Publié dans Aide à la création de supports, Compréhension, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Lexique - vocabulaire, Mémoire de travail

Introduction au Qui est-ce ? un début aménagé

Voici l’article bien attendu sur l’introduction aux jeux du type « qui-est-ce? » que personnellement, j’adoooooooooooooore !  <3
Vous trouverez dans cet articles un PDF gratuit avec des bonhommes simples afin de travailler des notions-clefs d’exclusion et de sélection.

Ce support : « Trouve-moi » est adapté aux élèves qui apprennent mais aussi aux plus à l’aise, comme par exemple des lecteurs qui devront sélectionner après avoir lu un descriptif.

 

A vos imprimantes!

 

J’avais déjà rédigé un grand déroulé qui traitait de : « La négation : pas, sans, aucun, ni ni. »  

Il était question dans cet article de faire comprendre à notre élève l’idée de la négation : ce n’est pas chose aisée et cet apprentissage demande beaucoup de guidances et de patience pour l’enfant et pour l’enseignant.
Nous partions alors d’illustrations avec que des portraits, tous identiques exceptés nos critères ; chapeau ou lunettes ou les deux ou rien, et pantalon ou t-shirt ou les deux ou rien.

Voici donc le niveau supérieur ; les couleurs interviennent et des critères sont ajoutés.

Les bonhommes sont toujours strictement identiques afin que l’enfant puisse bien se focaliser sur les indices à traiter. De plus, il n’y a que des garçons : la différence de genre étant très complexe pour les enfants que je suis. Je dessinerai néanmoins peut-être une version « fille » ultérieurement.

Dans le PDF gratuit à télécharger vous trouverez :
– des pictogrammes habits et accessoires (chapeau, lunettes, t-shirt, pantalon et short)
– ces mêmes pictogrammes mais barrés d’une croix rouge
– des pictogrammes couleurs
– les cartes des bonhommes
– une page de couverture pour ranger dans une pochette transparente.

Comme d’habitude, vous imprimez et plastifiez. ATTENTION ; pensez à numéroter le dos des cartes des personnages dans l’ordre du PDF, ca vous facilitera la tâche pour vous repérer ensuite.
Il y a également une feuille afin de colorier pour ceux qui n’ont qu’une imprimante noir et blanc ou les intervenants qui voudraient du consommable en les coloriant, barrant ,etc, …

 

ASTUCE :

Je vous conseille de vous faire des croix transparentes d’exclusion (voire même des cercles de sélection) . Cliquez sur l’image pour le fichier et ici pour l’article avec les explications.

 

 

Afin de bien exploiter ce document, je vous conseille de relire l’article antérieur dont je parlais ci-dessus :  « La négation : pas, sans, aucun, ni ni. »   .
Les premières étapes vont être sensiblement les mêmes : du tri du tri du tri !!!  🙂

Pour tous les exercices qui vont suivre, j’ai séparé mes pictos en 2 lots : la première page avec les cartes de 1 à 12 et la seconde page avec les cartes de 13 à 25. Dans ma version prototype, j’ai écrit au marqueur les chiffres …

 

Exemples d’exploitations autour de ce support, avant d’y jouer de façon plus « classique »

Trier dans tous les sens

Idée 1 : Critère ou non critère.
Avant, j’utilisais « lunettes » VS « lunettes barrées » mais maintenant je préfère utiliser « lunettes » VS « croix rouge » car je trouve que pour un apprenant c’est peut-être plus clair si le critère n’est pas du tout représenté. A voir à l’usage, cependant, j’ai quand même fait les deux versions pour tester avec les enfants.

Trier ceux qui ont des lunettes de ceux qui n'en n'ont pas.
Trier ceux qui ont des lunettes de ceux qui n’en n’ont pas.

 

Idée 2 : Critère à double composante (vêtement +couleur).
Il faut donc séparer les pantalons bleus des autres : il faut exclure : ceux qui ont un pantalon d’une autre couleur (tous, sauf bleus) ainsi que ceux qui portent les shorts bleus, les éventuels tout nus (il n’y en a pas ;-p) …
Pour les enfants plus en difficulté, vous pouvez colorier un pictogramme de « pantalon bleu » plutôt que d’utiliser le pictogramme composé « pantalon + bleu ».

Trier ceux qui ont un pantalon BLEU de ceux qui n'ont pas de pantalon BLEU.
Trier ceux qui ont un pantalon BLEU de ceux qui n’ont pas de pantalon BLEU.

 

Idée 3 : Critère A versus critère B.
Ce tri là est spécialement pour un de mes enfants qui ne différencie pas un pantalon d’un short mais je pense que d’autres sont dans son cas ! De quoi travailler la discrimination visuelle et la verbalisation. Si l’enfant ne connait pas du tout « short », il faudra lui faire trier des vrais shorts et des pantalons à lui pour que la différence soit plus visible.

 

Sélectionner dans tous les sens un habit

Idée 1 : On donne à l’enfant des indices : diverses présentations sont possibles :

— PHOTO de gauche : « un pantalon + rouge », il devra alors sélectionner dans un tas les bonhommes éligibles. On laissera donc tous les autres de côté. Ici, il y a 2 bonhommes avec un pantalon rouge.
— PHOTO de droite : autre présentation. On montre les deux pictos « un t-shirt + rouge » et l’enfant doit barrer (mettre une croix) sur ceux qui ne répondent pas au critère et ensuite, poser un cercle sur ceux qui sont sélectionnés. On entoure donc les t-shirts rouges et on barre tous les t-shirts non rouges.

     

Idée 2 : Travail que l’on a des difficultés à présenter en général : le faire dans l’autres sens!!. On présente quelques bonhommes (ici 4) et on sélectionne quelques bonhommes (ici 2) qui répondent à un critère (t-shirt jaune) et l’enfant doit extraire les caractéristiques de cette sélection. Ici, les deux bonhommes ont un t-shirt jaune.
Dans cet exemple, c’est extrêmement guidé : le critère est très visible (j’ai choisi la couleur du t-shirt et non des lunettes!), le cercle de sélection est sur le t-shirt et non sur le bonhomme et j’ai sélectionné déjà le picto t-shirt et donc, l’enfant aura à sélectionner uniquement la couleur de ce dernier.

Petit à petit, on pourra demander à l’enfant « pourquoi on peut mettre ces deux-là ensemble? » « qu’ont ils en commun? » « pourquoi sont-ils différents des autres? » etc, …

 

 

Sélectionner un bonhomme avec une tenue composée de plusieurs habits.

Une fois que l’enfant a compris comment on sélectionne un habit (donc : tel habit déjà colorié (ex: picto pantalon bleu), ou tel habit + telle couleur (ex: picto pantalon + picto bleu) ainsi que ceux négatifs, qui sont beaucoup plus complexes mais néanmoins TRES UTILES : (ex: « lunettes barrées » = absence de lunettes) on va pouvoir cumulés les vêtements pour retrouver le bon bonhomme parmi tous les personnages habillés différemment.

Etape 1 : on place 2 pictos positifs (sans négation) et on présente 2 bonhommes à l’enfant : l’enfant doit placer chaque bonhomme à coté/en dessous des pictos corrects.
Ci-dessous : on voit que selon ce que l’on présente, la difficulté est différente.
Dans le premier exemple : tous les habits sont différents donc, peu d’erreur possible.
Dans le second : il faut que l’enfant regarde bien les DEUX éléments car les deux bonhommes ont des pantalons gris. Ici, souvent les enfants posent le premier qu’ils prennent, au hasard.

Ci-dessous, on a deux personnages avec le t-shirt gris mais  « t-shirt gris » est associé à « lunettes noires » donc, il n’y a plus qu’un seul possible.
La seconde association est plus facile car les caractéristiques « lunettes rouges » ou « le pantalon noir »,  ne correspondent qu’à un des deux personnages, l’autre n’ayant ni lunettes rouges ni pantalon noir !

Il faut donc faire attention quand on travaille les « qui-est-ce à bien sélectionner nos personnages car la difficulté dépend des personnages présentés à l’enfant.

Etape 2 : on va introduire des négations : attention, il faut que l’enfant maitrise bien avec un seul critère (voir ci-dessus). Par exemple on présente deux bonhommes un avec et un sans lunettes. On montre le picto « lunettes barrées » et on dit « sans lunettes » en tendant la main et l’enfant doit être capable de nous donner le bon.

Ici, il va être question de mixé des critères positifs ainsi que des négations. Ci-dessus, c’est facile car il n’y a qu’un seul t-shirt vert et qu’un seul pantalon vert. Cependant, je voulais voir comment l’enfant allait se débrouiller avec 2 habits différents de la même couleur. Si l’enfant se base plus sur les couleurs que sur la forme, l’enfant a des risques de se tromper.

Les tris peuvent également se faire dans des Boîtes à tri, l’enfant reconnaitra bien le format de l’exercice et il inférera bien la consigne :

 

Demander à l’enfant de coder lui-même les indices :

En appuyant sur l’image, vous pouvez créer des bandes de descriptions, elles ont plusieurs avantages :

  • Elles permettent aux enfant de bien regarder l’image à traiter pour pouvoir colorier tous les éléments en décomposant l’image.
  • De plus, lorsqu’il manque un accessoire au bonhomme, l’enfant qui doit le colorier va être « bloqué » et c’est le moment où vous pouvez appuyer sur « oohhhh il n’y en a pas : il n’y a PAS de chapeau ! » et guider l’enfant physiquement pour qu’il barre le dit accessoire.
  • Elles vont pouvoir être utilisées ensuite dans l’autre sens : l’enfant pourra la semaine suivant apparier la bande qu’il a colorié au bon bonhomme !

La partie arrondie sert à inscrire le numéro ou le prénom du bonhomme (à venir dans la partie texte) : pour ma part, j’ai décidé de numéroter le dos de mes cartes bonhommes et j’inscris donc ce numéro dans l’arrondi de ma bande pour que l’enfant s’autocorrige.

Dans la série 2, les bonhommes peuvent porter des pantalons ou des shorts. Selon le niveau de l’enfant, vous pouvez : sélectionner pour lui la bonne bande avec pantalon OU short ou sinon lui donner une bande où il y a pantalon ET short et où l’enfant devra barrer l’habit non concerné et colorier le bon. (comme sur la photo ci-dessous)

         

Sur la photo ci-dessous, l’enfant colorie le descriptif de son personnage : on barre le chapeau et les lunettes, on colorie le t.shirt en jaune et le short en rouge. Cela permet de soutenir le langage de descrpition qui est souvent complexe au départ.

 

 

Pour les enfants lecteurs, voici les descriptifs correspondants aux bonhommes : au dos, il y a des numéros qui correspondent à une  numération de 1 à 12 dans l’ordre du PDF.
Il faut donc imprimer, plier en deux le document sur le pli central, coller puis plastifier :

 

Ci-dessous : un exemple d’association texte et image avec un enfant non lecteur. Je lis la carte et je lui tends, il doit la poser sur le bon personnage :

Enfin, avec un tableau de question, l’enfant pourra cocher oui/non d’apres un critère choisi

 

Conseils et autres jeux sur cette base.

De nombreux qui-est ce existe, de toutes les formes et sur beaucoup de thèmes. Attention cependant : un thème peut être attractif mais pas du tout adapté à l’enfant. Regardez bien la clarté des dessins et les détails avant de sélectionner un qui-est ce pour un jeune qui apprend.

Au niveau de la forme, je vous conseille quand même ceux avec des petites fenêtres à manipuler. Ils sont souvent plus complexes mais la manipulation est attractive. Si votre élève est vraiment en difficulté, l’idéal est d’acheter un jeu qui-est ce bon marché (d’occasion par exemple) et de faire des petites étiquettes simplifiées en fonction des intérêts de votre enfant (Monsieur Madame? Barbapapa? Hello Kitty?)

Voici une forme bidouillée d’un jeu du commerce :
Celui-là est à la base un qui-est-ce électronique (je n’ai jamais mis les piles) : les planches sont assez complexes avec des éléments très chargés et pleins de détails : des têtes de personnages, des animaux caricaturés, des portraits en caricatures, ainsi que de l’électroménager (on aura donc des questions du type : « est-ce que ca fait du chaud? » « est-ce que ça se trouve dans une cuisine? », bien intéressant aussi lorsqu’un travaille les caractéristiques)

Pour avoir le côté fun du support tout en étant dans quelques chose de facile, j’avais dessiné rapidement des personnages avec des critères très simples : tête ronde/carrée/triangle, pantalon : bleu/vert/rouge, sourire : content/mécontent, Yeux verts/bleus, lunettes ou pas de lunettes et chevelure : jaune ou marron. (je peux photocopier mon dessin si vous avez ce qui-est-là)

      

 

 

Au fur et à mesure du temps, j’ajouterai des supports à base de ce PDF. Notamment des documents avec de la compréhension écrite pour mes petits lecteurs ainsi que des tableaux de données à remplir. Les nouveautés seront postées petit à petit sur la page Facebook « autismenjeux ».

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Matériel générique

Logico : Primo – Piccolo – Maximo

Voici un article sur un support de travail bien sympa, qui date un peu mais que les enfants apprécient particulièrement : le LOGICO.

Il existe 3 logicos dans le commerce. Personnellement, je n’ai « que » le Logico Piccolo : c’est le niveau intermédiaire avec 10 curseurs à déplacer. 
Chaque sorte de Logico est vendu avec des fiches d’exercices et le plus « courant » sur les réseau est le vert, le logico piccolo.
Vous trouverez sur le net des sites avec des fiches très bien faites d’enseignants généreux et aussi, des trames vierges pour créer vos propres fiches.

 

De quoi s’agit-il?

Le logico est une plateforme de plastique avec des curseurs à déplacer. 
Les éditions MDI ainsi que Nathan vendent des fiches d’exercices qui se glissent dans ce support et permettent à l’enfant de travailler en autonomie. En effet, au dos de chaque fiche se trouvent les réponses correctes : il suffit à l’enfant de comparer les emplacements des curseurs qui doivent être aux mêmes endroits.

On peut trouver des recueils de fiches dans plein de domaines : conjugaison, logique, grammaire, mathématiques, …

Il existe 3 modèles, qui correspondent à des niveaux scolaires :

Logicos - Kalolanéa

Logico Primo, 6 curseurs : MS et GS
Logico Piccolo, 10 curseurs : CP, CE1 et quelques CM.
Logico Maximo, 18 curseurs: CE2, CM1, CM2.

 

Comme d’habitude, si vous hésitez, choisissez toujours une fiche plus facile de façon à ce que l’enfant puisse être à l’aise avec l’outil … après, vous pourrez augmenter en difficulté.

 

Enseignement de la base : comprendre le système de codage.

Les enfants apprécient particulièrement bouger les petits curseurs du logico. 

Avant même de pouvoir réaliser l’exercice-cible (par exemple, un exercice de conjugaison), l’enfant doit comprendre le principe du codage des réponses en curseurs de couleurs.

Selon la présentation des fiches, sans même parler du contenu, certaines fiches sont plus complexes que d’autres à appréhender.
Si vous créez vos fiches vous-même, vous pourrez les faire sur la même trame et donc, rester toujours dans la même présentation. Cependant, ce que je trouve intéressant dans les Logico, c’est aussi la flexibilité cognitive que l’on doit avoir pour s’adapter aux différentes fiches. Et souvent, étonnamment, les enfants comprennent intuitivement le fonctionnement de ladite fiche. 

 

Si vous avez le LOGICO piccolo, vous pouvez lire directement la suite où je vous propose une introduction pour que l’enfant comprenne le fonctionnement du Logico piccolo. Cependant, si vous pouvez, je vous conseille de (vous procurer ou de) fabriquer un Logico Primo afin que l’enfant s’habitue au principe. Pour cela, vous trouverez à la fin de cet article un PDF avec des fiches les plus simples possibles pour le Logico primo.

 

Voici une proposition de progression pour le LOGICO piccolo:

Série 0 :
Je leur fais faire du terme à terme : tout simplement, juste une fiche avec une colonne de curseurs où il faut tout simplement mettre en face les mêmes. Il s’agit d’un appariement identique et l’enfant s’entraine à déplacer les curseurs, à les enclencher correctement dans les petites fentes pour pouvoir les croiser, etc, …  Au début, guidance physique pour l’aider.

Pour cela, vous pouvez imprimer les deux fiches « initiation – niveau 0 » (cliquez sur l’image à gauche) ou bien tout simplement, retourner les fiches que vous avez pour les faire faire directement coté solution (comme sur la photo de droite).

         

Série A :
Ensuite, vous pouvez passer aux fiches où il faut associer des semblables non identiques, donc des cibles relativement simples, avec une présentation « épurée » car tout est bien placé en colonnes distinctes :

Série B :
Où il n’y a plus de colonne mais où les boutons colorés se trouvent aléatoirement sur le dessin et en désigne une partie.

Série C:
Elle me paraissent plus compliquées; les exercices où il y a deux colonnes à traiter. De nombreuses trames sur le net sont construites de cette façon donc ce peut-être utile que l’enfant se repère même sous cette présentation-là.

 

Je ne peux clore cet article sur les LOGICO sans parler du magnifique blog : http://helgeblog.eklablog.com/
Cet instit y propose énormément de supports pour les Logico Piccolo et Logico Primo, tous gratuits, pour travailler des centaines de compétences.
Il crée des fiches de Logico primo avec des compétences bien au delà de la maternelle ce qui est intéressant quand l’enfant grandit ou bien quand vous suivez plusieurs enfants avec des âges développementaux différents sans vouloir acheter les autres supports.
Allez y jeter un œil et surtout, laissez-lui un commentaire si vous vous servez de ses fiches, ca fait toujours plaisir vu les heures innombrables de travail que ca doit représenter!  😉

 

Fabrication maison d’un logico primo

Voici un logico primo avec mes fiches adaptées : il s’agit d’un support avec 6 pastilles colorées à faire glisser :

Comme je n’ai pas le Logico Primo et que j’adore l’idée d’avoir moins de questions par fiche qu’avec les autres logico mais que l’enfant enchaine les fiches SEUL, j’ai bidouillé un ersatz de Logico Primo avec les 6 couleurs.


Au niveau matériel, trois fois rien : un planche en bois (ici, je dos d’une ardoise Velléda), 6 scratch-boucle et 6 crochets, 6 pions aux bonnes couleurs et une grande bande de velcro (si possible non blanche pour ne pas qu’elle vieillisse trop mal …) : et hop : c’est le même principe que celui de chez Nathan, en moins « académique » mais avec des fonctions intéressantes. 
J’ai également tracé le contour du format d’une fiche pour que l’enfant puisse correctement la placer.

Remarque :

On peut également créer un logico piccolo avec des boutons blancs dans lesquels on colle une image de jetons puis on scratche l’arrière et hop, avec la même méthode que ci-dessus, le tour est joué! 


Pour mes tout-petits …

Ce modèle peu académique a des avantages par rapport à son homologue en plastique :

Au niveau motricité fine : il demande à devoir déscratcher le pions situé en haut sur la bande : pour mes petits, je mets le pions à cheval sur le velcro de manière à ce que l’enfant puisse utiliser la pince pour le saisir et forcer sur sa pince pouce-index (ca ne fait pas de mal pour l’écriture ensuite !!).

De plus, la fiche simplement posée sur le support permet aux enfants en difficulté motrice de retourner plus facilement la fiche pour l’autocorrection : en effet, quelques-uns de mes suivis seraient en incapacité motrice de faire glisser une fiche dans les ergots des cotés pour positionner la fiche d’exercice dans le modèle originel. 

 

PDF avec les fiches d’initiation au Logico primo : les exercices les plus simples possibles …

Pour l’obtenir, cliquez sur l’image. Ce PDF présente une progression afin de parvenir à faire les fiches simples qu’on trouve dans le commerce ou sur des sites d’enseignants généreux!

 

Ci-dessous, exemple de deux fiches (de chez Helgeblog) où l’on peut voir deux niveaux très différents ! 

    

Quant aux plus grands …

Si vous suivez ce site régulièrement, vous savez que j’adoooooore tout ce qui est logique et les enfants qui font seul ; pas étonnant que j’apprécie particulièrement ce support.
Le logico primo a l’avantage de contenir « uniquement » 6 « questions » et il permet donc des exercices relativement rapides que l’on peut enchainer facilement sans que ce ne soit trop lourd pour l’élève. C’est donc un support sympa si l’on veut mettre en maintien des enseignements et si l’on veut que l’enfant cultive sa non-dépendance à la guidance, si chère à mes yeux. 

L’autogestion : des compétences de fonctions exécutives : la planification et l’organisation dans une tâche.

Voici donc un PDF fait pour un de mes grands : un document que l’enfant devra remplir lui-même.
Donnez à l’enfant une bande de papier et un crayon ainsi uqe 10 fiches logico primo. Vous allez le guider pour qu’il fasse une fiche, vérifie sa réponse en retournant sa fiche, qu’il coche une case et qu’il reprenne une fiche, refasse l’exercice suivant, etc, … jusqu’à 10 fiches.
Comme tous les exercices enchainés, les fiches sélectionnées doivent être adaptées à l’enfant (des fiches qu’il peut faire seul facilement) et nous allons guider physiquement (pas de paroles!!) pour qu’il prenne son crayon, qu’il coche, reprenne une fiche, etc, …. Attention, il ne faut pas que l’adulte coche lui-même car le but de l’exercice est justement d’avoir une tâche intermédiaire à réaliser qui soit en parallèle et qui demande une organisation.

 

Vous trouverez régulièrement des nouveautés dans ce paragraphe car je crée souvent des fiches pour les enfants que je suis.
Vous pouvez vous abonner à la page FACEBOOK autismenjeux.

Publié dans Langage, Langage oral, Outils d'autonomie, Phonologie - lecture

Son identité

L’identité, une question de sécurité !

 

L’idéal serait que lorsqu’on interroge un enfant verbalement sur son identité, il puisse nous répondre, quelque soit la formulation de la question, quelque soit son âge et quelque soit le moment.
Cependant, en fonction de l’enfant, cette compétence sera plus ou moins (ou pas!) possible à acquérir.

En dehors de la maison, dans un autre quartier que votre habitation ou encore, en vacances ou en parc d’attraction, il peut être utile que les les infos soient accessibles.
Voici quelques idées en vrac testées auprès des familles :

  • –> non verbaux / petits : les informations peuvent être données via d’autres médias :
    • un élastique à cheveux sur lequel on place une étiquette plastifiée avec les infos essentielles (pour les filles) : ca fonctionne même dans la piscine si vous laissez un débord de plastification et la jeune ne sera pas tentée de l’arracher car elle ne le voit pas.
    • un GPS qui est relié au téléphone : attention cependant car il faut que le lieu ait du réseau … Ce dispositif coute une 30aine d’euros et permet de définir des zones autorisées à certains horaires, des zones strictement interdites, etc,  et les téléphones choisis sonnent dès que le GPS (donc l’enfant) entre dans ces zones dangereuses. Le GPS permet de situer assez précisément l’enfant sur une carte sur votre téléphone portable. Pour les enfants avec un handicap important qui ont tendance à fuguer, cela peut éviter des frayeurs …
    • un bras et un stylo bic : on écrit à l’intérieur de l’avant-bras de l’enfant le prénom et son numéro quand on est en zone avec beaucoup de personnes : l’information sera accessible facilement pour les gens si l’enfant s’aventure un peu trop loin.
  • –> verbaux /plus grands : la compétence intraverbale de répondre à la question de l’identité devra être enseignée et maintenue. Il faudra penser à l’enseigner avec différentes questions (qui sont très différentes pour l’enfant même si à nous elles nous paraissent similaires) :
    • « comment tu t’appelles? »
    • « c’est quoi ton prénom? »
    • « tu t’appelles comment? » , etc.

Ci-après, voici des propositions pour travailler autour du prénom et de l’identité.

 

Reconnaître visuellement son prénom parmi plusieurs propositions :

Voici un exemple : page très épurée, en haut le prénom de l’enfant puis des propositions plus ou moins ressemblantes en fonction du niveau de l’élève. Il doit entourer son prénom :

Plus les prénoms seront proches visuellement, plus il sera compliqué de retrouver son prénom!
Pensez à augmenter la difficulté en choisissant des prénoms qui commencent par la même lettre ou qui ont la même taille.

 

Ecrire sur son identité

Enseignement de l’écriture de son prénom avec des lettres majuscules à coller : exemple en 7 étapes et 22 pages avec le prénom Chloé.

Quelques explications :
Les étapes sont progressives en difficulté : tout d’abord en terme à terme (bien aligné, à mettre en face de la case, c’est « facile »).
Si vous faites comme moi en 22 pages, inutile de faire un support plastifié, sauf si vous observez une étape qui bloque.

Si votre enfant ne sait pas, il faut le guider physiquement NE PAS NOMMER les lettres, là, on est dans l’appariement visuel, si l’enfant connait ses lettres et les verbalise, tant mieux, mais sinon, on lui apprendra à une autre occasion (et, en fonction de l’enfant, on enseignera avec les sons et PAS le nom des lettres).

Il faut l’obliger à coller les lettres de gauche à droite : il faut que l’enfant regarde d’abord la cible et pas qu’il pioche d’abord une lettre et cherche ensuite où la mettre.
Beaucoup d’enfants font cela et il est peu probable que l’enfant tombe sur la lettre de son prénom dont il a besoin en piochant aléatoirement dans le paquet de lettres. Si l’enfant prend une lettre tout de suite, enlevez-les, pointez la lettre de son prénom nécessaire de gauche à droite et donnez-lui l’opportunité de prendre cette lettre là après qu’il ait regardé.
Je le précise car je vois ce problème dans la plupart des supervisions : des appariements visuels qui bloquent, par exemple pour une reproduction d’un modèle de légo : l’enfant prend au hasard une piece puis essaie de placer sa pioche alors qu’il faut qu’il regarde le modèle, PUIS, qu’il aille prendre la même.

Si votre élève s’appelle Chloé, voici le PDF : (pour les autres, bon courage !  ;-P)

 

Ecrire son prénom en bandelette avec espace de 1,5cm de haut. Parfait pour mettre dans une série d’exo de routine, une BàE.

 

Idem, mais en 1 cm de haut :

 

Ici, une fiche d’identité. Dans les rectangles en bas, j’écris les informations sur l’enfant et ce dernier peut les coller aux bons endroits. Pour la télécharger c’est ici.
Je vous le mets ci-après pour vous inspirer voire pour l’imprimer si votre enfant est scripteur ou si vous voulez écrire les infos à la main et que l’enfant les colle ensuite aux bons endroits. L’idéal étant de retaper le document à l’ordinateur.
Si vous rédigez un document à l’ordinateur, pensez à faire varier les places des intitulés pour que l’enfant n’apprenne pas bêtement une suite mais qu’il apprenne bien à renseigner selon l’intitulé.

       

Sur le PDF suivant, il est question de discriminer les questions-types autour du prénom et de l’âge (assimiler que Je m’appelle = je me prénomme = …).
La colonne à droite est à remplir par l’intervenant, l’élève reliera la bonne formulation à la bonne réponse :

 

 

 

En poussant un peu plus loin l’idée d’identité

Le lieu d’habitation, à venir : (https://www.autismenjeux.fr/geographie-et-lieux-cest-ou/)

La naissance : (à venir)

Le nom de famille, à venir (https://www.autismenjeux.fr/la-famille-et-les-amis/)

 

Les prénoms des autres

Les prénoms de fille ou prénoms de garçons ?

Je me suis aperçue grâce à un enfant qu’il n’est pas évident de genrer un prénom. Lorsque l’enfant connaît quelqu’un qui porte ce prénom, en général, c’est bon mais quand c’est un prénom inconnu, c’est finalement très arbitraire de l’attribuer à un sexe ou l’autre.
Pour la reprise anaphorique de pronom, par exemple, le fait de ne pas pouvoir genrer le prénom va complexifier la compréhension d’un texte.
Exemple : « Marie …blablabla ….. et Pierre, ….blablabla …. lorsqu’elle blablabla …. » —>  qui est « elle »?

Voici donc un exercice autour de cette question, le mieux est encore d’utiliser des prénoms susceptibles d’être rencontrés dans l’environnement de l’enfant (sa classe, son institution, etc, …)

 

L’identité des autres : le prénom, la date de naissance, l’adresse, …

 

Ici, vous trouverez un PDF adapté à la boîte à compter de chez Nathan :
Il s’agit de trier visuellement un prénom, d’un nom, d’un numéro de téléphone, d’une adresse, d’une profession, …  On commence avec quelques notions et on augmente selon les possibilité de l’enfant.

 

 

Ici, un PDF avec plusieurs exercices autour de l’identité. L’objectif est de reconnaître les « formats » de réponse.

 

Pour obtenir plus d’articles autour de cette question, pensez à taper les mots clefs dans le moteur de recherche (« identité » par exemple)

Publié dans Supervision - Formation, Théories et formations ABA

Vbmapp et abllsr

Les deux évaluations les plus répandues dans l’autisme sont le VB-mapp et l’ABLLS.
Ces deux évaluations permettent de tester et de donner des objectifs d’enseignement pour les enfants afin de permettre des interventions appropriées.
Personnellement, je préfère l’ABLLSr mais certains pros ont l’avis inverse.

De nombreuses compétences sont présentes dans les deux évaluations. Du coup, les ressources pour VBmapp peuvent également servir à la passation de l’ABLLSr.
(Si certains pros remarquent des erreurs ou des manques dans les références et jalons, merci de me le signaler.)

L’un comme l’autre permet de dégager une multitude de belles cibles, qui devront néanmoins être complétées, selon moi, par un travail autour de trois autres grands axes à ne pas oublier :  les fonctions exécutives (flexibilité mentales/inhibition / planification dont je parle tout le temps sur ce site), la prise d’initiative et de l’autonomie (faire seul).

Ici, je vais mettre, un peu en vrac, les documents que j’ai pu créer pour entrainer ou faire passer ces évaluations aux enfants.

Remarque :  pour le PEP3, qui est un test beaucoup beaucoup plus « léger » que les deux précédemment cités, ça se passe par là.

 

Voici donc des PDF, tous gratuits et tous « inédits » (illustrations comprises de moi)
Cela permettra de varier les supports. 

 

Tacts (dénomination) :

Niveau 2 : Documents avec 3 exemplaires de 25 items, donc 150 items différents : il y a la grille où on peut coter les séries et les images avec les séries à imprimer au verso : très pratique pour une organisation facile.

 

Réponse de l’auditeur

Réponses de l’Auditeur, niveau 3, 11 M et les analyses de tâches autour pour préparer (11B, 11C, 12D)
Cliquez sur la première photo pour obtenir le PDF

 

Imitation motrice

Niveau 1 et niveau 2 : Voici les flashcards pour travailler tous les jalons de l’imitation motrice.
Il faut commencer par le global et/ou avec objets. Selon les enfants l’un ou l’autre peut être plus facile, donc il faut tenter, on peut avoir des surprises.
Pour l’enchainement de plusieurs imitations, vous pouvez sélectionner 3 cartes.
A télécharger ici :

 

Les RA caractéristiques, catégories et fonctions (VB et ABLLS) :

Abllsr : B17

 

Visuospatial :

Vbmapp, PVA niveau 3
Vbmapp, PVA niveau 3, jalon 13  (=  Abllsr B9 et B12) :

 

Labyrinthes

ABLLSr, B27

   

 

Sériations

Abllsr B25 :

 

Séquences (Abllsr B26)

 

 

Lecture (uniquement niveau 3)

Analyse de tâche Lectue, niveau 3, 14B.

 

Discriminer les lettres des chiffres en tant qu’auditeur : 15 D / de lecteur.

 

 

A SUIVRE …. les documents sont publiés régulièrement sur le facebook autismenjeux ! 

 

Publié dans Aide à la création de supports, Boîte d'enchainements, Outils d'autonomie

Classeur d’autonomie

Attention, ce support est souvent mal utilisé.

Le principe et l’utilité du recours à ce format d’activité.

Ces planches d’exercices, (organisées en classeur ou non) permettent de travailler le fait que l’enfant soit complétement autonome dans des tâches qui se succèdent. Compétence essentielle dans la vie car à quoi sert-il d’enseigner des choses à un élève si ce dernier a toujours besoin qu’on l’assiste? Normalement, si l’enfant « sait le faire » comme on me dit souvent, il doit savoir le faire …. seul.

1) L’enfant va apprendre grâce à cela à s’organiser autour des tâches à réaliser. Il devra « penser » à tourner les pages ou à reprendre une planche d’exercice. Il sera responsable de son engagement en se « réservant ». Cela permet de travailler les fonctions exécutives :  initier, planifier, enchainer, exécuter !

2) En plus de la capacité à enchainer des tâches, personnellement, je trouve que c’est aussi une grande arme contre un mal qui touche presque SYSTEMATIQUEMENT les enfants avec handicap : la DEPENDANCE à l’adulte et/ou à la guidance.

3) Cela permet de glisser tous les enseignements que vous voulez maintenir auprès de votre enfant pour ne pas qu’il oublie : vous pourrez donc glisser tous les objectifs d’apprentissages à maintenir.

4) Cela permet à l’enfant d’être occupé de façon « constructive » : il révise, il est calme, il est seul. Ca lui évite de déambuler, de faire des bêtises, de stéréotyper dans son coin …

 

Choisissez donc uniquement les pages que votre enfant est en capacité de faire seul, sans aide.

DONC il ne faut mettre dans le classeur que des choses acquises pour l’enfant en question.

Pourquoi les éboueurs courent dans leur tournée ??
Adopter le « fini quitte » fait que l’enfant se dépêchera, comme nous lorsqu’on fait une tâche rapidement pour être « tranquille » après.

 

D’un point de vue matériel.

Il s’agit d’exercices dont la consigne est induite : apparier des images identiques, non identiques voire des concepts.
Si votre enfant ne sait pas apparier (identiques et non identiques), allez sur les articles qui traitent de cette question en tapant les mots clef dans le moteur de recherche du site et revenez quand l’enfant a acquis la compétence. Ici, on n’apprend pas à apparier mais à enchainer les tâches d’appariements !!

 

Exemples d'appariements strictement identiques, enfin, à part la couleur ! ;-)
Exemples d’appariements strictement identiques, enfin, à part la couleur ! 😉

 

Exemple d'appariements : les mêmes syllabes, en écritures capitales mais police qui diffère.
Exemples d’appariements : les mêmes syllabes, en écritures capitales mais police qui diffère.

 

Il y a plusieurs formats de présentation possibles. Ce peut être un classeur où l’enfant tournera les pages, ou bien des pages « volantes » posées sur la table en haut à gauche de l’enfant, que l’enfant devra prendre, placer devant lui pour travailler puis devra poser une fois terminée sur un emplacement en haut à droite. Moi, personnellement, je préfère les planches à prendre et reposer.

Règles d’or :

— On choisit correctement les fiches pour chaque enfant : on ne sélectionne que des concepts acquis car l’enfant ne doit pas apprendre sur ces supports, il doit « réviser » et enchainer seul ses exercices.

— On varie les supports : plaisir de découvrir les nouvelles images et activités. Vous aurez obligatoirement des troubles du comportement si vous ne le faites pas : personne n’aime qu’on lui fasse faire les mêmes choses 10 fois de suite.

— On jauge le nombre de pages en fonction de l’élève. Au début, il n’y en aura qu’une.

 

Remarques :
Pourquoi les fiches contiennent les étiquettes à coller sur le coté et non au dos de la page précédente comme on le fait très souvent d’habitude?  Car je trouve que c’est plus pratique pour pouvoir varier l’ordre et les fiches facilement. Lorsque les étiquettes sont au dos de la précédente, c’est tout un bazar à chaque fois pour changer les fiches ou leur ordre dans le classeur.

Avoir 10 classeurs et les faire tourner auprès de l’enfant vous permettra de les préparer sans que ce soit un casse-tête. A chaque classeur fait par l’enfant, vous reprenez les feuilles et les remélangez avec les précédentes et ainsi de suite. Et au 10eme classeur les 9 premiers seront remélangés et hop vous pourrez les remanier et mélanger avec des nouvelles planches recréées pour l’enfant.

Mettre du scratch sur les parties avec des vaguelettes. Mettez des petits morceaux que vous découperez : si vous mettez des bouts trop gros l’enfant risque d’être en difficulté pour déscratcher les étiquettes.

J’imprime en général en « 2 pages par feuille » car je trouve que le format est plus compact et suffisant, même pour les jeunes enfants. Si cela ne convient pas, que l’élève a un problème moteur par exemple, vous pouvez évidement les imprimer en A4 en une page par feuille.

 

Si votre enfant n’a jamais fait ce genre d’exercices en chaînage.

Il va falloir lui enseigner.Comme on l’a vu antérieurement pour la plupart des chaînages : EN SE TAISANT et en faisant UNIQUEMENT des guidances physiques complètes SANS JAMAIS parler, puis vous estompez. Vous verrez, si on respecte cette règle d’or, l’enseignement « scratch » se fait facilement.
Au début, on ne lui donnera qu’une seule planche.

Le « fond » de l’exercice doit être maitrisé par l’enfant car l’OBJECTIF ici est que ces planches soient réalisées EN ENTIER et EN AUTOGESTION.
C’est-à-dire qu’à terme, il faut que toutes les planches puissent être données à l’enfant et qu’il soit capable de faire toute l’activité avec la présence de l’adulte qui s’occupe dans la même pièce à faire autre chose. L’adulte donne la consigne « tiens, tu fais ça ». L’enfant doit tourner lui-même les pages de son classeur ou bien prendre la planche, faire l’exercice et poser la planche finie sur sa droite, et continuer.

Pour que l’enfant comprenne la « forme », le principe des scratchages :
Lorsque vous commencez à présenter cette activité, vous pouvez le faire en chaînage arrière (vous faites l’exo en entier moins 1 image et l’enfant ne doit en placer qu’une. Puis, vous en laissez 2 vides, etc, …) Avec guidances physiques si nécessaire et PAS PARLER !

Si votre enfant n’a pas l’habitude de ce format d’exercices :
Les 1ères fois,  présentez à l’enfant le document où il doit scratcher ainsi que les images correspondantes en vrac à côté, sans les coller sur la colonne de droite. Par la suite, vous pourrez utiliser les bandes de propositions d’images (la bande de la colonne de droite qui est sur chaque page). En effet, l’utilisation de cette bande demande de déscratcher, de manipuler et de réorganiser quelque chose qui est déjà organisé d’une certaine façon. C’est donc une opération plus complexe que de simplement présenter des images en vrac.

 

Comment lui apprendre à enchainer ?

On va mettre uniquement 2 pages. On aura donc une seule transition à guider.

Souvent, vous verrez, les enfants adhèrent assez rapidement et exécutent l’exercice facilement. Oui mais ……… vous verrez qu’une fois fini, il attend.
Il ne tourne pas la page ou ne la pose pas plus loin pour en reprendre une autre.
C’est là surtout que votre guidance PHYSIQUE va être importante : prendre la main de l’enfant et lui faire faire en petit pantin, guidance physique complète. SURTOUT NE PAS dire « tourne la page » ou « continue les exercices » ou autre. Si vous faites cette guidance orale : l’enfant ne le fera pas seul et même lorsqu’il aura compris, il attendra que vous donniez votre « bénédiction » pour tourner la page en verbalisant « tourne la page » ou encore, ce qui n’est vraiment pas plus souhaitable, l’enfant dira de lui-même en écholalie « tourne la page ». Et ce genre d’écholalie sont très difficile à retirer car elles sont conditionnées par le format de l’exercice.

Donc l’enfant fait sa page (car ça, vous l’avez travaillé juste au dessus, il sait le faire) et lorsqu’il a fini, vous guidez sa main pour qu’il saisisse la planche finie et qu’il la pose à sa droite. Puis, toujours sans aucune parole, vous guidez sa main pour qu’il reprenne le nouvel exercice qu’il va faire seul. Le comportement à renforcer est la transition, le fait que l’enfant éloigne l’exercice réalisé et reprenne un nouvel : donc c’est à ce moment-là qu’on met un jeton et non lorsqu’il a fini l’exercice !

 

PDF gratuit pour travailler cette magnifique compétence incontournable

Encore une fois : choisissez uniquement des pages avec des concepts acquis par votre élève.

Les fichiers NE SONT PAS triés en fonction de la difficulté. Il y a un peu de tout dans chaque PDF.

 

Série 1 :

 

Série 2 :

 

Série 3 :

Série 4

Série spéciale Mickey

Série spéciale Petit Poilu :

Série spéciale Moi moche et méchant :

 

Série spéciale Lettres : à venir bientôt !

 

Dans cette même optique, vous retrouverez l’article sur la Boîte à Enchainement. Vous y trouverez des étiquettes pour noter les essais de l’élève.
C’est pour favoriser la future mise en place de la BàE à l’école que je préfère, entre autre, travailler avec les planches plutôt qu’avec un format dit « classeur d’autonomie ».