche – et donc, il a différents référentiels identiques en quantités.
Difficulté supplémentaire : mettre 2 référentiels possibles différents Ici, on met plusieurs possibilités comme ci-dessous et on demande à l’enfant « mets autant de bleus que de rouges » et là, il faudra que l’enfant en mette 2 et non 6 comme dans la distribution orange. On peut évidemment augmenter les distracteurs en présentant par exemple 3 autres couleurs pour augmenter la difficulté.
Une fois qu’on a travaillé les autant, on pourra s’attaquer aux « mets plus » ou « mets moins », etc, …
Faire des propositions de séries déjà faites par l’intervenant et faire valider (ou non) par l’enfant.
Puis, avant de demander aux enfants de produire eux-mêmes des séquences de formes (= d’épices), je leur propose de faire plusieurs séries et ils me montrent celle qui est vraie / juste par rapport à la consigne donnée.
Voici des exemples où l’enfant doit me montrer où est la proposition juste :
Quantificateurs niveau 1 :
Comparatifs d’égalité, d’infériorité et de supériorité, niveau 1 :
Adjectifs ordinaux, niveau 1 :
On peut ensuite proposer plusieurs propositions justes et plusieurs fausses afin de montrer à l’enfant que souvent, dans les consignes, il y a plein de possibilités de réponses justes et ça, c’est vraiment super intéressant …
Laisser l’enfant produire lui-même
Ensuite, on peut lui demander des productions … ici, j’ai aidé en faisant des cases de façon à alléger un peu la difficulté de l’exercice :
Ci-dessous, on perçoit bien le problème d’inclusion, intéressant n’est-ce pas? : effectivement l’enfant n’a pas mis de forme carrée mais il n’a pris que des rouges … dans le second exemple, l’enfant n’a pris que des grands carrés rouges (donc 3 critères) alors qu’on lui demandait uniquement de mettre une rouge en deuxième position …
Bref, c’est un super matériel
Outils à imprimer pour aider à la compréhension
Le travail avec des formes unies
Afin que les enfants puissent avoir accès à une version plus facile, j’ai dessiné des formes unies, sans motif. Nous avons donc les caractéristiques suivantes : – la taille – la couleur – la forme
Cela permet déjà de faire des tris avec un vocabulaire plus facile car mieux connu des enfants. Ensuite, on pourra ajouter les termes qui décrivent les motifs (à pois, à rayures, à croix,…)
Des pictos pour appuyer le discours / construire un TLA :
Afin de représenter les notions de « petit » / « grand », j’ai crée un picto car ceux existants ne me paraissent pas clairs et ont engendré des erreurs lorsque les enfants les ont utilisés. J’ai donc dessiné une forme « libre » pour ne pas que les enfants confondent avec la forme rectangle/carrée.
Exercices à imprimer pour s’entraîner
Un pdf d’exercices afin de s’entraîner avant de jouer à menu bien épicé. Il s’agit de propositions à valider ou non.
Comme il y a énormément à dire, je vais scinder les articles abordant Montessori en unités plus petites.
Je rédigerai un article sur la philosophie, les plus et les moins avec les enfants autistes ou présentant un handicap particulier.
Ici, je voulais m’atteler à une partie très factuelle : la réalisation des barrettes pour la numération.
Quelques mots
En quelques mots, j’ai été séduite par le coté visuel de ces mathématiques : à l’instar de picbille, lubienska ou d’autres, ce matériel permet de « voir concrètement » les quantités, de les saisir, de les peser, de pouvoir prendre conscience qu’il y en a vraiment beaucoup ou vraiment peu. Et j’aime l’idée de varier ces différentes représentations du nombre.
Le fait qu’une couleur corresponde à une quantité est je trouve sympa car c’est finalement la même logique que de l’appeler arbitrairement « huit » ou « deux » … ce sont des façons de se les représenter et de les faire exister dans notre tête d’une autre façon.
Au niveau matériel
Personnellement, j’ai choisi de les faire moi-même. Alors si vous n’aimez pas les travaux manuels un peu répétitifs, un conseil, achetez-les déjà en barrettes!
Moi, j’ai opté pour réaliser mes barrettes montessori en DIY :-), il m’a donc fallu :
un ensemble de perles: je les ai acheté chez l’Atelier Montessori : j’ai commandé un ensemble de 10 escaliers, le kit du serpent négatif et une banque de 2500 perles.
un fil acier : j’ai opté pour du 0.7 de chez Leroy merlin, j’avais essayé le 1mm mais pour mes mains, je trouvais ca trop dur. Le 0.7 forcement se tord plus facilement que le 1.00 mais je ne regrette pas mon choix.
une voire deux pinces : il en faut une pour couper et une pour tordre. Celle pour tordre, vous avez le choix entre deux esthétiques différentes :
soit une pince classique qui a un embout triangulaire, qui créera donc des boucles … triangulaires
soit une pince faite exprès, qui formera des boucles rondes :
une pour les colliers et bijoux avec des embouts ronds (souvent vendue par les revendeurs montessori), environ 10/15€
une pour le bricolage, dite à bec rond (pince circlip) : perso c’est celle que j’ai utilisée et qui est en photo ci-dessous en bleu, Leroy Merlin (Dexter, pince sans protection électrique : 7,50€.)
Procédé de fabrication
Pour gagner du temps, mieux vaut avoir une belle organisation.
Commencez par les barrettes longues car les petites sont plus complexes à réaliser, mieux vaut être plus entrainé.
Mes boucles sont assez grosses car j’ai préféré me mettre en butée de la pince afin d’avoir des boucles toujours de la même taille. Mais si vous le sentez, évidement, vous pouvez réaliser votre boucle à mi-hauteur du bec de pince et ainsi obtenir des boucles plus petites.
Ensuite, afin d’aller plus vite, je me suis faite un gabarit, boucle comprise pour avoir plus de précision en fin de tâche. Il ne me restait plus qu’à couper mon fil et hop hop hop enchainer et enchainer et enchainer et … 😉 bon, ok, c’était un peu long …
Afin d’avoir une belle courbure de boucle, personnellement, la technique la plus facile et la moins aléatoire a été de plier l’extrémité de mon fil de fer une fois les perles enfilées. Déjà, ca me bloquait mes perles pour faire mes boucles à la chaîne par petites séries, et en plus, ca amorçait la courbe du début de la boucle.
Comme j’ai eu environ 3000 perles à mettre en barrettes de 10, j’ai aussi utilisé ma main d’œuvre non volontaire pour m’aider. Une façon de bien faire rentrer dans la tête des enfants que les oranges, ce sont les dizaines et il y a 10 perles sur la barrette orange!!. Je pense que dans 30 ans, ils s’en souviendront encore ! Bon, merci Z., T., A. ou encore A.
Les enfants devaient mettre les 10 perles sur ma barrette déjà bouclée et les poser verticalement dans un récipient pour que je les boucle ensuite et les finisse. Un joli travail à la chaine.
Quelques activités autour des barrettes
Au début, je les couple avec du tri, comme d’habitude 🙂 avec des BàC (mises côte à côte)
Les additions :
Savoir associer différentes quantités ou plusieurs fois la même avec des additions réitérées (préparation aux multiplications).
Pour manipuler les barrettes pour additionner des quantités, il existe des sites bien faits qui montrent le fonctionnement, je ne le ferai donc pas ici.
Les multiplications :
Voici un PDF pour comprendre la différence entre 3×4 et 4×3. Certes, le résultat sera le même mais avoir 3 paquets de 30 chips est différent de 30 paquets de 3 chips !
En pédagogie Montessori, il y a un matériel spécial pour travailler sur la multiplication. Cependant, j’aime utiliser les barrettes de cette façon pour que les enfants comprennent le caractère économique de la multiplication comparée à l’addition réitérée.
On commence avec ce PDF avec pour mission de différencier les additions et les multiplication-additions réitérées.
Je commence souvent par faire trier en deux paquets les opérations : les additions et les multiplications afin que l’enfant soit attentif au sens du signe. PHOTO + lien
Dans ce PDF là (à venir), il faudra plier le document sur la ligne centrale de façon à obtenir un recto-verso. Ainsi, l’enfant pourra lire une écriture chiffrée, comme : « 3X4 » et devra prendre les barrettes adéquates pour former cette opération puis, il retourne sa carte pour vérifier sa production. On peut également travailler de l’autre côté en présentant le dessin à l’enfant, il doit écrire l’opération chiffrée et hop, on retourne pour vérifier si c’est juste!
Voici un autre PDF : il va s’agir de scratcher la bonne opération devant la bonne configuration. Tout l’enjeu ici est de faire la différence entre 3X4 et 4X3 par exemple.
Quand l’enfant a compris ce qu’est une multiplication, il va falloir connaître les résultats par cœur pour gagner en rapidité : voici donc des documents d’entraînement !
Les tables de multiplication de 1 à 10 avec illustrations Montessori :
D’autres exercices seront ajoutés au fur et à mesure des besoins des enfants que j’accompagne.
Grâce au compte FB autismenjeux, vous pourrez être informé(e) des éventuels ajouts !
C’est un jeu de chez Cit’inspir, relativement récent qui permet de travailler le vocabulaire autour des mathématiques. Il permet de travailler isolément chaque notion, afin de favoriser à terme la compréhension de problèmes mathématiques « traditionnels » plus complexes. Ce jeu coûte une cinquantaine d’euros, est composé de 13 petits livrets, de 40 chameaux ( 10 de chaque couleur : rouge, bleu, jaune et vert), d’une image de décor pour placer les chameaux et de petits diamants en plastique de couleur (que personnellement je n’utilise jamais).
Le principe et le matériel …
Il va s’agir de réaliser des situations-problèmes par la manipulation des petits chameaux en bois. Normalement, l’enfant doit réaliser son exercice sur l’image décor de l’oasis, mais c’est trop difficile pour les enfants dont je m’occupe. Pour la plupart, il est nécessaire d’aménager un peu dans un premier temps, ce que je vais développer ci-dessous.
Il y a 13 livrets, dont la difficulté augmente petit à petit. Ils sont divisés en 3 niveaux comprenant chacun 5 exercices. Au dos de chaque exercice, on trouve la/les réponse(s) possible(s).
Ils abordent chacun une notion mathématique différente :
– livret 1 : cardinalité, – livret 2 : ordinalité, – livret 3 : autant, – livret 4 : de plus que, – livret 5 : de moins que, – livret 6 : de plus que … de moins que, – livret 7 : fois plus, – livret 8 : fois moins, – livret 9 : écriture fractionnaire, – livret 10 : au plus, – livret 11 : au moins, – livret 12 : multiples (double, triple, quadruple), – livret 13 : parmi/ dont.
Plus concrètement …
Vous pouvez travailler les premiers niveaux avec des enfants même en début d’apprentissage de la numération, lorsqu’ils savent dénombrer jusqu’à 10.
Ci-dessous, voici des exemples d’exercices du 1er livret, celui sur la cardinalité (le dénombrement). On voit un exercice du niveau introduction, du niveau 1 et du niveau 2. On voit la difficulté croissante : – niveau d’introduction est épuré : peu de termes, simple. On prend contact avec le matériel … – niveau 1 : le nombre total est donné et la quantité de chaque chameau est reprise, il « suffit » de suivre. – niveau 2 : le nombre total de chameaux et les couleurs nécessaires apparaissent, il va falloir inférer. Dans l’exemple ci-dessous : 2 bleus, 1 vert et 1 qui n’est pas rouge, donc qui est de la quatrième couleur non mentionnée dans la consigne : jaune. C’est là que les hostilités commencent !! 😉
Il y aura évidement des exercices avec le nombre total de chameaux et où il faudra inférer la quantité nécessaire dans la dernière couleur mentionnée, ainsi que d’autres où il faudra inférer couleur et quantité nécessaires, etc, …
Afin de rendre l’exercice moins couteux pour les enfants que j’accompagne, lorsque je commence l’enseignement, je n’utilise pas l’oasis mais une bande avec des silhouettes de chameaux. Ainsi, si il faut 5 chameaux en tout, on prend la bande avec les 5 silhouettes, si il y en a 8, on prend celle de 8 chameaux, etc, … Déjà, ça permet de comprendre qu’il faut compléter, trouver des manquants, et ensuite, les enfants peuvent se passer de cette bande en les plaçant sur l’image oasis (moins aidante mais plus ludique ! ).
Lorsque je présente le livret à l’enfant, je mets également un cache sur la réponse de l’exercice d’avant, sinon, les pauvres, risquent de complètement s’embrouiller avec des indices erronés. (voir les photos ci-dessous)
Voici, un exercice du niveau 1 et un exercice du niveau 2 du livret sur l’ordinalité (c’est à dire placer des items dans un ordre indiqué). Tout comme le livret antérieur, des inférences vont apparaitre au fur et à mesure … Il va falloir se familiariser avec les mots « premier », « dernier », « avant dernier », etc, … et ne pas louper des indices avec des informations groupées (« les deux derniers », « les autres », « le 2ème et le 4ème sont … », « le 5ème est vert, comme le dernier », etc, …
Les livrets d’après sont réalisés sur ce même modèle, avec des reprises d’informations antérieures et des références à d’autres données.
Je trouve ce matériel vraiment super : il est ludique, avec une difficulté croissante, avec chaque notion abordée isolément. Il permet également aux pros de vérifier la bonne connaissance des termes mathématiques du petit patient : il est inutile de tenter de faire résoudre un problème scolaire traditionnel à l’enfant si ces thèmes lexicaux ne sont pas maîtrisés!
Souvent dans l’enseignement des mathématiques avec les enfants en difficulté, on va trop vite …
Avant tout apprentissage des chiffres et des nombres, je travaille la notion de « beaucoup » et « peu », puis de « plus » et de « moins ».
Ces notions sont primordiales en mathématiques mais aussi, évidement, dans la vie quotidienne !
Au commencement …
Toujours commencer par de la manipulation. Les supports imagés sont bien pratiques mais doivent être réservés à l’évaluation (voir si un enfant sait ou non) ou à la généralisation et l’abstraction de la notion déjà acquise.
Évidemment, en début d’enseignement, on commence par comparer deux quantités très différentes : on met très très peu et vraiment beaucoup dans deux bols, bols idéalement identiques afin que la comparaison ne se fasse que sur le contenu du bol.
Dès le départ, il faut penser à présenter à l’enfant des quantités dénombrables (par exemple 3 billes dans un bol et 20 dans un autre, 5 cotons-tiges dans un bol, 20 dans un autre, ) mais également de l’indénombrable (une cuillère à café de riz et un bol rempli de riz dans l’autre bol, un verre de sirop presque vide et un verre presque rempli,…)
Par expérience, les enfants comprennent mieux au départ par de l’indénombrable. Surtout pour ceux à qui on a présenté la numération avant, lorsqu’on présente des exercices de « peu versus beaucoup », les enfants ont tendance à dire « y’a trois » si il y a 3 billes … car ils ont été conditionnés à la réponse quantité.
Concrètement …
Vous présentez donc deux bols identiques et vous demandez «montre/donne beaucoup » et vous guidez directement l’enfant vers le bon endroit. Attention : il ne faut pas laisser l’enfant tâtonner en essai-erreur au risque qu’il apprenne ses erreurs et qu’il s’embrouille.
Comme chaque fois qu’un enfant doit apprendre une notion inconnue, on l’oriente pour qu’il ait directement la bonne réponse.
Pour l’enseignement de deux opposés, comme ici, on doit travailler les deux notions conjointement assez rapidement.
On reste un moment sur un seul terme (par exemple « beaucoup ») puis on introduit l’autre (le « peu ») dès que le premier terme commence à émerger. C’est important que l’enfant comprenne à ÉCOUTER la consigne car évidemment, au bout de nombreux essais à toujours vous donner «beaucoup», il va falloir qu’il se concentre pour écouter et se dire que selon ce qu’on lui demande, il ne faut pas toujours donner le même.
Là encore, plus la flexibilité cognitive sera bonne, plus l’enfant parviendra rapidement à comprendre l’alternance.
Puis, en images …
On peut ensuite continuer en présentant des supports illustrés. Vous pouvez vous servir de ces pdf.
Le second fichier présente des illustrations plus compliqués, avec des pièges cognitifs. Suite à la remarque d’une copine orthophoniste, j’ai refait des dessins avec des quantités qui occupaient l’espace différemment : par exemple des « peu » qui occupent plein de place et des « beaucoup » qui au contraire sont très peu étalés. Ceci afin que l’enfant ne couple pas la notion de beaucoup et peu avec l’occupation de l’espace dans un endroit donné.
Une fois que l’enseignement « peu / beaucoup » est ok, on va introduire le «moins / plus » comme étant une extension de ces premières notions.
Je me suis aperçue que de cette façon, les enfants comprennent bien. Car ces deux notions sont finalement assez proches, « moins/ plus » apportant juste une notion de relativité supplémentaire.
Je présente donc à l’enfant deux récipients avec des quantités très différentes, comme on a fait avec « peu/ beaucoup » et je dis « donne moins» en guidant toujours immédiatement pour ne pas que l’enfant se trompe. Souvent le lien se fait entre peu et moins et entre beaucoup et plus.
Ordonner …
Ordonner n’est pas une compétence facile pour les enfants avec handicap.
Il va s’agir de mettre en ordre croissant ou décroissant des éléments : des quantités, des tailles oui, mais aussi des intensités, des séquences d’action, etc.
Je vous conseille de commencer par les tailles, car c’est, de fait, très visuel.
Voici un PDF (ici), adapté aux Boîtes à compter mais vous pouvez l’utiliser sans, évidemment. Il y a des tri à faire par taille mais aussi des chiffres à ordonner.
Ici, avec une fiche qui montre (des bulles) du plus petit au plus grand :
Ici, sans fiche et avec une consigne orale « tu mets du plus grand au plus petit », puis dans support physique, directement sur le bureau : « tu mets du plus petit au plus grand »
Enfin, voici deux derniers pdf avec des variations de quantités (cliquer sur les images pour télécharger le pdf) :
Il en existe beaucoup sur le net, c’est un support simple d’accès et qui permet de laisser l’enfant travailler seul.
Qu’est-ce que c’est?
Il s’agit de cartes avec 3 propositions sur le bas : on dénombre une certaine quantité sur la grande image et on choisit une réponse dans les propositions en bas.
Attention : ces cartes ne sont pas pour enseigner à l’enfant mais pour qu’il maintienne ses acquis, c’est-à-dire, qu’il s’auto-interroge sur ce qu’il connait déjà.
En effet, la présence des 3 propositions va embrouiller un enfant qui ne serait pas certain de sa réponse et il est toujours préférable de travailler les quantités avec des outils tangibles plutôt qu’en images en début d’apprentissage.
Comment donner sa réponse ?
Au choix, on peut sélectionner la bonne réponse de différentes manières : faire mettre une pince à linge (si au niveau motricité c’est complètement acquis par l’enfant), entourer avec un crayon Woody, poser un jeton transparent, … Remarque : il est important que le jeton soit transparent car on veut sélectionner une réponse : celle qui est sous le jeton. Si les jetons sont opaques, ils vont cacher la réponse et non la sélectionner!
Je fabrique moi-même régulièrement des cartes à compter pour les enfants que je suis (certaines sont disponibles à imprimer sur ce site).
Souvent je reprends leurs intérêts afin de pairer le « travail d’école » avec quelque chose que l’enfant aime. On peut donc utiliser des personnages de dessins animés, des photos de leurs doudous, des illustrations d’items préférés, …
Comme j’ai pu l’expliquer antérieurement dans un article, j’aime beaucoup le manuel « Picbille » pour la compréhension de la numération avec les enfants avec autisme. C’est moins attirant qu’un personnage de dessin animé, certes, mais ça permet de généraliser les réglettes Picbilles à d’autres types de supports et permet de travailler les Picbilles en autonomie.
Carte à compter Picbilles de 1 à 10, puis de 30 à 100 :
Mais également, le dénombrement de grandes collections (supérieures à 10) et non organisée.
Ces dénombrements longs sont souvent sources de problèmes. L’enfant doit parvenir à élaborer des stratégies : recours aux paquets de 10/ tris visuels/ajouts éventuels de repères extérieurs/… Il est intéressant de voir quelle stratégie il adopte spontanément afin la renforcer ou au contraire lui présenter une méthode plus efficiente.
Ce dénombrement de collections non organisées est important car dans la vie quotidienne, lorsqu’on doit dénombrer des éléments, ils sont en général en vrac et non présentés bien alignés ou par blocs.
Un nouvel enfant que je vais suivre adooooore Caillou : voici donc quelques supports qui peuvent intéresser certains autres difficiles à motiver.
Discrimination visuelle
Une activité de discrimination visuelle qui demande un peu d’attention car il s’agit toujours du même personnage Caillou, ou Clémentine : il faut donc être attentif à ce qu’ils font. Le support est calibré pour qu’à l’impression tout soit de la bonne dimension pour le mettre dans une Boîte à Compter (voir ici si vous ne connaissez pas).
Dans le PDF, il y a également des distracteurs : des images de Caillou qui ne sont pas à associer car ne figurent pas sur le support à apparier. Vous pouvez les ajouter ensuite pour augmenter la difficulté mais ne les proposez pas au début de l’enseignement.
Et maintenant, début de la numération avec Gilbert, le chat de Caillou. Il s’agit toujours de supports pour la BàC (pages 2 et 4) mais vous pouvez tout imprimer et faire faire l’exercice en mettant en face ou à côté si, honte à vous, vous ne disposez pas encore d’une Boîte à Compter! 😉
L’enfant ne sait pas compter du tout, et bien commençons :
Dans un premier temps, je vous conseille d’imprimer uniquement la page 1, de prendre 2 boîtes ou 2 pots, et faire du tri : on met les collections de « 1 chat » dans une boîte et les collections de « 2 chats » dans l’autre. Même un enfant qui ne sait pas compter perçoit qu’il y a une différence entre les deux situations (chat seul VS groupe de 2).
Lorsque l’enfant arrive à bien trier, c’est là que vous allez associer le verbal en oralisant : « 1 chat » ou « 2 chats » selon la carte qu’il est en train de ranger (verbaliser au moment où il la met dans la boite et non au moment où il la saisit), puis ne verbaliser que « un » et « deux ». Normalement, si c’est bien introduit, l’enfant devrait aussi verbaliser « un » ou « deux » rapidement, sans se tromper.
Ensuite, vous pouvez imprimer la page 2 du PDF et faire les exercices : associer la carte avec 2 chats en face de là où il y a deux chats, etc, … Puis, faire mettre 2 jetons (ou 2 perles ou 2 graines, …) quand il y a 2 chats et 1 jeton quand il n’y en a qu’un. Cette étape est évidement plus difficile que celle de mettre la carte avec la collection toute faite de 1 ou deux chats déjà placés. SURTOUT, on dit « un » et « deux » mais on n’égraine pas « un, deux » quand on verbalise « deux ». NE PAS VERBALISER EN DECOMPOSANT !! c’est souvent cela qui embrouille les enfants. On pourra le faire bien plus tard et pour les quantités au delà de 3.
Pour la page 3 et 4, on imprime, on fait du tri dans trois boîtes comme ci-dessus. Il va y avoir des confusions entre les collections de 2 et celles de 3, c’est normal car c’est ressemblant visuellement.
Et ensuite on met la planche de la page 4 dans la boîte à compter et on dit à l’enfant de mettre » pareil » / « la même chose » / « autant » (= ce dernier terme est rarement compris, donc on commence avec les deux autres). Là encore, comme au dessus, pour trois, on dit « oui, trois » et non « un, deux, trois ». Il doit percevoir la quantité trois comme une photo (c’est ce qu’on appelle « le subitizing ») et il ne faut pas saboter cette perception en verbalisant « alors tu vois mon chéri, il y a un, et pis deux, et pis trois chats … » au risque qu’il ne comprenne plus rien.
Enfin, dernier petit support de Caillou : les collections de 1 à 3 avec le fait de pouvoir associer des quantités à des écritures chiffrées. Et oui, cela nous parait évident mais pour un enfant il n’y a aucune correspondance entre la quantité de trois et ce signe « 3 ». C’est donc à apprendre par cœur à force d’associations.
Mieux vaut présenter ce support lorsque l’enfant a déjà un peu connaissance des écritures chiffrées. Pourquoi? parce qu’en dessous de chaque collection, il y a les trois valeurs « 1 / 2 / 3 » à cocher. Selon où se portera son regard, si il ne sait pas encore, il peut apprendre de façon erronée. Il conviendra donc antérieurement à ce support là, de travailer un appariement « quantité collection de deux » avec « 2 » l’écriture chiffrée.
Des languettes avec une série de 6 nombres, compris entre 1 et 100 avec : – chiffres arabes avec barres sur les 4 et les 7 – chiffres digitaux : il s’agit des chiffres qui apparaissent sur les anciens réveils/montres (souvent oubliés, ils sont à travailler pour ne pas être confondus, notamment 2 et 5, car ils sont pratiques pour lire l’heure quand la lecture en analogique (les aiguilles avec les horloges) n’est pas (encore) acquise.
Evidemment, on avance dans les nombres au rythme de l’enfant (et en travaillant en parallèle la notion de quantité).
Ci-après, dans l’article, vous trouverez une feuille à 6 zones / emplacements pour écrire les nombres.
Idées d’exploitation
On écrit, ou on dicte …
Ces languettes peuvent se travailler avec la feuille assortie ci-dessous. On donne la feuille d’exercice à l’enfant et celui-ci doit écrire les nombres de la languette que nous lui dictons. On peut également faire l’inverse : l’enfant dicte à l’adulte les nombres de la languette et l’adulte écrit les nombres. Cette version peut être intéressante pour les enfants non scripteurs. Dans ces cas, on peut entourer l’option choisie (nombres dictés par l’enfant ou par l’adulte) sur la feuille d’exercice. Enfin, on peut alterner sur les 7 lignes : l’enfant commence à dicter, puis c’est l’adulte qui dicte, puis c’est de nouveau l’enfant.
On apprend à se dépêcher …
En général, quand les enfants sont à l’aise avec les nombres, ils aiment cette activité. Je la couple alors avec une contrainte de temps pour qu’ils apprennent à se dépêcher : je mets un sablier en route et le jeton n’est acquis que si la ligne est remplie avant le temps défini. Je n’explique rien, je ne dis pas de « si tu finis alors blablabla » car le « si alors » n’est souvent pas du tout acquis avec ces enfants, c’est la contingence : « sablier vide = pas de jeton » qu’ils vont intégrer rapidement. Leur expliquer par une phrase conditionnelle, c’est à coup sûr les perdre.
On s’entraîne à ordonner …
Ces languettes peuvent également servir à ordonner les nombres : l’enfant devra alors ré-écrire les 6 nombres dans l’ordre croisant, ou décroissant selon la consigne donnée.
Entre deux enfants, en classe …
Vous pouvez aussi faire cette activité avec deux enfants en difficulté dans la classe. Avec une AESH pour superviser, l’enfant A dicte à l’enfant B et pour la ligne d’après, on inverse! Cela permet aux enfants d’être « obligé » d’être en interaction avec l’autre et du coup, de faciliter le recours à l’autre.
Pour le côté fabrication
Pour fabriquer le support à languettes des nombres, il vous faut : une plastifieuse, une perforatrice, un anneau à ouvrir en plastique ou un anneau de porte-clef. Et hop, le tour est joué.
Le matériel est tout simple mais j’aime bien le principe : deux dés à combiner (comme Catch it, Candy, Colorama…) :
– un dé couleurs : avec 6 couleurs différentes
– un dé constellations dites organisées : de 1 à 6.
Ce petit jeu est facilement reproductible en faisant un fichier word avec des écritures chiffrées (= chiffres arabes) de couleurs et avec deux dés vierges. Pour les petits, j’utilise de gros cubes qui me servent de dé, comme ceux en bois vendus chez ACTION (voir prochain article sur les astuces de fabrication).
On peut également rendre ce jeu plus accessible en sélectionnant les cartes-chiffres de 1 à 3 et en créant un dé de constellations de 1 à 3 (par exemple en collant des gommettes avec 1, 2 et 3 points sur les constellations 4, 5, et 6) comme ci-dessous:
Voici Rings’up, de chez Gigamic. Dans l’idée, il mêle motricité, différentiation des mains, observation, rapidité, flexibilité mentale, …
Dans ce jeu, il s’agit de retourner une carte et d’enfiler sur son pouce les anneaux de couleurs comme stipulé sur la carte, le plus rapide gagne cette carte. Et hop, on continue …
Je l’ai depuis un moment, malheureusement, il sert peu.
Je trouve qu’il apporte une confusion entre la cardinalité et l’ordinalité, à moins bien sur de changer les règles du jeu.
Effectivement, il aurait fallu écrire sur les cartes « 1er », « 2ème », « 3ème » et non 1, 2, 3, … Car avec une consigne telle que : 1 [rouge], 3 [jaune], 2 [vert], … induit plus directement une quantité qu’une position sur le pouce.
Je l’utilise néanmoins avec certains enfants une fois la cardinalité bien installée et lorsque l’ordinalité commence. De plus, je verbalise systématiquement : « le 1er est rouge, le 2ème est … » afin qu’il n’y ait pas de confusion et d’introduire les termes de l’ordinalité. En général, l’enfant se met à verbaliser spontanément comme moi.
Blue Orange, l’éditeur, ùet à disposition des googides sur son site : on peut donc aller imprimer gratuitement des cartes d’extention du jeu ici.
J’ai la chance d’être très bien entourée : une maman habitant dans le Sud de la France m’a fait livrer ce jeu pour me remercier des conseils pour son fils …. RHHhhoo la belle surprise! Merci, merci, merci !
Un jeu Learning Resources plutôt commercialisé dans les magasins spécialisés éducation et/ou handicap.
Jeu composé de :
_ 100 pingouins, 10 de chaque couleur : rose, bleu, violet, orange, jaune, marron, rouge, vert, noir et blanc. _ 10 banquises en plastique bleu transparent qui sont connectables sur la longueur ou sur la largeur. _ un petit mode d’emploi avec quelques idées de mathématiques notamment.
Petits détails importants : les pingouins sont agréables à toucher et n’ont aucune odeur.
Multitudes de possibles :
Ce set permet de travailler les mathématiques. Il peut également permettre de d’aborder des concepts pré-mathématiques, tels que : – du tri de couleurs, évidement – le tri de couleurs complexe : par exemple, ne sélectionner que les noirs, jaunes et les verts. Vous verrez, les enfants peinent énormément !! – des correspondances terme à terme : en mettant une rangée de pingouins et l’enfant doit reproduire la même rangée en les plaçant dans le même ordre de gauche à droite (il existe pléthore de supports réalisés par des enseignants) (voir l’article ici), – des complétions de patterns (voir l’article ici) – des algorithmes : réguliers ou irréguliers, (article à venir) – du dénombrement avec la notion de dizaine (un banquise = 10 pingouins) – des petites opérations mathématiques posées : « 2 jaunes + 1 bleu = ? », – des opérations à inférer, du type : « 3 pingouins sont sur la banquise et un tombe à l’eau. Combien en reste-t-il? »
– …mais aussi des compétences motrices : pour les petits ou les enfants avec troubles moteurs, placer les pingouins sur les picots de la banquise n’est pas évident. – ainsi que du verbal – ou la mémoire de travail : auditive, visuelle, … (un article à ce sujet)
Bref, c’est un matériel basique qui permet de travailler plein de choses!
Merci Lisa, les enfants se régalent!
Des PDFs gratuits pour créer des exercices
Ce matériel m’inspire énormément, il est quand-même vendu assez cher (compte-tenus des matériaux et des contraintes de fabrication …) mais c’est vraiment un basique pour un ortho, éduc ou intervenant qui débute.
En attendant, vous pouvez imprimer le pdf tout en bas de l’article afin de travailler les exercices disponibles sur ce site.
Sur mon site, vous trouverez de nombreux PDFs à télécharger en rapport avec ces pingouins. En tapant « pingouins » dans le moteur de recherche, vous tomberez sur d’autres articles avec des idées pour les utiliser : des patterns à reproduire, des algo, des séquences à mémoriser, etc, …
Des exemples d’exploitations en vrac …
Trier certaines couleurs parmi d’autres : prendre une seule couleur (mettre les bleus dans une boite) est en général facile pour les enfants mais lorsqu’il s’agit de mettre 2 voire plus de couleurs, c’est compliqué. Or, c’est importnat de pouvoir faire ca. Ci-dessous, les enfants trient les bleus, jaunes, rouges et verts dans la boite. Les autres doivent rester sur la table.
Reproduire un pattern : Tout début pour ce petit bonhomme : mettre un pingouin vert dans chaque carré. Puis, dans un moule à muffins : mettre un jaune et un vert (il a un modèle d’une case avec un jaune et un vert pour repro visuelle)
Complétion de pattern : Parmi un ensemble de pingouin (ici : jaune orange et bleu) il doit compléter celui qui manque ( à chaque fois j’en ai ôté un seul)
Mémoire visuelle avec output moteur :
Avec petit dispositif en bois avec 3 trous pour cet enfant en difficulté visuo-spatiale.
Jeux « les pingouins matheux », un gros PDF qui reprend toutes les bases mathématiques :
Il y aura un article entier réservé à ce PDF : travail de « tous, aucun, que de, ni ni pas de », puis travail du cardinal avec ces notions là, puis travail de l’ordinal, etc , …
Voici un PDF avec mes dessins de pingouins si vous n’avez pas encore la chance de l’avoir acquis : 😉
Encore une fois, différentes possibilités pour jouer à ce jeu de chez Gigamic. Il se joue de 1 à 4 joueurs. Une version classique : on installe le jeu avec 3 démarrages de ligne, chaque joueur a 5 cartes en main (sur table en l’occurrence pour mes enfants), et la suite consiste à ordonner les cartes de 1 à 10. Mais attention, il est interdit de mettre deux collections du même objet sur la même ligne. En général, j’explique cette contrainte une fois l’enfant à l’aise avec le reste du jeu. Ça ne pose pas de problème en soi car la notion de même/différent est une notion que je travaille en permanence, cependant, c’est quand même un paramètre supplémentaire que l’enfant devra prendre en compte.
Une originalité dans ce jeu: la pioche est en deux lots et le verso des cartes indique la valeur de la carte. On peut donc voir si l’enfant anticipe (ou non) sa future pioche en prenant une carte « utile » le cas échéant.
Voici différents documents autour des chiffres et des nombres, en écriture chiffrée et en lettres.
Tous les chiffres sont en « français » : 4 « ouvert » et 7 « avec une barre.
Ces petits exercices peut être utile également lorsque la notion est acquise afin d’imprimer en 4 pages par feuille et de les mettre dans ce que j’appelle une boîte d’enchaînement.
Exercices : relier des écritures chiffrées ensemble.
Exercices : relier des chiffres et nombres en écritures chiffrées et en lettres.
Alors nous y voilà, comment commencer les maths? Comment faire pour que l’enfant commence à comprendre le concept même de quantité? Par quoi entamer cet enseignement?
Souvent, les parents qui viennent me consulter me disent fièrement que leur enfant compte jusqu’à 10 (ou 20 ou 30 …). Malheureusement, il s’agit d’enfants qui ne dénombrent pas mais qui « chantent comptine » jusqu’à un certain nombre. Pensant bien faire, les parents, voire les éducateurs et autres accompagnants, pensent bien faire en stimulant l’enfant à dire 1,2,3,…dans des escaliers par exemple. Au mieux, ça ne sert à rien et souvent, ça embrouille l’ordinal et le cardinal, ça « déforme » les prononciations (j’ai eu un enfant qui verbalisait « troique » pour « trois » à cause de la suite mal découpée de « undeutroiquatcinksice » pendant des mois). Ces noms qu’on donne aux quantité servent à les désigner, mais enseignés trop tôt, c’est une suite de sons sans aucun sens.
—> Pour cette raison et bien d’autres, voilà comment j’introduis la quantité et les chiffres avec les enfants que je suis :
Toujours, avec mes enfants avec autisme, je commence la numération avec le subitizing.
Au tout départ,je fais de l’appariement visuel, « mettre ensemble les mêmes » :des images strictement identiques de « un » (constellation de dés avec un seul point au milieu d’un carré, par exemple) avec des images strictement identiques de « deux », et des images strictement identiques de « trois ». Je ne dis rien et n’exige rien, l’objectif étant purement de l’appariement visuel.
Les images de constellations bleues que j’utilise sont extraites du site ici : merci Le Jardin D’Alysse.
Simple tri visuel de 1/2/3 dans des boites différentes.
Puis ce même tri va être accompagné par MA verbalisation DU TOUT : de « un », « deux » ou « trois » pendant que l’enfant fait son petit tri visuel. Rapidement, normalement, l’enfant va également se mettre à associer oralement. J’estompe ensuite mes verbalisations.
Il s’agit donc de dire si c’est 1, 2 ou 3 éléments, sans compter un par un. NE JAMAIS égrainer « un, deux, trois, il y en a trois!! » D’expérience, mes enfants acquièrent plus rapidement et surtout sans s’emmêler les pinceaux quand je commence avec le subitizing.
J’ai connu tellement d’enfants TSA traumatisés, y compris des « grands », par les mathématiques que maintenant, lorsque j’ai un tout petit, je me dépêche de travailler ça à ma façon avant que d’autres personnes ne déforment involontairement leur conscience intrinsèque de la quantité (un bébé a déjà une conscience du nombre!)
Ensuite, on va pouvoir introduire des variations, par exemple, introduire des constellations de couleurs. ATTENTION, cela ne sera possible que si l’enfant a une bonne flexibilité mentale. Pourquoi? Regardons dans l’exemple ci-dessous, quel va être le risque d’erreur pour la carte à placer (le 3 points jaunes) ?
Évidemment, l’enfant va être tenté de le mettre sur le 2 car le dernier 2 non recouvert est jaune. Son cerveau va devoir s’affranchir de ça pour pouvoir poser le « 3 points jaunes » sur le « 3 points bleus » : cela s’appelle inhiber la couleur. Pour pouvoir faire ça, l’enfant devra avoir pour pré-requis la capacité à trier des items avec différents critères, par exemple, trier des items soit par couleur, soit par forme (avec par exemple un matériel de : 1 carré, 1 cercle, 1 triangle rouge, et 1 carré, 1 cercle et 1 triangle bleu)
J’ai dessiné 4 pages de constellations de dé et d’écritures chiffrées afin de pouvoir faire plein d’activités autour : les trier par couleur, par quantité, par écriture chiffrée VS constellation, les mettre en correspondance, … bref : amusez-vous ! Vous pouvez également jouer à Grab Game si vous avez un dé ! ATTENTION : Si vous imprimez en l’état, les cartes mesureront environ 6 cm. Vous pouvez les imprimer en grand mais aussi choisir l’option « pages par feuille », voire plus selon le format désiré.
Afin de faire du tri, vous trouverez dans l’article « Caillou » des petits chats à trier :
Première étape : tri avec 1 assis ou 2 chats assis : ce sont les mêmes chats.Deuxième étape : tri avec 1 debout ou 2 chats debout ou 3 chats debout : ce sont les mêmes chats mais la quantité est de 1 à 3.Troisième étape : on mélange tous les chats : debout et assis et de 1 à 3. La difficulté va être la tentation pour l’enfant de trier les chats par « chats assis » VS ‘chats debout ».
Voici un support d’automne, avec des marrons :
Les conseils pour exploiter ce document sont dans le PDF. Il s’agit d’un support avec les quantités de 1 à 4 inclus, crée spécifiquement pour aller dans une Boite à compter mais qui peut évidemment etre utilisé sans. Ce document permet de travailler avec : – des constellations de dé – des collections de marrons déjà formées, (collections toutes différentes pour éviter de se baser sur la répartition des éléments dans la case et de bien se baser sur la quantité!) – des écritures chiffrées (avec des polices différentes pour généraliser la reconnaissance des chiffres) – des « vrais » marrons, ramassés au pied d’un arbre 🙂
Avec ces éléments, vous pouvez ensuite tout mixer dans tous les sens, comme sur les exemples ci-après :
Bref, une fois cet appariement maîtrisé, je commence à introduire des variantes en augmentant jusqu’à 6 par exemple, mais toujours en collections organisées pour l’instant.
En parallèle, j’introduis le début du tri de collections désorganisées sur les petites quantités bien maîtrisées : de 1 à 3. Comment procéder? Lorsqu’on veut dénombrer des collections désorganisées, instinctivement, nous tentons de « recréer mentalement les structures organisées » que nous connaissons. Pour induire cette stratégie, j’avais crée un support que j’avais appelé « tempête sur les constellations, qui sont en fait des « constellations légèrement désorganisées ». Voici un extrait visuel :
Il s’agit de petites collections (de 1 à 6) de constellation-dés dont les points sont légèrement décalés. Je demande aux enfants de les trier visuellement, puis de les associer, puis nommer, etc, … bref de les manipuler. J’ignore si finalement ils utilisent cette stratégie de « redresser » la constellation-dé connue, mais dans le doute, au pire, ils généralisent et sont contraints à tolérer la constellation « mal rangée » (ce qui peut poser problème avec certains enfants).
Dans l’enseignement des mathématiques, ATTENTION à la précision de nos gestes quand on travaille avec un enfant !!
Souvent, on amène les enfants à confondre l’ordinal et le cardinal. Chez les enfants neurotypiques, le problème sera rapidement dépassé mais pour les enfants avec des troubles de l’apprentissage, cela peut avoir de lourdes répercussions.
Voici deux dessins pour vous expliquer clairement … lequel représente 4?
Et oui! seul le second dessin représente 4, le premier représente « quatrième doigt » et non « quatre doigts ».
On peut engendrer des erreurs également lorsqu’on dénombre des objets, ne serait-ce que dans nos mouvements lors de l’enseignement : Ainsi, pendant le « comptage-dénombrement », il faut être vigilant en déplaçant les objets : 1- On déplace un objet et on dit « un » quand il est posé sur la table. 2- On prend le deuxième objet et on dit 2 lorsque cet objet est avec le premier et non lorsqu’on prend l’objet en question! Ça paraît évident mais c’est une erreur que j’observe fréquemment avec les enseignants ou les éducateurs. Lorsqu’on travaille avec des enfants qui ont une exigence de précision, comme avec les personnes avec autisme, il est encore plus important de ne pas faire ce type d’approximations et d’une manière générale de réfléchir au moindre geste …
Prérequis à ces petits exos de préquantités : – savoir associer des mêmes – savoir associer des semblables non-identiques – et perso, depuis quelques années, je travaille la distinction entre « beaucoup » et « peu » avant même ces exercices de discriminations de quantités. Les quantités répondant finalement à une précision de « combien beaucoup? » et « combien un peu », ça me paraît plus logique de l’aborder dans cet ordre.
Pour les non-anglophones, il s’agit d’un produit de chez Learning Resources : des « plateaux de 10 cases raccordables ». Ce sont des plateaux avec des séparations en relief, il y a 10 plateaux de 10 cases et 5 demi-plateaux de 5 cases, tous imbricables. Il y a un 150 jetons bicolores, que l’on peut retourner avec une face bleue et une verte, ce qui est bien pratique.
Personnellement, je m’en sers beaucoup avec les enfants car quelque soit leur niveau, il y a toujours quelque chose à faire!
Avec les petits, on peut tout simplement : leur faire placer un jeton par case pour la manipulation, les faire reproduire une séquence d’alternances bleu-vert en terme à terme, on peut coller des gommettes vertes et bleues sur un dé et piocher tour à tour la couleur indiquée, et avec des plus grands, on peut commencer à jouer avec les quantités.
Je trouve qu’à l’instar des Picbilles, ce support est bien pratique pour acquérir/généraliser la notion de dizaine.
Personnellement, lorsqu’il y a 10 jetons verts, je leur fais retourner tous les jetons pour les mettre coté bleu et « 10 jetons » devient » une dizaine ». J’ai fabriqué des « plateaux de 10 » plastifiés de façon à gagner du temps et surtout à faire comprendre à l’enfant que « dix » devient un « tout » et qu’on peut le prendre en une seule fois (contrairement à 10 jetons qui sont plus difficiles à prendre en « un coup ») et que l’on appelle cela « une dizaine ».
Ces planches de 10 plastifiées permettent de surcompter plus facilement : « il y a 10 … (puis on prend des jetons verts un par un 🙂 11, 12 : il y a 12 jetons! »
Des plaquettes de 10 supplémentaires permettent de monter au delà de 100 et surtout, permet de concevoir la dizaine comme étant « 1 » et non « 10 ».
Sur le même principe, de façon à surcompter puis à multiplier, j’ai fait des « barrettes de 5 » (pour compter de 5 en 5 par exemple) et des « barrettes de 2 » pour compter de 2 en 2 (pour ces quantités, j’ai gardé la couleur verte, car ce n’est pas « une dizaine »). Cette configuration prépare également au concept des billets et à la monnaie.
Ce support permet de comprendre plus visuellement la notion d’addition : 5 bleus + 3 verts = 8 jetons. On peut se servir également de jetons d’autres couleurs pour des additions à plus de 2 termes.
Plaquettes de 5 et de 2 complémentaires pour dénombrer de 2 en 2 ou de 5 en 5 ou surcompter.
Beaucoup d’activités sont possibles grâce à cet outil : donner à l’enfant des petites étiquettes avec un chiffre arabe et l’enfant doit mettre la bonne quantité, ou encore, on lui propose une quantité et il doit attribuer la bonne étiquette, etc, …
Pour moi, c’est vraiment un basique pour mes 2 ans à 15 ans ! 😉 (environ 30€)
Si vous voulez les quantités en chiffres arabes et les plaquettes scannées pour surcompter, c’est ici : support_nombres_ten-frame_10