Normalement, en quelques photos, cet article devrait répondre à pas mal de questions quant au matériel !
J’ajouterai en fonction des demandes des confrères et consœurs et de mes séances car il y a quand même 25 domaines et 544 compétences à répertorier et photographier !
En attendant, j’ai commencé avec les « jalons » qui posent le plus de questions quant au matériel adapté pour les faire passer car avec l’ablls, …. il faut être précis ! et j’adore ca 😉
Pour rappel : des infos sur d’autres tests, évaluations et bilans sont dispo sur le site. Pensez à utiliser le moteur de recherche.
PS : si vous êtes coutumier de l’ABLLS, n’hésitez pas à me contacter … 😉
L’imitation est au cœur de l’apprentissage : un enfant typique imite très rapidement les personnes dans son environnement. Cependant, les enfants avec handicap ont besoin la plupart du temps d’acquérir cette compétence qui n’est pas dans leur répertoire à la base.
Il y a différents types d’imitations et celles-ci devront être combinées et modulées. Quandfaut-il les enseigner ? Les imitations sont à commencer très tôt même si cet enseignement peut être un peu ingrat au démarrage et sembler impossible (c’est long et parfois on se dit que l’enfant ne comprendra jamais ce qu’on attend de lui tellement il ne réagit pas …).
Certaines imitations sont plus complexes que d’autres, voici quelques explications.
Imiter en même temps ou en différé
Commentenseigner cela ? en guidance physique totale !
Selon moi, l’enseignement de cette compétence doit être faite à deux personnes (la maman ou un autre intervenant voire même un frère ou une sœur qui passe!) sauf si vraiment, on n’a pas le choix malheureusement.
Normalement, « imiter » dans les programmes des enfants c’est « en différé » : l’enfant doit regarder ce que l’intervenant fait, l’intervenant arrête et dit « fais comme moi » (ou équivalent) et l’enfant doit ensuite reproduire à l’identique ce qu’il a vu.
Cependant, au début de l’enseignement, je fais souvent en boucle mon modèle jusqu’à ce que l’enfant reproduise le même mouvement de sorte que nous soyons tous les deux en même position lorsqu’il se met à m’imiter. Cela permet à l’enfant de constater que nous sommes bien tous les deux sur le même geste. Cependant petit à petit, il va falloir différer : vous faites le modèle, vous arrêtez et l’enfant doit reproduire le mouvement.
Il est parfois nécessaire de lui maintenir les mains pour ne pas qu’il reproduise en même temps que vous (là encore c’est plus facile à deux, mais pas impossible non plus à faire seul).
Néanmoins, j’aime aussi faire avec l’enfant des mouvements très lents et continue et l’enfant doit se réguler sur mes gestes : il doit regarder et faire en même temps mes gestes, un peu à la manière d’une séance collective de yoga : tout le monde en même temps! Cela n’est pas de l’imitation à proprement parlé mais ca consiste quand même à observer et reproduire en même temps un mouvement moteur.
Quels gestes imiter? Ci-après, vous retrouverez les 3 grandes catégories d’imitations. Cependant, pour avoir concrètement des exemples, je vous propose ce PDF avec des idées d’imitations à faire faire.
Ces étiquettes vont vous permettre de vous organiser :
vous pouvez trier celles accessibles à votre élève ou non,
une fois cette sélection opérée, vous pouvez faire 2 tas : les imitations que votre élève est parvenu à faire et celles qui ont demandé une guidance : cela permettra de valider un certain nombre d’imitations si vous êtes en phase d’évaluation par exemple (VBmapp ou autre)
enfin, ces étiquettes peuvent vous servir pour composer des séquences de plusieurs imitations sur apprentissage, puis des séquences non apprises (dans ce dernier cas, vous les piocherez au hasard).
Imitations globales
On différencie deux types d’imitations globales :
les imitations globales statiques : où on ne bouge pas, par exemple poser ses mains à plat sur la table, ou mettre ses deux mains jointes (genre prière) ou faire un petit chapeau sur la tête (deux mains qui font comme un triangle sur la tête) ou croiser les bras sur son torse, …
les imitations globales cinétiques : où on bouge : applaudir, sauter, …
Vous vous en doutez, les deux sont à travailler. 🙂
Au tout début, on conseille souvent de commencer les imitations avec des objets, on dispose deux objets strictement identiques sur la table et l’enfant doit reproduire après nous ce qu’on vient de faire, par exemple :
— deux cuillères et on dit « fais comme moi » et on met la cuillère à la bouche pour faire semblant de manger et ensuite l’enfant doit faire la même chose avec l’autre cuillère.
— deux chevaux playmobils et on le prend pour le faire sauter et l’enfant doit faire le même avec son cheval.
Cependant, j’ai déjà connu quelques enfants pour qui il était plus facile d’imiter sans objet qu’avec objet … allez savoir pourquoi …. du coup, comme bien souvent, il convient d’individualiser chaque enseignement selon l’enfant.
Au début, vous pouvez essayer de remarquer des mouvements que l’enfant fait spontanément avec ses bras ou ses jambes ou avec des objets. Ces mouvements connus de l’enfant pourront servir à démarrer le programme d’imitation avec des gestes qui lui sont plus familiers.
ATTENTION : quelques règles pour l’imitation !
si possible faites imiter des gestes fonctionnels : ne pas faire imiter une serviette sur la tête mais plutôt le mouvement de s’essayer la bouche, essayer de prendre des jouets et faire des choses attendues avec : par exemple, faire bercer la poupée, lui faire un bisous sur le front, lui faire remuer les bras, la faire sauter, la faire marcher, …
ne PAS dire ce que l’on fait : par exemple si on lève les bras, on ne dit PAS « lève les bras » on dit « fais ca! ». Pourquoi? parce que si on dit ce qu’il faut faire cela devient une consigne (réponse de l’auditeur) et non une imitation !
faire faire au moins deux mouvements différents avec le même objet : si un objet est associé à un geste, l’enfant n’aura plus besoin de regarder et automatiser « quand on me donne la voiture je la fais rouler » et ne vous regarder plus. Pour éviter cela, par exemple avec l’objet voiture, faites faire rouler la voiture mais aussi faites-la « sauter » (genre décoller un peu du sol comme si elle allait très vite) ou faites la cogner dans un obstacle (genre accident) afin que l’enfant continue à avoir un intérêt à vous regarder et qu’il fasse bien le mouvement en imitation et non parce qu’il connait par cœur ce qu’il a à faire.
idem avec les cinétiques et statiques : quand vous faites faire la consigne de taper dans les mains, faites en parallèle celle de laisser les mains jointes. Cela obligera l’enfant à bien regarder et se concentrer sur ses mouvements pour inhiber le fait de taper !
Ci-dessous, voici une vidéo avec un enfant qui a appris le tour de rôle et qui imite bien mes actions afin de reproduire la même chose que moi :
Imitations fines
C’est en général les mouvements moteurs des mains : poignets, doigts, etc, … et les mouvements plus subtiles. Ces imitations sont également importantes à acquérir pour pouvoir imiter des gestes plus complexes.
Ces compétences d’imitation vont permettre également de travailler la bonne différentiation des doigts, si importante par la suite pour les gestes d’écriture !
On aura par exemple :
fermer le poing
bouger les doigts
Imitations tête et visage
Elles sont importantes pour le social mais aussi pour le développement du langage. Il va s’agir par exemple de reproduire des mouvements de tête ou des mimiques de visages, qu’on appelle les praxies :
faire oui (c’est un geste souvent très très compliqué à faire pour les enfants, j’ignore pourquoi ….)
faire non
faire des cercles avec la tête
montrer ses dents
tirer la langue
mettre la langue en haut, en bas , à droite
faire un bisou
gonfler les joues, …
Remarque : vous pouvez également faire des sons en accompagnant ces gestes. Par expérience, on remarque clairement que pour les enfants sans verbal, les gestes aident à « tirer du son ». Par exemple on peut demande rà l’enfant d’imiter le fait de maintenir grand la bouche ouverte (compétence utile pour le dentiste) et faire en même temps « AAaaaahhh » pour que l’enfant imite aussi le son (on appelle imitation verbale/échoïque).
Imitations en intensité et vitesse et les séquences d’imitations :
En allant plus loin dans les imitations motrices, fines ou visage, nous allons pouvoir exiger plus. L’enfant devra imiter un rythme, une intensité ou une vitesse.
Par exemple :
taper fort sur la table VS taper doucement
taper 2 coups rapides et 2 coups lents
« marcher avec ses doigts index-majeur » rapidement puis plus lentement
appuyer doucement son doigt sur une pâte à modeler VS enfoncer profond son doigt dedans, …
Mais aussi, une suite que j’aime beaucoup car elle va permettre d’aider à développer plein d’apprentissages après : imiter des séquences.
Il va s’agir pour l’enfant de reproduire plusieurs gestes à la suite. Ces petites séquences seront de 2 gestes consécutifs, puis 3 gestes consécutifs, etc, …
Cette compétence n’est vraiment pas évidente car en plus d’imiter, l’enfant devra se souvenir des gestes. Il aura tendance comme dans les autres restitutions qui demandent de la mémoire à avoir un effet de récence ou de primauté : l’enfant oubliera les gestes du mileu ou encore ne refera que le dernier. Au début, on va enseigner à l’enfant des suites apprises et fixes, comme des petites chorégraphies de danse.
Ce n’est qu’après que l’on pourra lui demander des séquences sans apprentissage préalable : il saura se concentrer, se remémorer et reproduire vos gestes dans l’ordre émis!
Pour plus d’informations et des contenus plus réguliers, n’oubliez pas de vous abonner à la page facebook d’autismenjeux. 🙂
Les deux évaluations les plus répandues dans l’autisme sont le VB-mapp et l’ABLLS.
Ces deux évaluations permettent de tester et de donner des objectifs d’enseignement pour les enfants afin de permettre des interventions appropriées.
Personnellement, je préfère l’ABLLSr mais certains pros ont l’avis inverse.
De nombreuses compétences sont présentes dans les deux évaluations. Du coup, les ressources pour VBmapp peuvent également servir à la passation de l’ABLLSr.
(Si certains pros remarquent des erreurs ou des manques dans les références et jalons, merci de me le signaler.)
L’un comme l’autre permet de dégager une multitude de belles cibles, qui devront néanmoins être complétées, selon moi, par un travail autour de trois autres grands axes à ne pas oublier : les fonctions exécutives (flexibilité mentales/inhibition / planification dont je parle tout le temps sur ce site), la prise d’initiative et de l’autonomie (faire seul).
Ici, je vais mettre, un peu en vrac, les documents que j’ai pu créer pour entrainer et/ou faire passer ces évaluations aux enfants.
Pour que ce soit plus praque, je les « divise » en VBMAPP et en ABLLSr mais évidemment, les deux sont « mixables ».
Remarque : pour le PEP3, qui est un test beaucoup beaucoup plus « léger » que les deux précédemment cités, ça se passe par là.
Voici donc des PDF, tous gratuits et tous « inédits » (illustrations comprises de moi)
Cela permettra de varier les supports.
Matériel pour la passation du VB-mapp
Tacts (dénomination) :
Niveau 2 : Documents avec 3 exemplaires de 25 items, donc 150 items différents : il y a la grille où on peut coter les séries et les images avec les séries à imprimer au verso : très pratique pour une organisation facile.
Réponse de l’auditeur
Réponses de l’Auditeur, niveau 3, 11 M et les analyses de tâches autour pour préparer (11B, 11C, 12D)
Cliquez sur la première photo pour obtenir le PDF
Imitation motrice
Niveau 1 et niveau 2 : Voici les flashcards pour travailler tous les jalons de l’imitation motrice. Il faut commencer par le global et/ou avec objets. Selon les enfants l’un ou l’autre peut être plus facile, donc il faut tenter, on peut avoir des surprises. Pour l’enchainement de plusieurs imitations, vous pouvez sélectionner 3 cartes. A télécharger ici :
Les RA caractéristiques, catégories et fonctions (VB et ABLLS) :
Abllsr : B17
Visuospatial :
Vbmapp, PVA niveau 3
Vbmapp, PVA niveau 3, jalon 13 (= Abllsr B9 et B12) :
Voici des supports qui vous permettront de travailler/évaluer ce jalon du niveau 3, le PVA jalon 12
Avec les djeco géoformes (voir les modèles dans l’article sur les djeco) :
Avec des cubes « classiques » :
Labyrinthes
ABLLSr, B27
Sériations
Abllsr B25 :
Séquences (Abllsr B26)
Lecture (uniquement niveau 3)
Analyse de tâche Lectue, niveau 3, 14B.
Discriminer les lettres des chiffres en tant qu’auditeur : 15 D / de lecteur.
A SUIVRE …. les documents sont publiés régulièrement sur le facebook autismenjeux !
J’ai découvert ce jeu de chez HABA grâce à une enseignante : il est simple et assez original.
Il est composé de grandes cartes cartonnées, d’un dé, de 5 klaxons avec un chiffre mentionné dessus et d’une petite statuette en bois avec une petite mouffette dessus.
L’objectif: On retourne une carte, on lance le dé avec les 6 animaux » (chauve-souris, serpent, chat, araignée, canard, et caméléon) et il va falloir dénombrer la quantité de fois où l’animal apparait sur la carte. Ensuite, on attrape le klaxon avec la bonne quantité dessus pour sonner !
Simple, sauf que …. les animaux sont bien cachés ! parfois seul un tout petit morceau de patte dépasse ! ou encore, le caméléon qui se mélange dans le décor en épousant la couleur du fond !
Parfois, il n’y a pas l’animal tiré par le dé, dans ce cas, il faut attraper la statuette de mouffette de plus rapidement possible. On peut faire une guidance orale « il n’y en a pas » pour familiariser l’enfant avec cette notion parfois complexe à acquérir.
C’est amusant car parfois, on repère la même quantité de l’animal mais en débriefant en montrant où se trouve l’animal, on s’aperçoit qu’il y en avait plus et qu’on n’avait pas remarqué les mêmes.
Petit exemple : alors alors? combien d’araignée(e)?
Réponse; il y en a trois (derrière l’affiche sur l’armoire, en haut à droite au plafond et tout à droite à côté du manche rouge … oui, pas facile !
Complément au jeu pour s’entrainer
Afin de poser un enfant sur une activité comme celle-ci tranquillement, sans stress de la rapidité, j’ai crée un petit PDF d’entrainement. Vous pouvez l’imprimer et le plastifier pour que l’enfant réponde au velleda ou woody ou encore, pour qu’il colle des étiquettes à scratcher de 0 à 5 éléments.
Personnellement, j’ai photocopié les cartes afin de pouvoir les agrandir et/ou les numéroter. D’où le « Numéro de carte » indiqué sur le PDF.
C’est à ma connaissance le seul jeu du commerce à travailler cette compétence de recherche .. qui correspond, pour les psy, à l’item C43 / C44 de l’ABLLS-R.
J’aime beaucoup le côté ludique des klaxons et l’originalité de devoir chercher des éléments dont seule une partie est visible.
Manipuler des Duplos fait partie des incontournables : tout d’abord, comprendre qu’ils s’emboitent et orienter les pièces de façon à ce qu’elles puissent s’emboiter les unes dans les autres. La marque Abrick Ecoiffier a également sorti ses briques, on les trouve régulièrement sur le marché de l’occasion, j’ai donc fait des modèles également.
La première étape consiste donc à donner deux DUPLOS identiques et à demander à l’enfant de les mettre ensemble.
La seconde va être de présenter un modèle en 3D que l’enfant va reproduire à l’identique. Au début, on ne donne à l’enfant que les pièces nécessaires à la construction. Attention, la subtilité de deux pièces de même taille mais de couleurs différentes est difficile, car l’enfant doit se centrer sur bleu-rouge ou rouge-bleu (voir illustration ci-après). Il vaut donc mieux commencer par lui faire reproduire un modèle avec couleurs et tailles différentes !
La troisième va être de lui faire reproduire un modèle d’après un dessin à taille réelle. Ce passage en 2D est une étape importante. C’est également lors de cette étape que l’on peut introduire des distracteurs (des pièces en « trop »)
Une quatrième pourrait être de reproduire un modèle qui ne soit pas à la même échelle que les DUPLOS (vous pouvez imprimer le pdf en 8 pages par feuille par exemple), une cinquième de reproduire avec des LEGOS et non plus DUPLOS (donc plus petits), etc, …
La subtilité de la discrimination rouge-bleu/ bleu-rouge peut être travaillée séparément car constitue à elle seule une difficulté qui peut mériter un enseignement isolé. Pour travailler cela, j’utilise mes procédures d’apprentissage préférées : le tri et le « donne le même ». Ces deux pratiques serviront à ce que l’enfant observe bien ce qu’il faut observer : la position de l’un par rapport à l’autre.
Tri : faire 5 ou 6 petites constructions en version A et idem en version B et faire trier à l’enfant dans deux bols distincts.
Donner le même : tenir une version (A ou B) et mettre les deux versions sur la table. L’enfant doit donner la même version. (Veiller à bien alterner la présentation sur la table des deux versions.)
Exemple de tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.
Reproduction des modèles en 3 D en réel
Chacun dispose des mêmes briques et on fait une construction. On peut aussi attendre pour voir si l’enfant initie quelque chose, on pourra du coup alterner le fait que ce soit un coup l’enfant, un coup nous qui proposions une construction :
Reproduction des modèles en 3 D d’après une image
Comme d’habitude : vous pouvez imprimer, découper et plastifier. Vous pouvez choisir une option « 2 pages par feuille » de façon à réduire la taille du modèle et travailler sur une autre échelle.
Les documents sont disponibles en couleurs et en noir et blanc (si vous n’avez pas les mêmes couleurs que moi vous pouvez donc les colorier avant de plastifier vos supports). Dans la version Lego-Duplo, j’ai employé à dessein les couleurs bleu clair, bleu foncé, orange, rouge, vert, et jaune pour ceux qui utiliseraient le fameux programme 6 bricks afin que ce soit compatible.
Une fois que l’enfant a acquis cette compétence, il est intéressant de l’entrainer à enchainer les fiches-modèles tout seul. Au début, on guide, surtout on ne parle pas et ensuite, on estompe la guidance comme on peut le voir ici.
Autre version pour chez Lego Duplo « 6 bricks »: une version de construction à plat. Car cela pose beaucoup de problèmes aux enfants avec lesquels je travaille, j’ai dessiné une version « à plat ». Le PDF est ici.
Ci-dessous, je fais le modèle avec des vraies briques et l’enfant doit refaire le même (j’ai 2 lots de ces 6 briques) :
Ensuite, on fait la construction via un modèle en 2D :
Et enfin, la toute fin du PDF, j’ai dessiné les dernières planches avec un petit défi : retrouver la couleur de la dernière brique. Les premières fois, on peut ne mettre qu’un lot des 6 briques, donc, « facile », la dernière est celle qui reste. Et petit à petit on ajoute des autres briques et l’enfant devra retrouver celle manquante.
Exercices avec modèles contenant des informations éclatées
Pour préparer ce PDF, il faudra plier le papier sur les pointillés, rouvrir, mettre de la colle, ensuite découper plus plastifier. Vous obtiendrez des cartelettes recto-verso. Attention, moi sur les photos, j’ai imprimé le document en 2 pages par feuille afin d’avoir des petites cartes. Faites donc de même si vous préférez ce format.
Ci-dessous, un exercice avec des informations éclatées: il s’agit d’agencer 4 legos mais les informations sont dispensées sur 4 images différentes vous verrez que cette façon de donner les informations est beaucoup plus complexe pour les enfants :
Au début, je cache pour ne laisser apparaître qu’une seule info:
L’enfant peut vérifier sa production en retournant la carte.
Exercices avec modèles contenant des flèches
Ici, il s’agit de suivre les flèches pour connaître la couleur de la brique. Les flèches ont été colorées au début puis deviennent noires à l’extrémité. Selon les modèles, la guidance de la couleur est plus ou moins longue : les modèles les plus difficiles sont ceux où les flèches sont noires avant même de s’entrecroiser. Commencez donc par les modèles plus faciles, avec de la couleur le plus longtemps possible.
Même chose que précédemment, au dos de la carte il y a la réponse.
Exercices avec un décodage
Lorsque l’élève a l’habitude de faire la tour de 6 duplos, on va pouvoir lui proposer de décoder une série de couleurs. L’enfant a accès à une carte avec les équivalences comme ci-après :
LA 4eme représentation me parait la plus « facile » mais à vous de voir selon votre élève.
Au dos de la carte se trouve la réponse. On peut alors s’autocorriger !
Exercices avec tableaux et des coordonnées
Dernier exercice avec ces briques avec un tableau avec des coordonnés. Il y a des cercles afin de guider légèrement. L’enfant a les emplacements mais doit retrouver quelle couleur se situe où. On peut évidement faire faire ces tableaux à double-entrée en utilisant des feutres et en demandant à l’enfant de colorier mais pour beaucoup, colorier est déjà couteux et on a donc une surcharge de difficulté inutile.
Voici des modèles de cubes d’après une image avec une progression. Les premiers défis sont à deux cubes, puis 4 cubes, puis 8 cubes.
Ci-dessus, l’enfant n’y parvenait pas alors j’ai mis une guidance en réel : et ai guidé en pointant les cubes sur ma construction afin qu’il regarde bien pour reproduire à l’identique. C’est bancal, mais c’est fait ! 😉 Pour les psy : cela correspond aux items B9 et B12 de l’ABLLSR et au niveau 3 jalons 13 de PVA du VB Mapp.
A noter : Si vous cherchez d’autres supports de passation pour l’ABLLSR ou pour le VB, inscrivez ces mots-clefs dans le moteur de recherche du site.
Le PEP3, Profil Psycho-éducatif (3ème version, parue en 2004) est un outil d’évaluation pour les enfants présentant des troubles du développement. Il est adapté pour les enfants de 2 à 7 ans et 6 mois, mais il peut être utilisé (de manière informelle) pour les enfants plus âgés lorsqu’ils présentent un faible niveau de développement. (Le décret sur l’extension des 7 à 12 ans aurait été validé dernièrement?). Ce test a été élaboré dans le cadre du programme TEACCH (origine neurobiologique de l’autisme, approche structurée, collaboration avec les parents, …). Ce dernier accorde une place importante à l’évaluation diagnostique ainsi qu’à l’évaluation des caractéristiques individuelles.
Le PEP3 va donner des pistes de travail pour l’élaboration du PEI (Projet Educatif Individualisé) et surtout, il est indiqué pour faire des test-re tests, c’est-à-dire qu’il permet d’évaluer l’effet d’un accompagnement sur le développement d’un enfant donné. Le petit bémol, selon moi, est que ce test donne des âges développementaux.
La passation dure de 45 minutes à 1h30 selon les enfants évalués. Avec le PEP3, on peut fractionner la passation en fonction de l’enfant, ce qui peut être bien pratique.
L’administration demande de disposer : — d’une formation — du manuel — d’un kit de matériel.
Le PEP 3 recueille 2 types d’informations :
l’échelle de performance : (normée et standardisée) — avec des sous-tests développementaux (avec des sous-domaines : cognition verbale/préverbale (34 items), langage expressif (25 items), langage réceptif (19 items), motricité fine (20 items), motricité globale (15 items), imitation oculomotrice (10 items)) — et des sous-tests de comportements inadaptés (expression affective (11 items), réciprocité sociale (12 items), comportements moteurs caractéristiques (15 items), comportements verbaux caractéristiques (11 items) qui seront cotés en fin de passation à partir du comportement général de l’enfant.
le rapport de l’Educateur : (informel) il s’agit de questions précises sur les capacités de l’enfant que l’éducateur (parent ou professionnel qui le connait bien) constate au quotidien. La personne va évaluer le niveau de développement dans différents domaines (6 items), le degré de sévérité des problèmes (11 items), les problèmes de comportement (10 items), l’autonomie personnelle (13 items) ainsi que le comportement adaptatif(15 items).
La partie « échelle de performance », demande d’acquérir du matériel spécifique pour la passation : Autisme Diffusion propose un Kit tout prêt. Cependant, il est possible pour des raisons économiques ou pratiques, de réaliser soi-même son propre matériel.
Liste du matériel
Le Cahier de passation
et le Cahier d’Ecriture fourni dedans
Le Guide d’Administration (que l’on peut garder en format numérique)
le Livre de Langage / Livre d’Images (dans des pochettes transparentes)
le Rapport de l’Educateur (questionnaire à faire remplir)
des petits bonbons (type M&M’s, raisins secs, …)
une boisson (jus)
3 biscuits (salés ou sucrés, chips, )
des mouchoirs en papier
un interrupteur sur le mur
un escalier à proximité.
un flacon pour faire des bulles
3 cubes tactiles (avec des matières différentes au toucher : en fourrure, un granuleux et un avec des gravures)
un kaléidoscope
une clochette (avec un manche )
une sonnette (type celle que l’on a dans les jeux Gigamic : Halli Galli, Crazy Cups ou autres)
une claquette (il s’agit d’une castagnette avec un manche que l’on agite dans les matchs sportifs)
un pot de pâte à modeler
6 bâtonnets en bois (genre bâton de glace esquimau)
une marionnette de chien avec des bras (car on doit mimer des actions)
une marionnette de chat avec des bras (car on doit mimer des actions)
un verre en plastique rigide
une cuillère
une brosse à dents
un puzzle chaton avec 4 pièces en découpage style puzzle (environ 20 cm)
un puzzle vache avec 6 pièces avec des bords droits (environ 24 X 16 cm)
un puzzle à encastrements avec 3 formes géométriques
un puzzle à encastrements avec 3 moufles (pourquoi des moufles, bonne question …)
un puzzle à encastrements avec un papillon, un parapluie, un poussin et une poire (c’est précis!)
un support magnétique et 8 pièces composant un garçon : une tête, une chevelure, 2 yeux, un nez, une bouche, un pull et un pantalon
une chaussette (pour LE et LR)
un crayon
un pochette de feutres
un peigne
quatre gobelets OPAQUES (il faudra cacher des objets dessous) avec une anse, type ensemble tasses de camping
une paire de ciseaux enfants à bouts ronds
un sac en toile (d’environ 25 X25 cm) pour que l’enfant puisse mettre sa main dedans et sortir des objets dans regarder
6 pions de jeu de dame noirs (pour faire du tri)
une petite balle (genre ping-pong)
un morceau de tissu (serviette de table) qui peut cacher la tête (pour faire coucou-caché)
un sifflet
un ballon en mousse de 20 ou 25 cm
un lacet avec un nœud à l’extrémité
au moins 6 perles cubiques (voire 2 perles cubiques + 6 perles cubiques pour faciliter l’organisation)
un fil cure-pipe
des feuilles blanches
8 cubes rouges (voire 12, sinon, on peut ajouter ceux ci-dessous pour en faire 12 à empiler)
4 cubes : un bleu, un jaune, un vert, un blanc, pour apparier aux tâches de couleurs du Livre d’Images
9 lettres en capitales d’environ 5 cm (en bois ou carton épais) pour apparier dans le livre : le H, J, V, Z, U, E, Y, S et G.
2 boîtes en plastique qui ferment assez grandes pour contenir 6 cubes, et qui serviront à trier en 2 tas
12 cartes de catégorie : losanges, ronds, carrés, triangles, en vert, rouge et violet. (voir en bas de cet article pour imprimer ces cartes)
Réalisation du matériel pour la passation du PEP3
Bien que le manuel du PEP3 stipule que nous pouvons fabriquer le matériel nous-même, peu d’indications sont fournies. J’ai donc investigué intensément afin de ne pas dénaturer le test et rester dans l’étalonnage standardisé. Par crainte d’un impair, j’ai donc suivi scrupuleusement le commun que j’ai pu retrouver entre les différentes versions de matériel. Merci à mes collègues de Paris d’avoir pris le temps de m’envoyer des photos des leurs.
Pas mal d’objets de la passation peuvent se trouver dans le commerce, néanmoins, certains demandent à être réalisés soi-même. Un peu de patience, du tissu, une scie à chantourner, une plastifieuse, du bois et de la peinture permettent de compléter ceux que vous ne trouverez pas déjà réalisés.
Les puzzles :
Les trois puzzles à encastrement :
Il en faut trois en tout, en bois épais, :
37 X13 cm avec trois formes : carré, rond et triangle. Il serviront en encastrement mais aussi en réceptif, expressif, … J’ai choisi de mettre un fond contrastant afin de mettre en exergue la forme.
37 X13 cm avec trois tailles de rectangle : grand moyen et petit. Ce puzzle est toujours illustré avec des moufles rouges, alors bon, j’ai décidé de respecter ce choix (étonnant).
24 X 34 cm avec quatre formes : un parapluie, un poussin, une poire et un papillon (pourquoi ces formes et pas d’autres? bonne question …)
(Les housses ont été faites afin de pouvoir transporter plus facilement les puzzles pour se rendre dans les écoles)
Les puzzles « standards »: un de vache et un de chat
Ils sont réalisables en carton/bois car ils peuvent être découpés à la scie à chantourner. Attention, celui de la vache est juste une découpe en 6 carrés égaux tandis que celui du chat est découpé en 4 pièces « en forme puzzle ».
Pour celui de la vache : vous imprimez une photo d’internet, vous la placez sur un carton autocollant en marouflant et vous vernissez. Vous découpez au cutter en 6 parties égales et vous repassez un coup de vernis pour être sûr que les bords collent bien. Personnellement, j’utilise régulièrement le vernis-colle de chez action pour faire ce type de support :
Vernis Acrylique Mat de chez ACTION (1,59€)
Pour celui du chat : vous trouvez une image que vous mettez aux bonnes dimensions, vous pouvez partir d’un puzzle à 4 pièces en carton d’occasion (Emmaüs ou le Bon Coin) : décoller la fine couche pelliculée et coller votre image de chat avec un vernis colle. Une fois bien sec, vous glissez une lame de scalpel dans les fentes du puzzles d’origine puis vous repassez une couche de vernis afin de bien coller les extrémités de contour.
Les cubes sensoriels et les cubes colorés :
Les cubes sensoriels
Il s’agit de voir comment l’enfant va explorer ces 3 cubes sensoriels en bois. Selon les versions, on trouve des matières différentes, l’objectif étant de donner des sensations tactiles et d’observer si l’enfant a un comportement adapté lorsqu’il les manipule. Il y en a 3, en général : un en fourrure, un granuleux et un avec des gravures. Il n’est pas compliqué de les réaliser en en couvrant un de tissu à poils, un de papier à poncer et un autre lisse que l’on passe à la scie pour le rainurer.
Cube rugueux, Cube poilu et Cube lisse.
Item d’associations : le cube avec la bonne couleur.
Les cubes colorés
Il s’agit uniquement de carrés de bois que l’on peut peindre. Il faut en peindre 8 rouges, et 4 ( 1 bleu, 1 jaune, 1 vert, 1 blanc). On peut les fabriquer facilement ou encore en trouver au rayon manuel de magasins discounts (chez ACTION notamment).
Le personnages à 8 parties à placer :
Comme je n’en trouvais pas dans le commerce, même chose, j’ai fait moi-même! J’ai dessiné, collé sur des cartons magnétiques et hop. J’ai prévu plusieurs yeux et bouches, les petits éléments se perdent plus facilement.
Si vous voulez le fichier de mon dessin du bonhomme, je peux le transmettre : Photo de gauche, les morceaux à découper et coller sur carton autocollant (acheté en magasin Beaux-Arts) et scotch magnétique (rouleau de chez Action encore) et à droite, la production de mon petit A., qui se débrouille très bien! 😉
Le petit matériel :
Il y a pas mal de petits objets que l’on peut acheter en magasin discount. Les bâtonnets de glace, les perles cubiques, les cure-pipes, peigne, sifflet, tasse avec des anses, verres en plastique, produit à bulles, grand torchon, …
Beaucoup étaient disponibles chez ACTION, d’autres à décathlon ou encore des récupérations dans de vieilles boîtes de jeux.
Il faut également dans le PEP avoir des cartes de catégories que l’enfant devra trier. Il s’agit de losanges, ronds, carrés, triangles, déclinés dans les couleurs suivantes : vert, rouge et violet. Il y a donc 12 cartes.
Pour obtenir le PDF, cliquez sur l’image et imprimez. Vous pourrez ensuite les plastifier.
Hein qu’on s’amuse bien ?! 😉
Et après?
D’autres évaluations existent, vous trouverez sur ce site notamment : un article sur l’EFL, un autre sur les évaluations des adultes avec la suite du PEP3 ici ainsi que des ressources gratuites pour faire passer le VBmapp et l’ABLLSr par ici !
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Le fait de recopier une séquence est un exercice qui doit précéder les enseignements de lettres. Il s’agit pour l’enfant d’aligner, dans l’ordre, plusieurs éléments. C’est important dans la mesure où l’enfant procèdera comme ca pour former ultérieurement des mots : il posera successivement des lettres dans un ordre précis pour former un mot.
Le matériel :
– Comme cela peut prendre du temps, mieux vaut commencer par reproduire une séquence de petits items qui ne soient pas des lettres de façon à ce que l’enfant ne se lasse pas. – Evitez les supports plastifiés à scratch, ils sont peu intéressants au niveau moteur, se détruisent rapidement et sont moins agréables à manipuler que de vrais petits objets. Il est facile de trouver des petits éléments en plusieurs exemplaires dans une maison : coton tiges, trombones, duplos, jetons colorés, …
Comment s’y prendre concrètement ?
Comme d’habitude avec une progression rapide mais à tout petits paliers: – Utilisez au tout début des objets en double : vous faites un modèle avec 3 items et l’enfant le reproduit. Vous pouvez poser ce modèle sur une feuille blanche et fournir une feuille blanche à l’enfant pour reproduire le modèle de façon à donner un « cadre » dans lequel se mettre. – Puis, vous pouvez augmenter la quantité d’items : 4 puis 5, … jusqu’à une dizaine d’items. – Vous pouvez travailler en parallèle ou par la suite ce même exercice mais dont le modèle sera en 2D : un modèle papier ou bien une photo de la séquence avec votre téléphone que vous mettrez sur le bureau. Vous pouvez utiliser des Playmobil, lego, etc, qu’il aime bien, inutile de les avoir en double vu que le modèle sera une photo pris antérieurement.
Attention, ce qui est difficile souvent lorsqu’on passe en 2D n’est pas tant la succession mais le changement de plan. C’est d’ailleurs, entre autre, pour cette raison qu’il est plus facile de reproduire une séquence avec un modèle « en vrai » (= en 3D)! Il y a donc une différence entre reproduire une séquence dont le modèle est à plat sur la table, et recopier une séquence qui serait accrochée sur un tableau ou tout simplement posée verticalement. Donc, au début de l’enseignement, mieux vaut favoriser un modèle sur le même plan.
Exemple de fiches à exploiter:
Ici, des fiches réalisées pour travailler le terme à terme avec Penguins on Ice (de Learning Resources), l’enfant peut reproduire la suite telle qu’elle est sur les fiches. Attention, sur ce type d’exercice, l’enfant doit placer les pingouins de gauche à droite, il faut le guider si ce n’est pas le cas.
Je les ai dessiné en couleurs, cependant, je joins les fiches en noir et blanc de façon à pouvoir soi-même colorier voire laisser l’enfant colorier (si il aime cette activité).
Il existe deux versions de Pipolo chez Djeco, ça porte donc à confusion. Il me semble que celui sur fond jaune soit plus ancien et qu’il ne se trouve que d’occasion.
Il s’agit de deux versions différentes qui ont la même règle du jeu. Ici je ne vais parler que de celui de gauche, sur fond jaune. Je trouve l’autre inintéressant pour nos enfants.
Ce jeu est à la base un jeu de bluff : outre le fait que je n’aime pas ce type de jeu d’une manière générale, c’est particulièrement peu indiqué pour nos enfants. Il est très rare que je change une règle du jeu mais il était dommage de passer à côté de ce joli matériel à cause de sa règle du jeu. J’aime l’esthétique de ce jeu, sa thématique sur les prépositions spatiales, la clarté de l’info (il y a un carton et un animal : on se place forcément du point de vue du vivant), …
Afin d’utiliser ce jeu, j’adopte donc une règle proche du UNO : On pioche chacun 5 cartes, on retourne une carte sur la table. On doit ensuite défausser les cartes où figure soit le même animal, soit le même positionnement par rapport à la boîte. On travaille donc : les prépositions évidement, mais aussi la flexibilité mentale et l’inhibition (parfois les enfants sont tentés d’associer par la couleur des boîtes en carton .. mais il ne faut pas 🙂 ).
Il s’agit de 12 animaux différents dans 4 positionnements différents !
Ce jeu peut être utilisé également avec les petits (/niveaux) en faisant du tri : – tri par la couleur des boîtes (trois tas) – tri par animaux (12 tas), – tri par prépositions (4 tas). Cela travaille la flexibilité mentale : on trie de 3 façons différentes le même matériel.
Pour mes collègues psy, cette tâche peut faire partie des Dimensional Change Card Sorting Task, DCCS (avec flexibilité mentale, mémoire de travail et inhibition) ou bien des ATI (Alternance des Tâches Indicées) avec des blocs mixtes.
Afin d’enrichir le vocabulaire, surtout dans le handicap, il est souvent nécessaire de travailler ce vocabulaire de façon intensive et spécifique. Seule une exposition fréquente va permettre de mémoriser ces parties d’éléments. Comme pour tout enseignement, privilégiez les vrais objets, ou reproductions miniatures d’objets avant d’utiliser les images comme celles ci-dessous.
Vous trouverez un extrait sur en vidéo ici. On y voit une série d’essais avec mélanges de tact et de RA avec une voiture Playmobil, puis une seconde vidéo où on voit le même élève travailler sur des images ici.
N’ayant pas trouvé de supports avec des images dans le commerce ou sur le net, je m’y suis attelée.
J’ai donc réalisé une série de dessins (voir liste ci-après) en coloriant en jaune les parties à travailler:
Associations de cartes « parties d’items » avec des mot écrits.
Les parties d’objets peuvent donc être enseignées au début sur table, voici des petites idées pour travailler cela:
montrer une image avec une zone jaunie et l’enfant doit montrer cette même zone sur un objet réel, et répéter le nom de cette partie
associer la même image sur une planche d’images (comme un loto, il faut imprimer les image 2 fois) et verbaliser la partie
prendre un item (ex : le pied) et devoir verbaliser toutes les parties qu’on peut trouver dedans (ex : orteils, ongles, talon, cheville, …)
dire une partie et l’enfant doit retrouver l’item, …
sur la photo ci-dessus, l’enfant (lecteur) doit également associer le mot écrit à l’image.
Voici un extrait en vidéo :
Voici les items dont il m’a paru important de travailler les parties, et qui sont donc disponibles en images :
ATTENTION : certains choix de lexique vont vous sembler bizarres!! J’illustre et crée les documents en fonction de ce qu’il me semble des basiques MAIS AUSSI en fonction des intérêts des enfants que j’accompagne. Ainsi, il ne faut pas imprimer les pages qui vous semblent non pertinentes (par exemple « le détendeur » ne sera utile qu’à un enfant qui fait de la plongée, « l’évent » et les « fanons » de la baleine ne font vraiment pas partie du lexique primordial dans la vie d’un individu sauf si son intérêt restreint est les baleines)
Vous pouvez cliquer sur la liste ci-dessus afin d’imprimer le document et cocher le vocabulaire acquis ou non de l’enfant.
L’arbre
le tronc, le feuillage
L’arrosage
le tuyau, le robinet
L’oiseau
le bec, les ailes, les pattes, la queue
L’ordinateur
la souris, le clavier, l’écran, la tour, la touche espace, la touche entrée
La boîte à compter
les cases, la fente
La bouteille
le bouchon, l’étiquette
La chaussure
la semelle, le scratch, le lacet
La lessive
le bidon, le bouchon
La main
les ongles, les doigts, le poignet
La marmite
les poignées, le couvercle
La montre
le bracelet, le cadran, le fermoir, les aiguilles
La plante
la terre, la tige, la feuille, la fleur
La tondeuse
le guidon, le bac (de récupération), les roues
La voiture
la portière, les phares, les roues, le pare-brise, le coffre, les poignées
Le batteur électrique
les fouets, la prise, le bouton, le fil/câble
Le bureau
le tiroir, le placard, la planche, les poignées
Le couteau
le manche, la lame
Le crayon
la mine, la gomme
Le dentifrice
le tube, le bouchon
Le feutre
le bouchon, la mine
Le jeu de société
le dé, les cartes, le plateau, le pion
Le lit
l’oreiller, le matelas, le sommier, la couette
Le manteau
la capuche, les boutons, la poche
Le pantalon
les poches, la braguette, le bouton
Le pied
les ongles, le talon, la cheville
Le porte-monnaie
les pièces, les billets, la carte
Le pull
les manches, le col
Le sac à dos
la poche, les bretelles, la fermeture éclair, la pression
Le stylo
l’encre, la mine, le capuchon,
Le vélo
les roues, le guidon, les pédales, la selle
Les toilettes
la lunette, la chasse d’eau/ le réservoir
D’autres suivront régulièrement en fonction de la vitesse d’apprentissage de mes enfants en suivi … Si vous avez des besoins, contactez-moi, je pourrai rajouter des items.
Voici une séquence à table :
Les étiquettes des mots écrits sont disponibles en script et en cursif.
Ci-dessous, exemple de mise en forme chez une famille. Tout est équipé de scratch de façon à prévenir un éventuel effet d’apprentissage du type « la souris se pose en haut à gauche, la tour en haut à droite, etc … »
Une autre façon de présenter : ci-dessous, l’élève associe le mot écrit à une image. Il faut donc qu’il trie et qu’il apparie.
Ecrire / coller le nom des parties (24 pages), illustration ARASAAC et non de moi, ce qui permet de généraliser le support :
Relier les parties d’items aux items (10 pages) :
Pour les enfants scripteurs : voici un « copying a text » qui va préparer le transcriptif. Il s’agit tout simplement de recopier le mot en cursif (avec la même casse donc).
Voici un document avec un espace libre d’association : l’enfant pourra donc écrire tous les mots qui lui reviennent associés à un mot. ICI Par exemple :
— on écrit « MANTEAU » dans le rectangle à gauche et à droite l’enfant va pouvoir écrire : « la poche, les boutons, la capuche, la fermeture éclair, etc, … — on écrit « BATEAU » dans le rectangle à gauche et à droite l’enfant va pouvoir écrire : « la coque, le mat, le matelot, le cockpit, le gouvernail, etc, …
Si vous avez des remarques, vous pouvez me contacter !
Ce jeu n’est plus à présenter, c’est un grand classique! Il s’agit d’un jeu vendu dans un super coffret en bois qui contient des pièces magnétiques pour reproduire des dessins simples proposés sur des petites cartes. Il permet de développer l’observation et la structuration mentale dans l’espace.
Il en existe à ma connaissance ces 4 versions différentes, ainsi qu’un 5ème sur fond noir :
En général les enfants accrochent bien avec ce support mais souvent les cartes, même les plus simples, sont trop complexes. J’ai donc créée de nouvelles petites cartes adaptées de difficultés croissantes (dans les différentes versions) : les enfants sont en réelle autonomie (contrairement aux cartes initiales où on devra tout guider) et prennent de l’assurance avant de passer au « vrai jeu ».
J’ai donc 4 niveaux pour travailler avec ce grand classique :
Un premier : j’ai un jeu identique en double de façon à ce qu’on puisse faire de l’appariement entre identiques. Ce premier niveau permet de travailler avec les petits (ou petits niveaux) en s’entrainant à bien discriminer les différentes pièces disponibles.
Un second : où je montre l’image et l’enfant doit me montre la pièce et inversement. C’est donc de l’appariement objets-images.
Un troisième : avec le PDF en version débutants ci-dessous où l’enfant peut placer les pièces sur l’image qui est en taille réelle et qui contient jusqu’à 2 éléments.
Un quatrième : le PDF en version intermédiaire.
Un cinquième : avec la vraie version fournie dans le jeu !
Pour ceux intéressés, je peux envoyer mes fichiers …
Voici les vraies cartes du jeu: elles sont complexes avec de nombreux éléments et des pièces qui doivent être orientées correctement ….
Voici les documents en PDF des cartes intermédiaires :
NOTES pour les psychologues : deux des versions faites ici correspondent à des items de l’ABLLS-R et au VB-MAPP.
Voici une vidéo d’entrainement d’un doudou qui réalise des modèles de 2 pièces :
Ci-dessous, on voit un enfant réaliser un modèle colorés (PVA, jalon 13). Il y a 8 pièces, on peut donc lui valider un modèle sur les 20 qui valideront ce jalon.