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Colorama

Vieux jeu de base de chez Ravensburger avec des formes et des couleurs.
Il est composé d’un plateau avec un relief qui permet d’encastrer les pièces en plastique sur le plateau en carton.

On peut utiliser ce support avec différents niveaux de jeu :
– juste encastrer les formes
– utiliser un dé, l’un ou l’autre et prendre la conne forme
– les deux dés et combiner les deux critères : forme et couleur.

Dans la lignée de Candy, Catch it et les autres, c’est un grand classique qui est sympa et qui change un peu. Il se trouve souvent en brocantes ou sur des sites d’occasion.

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Où est Monty?

Selon les éditions et rééditions de ce jeu de chez Beleduc, il est nommé « où est Monty? », ou « il est où le Minou? », ou bien « Trouve Monty », ou encore le titre dans sa version anglophone : « Find Monty ». 

 

 

Il s’agit d’un jeu sur les prépositions spatiales où il est question de dire où se trouve Monty, le petit chat gris. 
Le jeu est composé de petites cartes épaisses cartonnées avec photos de la scène, d’un dé, d’un plateau « sol » avec un tapis, d’un lit, d’un coussin bleu, d’une couette rouge et du chat Monty, qui est « réversible » (= imprimé des deux côté).
ATTENTION : ce jeu se joue …. de mémoire !  😉 enfin, si on peut …. en général, selon les faces du dé (et selon l’enfant évidement), je choisis de le faire de visu ou de mémoire. Même est regardant la carte, c’est loin d’être évident : le sens du chat est notamment source d’erreurs fréquentes. (Ce recto-verso, si il pose trop de problèmes, peut être travaillé avec d’autres types de supports plus adaptés entre temps.)

Le dé a 3 faces différentes :
– un lit : on doit reproduire ce que l’on voit sur la carte, c’est la consigne la plus facile du jeu. 
– une bouche : on doit verbaliser, décrire à l’autre comment aménager la scène pour reproduire ce que l’on voit sur la petite carte carrée.
– un bonhomme stylisé tête à l’envers : on doit reproduire la scène avec le modèle mais placé à l’envers … et bien ce n’est pas évident du tout !!  🙂

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Colori, de chez Gigamic

Un petit jeu d’observation assez classique : Colori de chez GIGAMIC.

Il s’agit de trouver, comme dans un jeu de dobble, la même illustration sur les deux cartes. La difficulté dans ce jeu est que toutes les illustrations sont dans les mêmes couleurs : rouge, vert, bleu, et jaune.


Ce petit jeu est un classique, il se trouve d’occasion assez facilement. Son format ainsi que sa boîte en métal le rendent pratique à transporter!

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Chocolate fix

Voici un jeu de chez Thinkfun : un plateau avec des creux prémoulés, pour placer les 9 petits chocolats ainsi qu’un livret de défis dont la difficulté est croissante.

Le problème c’est que même les premiers niveaux sont difficiles pour les enfant que je suis. Le thème leur plait toujours beaucoup, en général, ils font semblant de manger les chocolats, mais déchantent quand il faut résoudre les défis.

Du coup, hop, une adaptation!

 

Le niveau débutant:
La couleur et la forme sont dans la même case pour combiner plus facilement.

Niveau intermédiaire:
Les informations sont réparties sur deux tableaux. Il faut donc balayer gauche droite en sollicitant un peu sa mémoire de travail : retenir la forme le temps de voir la couleur et combiner  « mentalement ».

Niveau difficile :
Il s’agit de combiner plusieurs informations réparties cette fois en trois tableaux. Les informations sont  « triées » (tableau forme/tableau combiné/tableau couleurs) puis  « mixées » (défis 10 à 12).

Sur mes adaptations :
– Avant même de faire ces adaptations, on peut proposer à l’enfant de tout simplement faire quelques défis  « côté solution », en reproduisant terme à terme. Cela permet de prendre un peu contact avec le matériel et de se mettre en confiance pour la suite. Toujours dans l’idée d’y aller marche par marche ….
– Le numéro des défis correspond aux réponses dans le  « vrai »  livret fourni par l’éditeur. L’enfant peut donc vérifier sa tâche si on lui montre l’image de la correction correspondante.
– Le niveau augmente crescendo : en augmentant dans les défis. Les présentations  « mixées » où les informations ne sont pas triées, sont plus complexes pour l’enfant car cela sollicite la flexibilité mentale pour réagencer mentalement, planifier, etc, …

Voici donc le PDF qui vous permettra d’imprimer les défis adaptés!

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Recopier une séquence

Le fait de recopier une séquence est un exercice qui doit précéder les enseignements de lettres. Il s’agit pour l’enfant d’aligner, dans l’ordre, plusieurs éléments. C’est important dans la mesure où l’enfant procèdera comme ca pour former ultérieurement des mots : il posera successivement des lettres dans un ordre précis pour former un mot.

Le matériel :


– Comme cela peut prendre du temps, mieux vaut commencer par reproduire une séquence de petits items qui ne soient pas des lettres de façon à ce que l’enfant ne se lasse pas.
– Evitez les supports plastifiés à scratch, ils sont peu intéressants au niveau moteur, se détruisent rapidement et sont moins agréables à manipuler que de vrais petits objets. Il est facile de trouver des petits éléments en plusieurs exemplaires dans une maison : coton tiges, trombones, duplos, jetons colorés, …

 

Comment s’y prendre concrètement ?

Comme d’habitude avec une progression rapide mais à tout petits paliers:
– Utilisez au tout début des objets en double : vous faites un modèle avec 3 items et l’enfant le reproduit. Vous pouvez poser ce modèle sur une feuille blanche et fournir une feuille blanche à l’enfant pour reproduire le modèle de façon à donner un « cadre » dans lequel se mettre.
– Puis, vous pouvez augmenter la quantité d’items : 4 puis 5, … jusqu’à une dizaine d’items.
– Vous pouvez travailler en parallèle ou par la suite ce même exercice mais dont le modèle sera en 2D : un modèle papier ou bien une photo de la séquence avec votre téléphone que vous mettrez sur le bureau. Vous pouvez utiliser des Playmobil, lego, etc, qu’il aime bien, inutile de les avoir en double vu que le modèle sera une photo pris antérieurement.

Attention, ce qui est difficile souvent lorsqu’on passe en 2D n’est pas tant la succession mais le changement de plan. C’est d’ailleurs, entre autre, pour cette raison qu’il est plus facile de reproduire une séquence avec un modèle « en vrai » (= en 3D)!
Il y a donc une différence entre reproduire une séquence dont le modèle est à plat sur la table, et recopier une séquence qui serait accrochée sur un tableau ou tout simplement posée verticalement.
Donc, au début de l’enseignement, mieux vaut favoriser un modèle sur le même plan.

 

Exemple de fiches à exploiter:

Ici, des fiches réalisées pour travailler le terme à terme avec Penguins on Ice (de Learning Resources), l’enfant peut reproduire la suite telle qu’elle est sur les fiches. Attention, sur ce type d’exercice, l’enfant doit placer les pingouins de gauche à droite, il faut le guider si ce n’est pas le cas.

Je les ai dessiné en couleurs, cependant, je joins les fiches en noir et blanc de façon à pouvoir soi-même colorier voire laisser l’enfant colorier (si il aime cette activité).

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Les penguins on ice, les pingouins sur la banquise !

J’ai la chance d’être très bien entourée : une maman habitant dans le Sud de la France m’a fait livrer ce jeu pour me remercier des conseils pour son fils …. RHHhhoo la belle surprise! Merci, merci, merci !

Un jeu Learning Resources plutôt commercialisé dans les magasins spécialisés éducation et/ou handicap.

Jeu composé de :

_ 100 pingouins, 10 de chaque couleur : rose, bleu, violet, orange, jaune, marron, rouge, vert, noir et blanc.
_ 10 banquises en plastique bleu transparent qui sont connectables sur la longueur ou sur la largeur.
_ un petit mode d’emploi avec quelques idées de mathématiques notamment.

Petits détails importants  : les pingouins sont agréables à toucher et n’ont aucune odeur.

Multitudes de possibles :

Ce set permet de travailler les mathématiques. Il peut également permettre de d’aborder des concepts pré-mathématiques, tels que :
– du tri de couleurs, évidement
– le tri de couleurs complexe : par exemple, ne sélectionner que les noirs, jaunes et les verts. Vous verrez, les enfants peinent énormément !!
– des correspondances terme à terme : en mettant une rangée de pingouins et l’enfant doit reproduire la même rangée en les plaçant dans le même ordre de gauche à droite (il existe pléthore de supports réalisés par des enseignants) (voir l’article ici),
– des complétions de patterns (voir l’article ici)
– des algorithmes : réguliers ou irréguliers, (article à venir)
– du dénombrement avec la notion de dizaine (un banquise = 10 pingouins)
– des petites opérations mathématiques posées : « 2 jaunes + 1 bleu = ? »,
– des opérations à inférer, du type : « 3 pingouins sont sur la banquise et un tombe à l’eau. Combien en reste-t-il? »

– …mais aussi des compétences motrices : pour les petits ou les enfants avec troubles moteurs, placer les pingouins sur les picots de la banquise n’est pas évident.
– ainsi que du verbal
– ou la mémoire de travail : auditive, visuelle, …  (un article à ce sujet)

Bref, c’est un matériel basique qui permet de travailler plein de choses!

Merci Lisa, les enfants se régalent!

 

 

Des PDFs gratuits pour créer des exercices

 

Ce matériel m’inspire énormément, il est quand-même vendu assez cher (compte-tenus des matériaux et des contraintes de fabrication …) mais c’est vraiment un basique pour un ortho, éduc ou intervenant qui débute.

En attendant, vous pouvez imprimer le pdf tout en bas de l’article afin de travailler les exercices disponibles sur ce site. 

Sur mon site, vous trouverez de nombreux PDFs à télécharger en rapport avec ces pingouins.
En tapant « pingouins » dans le moteur de recherche, vous tomberez sur d’autres articles avec des idées pour les utiliser : des patterns à reproduire, des algo, des séquences à mémoriser, etc, …

 

 

Des exemples d’exploitations en vrac …


Trier certaines couleurs parmi d’autres : prendre une seule couleur (mettre les bleus dans une boite) est en général facile pour les enfants mais lorsqu’il s’agit de mettre 2 voire plus de couleurs, c’est compliqué. Or, c’est importnat de pouvoir faire ca. Ci-dessous, les enfants trient les bleus, jaunes, rouges et verts dans la boite. Les autres doivent rester sur la table.

 

Reproduire un pattern :
Tout début pour ce petit bonhomme : mettre un pingouin vert dans chaque carré. Puis, dans un moule à muffins : mettre un jaune et un vert (il a un modèle d’une case avec un jaune et un vert pour repro visuelle)

   

 

Complétion de pattern :
Parmi un ensemble de pingouin (ici : jaune orange et bleu) il doit compléter celui qui manque ( à chaque fois j’en ai ôté un seul)

    

 

Reproduction de séquences (ABLLS-R : B13) et suite en algorithmes (ABLLS-R : B22) :

 

Petits problèmes avec addition en ligne simple : 

 

 

Comparaison de quantités avec mon tapis de comparaison : 

On trie les 4 couleurs et on répond à la question visuelle : compléter la collection, ou mettre le bon signe ou mettre le bon picto couleurs, ou mettre le picto chiffre, etc, …

     

Mémoire visuelle avec output moteur :

Avec petit dispositif en bois avec 3 trous pour cet enfant en difficulté visuo-spatiale.

     

 

Jeux « les pingouins matheux », un gros PDF qui reprend toutes les bases mathématiques :

Il y aura un article entier réservé à ce PDF : travail de « tous, aucun, que de, ni ni pas de », puis travail du cardinal avec ces notions là, puis travail de l’ordinal, etc , …

     

 

Voici un PDF avec mes dessins de pingouins si vous n’avez pas encore la chance de l’avoir acquis : 😉

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Pipolo : diverses versions

Il existe deux versions de Pipolo chez Djeco, ça porte donc à confusion. Il me semble que celui sur fond jaune soit plus ancien et qu’il ne se trouve que d’occasion.

Il s’agit de deux versions différentes qui ont la même règle du jeu.
Ici je ne vais parler que de celui de gauche, sur fond jaune.
Je trouve l’autre inintéressant pour nos enfants.

Ce jeu est à la base un jeu de bluff : outre le fait que je n’aime pas ce type de jeu d’une manière générale, c’est particulièrement peu indiqué pour nos enfants.
Il est très rare que je change une règle du jeu mais il était dommage de passer à côté de ce joli matériel à cause de sa règle du jeu.
J’aime l’esthétique de ce jeu, sa thématique sur les prépositions spatiales, la clarté de l’info (il y a un carton et un animal : on se place forcément du point de vue du vivant), …

Afin d’utiliser ce jeu, j’adopte donc une règle proche du UNO :
On pioche chacun 5 cartes, on retourne une carte sur la table. On doit ensuite défausser les cartes où figure soit le même animal, soit le même positionnement par rapport à la boîte.
On travaille donc : les prépositions évidement, mais aussi la flexibilité mentale et l’inhibition (parfois les enfants sont tentés d’associer par la couleur des boîtes en carton .. mais il ne faut pas 🙂 ).





Il s’agit de 12 animaux différents dans 4 positionnements différents !

 

 

 

Ce jeu peut être utilisé également avec les petits (/niveaux) en faisant du tri :
– tri par la couleur des boîtes (trois tas)
– tri par animaux (12 tas),
– tri par prépositions (4 tas).
Cela travaille la flexibilité mentale : on trie de 3 façons différentes le même matériel.


Pour mes collègues psy, cette tâche peut faire partie des Dimensional Change Card Sorting Task, DCCS (avec flexibilité mentale, mémoire de travail et inhibition) ou bien des ATI (Alternance des Tâches Indicées) avec des blocs mixtes.

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A propos des puzzles

Après les encastrements de « grosses pièces », souvent en bois, on commence à travailler les puzzles cartonnés.
Différentes marques commercialisent des puzzles composés de 2 à 6 pièces : Diset, Trefl, Educa, ou encore Djeco avec ses puzzles géants.

 

Attention aux différences d’épaisseurs entre les marques.
Il faut privilégier au début de l’enseignement les puzzles épais pour que l’enfant « ressente » l’encastrement.
Ci-contre : 4mm (Trefl) et 2 mm (Diset)

Pour travailler les puzzles, il est essentiel de les varier pour éviter les biais d’apprentissage. Souvent les enfants connaissent par cœur les puzzles dont ils disposent en structures ou à la maison. Outre le fait que ce ne soit pas très motivant, faire toujours le même puzzle n’apporte plus rien.

On peut alors utiliser des puzzles avec un nombre supérieur de pièces mais le travailler en chaînage arrière (on présente le puzzle fait intégralement, moins une pièce _ puis tout fait, moins 2 pièces, etc, …. jusqu’à ôter toutes les pièces du puzzle.)
Cette astuce permet également de travailler sur des puzzles avec des personnages ou thèmes que l’enfant apprécie particulièrement.


Cela permet aussi de varier un peu cependant, c’est quand même plus agréable pour un enfant de faire le puzzle en entier, d’où la nécessité de trouver de nombreux puzzles de peu de pièces. On en trouve régulièrement sur les brocantes à petits prix.

ATTENTION : je vois souvent des éducateurs qui guident immédiatement l’enfant pour qu’il commence par les bords. La plupart des enfants avec autisme que je connais qui aiment faire des puzzles et qui n’ont (donc) pas été guidés ne commencent pas par les bords. En général ils commencent par faire les éléments qu’ils aiment ou bien démarrent par un item qui est prégnant (un visage, une grosse tâche de couleur, etc, …). Je conseille donc de LAISSER l’enfant faire (donc avec un puzzle facile), de bien observer sa stratégie spontanée et de l’aider dans sa stratégie si besoin plutôt que d’en imposer une autre moins appropriée.

Ci dessous, un enfant très à l’aise avec les puzzles mais qui ne commence jamais par les bords. Pourtant, il y parvient facilement et aime en faire.

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Totty Tiles

Totty Tiles de chez ORDA

 

Voici un jeu que j’ai découvert fortuitement en me baladant à Emmaüs, non fortuitement par contre 😉 .
C’est un jeu que j’utilise beaucoup car très adaptable et qui travaille pas mal de notions essentielles. Le simple fait de fournir des pièces de formes et couleurs basiques fait qu’en soi, il est bien utile à avoir dans sa ludothèque ! (il constitue à lui seul un jeu Logix avec les pièces fournies).

 

Comme usuellement, je crée un exercice plus facile pour commencer : il est très rare que je propose à l’enfant le jeu sans aménagements préalables (voir ci-après).

Prérequis : il faut que l’enfant soit en mesure de faire un puzzle à encastrement simple : de placer les pièces dans les bons emplacements si on lui donne par exemple les 4 pièces vertes et le plateau vert. Si ce n’est pas le cas, travaillez-le.

 

Comment créer facilement et économiquement un niveau en deçà?

De façon à simplifier un maximum, au tout début, je ne place qu’une pièce sur le plateau : le rond. Ce dernier doit être d’une autre couleur que le plateau pour faciliter la discrimination visuelle.

Ensuite, je fais des photos avec mon portable en variant les configurations possibles et les couleurs pour avoir 3 ou 4 photos à proposer à l’enfant.
Le fait d’utiliser son portable évite d’imprimer systématiquement pour tout, si vous n’êtes pas un professionnel, ces cartes ne serviront qu’un court moment, le temps que l’enfant comprenne et donc, elles ne valent pas forcément le coup d’être imprimées.

Exemple d’un modèle simple dans le portable.

Je présente à l’enfant le portable avec la photo d’une configuration, le plateau de la bonne couleur, le rond de la bonne couleur SANS OUBLIER un rond d’une autre couleur.
Ce rond incorrect est un distracteur, il est essentiel sinon l’enfant n’a aucune raison de regarder l’image : il lui suffira de mettre le rond dans l’emplacement rond, et donc, l’exercice perd de son sens car on veut, à terme, qu’il suive un modèle.

Ensuite, vous continuez à lui présenter ces photos en variant leur ordre de présentation, évidement, et vous refaites des photos en augmentant la difficulté, en ajoutant des pièces à placer sur les plateaux ou en ajoutant des distracteurs pour arriver tout doucement aux fiches cartonnées originelles du jeu.

Attention à présenter le portable/ l’image à plat sur le plan de travail ! le mettre à la vertical engendre une difficulté supplémentaire pour l’enfant car il y a un changement de plan ! Vous pourrez faire cela par la suite, bien entendu !

Ce jeu dans sa forme originelle est « TEACCHocompatible » ! 😉 et peut être mis dans des boîtes d’autonomie à l’école ou en structures.

Totty Tiles 1 pièce -PDF

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Les boîtes à formes

C’est une des premières activités que l’on fait avec un enfant.
Certains, malgré tout, peuvent être en difficulté avec cette activité. J’ai déjà rencontré des enfants avec autisme et gros troubles moteurs qui n’arrivaient pas à comprendre ni à mobiliser leur corps pour exécuter cette tâche.

Voici quelques idées pour tout doucement arriver à la boîte à formes classique :

  • Mettre des gros objets sur la table et une grosse boîte ouverte : l’enfant devra tout simplement poser, ranger les objets dans cette boîte. Si ils n’y parviennent pas, on peut les aider physiquement puis estomper.
    On peut par exemple utiliser une boîte à formes classique dont on enlève le couvercle par exemple.
  • Puis, on peut utiliser un ballon et un carton fermé (type déménagement) en découpant un cercle sur le dessus. L’enfant devra mettre le ballon dans le trou. Cette étape est plus facile car le rond n’a pas de côté (contrairement aux autres formes) donc pas de difficultés pronosupinatoires, et le cercle peut-être plus ou moins ajusté (on peut réduire le diamètre du trou pour rendre la tache plus compliquée).

Ensuite, comme toujours, il faut être vigilant quant au type de boîte à formes qu’on proposera à l’enfant. Attention, elles ne se valent pas, loin de là, en fonction de celles qu’on choisit, elles ne mobilisent pas les mêmes compétences.

Voici quelques exemples:

Ci-dessus : 4 formes différentes, très différentes entre elles et un récipient transparent.
On voit que les formes tombent dedans.

Ci-dessus : 5 formes différentes sauf les formes-fleurs, très compliquées à discriminer …

Ci-dessus : 10 formes, dont 3 difficiles à discriminer (étoiles/croix, hexagone/octogone, carré/trapèze)

 

Ces boîtes à formes sont le prérequis pour :

  • les « bouteilles tirelire » puis, l’enfant pourra continuer,
  • les « puzzles encastrements » puis,
  • les « puzzles bébé » puis,
  • les « puzzles avec contours », puis,
  • les « puzzles libres » !

 

Les boîtes à formes permettent également de travailler le regard, le fait de tendre et d’attraper des objets, la coopération, la co-régulation, etc, … Bref, un bon basique !

Ensuite, on peut passer à des activités d’encastrements très simples, comme par exemple celui là que j’adore (Oxybul):

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Rush Hour

Et voilà un super jeu bien connu mais qui fait toujours son effet auprès des enfants, fille ou garçon : le Rush Hour ( signifiant « embouteillage ») de chez Thinkfun :

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Le but : faire sortir la voiture rouge par la petite fente présente à droite sur le plateau. D’autres véhicules, au fur et à mesure des cartes-défis, vont venir gêner de plus en plus cette sortie.
La version « normale » de ce jeu (petit sac gris) n’étant pas facile, il existe une version junior (petit sac jaune) plus accessible.

Cependant, même en version junior, ce jeu reste compliqué à installer pour certains enfants. J’ai donc fabriqué des cartes « super débutants » et afin de pouvoir m’adapter au plus grand nombre de petits patients, j’ai choisi de modifier la version normale du jeu.

Ce jeu travaille deux difficultés :

  • Un première statique : l’enfant doit placer les véhicules sur le plateau comme ils apparaissent sur la carte-défi.
  • Une seconde : pousser la ou les voitures de façon à faire sortir le véhicule voulu.

Ci-après, voici deux versions de cartes simplifiées :

une « grand débutant » pour comprendre le principe en douceur, sans besoin des explications orales de l’adulte (classées de A à G). Par exemple, dans cette version, le premier défi est tout simplement de pousser la voiture rouge en dehors du plateau et aucune autre voiture n’est présente. Ce premier défi permet à l’enfant de comprendre le but du jeu.

une version « rush hour simplifié » avec des cartes plus faciles dont la difficulté augmente petit à petit (classées de 1 à 18).

Version « Rush Hour simplifié ».

 

A noter pour les écoles ou structures :

Il existe une version « grand format » pour les classes pour faire les démos en grand au tableau, disponible sur internet gratuitement.

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Le festin des chenilles

Voici un des derniers nés de chez Smartgames : le festin des chenilles !

Design sympa, éléments faciles à manipuler, défis que l’on peut faire seul, comme d’habitude dans ces collections de jeu de chez Smartgames.

J’étais consciente de la nécessité d’adapter les défis pour certains des enfants dont je m’occupe mais …. dès le premier essai avec un jeune, je me suis aperçue que la difficulté était AUSSI dans la manipulation des chenilles en tant que telle. 
Déjà, les « tordre » dans le sens de la pliure (elles ont deux articulations chacune) mais également les plier au bon endroit.

Du coup, obligée de faire des mini-cartes avec tout simplement des chenilles à plier comme sur la photo, avec une difficulté crescendo.

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Reproduire la configuration de la chenille comme sur les petites cartes.

Une fois à l’aise, on peut commencer les « vrais défis » (moi je fais toujours une pochette en tissu pour ces livrets pour les protéger avec une visière transparente pour ne pas tenter les petits tricheurs qui voudraient tourner prématurément la page …). J’y inclus en général un papier dont un emplacement est découpé pour que l’enfant puisse se centrer plus facilement sur le défis en cours.

Si ces défis sont trop compliqués, on peut, comme pour tous les Smartgames de ce type, commencer en faisant réaliser les solutions en fin de livret plutôt que les défis eux-mêmes.

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Je n’ai pas trop de recul avec ce jeu mais je pense qu’il va plaire. Il est déjà intéressant dans cette optique de mettre en forme la chenille. Les pommes sont également à bidouiller car chaque « tranche de pomme » pivote sur un axe pour se retourner (pour créer plus de configurations de trous).  Cela travaille le prono-supinatoire, c’est toujours bon à prendre!
Ensuite, il y a le fait de devoir placer au bon endroit les chenilles et enfin de déduire leurs imbrications dans les niveaux experts.

 

Pour les petites cartes adaptées, cliquer ici !

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DJECO Géoform

Ce jeu n’est plus à présenter, c’est un grand classique!
Il s’agit d’un jeu vendu dans un super coffret en bois qui contient des pièces magnétiques pour reproduire des dessins simples proposés sur des petites cartes.
Il permet de développer l’observation et la structuration mentale dans l’espace.

Il en existe à ma connaissance ces 4 versions différentes, ainsi qu’un 5ème sur fond noir :

En général les enfants accrochent bien avec ce support mais souvent les cartes, même les plus simples, sont trop complexes. J’ai donc créée de nouvelles petites cartes adaptées de difficultés croissantes (dans les différentes versions) : les enfants sont en réelle autonomie (contrairement aux cartes initiales où on devra tout guider) et prennent de l’assurance avant de passer au « vrai jeu ».

J’ai donc 4 niveaux pour travailler avec ce grand classique :

  • Un premier : j’ai un jeu identique en double de façon à ce qu’on puisse faire de l’appariement entre identiques. Ce premier niveau permet de travailler avec les petits (ou petits niveaux) en s’entrainant à bien discriminer les différentes pièces disponibles.
  • Un second : où je montre l’image et l’enfant doit me montre la pièce et inversement. C’est donc de l’appariement objets-images.
  • Un troisième : avec le PDF en version débutants ci-dessous où l’enfant peut placer les pièces sur l’image qui est en taille réelle et qui contient jusqu’à 2 éléments.
  • Un quatrième : le PDF en version intermédiaire.
  • Un cinquième : avec la vraie version fournie dans le jeu !


Pour ceux intéressés, je peux envoyer mes fichiers …

 

Voici les vraies cartes du jeu: elles sont complexes avec de nombreux éléments et des pièces qui doivent être orientées correctement ….


Voici les documents en PDF des cartes intermédiaires :

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recharges_geoform_simplifiées2

Ceux-ci sont également disponibles : 

Cartes originales si vous les avez perdues ici.

Cartes adaptés simplifiées ici.

NOTES pour les psychologues : deux des versions faites ici correspondent à des items de l’ABLLS-R et au VB-MAPP.

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Aide visuelle pour poser les opérations

Quand un enfant a besoin d’écrire en colonnes et que ça reste compliqué pour lui, j’utilise cette guidance visuelle :

Il s’agit d’une feuille A4 dans laquelle on découpe des petits supports qui aident à poser l’opération en respectant les colonnes pour ne pas s’emmêler les pinceaux. Les codes couleurs sont ceux de Picbille (que j’utilise beaucoup avec les enfants).

Cette feuille peut être utilisée à des fins d’entraînement pour poser des opérations. Cependant, ce support peut etre mis à la disposition de l’enfant si il éprouve le besoin d’une guidance pour réalisé un exercice donné par l’enseignant.

Ca avait bien aidé un de mes enfants à faire les exercices « comme les copains » …

Pour avoir la feuille à imprimer, c’est ici :Poser_une_opération_en_colonne – vierge