Publié dans Maths, Mesure

Découvrir les euros

Cet article va être révisé régulièrement afin d’apporter des supports supplémentaires.
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A bientôt !   🙂

 

Travailler avec les euros demande à se familiariser avec les pièces et les billets.

Le mieux est de travailler avec de vraies pièces ! à défaut, vous pouvez travailler avec des pièces factices en plastique.
Afin de ne pas se ruiner, mieux vaut acheter un vieux jeu d’occasion sur les euros plutôt que de la monnaie factice en milieu spécialisé. Moi j’avais formé toute ma « caisse d’argent » pièces et billets avec un jeu sur l’Europe payé 2€.

 

Globalement, le travail autour de l’argent demande de :

  • Différencier visuellement les euros et les centimes : trier, trier, trier !
    Faire deux lots : les centimes et les euros de l’autre.
  • S’habituer aux équivalences : 5€ = 5€ quelque soit la façon dont c’est matérialisé : avec un seul billet, avec 2 pièces de deux euros et une de deux, avec 5 pièces de un euro, etc, …
  • Se familiariser avec la transformation des centimes en euros : 100 centimes = 1€ (on aura la même chose sur d’autres passages d’unités tels que les minutes et heures, les cm et mm, etc, …)
  • Comprendre la différence afin de pouvoir rendre la monnaie, qui est une compétence en soit. On peut commencer à le travailler même lorsqu’on a abordé que les euros et le retravailler lorsqu’on a bien travaillé les centimes. Le système de « rendre la monnaie » est très très complexe. Il faudra faire des jeux de rôles avec donner trop ou trop peu, on verra cela en fin d’article. …

Je mettrai en ligne au fur et à mesure les exercices sur ce thème : j’en ai beaucoup et je les ajouterai petit à petit.

 

Tout d’abord différencier euros et centimes : la reconnaissance des pièces

Le tri des pièces : euros VS centimes

Trier les centimes et les euros : il va être très important que ces pièces euros VS centimes ne soient pas confondues, faute de quoi l’enfant va être extrêmement embrouillé et risque de les confondre pendant longtemps. Il faut donc être vigilant dès le départ car dans ma pratique j’ai remarqué que ça posait souvent problème ultérieurement car la discrimination n’était pas assez automatisée.

Pour cela, on peut faire du tri :

L’enfant repèrera rapidement qu’il y a 2 modèles de pièces en euros et qui sont bicolores : les 1€ et les 2€, et d’autres pièces qui sont unies, les centimes.
Si l’enfant verbalise, vous pouvez l’aider à dire « centimes » ou « euro » (en guidance échoïque) chaque fois qu’il met une pièce dans la case.

Mon dobble des euros :

Il y a quelques années j’avais crée un équivalent Dobble pour apprendre à discriminer les pièces euros VS centimes. Il comporte toutes les formes d’euros qui existent jusqu’à 100€. Si votre enfant ne sait pas jouer au Dobble, allez par ici !

Par exemple ci-dessous : la pièce en commun est 20 centimes. L’enfant doit donc dire « 20 centimes » (en n’oubliant pas de préciser l’unité « centimes », vu que c’est l’objectif ici!)

Ici par exemple, il faut dire : "20 centimes!"
Ici par exemple, il faut dire : « 20 centimes! »

Puis, commencer à les manipuler pour obtenir des sommes

 

Au début, on ne travaille qu’avec les euros, on met les centimes d’euros de côté.

L’objectif va être de manipuler, encore et encore pour former toutes les sommes possibles …
Vous allez remarquer que souvent, l’enfant va utiliser les pièces de 1€ et laisser celles de 2€, sauf si il doit payer 2€ pile!  🙂

La toute première difficulté avec les euros est la pièce de 1€ et celle de 2€ : l’enfant est habitué à ce que 1 élément soit égal à 1, or avec une pièce de 2 €, une seule pièce équivaut à deux. Nous, cela nous parait tellement logique que souvent des parents passent à côté de cet écueil.
Les billets sont en général plus faciles à comprendre pour les enfants, peut-être parce qu’ils ressemblent plus à une étiquette qu’à un jeton qui vaudrait 1. …

Pour ce faire, j’utilise la BàC, que j’adore toujours autant pour ce genre d’activité. (Si vous ne connaissez pas, c’est par là!)

Par exemple, pour payer 4€, l’enfant va mettre 4 pièces de 1€ et n’aura pas l’idée de payer avec 2 pièces de 2€.
Afin de favoriser cette façon de faire différente qui lui sera utile, il va falloir mettre à dispo de l’enfant un ensemble de pièces « saboté », c’est-à-dire par exemple, lui donner une caisse avec des pièces de : 1€, 2€ et 2€ ainsi il ne pourra pas former 4€ avec des pièces de 1€ car il n’en aura pas assez! Nous allons donc le contraindre à utiliser une autre stratégie pour aboutir à la somme de 4€.

"Donne-moi 5€" -> l'enfant n'a que 3 pièces de 1€, il est donc contraint à utiliser des pièces de 2€ dans son calcul.
« Donne-moi 5€ » -> l’enfant n’a que 3 pièces de 1€, il est donc contraint à utiliser des pièces de 2€ dans son calcul.

Les billets sont intéressants car ils vont faciliter le faire de surcompter.
Par exemple pour payer 7€, l’enfant va mettre un billet de 5€ et prendre des pièces de 1€ en verbalisant « ciiiinnnq [puis en prenant des pièces :] , six, sept : sept euros ».

 

 

Dans l’autre sens, l’enfant doit compter les pièces et écrire la somme dans la case ! (cliquer sur l’image pour avoir le pdf)

J’ai réalisé aussi des documents pour se familiariser avec le graphisme du signe € qui n’est pas forcément aisé pour les enfants. Ce n’est finalement qu’un C avec deux barres au centre … Dans ce document il va falloir tracer des € : attention l’enfant ne soit pas colorier dans les traits, il doit uniquement tracer à l’intérieur ! (cliquer sur l’image pour avoir le PDF)

Puis, on peut travailler avec euros et centimes d’euros

Il faudra déjà travailler le fait de « faire l’appoint », de payer juste. Je commence toujours avec les euros seuls et une fois bien maîtrisés, j’introduis les centimes. Evidemment, la capacité à rendre la monnaie sera travaillée bien après !

Pour faire ces fichiers, j’avais utilisé les prix indiqués d’une grande surface. Ils sont donc « cohérents ».

Comme très souvent, j’utilise la BàC de chez Nathan, j’ai donc crée des fiches où on doit payer dans les cases avec de l’argent factice (cliquez sur l’image pour avoir le PDF):

J’ai également fait des cartes à l’unité avec des produits et des prix. Cela permet de faire un échange entre l’étiquette et de l’argent afin que l’enfant comprenne le sens de la transaction. De plus, les cartes à l’unité permettent de prendre plusieurs produits et de ce fait, de faire une addition pour payer la somme totale des courses. (Remarque : c’était des prix d’il y a environ 5 ou 6 ans et j’hallucine à quel point les tarifs ont augmentés … mais bon ça reste cohérent en proportion inter-produits.)

Il est intéressant aussi de procéder dans le sens inverse : c’est l’enfant qui va écrire la somme qui se trouve dans les cases :

Subtilités et importance de l'unité : euros ou centimes?
Subtilités et importance de l’unité : euros ou centimes?

 

Feuille avec des exercices à télécharger avec des euros et des centimes d’euros : (cliquer sur l’image pour télécharger)

Puis faire les équivalences pour passer de 100 cts à 1€ et inversement.

La méthode la plus fonctionnelle est de faire des paquets de 100 cts pour former 1€ et inversement : casser 1€ pour faire 100 cts.

Pour ce faire :

  • je mets plein de pièces de centimes d’euros et on forme des paquets de 1€ pour dire à la fin « j’ai 4€ » = « 400 cts »
  • je fais faire des exercices papier où il faut faire des paquets de 100 cts
  • on tente d’automatiser tout ca!

Ici, vous trouverez des bandelettes à découper afin de maintenir la compétence. Elles sont à découper, plastifier et à donner à l’enfant avec un welleda ou un crayon woody.
Il y a des sommes d’euros et des sommes de centimes :

 

 

Enfin, de comprendre l’idée de rendre la monnaie sur une somme donnée.

Je commence par le billet de 5€ car les calculs seront plus faciles. Il faut que l’enfant comprenne qu’il y en a « trop » et que du coup il faut donner l’objet + « ce qu’il y a en trop ».

Il y a plusieurs années, une petit que j’accompagnais ne comprenait pas : elle était bonne en calculs mais n’avait pas compris le sens de rendre la monnaie : elle me donnait l’appoint + la monnaie. Du coup, j’avais crée une languette de 5€ avec 5 pièces de 1€ pour simuler un billet.

Elle n’avait pas le droit de les décrocher et était obligée de me donner la languette complète même si « il y en a de trop ». Ensuite, je prenais sur la languette les 2€ du prix de la gaufre et je lui rendais la gaufre payée et les trois euros excédentaires.

Nous avons fait beaucoup d’exercices comme celui-là et elle a compris !!

Depuis, avec les autres enfants, je présente souvent l’exercice de cette façon. Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à partager !

Exercice complémentaire (posté le 18/03/23) : relier des sommes de centimes

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Contrôle inhibiteur, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Mémoire de travail, Planification

La chasse aux bestioles

Une petite merveille des éditions Gladius de la gamme « Ludo&méninges » : la chasse aux bestioles.

Quelques remarques générales sur la collection Ludo&méninge

La collection a été créée par des orthophonistes, neuropsychologues et ergothérapeutes … la directrice de la collection Anik Bois, est orthopédagogue, et ça se voit !!
Ce n’est pas une gamme spécialisée handicap mais elle s’y prête très bien.

Ludo&méninge est relativement récent et très peu connu en France : lorsque j’ai découvert le 1er jeu de leur gamme il y a quelques mois, j’ai fondu !  🙂
Je suis très sensible aux graphismes et j’adoooooooooore le visuel de cette collection.

En plus d’être magnifiques, ces jeux sont très bien pensés : il y a en général plusieurs jeux en un seul et les défis visent à développer les fonctions exécutives : la planification, la flexibilité cognitive, la mémoire de travail, l’inhibition, …

Il y a plusieurs façons de jouer et systématiquement dans cette belle collection, il y a des niveaux de jeu différents (vert, jaune et rouge) qui permettent d’accroître la complexité petit à petit pour ne pas se sentir en échec et jouer avec des enfants d’âges différents.

Cela permet également aux adultes de jouer en se creusant la tête : oui oui, pour les tester j’ai joué avec des amis et … on a été obligés de bien se creuser la tête lorsque l’on fait les niveaux rouges! Cela permet donc de jouer ENSEMBLE, en FAMILLE et que tout le monde puisse réfléchir aux défis et progresser.

Les modes d’emploi sont extrêmement détaillés et expliquent bien les variantes et les étapes éventuelles.

En avant pour la chasse aux bestioles !

Ce jeu est composé de  lots de 6 bestioles (super jolies, en plastique souple, sans odeur), de cartes avec 5 bestioles dessinées dessus et de petites feuilles pour comptabiliser les points gagnés. Il y a également une petite loupe qui pimente la réussite!

Les enfants avec qui j’ai joué ont adoré manipuler les éléments !

 

Chacun prend un lot de 6 bestioles différentes : une coccinelle, une libellule, une sauterelle, une mante religieuse, une abeille et une mouche.

Remarques : la mante religieuse étant quand même un insecte peu courant, je dis « phasme » que les enfants connaissent mieux car il y a souvent des élevages de phasmes dans les classes en primaire. Néanmoins, pour les enfants pour qui ce n’est pas un problème, il est préférable d’utiliser le vocabulaire exact, soit « mante religieuse ».

 

Activités pour se familiariser avec ce jeu :

Avec les enfants avec troubles cognitifs, mieux vaut toujours commencer par de la découverte simple plutôt que d’attaquer le jeu directement avec des règles complexes. Donc, voici un démarrage possible …

Avant tout, afin de prendre contact avec le matériel, vous pouvez faire trier les insectes. Cela vous permettra de vous assurer que l’enfant les discrimine bien.

Comme je le présageais pour quelques enfants que j’accompagne, certains peuvent confondre visuellement la sauterelle et la mante religieuse : je leur fais donc trier spécifiquement ces deux types d’insectes :

Il regarde bien, la distinction est claire : on continue !
Il regarde bien, la distinction est claire : on continue !

Ensuite, on commence à travailler le cœur du jeu : trouver l’insecte manquant parmi un lot.
On commence par trois insectes en plastique à manipuler : on crée un modèle avec 3 insectes et l’enfant doit trouver dans la case d’à côté celui qui manque. Afin qu’il comprenne, je laisse une place vacante dans la case (voir la photo ci-dessous).

Je lui mets à disposition les insectes à piocher bien triés pour ne pas surcharger la difficulté cognitive.

Puis, 4 insectes, puis, 5, puis enfin, les 6 que le jeu contient.

Si votre enfant est encore trop en difficulté sur les éléments manquants, allez par ici où vous trouverez des exercices pour l’entrainer. Cela vous permettra ensuite de (re)venir à ce superbe jeu et d’éviter de les lasser pour rien. Il faut toujours varier les supports pour attiser l’intérêt.

Si il parvient à trouver celui qui manque parmi les 6 insectes de votre modèle, vous pouvez passer au vrai jeu !!

 

Le jeu en tant que tel :

Cette chasse au bestioles a été créée par une orthopédagogue et ça se sent : le principe est simple mais bien réfléchi!

On a évidement l’observation mais aussi l’inhibition : comme il est question de rapidité, il faut néanmoins se contrôler afin de bien vérifier ses réponses avant d’agir! Cela demande à se concentrer et à rester vigilant.

Les niveaux 2 et 3 travaillent en plus : la mémoire de travail (visuelle), l’échoïque (il faut répéter le nom des insectes en boucle si on veut avoir une chance de gagner) ainsi qu’évidement la flexibilité mentale : il va falloir transformer en mémoire les éléments conservés grâce (ou à cause !) aux cartes défis décrites ci-dessous!

 

Il y a 2 grands types de jeu :

  • La collection de bestioles : où il y a 3 niveaux de difficulté et où il s’agit de retrouver des insectes manquants dans des cartes
  • Pattes de mouches : où il va s’agir de deviner un seul mais grâce au toucher …

 

Le niveau 1 : petits collectionneurs

Il va falloir identifier l’insecte manquant sur chaque carte, parmi les 5 qui sont dessinés.

Le niveau 2 : grands chasseurs

Cette fois, on ne prend que 3 cartes car … il faut le faire de mémoire !! On cherche les absents et quand on pense les avoir mémorisés, tout le monde doit retourner ses cartes et doit placer, cartes faces cachées, l’insecte manquant devant chaque carte !

Il y a une « carte filet » qui sert de joker et qui remplace n’importe quel insecte si on ne se souvient plus. Cette carte peut évidement être écartée si elle ne peut être comprise par l’enfant.

 

Le niveau 3 : chasseurs experts

C’est le même principe que le niveau 2 mais il existe des cartes spéciales qui complexifient le jeu.

La boussole : la séquence doit être inversée
Le bocal : il faut mettre une bestiole qui ne fait pas partie de la séquence (donc des deux autres capturés)
La tapette : elle est « gratuite », elle évite de devoir se remémorer un insecte.

Evidement, ce dernier stade avec les différentes cartes va surcharger cognitivement et demande une bonne flexibilité mentale !

 

Conclusion

Ce jeu est vraiment joli, agréable à manipuler, et bien structuré par étapes pour rester dans le plaisir de jouer.
Souvent, avec les jeux du commerce nous sommes obligés d’adapter énormément pour nos enfants et là, le jeu est conçu directement avec une progression crescendo.

De plus, ce jeu, comme les autres de la collection (articles à venir) travaille des compétences nécessaires aux enfants et chères aux professionnels du handicap.
On sent réellement l’apport des spécialistes du développement cognitif et scolaire.

 

Pour vous le procurer, comme il est trèèèèèèèès rare en France, je vous facilite la tâche : Imagin’ sont les seuls revendeurs et donc vous pouvez contacter Seliha à l’adresse suivante :  seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 35€.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Contrôle inhibiteur, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives

Match Master — un jeu allemand bien sympa !

Petit jeu découvert lors d’un court passage en Allemagne : Match Master.
Il s’agit d’un jeu de cartes très très simple.

Au dos jaune de chaque carte, il y a une catégorie : soit « animal », soit « couleur », soit « quantité’.
On place le tas de cartes au milieu de la table, on pioche une carte et on la retourne en la plaçant à côté de la pioche, puis une seconde. Si il y a deux cartes de la même catégorie (celle annoncée par le dos de la pioche), on peut ramasser toutes les cartes de la table !
Par exemple :
Le dos de la carte représente « animal » : on va donc pouvoir prendre le poisson rouge seul et l’ensemble de 3 poissons car ce sont les mêmes animaux, des poissons. Du coup, on peut ramasser toutes les cartes et hop, on recommence … On en repioche une, puis deux et on regarde le dos de la pioche et si il y a deux cartes de couleur X, de quantité Y ou d’animal Z, on ramasse !!

Ce jeu est évidemment un jeu avant de tout de flexibilité mentale car on doit sans arrêt se remettre en tête une nouvelle catégorie selon le dos de la carte qui apparait après le tirage. J’adore !!

Match Master | HCM Kinzel | Sortiment | HCM-Kinzel

Entraînements préparatoires :

Il a fallu que je travaille les difficultés de façon isolée avec les enfants que j’accompagne, sinon, ils risquaient de tout confondre ou de devoir être trop guidés trop longtemps.
J’ai donc crée des pictogrammes, disponibles dans le pdf ci-dessous.

Les enfants peuvent se familiariser avec les cartes en les triant par couleurs, par animal et par quantités.
Quand c’est OK, on continue mais en introduisant de la flexibilité dans le tri.
On fait trier l’enfant une dizaine de cartes par couleurs par exemple, puis on reprend les pictos et hop, on met des pictos « trier par animal » et on redonne à l’enfant des cartes, puis 10 cartes plus tard, on rechange de critère, hop, on trie par « trier par quantités ».

Trier par animal
Trier par animal

 

Trier par couleurs
Trier par couleur

 

Trier par quantité
Trier par quantité

 

Lorsque l’enfant est à l’aise avec cette façon très cadrée de trier, on peut passer au vrai jeu, pas avant.

Le gros plus de ce Match Master est qu’il est jouable par des enfants non lecteurs et non dénombreurs (il y a des quantités mais elles sont placées toujours en constellation de dé).

Bon bah, y’a plus qu’à aller faire un tour en Allemagne ! (Edit Mars 2023 ; ce jeu serait accessible sur Amazone!)

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Calcul, Maths

Multimouches … la multiplication

Voici un petit jeu qui plaît bien pour travailler la multiplication :  Ce jeu est composé de grandes tapettes, de cartes-mouches (avec des résultats de la multiplication), de cartes-fleurs, de 2 dés à 10 faces et de petites mouches en bois pour comptabiliser les points.

Photo de l'éditeur
Photo de l’éditeur

 

Il y a possibilité de suivre deux niveaux de jeu.

  • En travaillant sur une seule table de multiplication :
    Le principe est simplisme : O,n pose la carte-fleur au milieu de la table et on dispose les 10 cartes-mouches tout autour. On lance ensuite le dé : on devra multiplier le résultat du dé par le nombre de la carte-fleur.
    Le premier qui tape le résultat correct gagne une petite mouche et le premier à obtenir 8 mouches en bois gagne la partie!
    Cette manière de procéder permet de travailler les tables de multiplication une par une.

 

  • En travaillant sur toutes les tables en même temps :
    Le jeu offre la possibilité d’un niveau plus complexe : on remise les cartes- fleurs et on joue avec les deux dés à 10 faces et les 42 mouches. Dans ce cas, on multiplie la donne des deux dés et on tape le plus rapidement sur la carte-mouche-résultat !!

 

Version "simple" : ici avec la table de 3.
Version « simple » : ici avec la table de 3.

Au dos de chaque carte-mouche-résultat, il y a les multiplications écrites en entier. Ceci permet à l’enfant de vérifier sa réponse.
De plus, cela permet de trier facilement les cartes-mouches-résultats nécessaires à la partie grâce au code couleur que l’on retrouve sur les cartes-fleurs. Et ça, c’est bien pratique!

 

Le matériel est vraiment joli , le carton bien épais et les 6 tapettes permettent de jouer de 2 à 6 joueurs.
Le principe de taper plaît beaucoup et permet de travailler l’inhibition pour les plus sur-excités !

 

ATTENTION:

Il faut vraiment veiller à ce que l’enfant comprenne la multiplication et y mette du sens. Si la notion n’est pas comprise, il va saturer sa mémoire d’informations inutiles et de surcroit, ne les retiendra pas à long terme car cet enseignement ne sera pas fonctionnel.

Pour favoriser cette compréhension, vous pouvez aller ici

Publié dans Motricité fine, Pince pouce-index, Pré-graphisme, Visuo-spatial

Respecter une zone : premiers exercices sur papier avec des tampons

Voici des feuilles d’exercices que j’ai faites pour le tout début sur papier.
Il s’agit de différentes zones matérialisées sous diverses formes : cadres, cercles, carrés, bulles, …

L’objectif ici est de commencer à ce que l’enfant comprenne l’objectif et respecte une délimitation et un endroit défini. Pour cela, vous allez utiliser au début des petits objets : pompoms, personnages en plastique, jetons, petits éléments, aimants, … et lorsque l’enfant aura compris et aura un geste plus précis, vous pourrez passer à quelque chose de plus abstrait : faire une marque avec un tampon.

 

Pour commencer

Comme d’habitude, commencez par imprimer les feuilles en A4 pour que les zones soient plus grandes et donc l’exercice plus facile. Vous pourrez par la suite réduire la taille en imprimant en 2 pages par feuille, voire 4 pages par feuille.

Présentez la feuille à l’enfant et faites-lui placer un élément mobile à mettre dessus : un jeton, un pingouin, un cube, etc, …

Exigez la précision dès le départ. Si c’est trop compliqué, il faut retravailler à côté cette compétence en faisant des zones encore plus grandes, par exemple sur un tableau velleda. Et seulement après vous reprenez les feuilles A4 du PDF. Il vaut toujours mieux faire plus facile mais juste et précis que de faire plus complexe et d’accepter de l’à peu près dans ce genre de tâche.

Lorsque l’enfant parvient facilement à mettre des éléments aux endroits voulus, vous pouvez passer à la suite.

 

A propos des tampons

On trouve des tampons en plastique auto-encrés dans la plupart des magasins discounts, notamment chez Action, où ils ne sont pas chers, avec des thèmes variés et franchement très jolis.
Vous trouverez des thèmes fruits, véhicules, oiseaux, etc. mais aussi des lettres capitales et des lettres scriptes.
ATTENTION : les tampons ont un sens haut-bas. Les enfants ne gèrent pas ce sens, c’est difficile d’orienter correctement car il n’y a pas d’indice sauf en retournant le tampon, en l’orientant par avance avant de tamponner…

Je vous conseille donc deux choses:

  •  Au début, évitez de prendre des tampons lettres (ou chiffres) pour ne pas que l’enfant s’habitue à les voir mal orientée, la tète en bas par exemple. C’est important car un « p » et un « d » ainsi qu’un « b » et un « q » ne se différencie que par leur orientation … donc il faudra que l’enfant soit vigilant quant au sens par la suite.
    Privilégiez donc les tampons « sans sens » genre les fleurs, les cercles, … Quoi qu’il en soit, ne prenez pas des tampons alphabets/chiffres AU DEBUT en tous cas, privilégiez par exemple les véhicules qui n’embrouilleront pas l’enseignement ultérieur des lettres/chiffres.

 

  • Lorsque vous prendrez des lettres et chiffres (après avoir travaillé sur l’orientation des items, voir cet article par exemple) mettez des gommettes ou des petites étiquettes avec la bonne orientation sur le manche du tampon afin que l’enfant puisse les placer correctement, tête en haut, comme la photo ci-après :


Petite précision quant à la manipulation du tampon :

Dès le départ, il va falloir que l’enfant apprenne à reboucher ses tampons. Ils seront préservés et ça vous évitera que l’enfant tache tout l’environnement.
Pour cela, comme c’est quelque chose qui doit être un reflexe et qui doit être chaîné, guidez le physiquement SANS DIRE « ferme ton tampon ». Ce doit être un « reflexe physique » donc on ne parle pas, on guide son mouvement physiquement comme un pantin (voir chapitre sur les guidances)

Puis, on varie !

Utilisez les feuilles en variant le plus possible les outils et / ou vos demandes !
Vous pouvez faire coller une gommette, demander à l’enfant de mettre l’emprunte de son doigt, lui faire mettre un tampon, lui faire tamponner un rond au feutre bingo, ….

J’utilise souvent les tampons car les enfants aiment et on peut choisir un dessin attrayant en fonction des goûts de l’enfant. De plus, cela permet de travailler le fait de se contenir et de ne pas s’exciter à tamponner partout … oui, oui, c’est du vécu ! 😉

Par la suite, l’enfant pourra même dessiner des ronds, faire des croix, etc, … à l’intérieur de ces formes.

Exemple avec des tampons et un stylo tampon.
Exemple avec des tampons et un stylo tampon.

Le PDF est ici !

Voici un PDF qui fait suite à celui ci-dessus (édit 21/08/23) : il va s’agir de tamponner en suivant une ligne :

L’alphabet et les chiffres

Travail des lettres isolées

Quand l’enfant maitrise le tamponnage et le tamponnage en ligne, comme ci-dessus, on va alors s’intéresser à ne pas prendre n’importe lequel et à l’ordre dans lequel on met tel et tel tampon.

Ci-dessous, un PDF à imprimer où vous allez pouvoir écrire à la main dans l’emplacement carré une lettre (en majuscule ou en script ou en cursif).
Selon ce que vous voulez travailler et selon le niveau de l’enfant, évidement, vous déciderez si il devra tamponner le même (facile) ou l’équivalent dans une autre écriture (plus difficile). Si vous faites avec des écritures différentes, pensez bien à inverser ensuite : par exemple, si vous écrivez la consigne dans le carré en capitale et que vous voulez qu’il tamponne en script, vous ferez le contraire la prochaine fois, vous écrirez en script et lui tamponnera en capitale.
Comment lui faire comprendre en quelle écriture il doit tamponner? bah … vous lui donnez accès uniquement la boite de tampons que vous voulez 😉

Variante : vous pouvez également donner une consigne en constellation de dé (les points sur un dé) et l’enfant devra tamponner en écriture chiffrée (si vous avez des tampons chiffre….)

 

 

Travail des lettres qui se suivent

Ensuite, beaucoup plus complexe car l’enfant devra balayer gauche droite et doit donc savoir suivre une séquence : former des mots en tamponnage.

Ci-dessous, un PDF où on peut écrire la cible à tamponner dans l’encart rectangulaire à gauche, et l’enfant devra tamponner les lettres les unes après les autres dans les cercles.

Comme ci-dessus quand il s’agissait des lettres seules, vous pourrez varier les écritures dans tous les sens, et même donner la consigne en cursive (= écriture attachée)! Pour contraindre l’enfant à tamponner dans l’écriture que vous voulez, donnez accès tantôt aux scripts, tantôt aux capitales. (Cliquer sur l’image pour le PDF)

Dans cet exemple : travail du prénom en différentes écritures, puis travail de petits mots. Vous pouvez au départ écrire au crayon (comme j’ai fait là pour l’exemple) pour que l’enfant fasse en terme à terme plus facilement, mais très rapidement, guidez-le pour qu’il regarde bien à gauche le modèle. En effet, le filigrane peut aider à comprendre le principe mais le but est que l’enfant comprenne que le modèle est à gauche et que les lettres se succèdent car tout le sens de cet exercice est dans cette difficulté de suivre un modèle en séquences successives et ordonnées. Vous pouvez évidement au début de l’enseignement ne mettre qu’une seule lettre à tamponner, puis 2, puis 3 au fur et à mesure des progrès de l’enfant.

Publié dans Boîte d'enchainements, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Outils d'autonomie, Phonologie - lecture

Je lis, je comprends, je fais : Monsieur Madame et autres supports …

Un enfant que j’accompagne est fanaaa des « monsieurs madames » …
J’aime beaucoup également graphiquement ces personnages simples, épurés et du coup, je me suis attelée à faire des fichiers « je lis, je fais » sur ce thème.

On trouve sur le net de précieux :  « je lis je fais » mais malheureusement, même les plus simples sont souvent trop complexes pour les enfants que j’accompagne. Du moins, en entame !!

Avant de commencer …

Il faut que l’enfant soit au clair quant à la signification des consignes : colorie, barre, entoure, écris.
Si ce n’est pas le cas, travaillez séparément et une par une cette discrimination en introduisant une nouvelle une fois celle d’avant acquise.
Pour travailler la discrimination des consignes de façon intensive, vous pouvez vous servir de cet article où il y a un fichier à imprimer.

 

Sur le thème Monsieur-Madame

Remarques quant au fichier :

  • il n’y a qu’une seule consigne au début, puis 2 consignes mais pas plus,
  • le vocabulaire est délibérément très très simple,
  • il y a plusieurs exercices avec le même dessin mais des consignes différentes afin d’éviter l’effet d’apprentissage si l’enfant a plusieurs fois les mêmes versions
  • quelques subtilités apparaissent : la consigne : dessine, colorie, écris et barre (un seul) ainsi que quelques notions spatiales (à côté, dessus, dessous) et la subtilité additive du type « colorie en jaune ET bleu » où il faudra colorier de deux couleurs.
    Si une de ces subtilités pose problème, il faudra la travailler séparément. (voir l’article cité ci-dessus)

Ce document a été construit pour être imprimé en 4 pages par feuille pour être mis dans une BàE : je vous recommande donc de l’utiliser comme cela.
Ce fichier est réservé aux lecteurs : il sert à enchainer des consignes simples, les unes après les autres, SANS AIDE.

L’enfant a lu « perroquet » et « bleu »: il a colorié le perroquet en bleu.

Sur le thème : le lapin voyageur

Voici une série sur un lapin avec une veste, une écharpe et une valise. Le dessin du « lapin voyageur » est un « cadeau » d’un copain dessinateur de BD 😉

J’ai séparé le document en 3 niveaux de difficulté.

  • Niveau 1 : textes répétitifs, retour à la ligne pour chaque phrase.
  • Niveau 2 : une liste exhaustive de couleurs est fournie, attention, cela ne signifie pas qu’il faudra toutes les utiliser. Les structures de phrases varient et il faut lire attentivement car il y a des négations (pas/ni ni) et des inférences (couleur du soleil, du ciel, …) introduites par « la même couleur que » ou « comme.. ».
  • Niveau 3 : les indications sont de petits textes « romancés », les indices sont donc plus complexes à trouver et apparaissent des références intra texte. De plus, il y a des éléments à dessiner en plus et parfois des motifs.

Par la suite, pour faire de petits exercices « rapides » (pour une Boîte à enchainements par exemple) vous pouvez imprimer ce document en 2, voire 4 pages par feuilles.

 

Process

Lorsque vous donnez la feuille à l’enfant, guidez-le si besoin en pointant la liste des couleurs nécessaires pour faire l’exercice : il devra prendre les feutres nécessaires.
Puis, l’enfant doit lire et faire.

Ci-dessous, on voir que l’enfant a résumé un peu vite les différentes tâches 🙂 .Il s’agissait d’une « ligne de base », c’est à dire, un exercice non guide pour voir ce que fait l’enfant lorsqu’on ne l’aide pas sur une tache donnée afin de se rendre compte de son niveau de compréhension lorsqu’il fait l’exercice seul. Donc, ici, on voit que c’est quelque chose qu’il va falloir travailler, et donc, où il va falloir identifier les différents écueils et guider l’enfant petit à petit.

Beaucoup mieux ici : on a pris le temps de faire un point coloré à cote des consignes afin de bien dégager les couleurs.

D’autres supports vont venir, ils sont déjà faits mais nécessite d’être mis en forme. Il faudra donc attendre un peu …  😉

Publié dans Boîte d'enchainements, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Phonologie - lecture, Visuo-spatial

Les confusions visuelles

Dans cet article, je posterai les exercices permettant de travailler les confusions visuelles.
En fonction des enfants avec lesquels j’ai travaillé, j’ai eu le classique bdpq mais aussi des confusions entre C et G, entre M et N, entre 7 et 4, entre 6 et 9, …

Du coup, systématiquement, j’ai crée des petits fichiers pour eux afin de travailler en « trier », en « à relier », en « à entourer », etc, …

Vous trouverez donc en vrac ci-dessous différents exos : ils pourront également être ajoutés dans des BàE pour les plus à l’aise!
J’ajouterai régulièrement les fichiers de confusions quand j’en croiserai dans mon ordinateur …

 

Pour commencer …

Je conseille tout d’abord avant de commencer les exercices sur les lettres/chiffres ci-dessous, de s’assurer que l’enfant ait une bonne observation et une discrimination de l’orientation. Pour ce faire, aller faire des exercices de tris d’images avec orientation que vous trouverez sur mon site ici.

 

Les exercices-papier à télécharger

Il y a ici un peu tous les genres : à relier, à entourer, à trier, etc …