Avant de travailler sur papier, il est préférable de toujours travailler avec de la manipulation, ici par exemple des figurines : jouets, animaux en plastique, famille de playmobils, etc, … à trier dans des caisses.
J’ai déjà fait des posts là-dessus.
Trier des personnages de playmobils : pictogrammes de ARASAAC
Voici donc des documents « papier » pour travailler les déterminants.
Ici, il s’agit de renseigner les articles définis (le la puis l’) : il y a une version à relier et ensuite une version où il faudra écrire le bon déterminant devant chaque image.
Même si dans la consigne je demande un article défini, vous pouvez évidement vous en servir pour travailler les articles indéfinis (une / un) voire les possessifs.
Les emplacements pour écrire peuvent également accueillir des gommettes préremplies pour les enfants en trop grande difficulté avec l’écrit mais avec qui vous voulez travailler ces notions de genre. Vous pouvez réaliser ces gommettes facilement en écrivant vous-même LE / LA sur des étiquettes vierges. Pendant l’entrainement, on peut également utiliser des jetons comme ci-dessous ;
Attention : si l’enfant ne sait pas, il faut lui donner la formulation avec le bon déterminant dès le départ et ne pas verbaliser des questions du type : »c’est LE TIGRE ou LA TIGRE » car l’enfant va s’habituer à entendre une forme erronée.
Pour ceux en apprentissage par exemple, je mets moi-même les jetons et après, on verbalise tous les deux (lui en échoïque). Vous verrez qu’en plus, l’enfant apprend rapidement à lire LE/LA même lorsqu’il n’est pas lecteur et voudra lui-même placer les petits jetons.
Tout d’abord, avec les personnes.
Ici, je fais juste verbaliser et relier « le garçon » VS « la fille ». Pour ceux qui sont plus à l’aise, j’introduis le lexique « des gens » comme : « la dame », « la femme », « le monsieur », …
Il y a également un document avec les animaux :
Les véhicules, habits, ustensiles et meubles :
Documents papier pour travailler la reprise anaphorique sujet (édit du 25/04/24) :
Une fois que l’enfant sait qu’il faut dire « la tomate » et non « le tomate », il va falloir qu’il apprenne que cette tomate va pouvoir être reprise sous le petit mot « elle » (et non « il »). Contrairement aux déictiques, ces reprises sont assez « simples » car répondent à une règle stricte et régulière.
Voici donc des exercices pour entrainer ces reprises qui sont si fréquentes dans le discours parlé et dans le moindre texte écrit. Honnêtement, je ne pensais pas que ca poserait autant problème à mes loulous au cabinet!
Dans ces exercices, j’ai choisi délibérément de dessiner des items connus des enfants et surtout, je décris les items illustrés pour repréciser l’article de chaque item : « C’est une pomme et un cœur » de façon à ce que le genre apparaisse clairement et que l’enfant ne soit pas bloqué à cause de cela. Grace à cette phrase d’introduction, si l’enfant a compris la règle des reprises, il doit y arriver.
Remarque : une difficulté que je pensais moindre, majorée certainement par les particularités neuros des enfants testés : certains ont littéralement refusé de colorier certains items dans la couleur demandée. Par exemple, une carotte en autre couleur que orange, un cœur en marron et non en rose, une pomme bleue et non rouge, … (cliquer sur l’image pour le lien)
La présentation de l’exercice permet d’éventuellement plier en deux les bandes de façon à présenter l’exercice coté texte. L’enfant retourne ensuite le papier et peut colorier, de mémoire, les items comme indiqué dans le texte.
Puis quelques documents sur les reprises anaphoriques (sujet) à relier :
Ici, vous trouverez des pronoms à relier avec des féminins pluriels & masculins pluriels, l’objectif est que l’enfant comprenne que « le masculin l’emporte » comme on disait à l’école quand on était petits :
C’est une activité que j’avais découverte quand j’avais été AESH dans une école avec « ma » maîtresse de Grande Section il y a 12 ans : elle travaillait avec les mathoeufs (bien connus des instits) et les enfants devaient manipuler les accessoires pour réussir à trouver tous les possibles ! Wahou ! ils devaient être tous différents et on ne devait pas en oublier…
Cette activité m’avait semblée bien complexe mais, à mon grand étonnement, les enfants s’étaient assez bien débrouillés.
Depuis, je le travaille avec mes plus grands : dès qu’ils comprennent la notion de pareil VS différent, je leur fais faire ce genre d’activité.
On peut le faire en manipulation avec des jeux (4 légos par exemple, 3 pingouins, etc, … et réfléchir à tous les assemblages différents possibles) et ensuite, on peut passer au travail sur papier.
Voici donc des exercices sur papier, crescendo en difficulté, de façon à arriver lentement mais surement à la recherche de tous les possibles, activité de logique que j’aime bien …
Les dessins ont été faits à ma demande par un copain dessinateur de Bandes Dessinés, qui s’était plié scrupuleusement au cahier des charges : Nicochose, merci encore à toi !
Il y a donc des dessins plus enfantins et des dessins plus « adultes » afin que ça convienne à tout le monde !
Les étapes
Si votre enfant ne sait pas colorier, il faut déjà qu’il s’entraîne. J’avais fait un article à ce sujet avec des coloriages à gros bords dont les contours se rétrécissent pour façonner le coloriage, l’article est ici
Le prérequis pour cet exercice est que l’enfant sache colorier un dessin d’après un modèle. Tout simplement, il refait le même. Il ne faut pas être trop exigent sur la qualité du coloriage car ce n’est pas le but : ce n’est pas grave si ce n’est pas nickel nickel …
Pour vous assurer que l’enfant sait colorier avec un même code couleurs, voici un pdf avec des coloriages doubles :
(Ce sera à vous de colorier l’image de gauche, assurez-vous de varier les couleurs et de ne pas faire le même à chaque fois (par exemple ne pas photocopier les pages déjà coloriées pour gagner du temps!!)
(Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.)
La première étape : un seul possible.
Il s’agit de colorier selon des données précises : non plus comme un modèle mais en se basant sur des informations « éparses ».
Une difficulté va apparaitre : les informations des couleurs des parties vont être données séparément. l’enfant va devoir combiner des critères ensemble pour obtenir un tout.
Cela représente une difficulté importante. Dans le même type de compétence, il y avait le « chocolate fix adapté » où j’avais fait un fichier contenant des codages à regrouper, les infos étaient réparties séparément, à voir ici)
Voici un document pdf où vous allez devoir colorier vous-même la consigne pour que l’enfant le fasse : le clown, le camion, … choisissez des thèmes ou des dessins adaptés à l’enfant à ses intérêts et à son âge.
L’enfant devra combiner ces éléments pour colorier le dessin:
Par exemple : il y a la tête d’un clown à colorier, vous allez colorier les indices en haut : le nœud en bleu, les cheveux en vert, le nez en rouge et le chapeau en jaune.
Le fait que l’adulte colorie à chaque fois permet que l’enfant n’apprenne pas par cœur la répartition des couleurs. Dans le cas contraire, l’exercice n’aurait aucun intérêt et serait même délétère car il renforcerait la rigidité cognitive (pensée du type : le clown a toujours un chapeau jaune et un nez rouge, etc, …)
Puis, les possibles arrivent. Ca va se complexifier !
Pour cette étape, il faut que l’enfant sache discriminer « pareil » de « pas pareil », même si il ne sait pas encore le verbaliser.
Vous pouvez aller voir des exercices de type « donne le même » qui sont des exercices « de base » pour s’en assurer : c’est par ici.
Il va falloir que l’enfant comprenne bien la consigne : on veut qu’il fasse des coloriages en faisant « que des différents » / « des pas pareils ».
Si il s’apprête à en colorier un identique à un qu’il a déjà fait, laissez le faire et après dites « ah non, ils sont pareils, fais un autre » et en général ils comprennent ce qu’on attend d’eux. Pour cela, j’avais imprimé plein de petites illustrations pour pouvoir les trier, les mettre de côté ou au contraire les sélectionner.
Voici le document qui comprend des exercices avec différents thèmes et des difficultés croissantes.
Par exemple sur l’image de gauche ci-dessus, il va falloir colorier le chien. Il y a 2 possibilités de couleur de ballon et 1 possibilité de couleur de collier. Il y aura donc deux chiens à colorier car il y a 2X1 possibilité.
A droite, on voit un chevalier dont il faudra colorier 5 parties différentes : il a 2 couleurs de plume, 2 couleurs de bouclier, 2 couleurs d’armure et une seule de lance et de chaussures. Il y aura donc 2X2X2X1X1 possibles, donc 6 possibles.
Il va être intéressant d’observer l’enfant et de voir comment il procède. Dans ce document, il y a maximum 6 possibles alors on peut procéder sans stratégie particulière mais ca devient très intéressant de multiplier les possibles une fois que l’enfant est plus à l’aise. Il sera obligé d’adopter une stratégie : si il est perdu, nous pourrons l’aider à s’organiser en le guidant, par exemple, pour faire une sorte de tri à double entrée.
Si vous repérez des coquilles dans mon document, n’hésitez pas à m’en faire part car c’était un peu laborieux ! 😉
Le gros document se trouve ici !
Ce jeu Torteliki est édité chez Piatnik : il offre beaucoup de possibilités et est assez répandu donc si vous possédez ce jeu, voici quelques idées d’exploitations!
Torteliki, image de l’éditeur
Le jeu Torteliki dans sa forme originelle
La boîte de jeu contient :
3 corps de tortue
3 carapaces qui se placent dessus
27 cartes : 3 exemplaires de tous les possibles de tortues. Il y a 9 possibles de tortues différentes soient 3X9 cartes de tortue.
Dans ce jeu qui ressemble à un mémory, il s’agit d’étaler les cartes face cachée et d’en retourner une. Si une vraie tortue correspond, on gagne la carte et on a le droit de « mélanger » les carapaces sur les tortues en plastique, sinon, si ca ne correspond pas, le partenaire de jeu tente de retourner une carte pour trouver une qui corresponde à un assemblage des tortues en plastique. C’est donc un jeu de mémoire visuelle car en mémorisant, on pourra retrouver les assemblages qui correspondent.
Préparations et / ou idée d’exploitations
Trier les cartes pour mettre les mêmes ensemble
Trier (dans une Boîte à Compter ou non) des tortues qui sont « semblables non identiques » (comme on dit dans le jargon psy) afin de bien repérer et discriminer les corps et les carapaces et que l’enfant sache où regarder. Comme précisé ci-dessus, il y a 3 exemplaires de chaque donc vous pouvez mettre un exemplaire dans le fond des cases et l’enfant complète dessus 2 exemplaires identiques.
Ici, mon petit A., il trie 5 exemplaires de tortue dans une BàC :
Attention, comme on pouvait s’y attendre, la subtilité du tri des bicolores inversées génèrent des erreurs, alors on peut les séparer pour les travailler séparément :
Ici, il s’agit d’un tri de toutes les images de tortue et en formant des « tas libres », sans délimitation de tri avec des boîtes ou des cases, c’est donc une tâche plus complexe :
Passer de 2D à 3D et inversement :
On va pouvoir présenter une carte à l’enfant et il devra former la tortue : sur la photo ci-dessous, un corps jaune et une carapace rouge.
On peut également présenter plusieurs cartes devant lui (un minimum de 3 cartes) et lui montrer une tortue formée. On lui demande ensuite de donner la même. Ainsi, c’est l’exercice inverse que ci-dessus : l’enfant doit retrouver la carte correspondante à votre construction en 3D.
Attention auditive & couleurs
Trois niveaux de difficulté :
les couleurs unies
les bicolores
les précisions quant à quelle partie est de quelle couleur.
On peut demander une tortue spécifique à l’enfant « donne / montre / touche la tortue verte ».
Ce qui va être intéressant ensuite c’est la possibilité de travailler le bicolore que l’on oublie souvent de travailler dans nos séances en intensif :
– « donne la tortue rouge et jaune »
– « donne la tortue verte et jaune », …
où la difficulté va être tributaire des choix que vous laisserez à l’enfant en posant les propositions sur la table.
En augmentant le niveau de difficulté, on peut demander ensuite « donne-moi la tortue avec une carapace rouge et un corps vert », etc, … où l’enfant devra être attentif à la localisation de la dite couleur. Pour appuyer notre propos, nous pouvons dans un premier temps utiliser des pictos que vous trouverez ci-dessous. L’enfant aura un repère visuel, mais il faudra l’estomper afin de travailler l’auditif pur.
Verbalisations de mands forcées
Comme j’aime souvent le faire, voici une idée pour que l’enfant soit en position de demande (de choses non renforçantes en soi …).
Vous utilisez la BàC : l’enfant connait le principe par cœur : il sait qu’il va s’agir de mettre les mêmes dans les cases.
Vous placez à la verticale dans la fente différentes tortues et vous donnez à l’enfant les cartes correspondante, il les met, ok.
Puis, vous lui refaites faire l’exercice mais cette fois, il doit vous demander les cartes sont il a besoin.
Selon son niveau d’oralisation, vous accepterez/exigerez : « tortue rouge verte », « tortue rouge et verte », « je veux tortue carapace rouge et corps vert » ou encore « donne-moi la tortue avec une carapace rouge et un corps vert ».
Les pictos Torteliki du pdf de cet article (voir la fin de l’article) vont pouvoir servir à ce que l’enfant vous demande une tortue spécifique afin de faciliter son langage oral. Vous pourrez alors lui faire pointer les différents éléments au fur et à mesure qu’il oralise.
Flexibilité mentale
Trier dans la BàC les cartes par couleurs de carapace et / ou par couleur de corps pour travailler la flexibilité, comme d’habitude !! (pour le pdf voir la fin de l’article)
Qui est ta tortue?
On peut également s’en servir en tant que qui-est ce, c’est-à-dire, faire exclure à l’enfant certaines tortues afin de retrouver celle que vous avez choisi initialement. Les critères étant moins nombreux que dans un qui est-ce classique, ce peut être intéressant.
Pour cela, vous prenez deux jeux identiques des 9 tortues, vous étalez un jeu et vous choisissez une tortue dans le second jeu que vous laissez à part et qui sera votre pioche pour les prochaines parties.
Les 9 combinaisons possibles de tortue
Pour introduire le jeu de Qui-est-ce, vous allez vous-même énoncer des critères (si votre enfant sait poser des questions, ce jeu sera trop facile pour lui) et vous décrivez votre tortue, par exemple :
« ma tortue n’a pas de jaune » -> l’enfant met une croix sur toutes les tortues qui ont du jaune
‘ma tortue n’a pas de rouge » -> l’enfant exclue toutes celles restantes qui ont du rouge : il reste la tortue unie verte !!
On lui montre la nôtre : « super !! c’est la même !! »
Selon le niveau de l’enfant, vous pouvez faire des défis plus compliqués …
Les pictos du pdf (voir la fin de l’article) vont pouvoir aider l’enfant à comprendre la négation, voire les différents types de négation que vous pouvez utiliser à l’oral (pas, sans, ni ni, avec, …)
Pour un travail intensif autour de la négation, vous pouvez aller là, ou encore taper dans le moteur de recherche « négation » et vous trouverez plein d’autres idées.
Ce jeu n’est pas révolutionnaire en tant que tel mais il est bien sympa à manipuler. Il se trouve facilement sur le marché de l’occasion et donc, vous pouvez vous le procurer aisément pour environ 5€! Il est encore en vente neuf aux alentours de 15€.
Le PDF avec tous les supports de Torteliki se trouve ici.
Petit jeu de chez action qui ne paie pas de mine.
C’est un jeu dit « jeu de taquin » : ce sont des jeux à la base où on a des parties à déplacer latéralement dans tous les sens pour reformer un dessin. Ces parties ne sont pas enlevables, on peut seulement les glisser : gauche droite haut bas.
Ce jeu de chez action comprend :
– 2 plateaux
– 2 X 8 pions (2 violets, 2 oranges, 2 verts et 2 turquoises)
– 2 lots de défis avec 2 niveaux différents (avec 7 ou 8 pions sur 9 au total)
– une sonnette.
C’est un jeu de rapidité : chacun a son plateau avec ses 7 ou 8 pions selon le niveau choisi. On retourne la carte et on doit former le plus rapidement possible la configuration qui se trouve dessus EN GLISSANT et non en soulevant les pions.
Le premier à y parvenir sans erreur sonne et remporte la carte !
jeu niveau 1
Si ce jeu est trop complexe pour votre enfant, pas de panique, voici 2 aménagements possibles !
Aménagement en chaînage avant
Si vous voulez faire cette règle là avec l’enfant, je vous conseille de prendre les deux plateaux: le vôtre servira de modèle.
Vous commencez avec une pièce chacun, une violette par exemple que vous placez en bas à droite : l’enfant a la sienne en haut et il doit faire glisser avec son doigt le pion de façon à le descendre jusqu’à « en bas à droite ». Faites-le en guidance physique, évidemment et n’utilisez pas de guidance du type « en bas à droite » si votre enfant n’a pas ce lexique, cela ne l’aidera pas, mieux vaut qu’il se concentre sur le visuel en reproduisant le même.
Ensuite, vous en prenez deux et pareil : vous faites un modèle et l’enfant doit reproduire le même que vous EN GLISSANT les pions sur le petit plateau blanc. Empêchez-le de prendre les pions ou de les soulever, il faut que l’enfant apprenne dès le départ cette règle : les pions ne peuvent qu’être déplacés par glissades.
Ensuite vous continuez en en ajoutant jusqu’à avoir 7 pions où vous pourrez passer à la représentation sur les « vraies » cartes du jeu.
Reproduction de mon modèle par glissades avec 5 pions
Aménagements autres : pour le tout début du visuo-spatial avec modèles, sur un autre tapis de jeu.
J’insiste sur le fait qu’il faille changer de support : c’est important car pour cet aménagement, l’enfant sera autorisé à déplacer le pions « normalement » : c’est-à-dire en le prenant et en le mettant à la bonne place.
Il s’agit cette fois d’un support quadrillé : le repérage sera donc facilité.
Cet aménagement est pour les enfants qui sont au tout début du visuospatial !
Tout d’abord avec 3 cases possibles et un modèle en 3 D ; vous posez un pion à un endroit sur l’emplacement du haut et l’enfant doit le mettre au même endroit dans l’emplacement juste dessous.
Cet exercice est un prérequis : sans maitriser cette étape, inutile de faire l’exercice du dessus ou du dessous !
Une fois l’emplacement à 3 cases maîtrisé, vous pouvez utiliser celui à 9 cases :
Tout comme l’exercice précédent, vous pouvez imprimer 2 fois la grille à 9 cases pour faire faire à l’enfant le même que vous avec votre modèle en 3D.
Cependant, une fois acquis, vous pouvez lui faire faire des défis en 2D que l’enfant devra réaliser en 3D. Sur mes modèles, il y a 1 pion, puis 2 à placer, etc, …
Honnêtement, vous connaissez un jeu plus attirant pour les enfants ?!?
Ahhhhhh, la collection Ludo & Méninge !
Je l’ai découverte grâce à la maman d’un enfant avec laquelle je travaille depuis plus de 10 ans, qui comme moi, va postuler aux « joueurs compulsifs anonymes » … 😉
Dans cette série « Ludo & Méninge », c’est évidemment le design qui attire : oui mais pas seulement. Disons que lorsqu’on commence à avoir plusieurs pièces de la maison remplies de jeux, on essaie de se contient afin de demander plus qu’un visuel et d’exiger une intelligence de conception.
Voici un Pack spécial handicap à télécharger gratuitement pour ce jeu :
Quelques remarques générales sur la collection Ludo&méninge
La collection a été crée en 2018 par des orthophonistes, neuropsychologues et ergothérapeutes … la directrice de la collection Anik Bois, est orthopédagogue, et ca se voit !!
Ce n’est pas une gamme spécialisée handicap mais elle s’y prête très bien.
Ludo&méninge est très peu connue en France : lorsque j’ai découvert le 1er jeu de leur gamme il y a quelques mois, j’ai fondu !
Je suis très sensible aux graphismes et j’adoooooooooore le visuel de cette collection.
En plus d’être magnifiques, ces jeux sont très bien pensés : il y a en général plusieurs jeux en un seul et les défis visent à développer les fonctions exécutives : la planification, la flexibilité cognitive, la mémoire de travail, l’inhibition, …
Il y a plusieurs façons de jouer et systématiquement dans cette belle collection, il y a différents niveaux de jeu (vert, jaune et rouge) qui permettent d’accroître la complexité petit à petit pour ne pas se sentir en échec et de jouer avec des enfants d’âges différents.
Cela permet également aux adultes de jouer en se creusant la tête : oui oui, pour les tester j’ai joué avec des amis et … on a été obligés de bien se creuser la tête lorsque l’on a fait les niveaux rouges! Cela permet donc de jouer ENSEMBLE, en FAMILLE et que tout le monde puisse réfléchir aux défis et progresser.
Les modes d’emploi sont extrêmement détaillés et expliquent bien les variantes et les étapes éventuelles.
La fabrique à sucre
Oui, car en plus d’être superbe, ce jeu de plateau travaille : la mémoire auditive, la mémoire visuelle et le logico-maths … que demander de plus?
Comme j’adore manipuler les bonbons de ce jeu, tous les enfants que j’accompagne y goutent !
Je vous présente ici le jeu originel puis, vous trouverez les différentes adaptations que j’aie faites pour le rendre accessible auprès des plus jeunes ou des plus en difficulté!
Le jeu est composé de beaucoup de matériel :
un plateau de jeu
deux dés
des pions
des défis pour faire des brochettes
des défis pour faire des gâteaux
des défis pour inférer les bonbons choisis
4 plateaux individuels pour réaliser les défis
deux boites de magnifiques bonbons!
Fabrication de brochettes : la mémoire visuelle
Il y a 3 niveaux de difficulté (vert, jaune, rouge) :
Les 3 niveaux de difficulté possibles
Le principe est de mémoriser la séquence, cacher la carte et tenter de reproduire la suite de bonbons de mémoire!
Bien sûr, pour abaisser le niveau de difficulté, il est possible tout simplement de reproduire sur le plateau la même séquence, de visu.
Dans ce cas, il s’agira d’une simple de production de modèle et non de faire travailler sa mémoire c’est néanmoins un pré requis obligatoire si on veut un jour que l’enfant le fasse de mémoire. Ce peut donc être vu une étape préliminaire …
L’enfant ici reproduit la séquence de mémoire !Ici, reproduction de visu
Décoration de gâteaux : mémoire auditive et verbalisation
Dans ce défi il va s’agir de bien écouter la description du gâteau de l’autre afin de le reproduire de mémoire (auditive donc cette fois) une fois la commande intégralement terminée. Il faut donc être attentif, mémoriser et maintenir pour reproduire le gâteau !
Comme pour tous les défis, 3 niveaux de difficulté sont disponibles : oui, avec les niveaux rouges, on rigole moins ! 🙂
Ce qui est super c’est que l’enfant va tour à tour devoir mémoriser et / ou verbaliser-décrire le gâteau à faire réaliser à l’autre!
Et ça, je trouve ça génial. A la fin de l’article, vous trouverez des pictos pour les enfants non oralisants ou en difficulté.
Duel de cônes
Du logicomath : j’adore ! Dans la règle de la Fabrique à sucre, il faut choisir un adversaire et celui qui est le plus rapide avec une réponse correcte remporte le défi.
Il va s’agir d’inférer quels bonbons sont à sélectionner. Des informations sont données, d’autres manquent.
Tout comme Logikville, il n’y a jamais d’écrit, tout est en codages ce qui est intéressant pour les non lecteurs!
Les niveaux de difficulté : vert, jaune et rouge :
Ci-dessous, on voit bien dans le niveau rouge, à droite, que les adultes vont pouvoir également réfléchir lors des parties en famille !
Pour la petite anecdote, j’ai torturé un peu ma pauvre Mère ! 😉
Mes adaptations autour de ce jeu :
Tout d’abord, un petit tri de BàC :
Je mets ici des exercices avec la BàC : tri de formes, de couleurs et dénombrements! (cocher « imprimer en adaptant à la taille du papier » afin que le document sorte à la bonne dimension.)
Ensuite, pour le logico maths, j’ai également fait des cartes adaptées, quitte à ce que ce soit trop facile, je préfère que les enfants fassent du facile seuls, plutôt que du plus complexe mais tout guidés!
J’ai donc préparé 3 planches de 9 cartes faciles. (Cliquer sur l’image pour obtenir le pdf)
Afin de ne pas perturber certains enfants en difficulté, j’ai aussi fait un cône à imprimer pour isoler cet exercice des autres types de défis. Sur le set original, les supports des 3 défis sont sur la même planche mais comme je leur fais faire parfois uniquement cette activité-là, ça a plus de sens de donner uniquement le set de cône à bonbons seul.
et j’ai également fait un « set de comparaison » pour travailler séparément les équivalences de bonbons.
Les vagues grises, comme d’habitude, servent à accueillir un velcro pour scratcher les pictos.
(Cliquer sur l’image pour télécharger le pdf)
Au milieu des deux cercles ; c’est pour les pictos : « = », « > » ou « <« .
Sous les cercles, c’est pour les pictos de couleurs ou de type de bonbons afin de pouvoir comparer une quantité de X rouges avec une quantité de X jaunes par exemple.
J’ai remarqué que ça n’était pas évident pour tous les enfants que je suis.
M. est en train d’ajuster les quantités
Comprendre que même si les deux éléments sont différents, c’est « = » car c’est la même quantité :
Comparer deux collections ; on pose les bonbons et l’enfant doit choisir le bon signe et l’orienter correctement !
Pour mes enfants qui ont besoin de PECS, de TLA ou de pictos en général, voici un document qui sera pratique et qui reprend les éléments du jeux. Il y a également une bande-phrase que vous pourrez laisser dans le jeu de façon à l’avoir toujours sous la main ! (évidement, à imprimer, découper, plastifier puis velcroter!)
Afin de pouvoir faire verbaliser les enfants avec handicap que je suis, j’ai crée des gâteaux très simples avec une couleur de gâteaux et 1 ou 2 haricots de une seule couleur à chaque fois. Lorsqu’ils seront à l’aise avec ces défis adaptés, je glisserai sur les vraies cartes du jeu !
Pour la fabrication des brochettes, idem, voici une adaptation avec un niveau bleu. Il y a 2 puis 3 bonbons sur les brochettes, pas plus :
Evidemment, les bonbons du jeux permettent de faire plein d’activités, par exemple, travailler l’inclusion :
Combien de bonbons? Combien de rouges? Combien de poissons? Combien de verts? Combien de nounours rouges? Combien de nounours? etc, …
Conclusion
Ce jeu mobilise des compétences primordiales dans le développement éducatif et scolaire de l’enfant.
J’aime beaucoup le fait de pouvoir jouer en famille car souvent les jeux un peu trop pédagogiques, les adultes s’ennuient et je trouve vraiment attractif le fait de pouvoir nous aussi, mobiliser nos compétences exécutives!
Les cartes des défis sont toutes numérotées et ca, c’est bien pratique pour les intervenants. J’aime bien noter là où les enfants sont en difficulté afin de pouvoir regarder ensuite et analyser tête reposée quelle compétence pêche : l’inclusion? la négation? c’est toujours riche en infos!
Je pense qu’il peut être super aussi à l’école en petits ateliers. Pour l’instant, les extensions de boîte de bonbons ne sont disponibles qu’au Canada malheureusement. Mais bon, peut-être que si beaucoup d’enseignants ici le réclament les extensions pourront arriver en France … 😉
Ce que j’ai aimé aussi c’est que ça change !! c’est agréable de découvrir de nouveaux jeux totalement inconnus. Même si il y a des jeux supers chouettes dans les grands classiques de l’éducation des enfants, c’est quand même un réel plaisir de manipuler de nouveaux supports!
Si on ne doit avoir qu’un seul jeu, peut être faut il avoir celui là! 😉
Cet article va être révisé régulièrement afin d’apporter des supports supplémentaires. Pour connaître les nouveautés, n’hésitez pas à vous abonner à la page Facebook de autismenjeux.
A bientôt ! 🙂
Travailler avec les euros demande à se familiariser avec les pièces et les billets.
Le mieux est de travailler avec de vraies pièces ! à défaut, vous pouvez travailler avec des pièces factices en plastique.
Afin de ne pas se ruiner, mieux vaut acheter un vieux jeu d’occasion sur les euros plutôt que de la monnaie factice en milieu spécialisé. Moi j’avais formé toute ma « caisse d’argent » pièces et billets avec un jeu sur l’Europe payé 2€.
Globalement, le travail autour de l’argent demande de :
Différencier visuellement les euros et les centimes : trier, trier, trier !
Faire deux lots : les centimes et les euros de l’autre.
S’habituer aux équivalences : 5€ = 5€ quelque soit la façon dont c’est matérialisé : avec un seul billet, avec 2 pièces de deux euros et une de deux, avec 5 pièces de un euro, etc, …
Se familiariser avec la transformation des centimes en euros : 100 centimes = 1€ (on aura la même chose sur d’autres passages d’unités tels que les minutes et heures, les cm et mm, etc, …)
Comprendre la différence afin de pouvoir rendre la monnaie, qui est une compétence en soit. On peut commencer à le travailler même lorsqu’on a abordé que les euros et le retravailler lorsqu’on a bien travaillé les centimes. Le système de « rendre la monnaie » est très très complexe. Il faudra faire des jeux de rôles avec donner trop ou trop peu, on verra cela en fin d’article. …
Je mettrai en ligne au fur et à mesure les exercices sur ce thème : j’en ai beaucoup et je les ajouterai petit à petit.
Il existe un autre article consacré à la monnaie où je présente les supers tampons euros ici. Vous trouverez également des feuilles d’exercices.
Tout d’abord différencier euros et centimes : la reconnaissance des pièces
Le tri des pièces : euros VS centimes
Trier les centimes et les euros : il va être très important que ces pièces euros VS centimes ne soient pas confondues, faute de quoi l’enfant va être extrêmement embrouillé et risque de les confondre pendant longtemps. Il faut donc être vigilant dès le départ car dans ma pratique j’ai remarqué que ça posait souvent problème ultérieurement car la discrimination n’était pas assez automatisée.
Pour cela, on peut faire du tri :
L’enfant repèrera rapidement qu’il y a 2 modèles de pièces en euros et qui sont bicolores : les 1€ et les 2€, et d’autres pièces qui sont unies, les centimes.
Si l’enfant verbalise, vous pouvez l’aider à dire « centimes » ou « euro » (en guidance échoïque) chaque fois qu’il met une pièce dans la case.
Mon dobble des euros :
Il y a quelques années j’avais crée un équivalent Dobble pour apprendre à discriminer les pièces euros VS centimes. Il comporte toutes les formes d’euros qui existent jusqu’à 100€. Si votre enfant ne sait pas jouer au Dobble, allez par ici !
Par exemple ci-dessous : la pièce en commun est 20 centimes. L’enfant doit donc dire « 20 centimes » (en n’oubliant pas de préciser l’unité « centimes », vu que c’est l’objectif ici!)
Ici par exemple, il faut dire : « 20 centimes! »
Puis, commencer à les manipuler pour obtenir des sommes
Au début, on ne travaille qu’avec les euros, on met les centimes d’euros de côté.
L’objectif va être de manipuler, encore et encore pour former toutes les sommes possibles …
Vous allez remarquer que souvent, l’enfant va utiliser les pièces de 1€ et laisser celles de 2€, sauf si il doit payer 2€ pile! 🙂
La toute première difficulté avec les euros est la pièce de 1€ et celle de 2€ : l’enfant est habitué à ce que 1 élément soit égal à 1, or avec une pièce de 2 €, une seule pièce équivaut à deux. Nous, cela nous parait tellement logique que souvent des parents passent à côté de cet écueil.
Les billets sont en général plus faciles à comprendre pour les enfants, peut-être parce qu’ils ressemblent plus à une étiquette qu’à un jeton qui vaudrait 1. …
Pour ce faire, j’utilise la BàC, que j’adore toujours autant pour ce genre d’activité. (Si vous ne connaissez pas, c’est par là!)
Par exemple, pour payer 4€, l’enfant va mettre 4 pièces de 1€ et n’aura pas l’idée de payer avec 2 pièces de 2€.
Afin de favoriser cette façon de faire différente qui lui sera utile, il va falloir mettre à dispo de l’enfant un ensemble de pièces « saboté », c’est-à-dire par exemple, lui donner une caisse avec des pièces de : 1€, 2€ et 2€ ainsi il ne pourra pas former 4€ avec des pièces de 1€ car il n’en aura pas assez! Nous allons donc le contraindre à utiliser une autre stratégie pour aboutir à la somme de 4€.
« Donne-moi 5€ » -> l’enfant n’a que 3 pièces de 1€, il est donc contraint à utiliser des pièces de 2€ dans son calcul.
Les billets sont intéressants car ils vont faciliter le faire de surcompter.
Par exemple pour payer 7€, l’enfant va mettre un billet de 5€ et prendre des pièces de 1€ en verbalisant « ciiiinnnq [puis en prenant des pièces :] , six, sept : sept euros ».
Dans l’autre sens, l’enfant doit compter les pièces et écrire la somme dans la case ! (cliquer sur l’image pour avoir le pdf)
J’ai réalisé aussi des documents pour se familiariser avec le graphisme du signe € qui n’est pas forcément aisé pour les enfants. Ce n’est finalement qu’un C avec deux barres au centre … Dans ce document il va falloir tracer des € : attention l’enfant ne soit pas colorier dans les traits, il doit uniquement tracer à l’intérieur ! (cliquer sur l’image pour avoir le PDF)
Puis, on peut travailler avec euros et centimes d’euros
Il faudra déjà travailler le fait de « faire l’appoint », de payer juste. Je commence toujours avec les euros seuls et une fois bien maîtrisés, j’introduis les centimes. Evidemment, la capacité à rendre la monnaie sera travaillée bien après !
Pour faire ces fichiers, j’avais utilisé les prix indiqués d’une grande surface. Ils sont donc « cohérents ».
Comme très souvent, j’utilise la BàC de chez Nathan, j’ai donc crée des fiches où on doit payer dans les cases avec de l’argent factice (cliquez sur l’image pour avoir le PDF):
J’ai également fait des cartes à l’unité avec des produits et des prix. Cela permet de faire un échange entre l’étiquette et de l’argent afin que l’enfant comprenne le sens de la transaction. De plus, les cartes à l’unité permettent de prendre plusieurs produits et de ce fait, de faire une addition pour payer la somme totale des courses. (Remarque : c’était des prix d’il y a environ 5 ou 6 ans et j’hallucine à quel point les tarifs ont augmentés … mais bon ça reste cohérent en proportion inter-produits.)
Il est intéressant aussi de procéder dans le sens inverse : c’est l’enfant qui va écrire la somme qui se trouve dans les cases :
Subtilités et importance de l’unité : euros ou centimes?
Feuille avec des exercices à télécharger avec des euros et des centimes d’euros : (cliquer sur l’image pour télécharger)
Puis faire les équivalences pour passer de 100 cts à 1€ et inversement.
La méthode la plus fonctionnelle est de faire des paquets de 100 cts pour former 1€ et inversement : casser 1€ pour faire 100 cts.
Pour ce faire :
je mets plein de pièces de centimes d’euros et on forme des paquets de 1€ pour dire à la fin « j’ai 4€ » = « 400 cts »
je fais faire des exercices papier où il faut faire des paquets de 100 cts
on tente d’automatiser tout ca!
Ici, vous trouverez des bandelettes à découper afin de maintenir la compétence. Elles sont à découper, plastifier et à donner à l’enfant avec un welleda ou un crayon woody.
Il y a des sommes d’euros et des sommes de centimes :
Exercices de comparaison de prix, avec et sans centimes:
Enfin, de comprendre l’idée de rendre la monnaie sur une somme donnée.
Je commence par le billet de 5€ car les calculs seront plus faciles. Il faut que l’enfant comprenne qu’il y en a « trop » et que du coup il faut donner l’objet + « ce qu’il y a en trop ».
Il y a plusieurs années, une petit que j’accompagnais ne comprenait pas : elle était bonne en calculs mais n’avait pas compris le sens de rendre la monnaie : elle me donnait l’appoint + la monnaie. Du coup, j’avais crée une languette de 5€ avec 5 pièces de 1€ pour simuler un billet.
Elle n’avait pas le droit de les décrocher et était obligée de me donner la languette complète même si « il y en a de trop ». Ensuite, je prenais sur la languette les 2€ du prix de la gaufre et je lui rendais la gaufre payée et les trois euros excédentaires.
Nous avons fait beaucoup d’exercices comme celui-là et elle a compris !!
Depuis, avec les autres enfants, je présente souvent l’exercice de cette façon. Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à partager !
Exercice complémentaire (posté le 18/03/23) : relier des sommes de centimes
Une petite merveille des éditions Gladius de la gamme « Ludo&méninges » : la chasse aux bestioles.
Quelques remarques générales sur la collection Ludo&méninge
La collection a été créée par des orthophonistes, neuropsychologues et ergothérapeutes … la directrice de la collection Anik Bois, est orthopédagogue, et ça se voit !!
Ce n’est pas une gamme spécialisée handicap mais elle s’y prête très bien.
Ludo&méninge est relativement récent et très peu connu en France : lorsque j’ai découvert le 1er jeu de leur gamme il y a quelques mois, j’ai fondu ! 🙂
Je suis très sensible aux graphismes et j’adoooooooooore le visuel de cette collection.
En plus d’être magnifiques, ces jeux sont très bien pensés : il y a en général plusieurs jeux en un seul et les défis visent à développer les fonctions exécutives : la planification, la flexibilité cognitive, la mémoire de travail, l’inhibition, …
Il y a plusieurs façons de jouer et systématiquement dans cette belle collection, il y a des niveaux de jeu différents (vert, jaune et rouge) qui permettent d’accroître la complexité petit à petit pour ne pas se sentir en échec et jouer avec des enfants d’âges différents.
Cela permet également aux adultes de jouer en se creusant la tête : oui oui, pour les tester j’ai joué avec des amis et … on a été obligés de bien se creuser la tête lorsque l’on fait les niveaux rouges! Cela permet donc de jouer ENSEMBLE, en FAMILLE et que tout le monde puisse réfléchir aux défis et progresser.
Les modes d’emploi sont extrêmement détaillés et expliquent bien les variantes et les étapes éventuelles.
En avant pour la chasse aux bestioles !
Ce jeu est composé de lots de 6 bestioles (super jolies, en plastique souple, sans odeur), de cartes avec 5 bestioles dessinées dessus et de petites feuilles pour comptabiliser les points gagnés. Il y a également une petite loupe qui pimente la réussite!
Les enfants avec qui j’ai joué ont adoré manipuler les éléments !
Chacun prend un lot de 6 bestioles différentes : une coccinelle, une libellule, une sauterelle, une mante religieuse, une abeille et une mouche.
Remarques : la mante religieuse étant quand même un insecte peu courant, je dis « phasme » que les enfants connaissent mieux car il y a souvent des élevages de phasmes dans les classes en primaire. Néanmoins, pour les enfants pour qui ce n’est pas un problème, il est préférable d’utiliser le vocabulaire exact, soit « mante religieuse ».
Activités pour se familiariser avec ce jeu :
Avec les enfants avec troubles cognitifs, mieux vaut toujours commencer par de la découverte simple plutôt que d’attaquer le jeu directement avec des règles complexes. Donc, voici un démarrage possible …
Avant tout, afin de prendre contact avec le matériel, vous pouvez faire trier les insectes. Cela vous permettra de vous assurer que l’enfant les discrimine bien.
Comme je le présageais pour quelques enfants que j’accompagne, certains peuvent confondre visuellement la sauterelle et la mante religieuse : je leur fais donc trier spécifiquement ces deux types d’insectes :
Il regarde bien, la distinction est claire : on continue !
Ensuite, on commence à travailler le cœur du jeu : trouver l’insecte manquant parmi un lot.
On commence par trois insectes en plastique à manipuler : on crée un modèle avec 3 insectes et l’enfant doit trouver dans la case d’à côté celui qui manque. Afin qu’il comprenne, je laisse une place vacante dans la case (voir la photo ci-dessous).
Je lui mets à disposition les insectes à piocher bien triés pour ne pas surcharger la difficulté cognitive.
Puis, 4 insectes, puis, 5, puis enfin, les 6 que le jeu contient.
Si votre enfant est encore trop en difficulté sur les éléments manquants, allez par ici où vous trouverez des exercices pour l’entrainer. Cela vous permettra ensuite de (re)venir à ce superbe jeu et d’éviter de les lasser pour rien. Il faut toujours varier les supports pour attiser l’intérêt.
Si il parvient à trouver celui qui manque parmi les 6 insectes de votre modèle, vous pouvez passer au vrai jeu !!
Le jeu en tant que tel :
Cette chasse au bestioles a été créée par une orthopédagogue et ça se sent : le principe est simple mais bien réfléchi!
On a évidement l’observationmais aussi l’inhibition: comme il est question de rapidité, il faut néanmoins se contrôler afin de bien vérifier ses réponses avant d’agir! Cela demande à se concentreret à rester vigilant.
Les niveaux 2 et 3 travaillent en plus : la mémoire de travail (visuelle), l’échoïque (il faut répéter le nom des insectes en boucle si on veut avoir une chance de gagner) ainsi qu’évidement la flexibilité mentale: il va falloir transformer en mémoire les éléments conservés grâce (ou à cause !) aux cartes défis décrites ci-dessous!
Il y a 2 grands types de jeu :
La collection de bestioles : où il y a 3 niveaux de difficulté et où il s’agit de retrouver des insectes manquants dans des cartes
Pattes de mouches : où il va s’agir de deviner un seul mais grâce au toucher …
Le niveau 1 : petits collectionneurs
Il va falloir identifier l’insecte manquant sur chaque carte, parmi les 5 qui sont dessinés.
Le niveau 2 : grands chasseurs
Cette fois, on ne prend que 3 cartes car … il faut le faire de mémoire !! On cherche les absents et quand on pense les avoir mémorisés, tout le monde doit retourner ses cartes et doit placer, cartes faces cachées, l’insecte manquant devant chaque carte !
Il y a une « carte filet » qui sert de joker et qui remplace n’importe quel insecte si on ne se souvient plus. Cette carte peut évidement être écartée si elle ne peut être comprise par l’enfant.
Le niveau 3 : chasseurs experts
C’est le même principe que le niveau 2 mais il existe des cartes spéciales qui complexifient le jeu.
La boussole : la séquence doit être inversée
Le bocal : il faut mettre une bestiole qui ne fait pas partie de la séquence (donc des deux autres capturés)
La tapette : elle est « gratuite », elle évite de devoir se remémorer un insecte.
Evidement, ce dernier stade avec les différentes cartes va surcharger cognitivement et demande une bonne flexibilité mentale !
Conclusion
Ce jeu est vraiment joli, agréable à manipuler, et bien structuré par étapes pour rester dans le plaisir de jouer.
Souvent, avec les jeux du commerce nous sommes obligés d’adapter énormément pour nos enfants et là, le jeu est conçu directement avec une progression crescendo.
De plus, ce jeu, comme les autres de la collection (articles à venir) travaille des compétences nécessaires aux enfants et chères aux professionnels du handicap.
On sent réellement l’apport des spécialistes du développement cognitif et scolaire.
Pour vous le procurer, comme il est trèèèèèèèès rare en France, je vous facilite la tâche : Imagin’ sont les seuls revendeurs et donc vous pouvez contacter Seliha à l’adresse suivante : seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 35€.
Petit jeu découvert lors d’un court passage en Allemagne : Match Master.
Il s’agit d’un jeu de cartes très très simple.
Au dos jaune de chaque carte, il y a une catégorie : soit « animal », soit « couleur », soit « quantité’.
On place le tas de cartes au milieu de la table, on pioche une carte et on la retourne en la plaçant à côté de la pioche, puis une seconde. Si il y a deux cartes de la même catégorie (celle annoncée par le dos de la pioche), on peut ramasser toutes les cartes de la table !
Par exemple :
Le dos de la carte représente « animal » : on va donc pouvoir prendre le poisson rouge seul et l’ensemble de 3 poissons car ce sont les mêmes animaux, des poissons. Du coup, on peut ramasser toutes les cartes et hop, on recommence … On en repioche une, puis deux et on regarde le dos de la pioche et si il y a deux cartes de couleur X, de quantité Y ou d’animal Z, on ramasse !!
Ce jeu est évidemment un jeu avant de tout de flexibilité mentale car on doit sans arrêt se remettre en tête une nouvelle catégorie selon le dos de la carte qui apparait après le tirage. J’adore !!
Entraînements préparatoires :
Il a fallu que je travaille les difficultés de façon isolée avec les enfants que j’accompagne, sinon, ils risquaient de tout confondre ou de devoir être trop guidés trop longtemps.
J’ai donc crée des pictogrammes, disponibles dans le pdf ci-dessous.
Les enfants peuvent se familiariser avec les cartes en les triant par couleurs, par animal et par quantités.
Quand c’est OK, on continue mais en introduisant de la flexibilité dans le tri.
On fait trier l’enfant une dizaine de cartes par couleurs par exemple, puis on reprend les pictos et hop, on met des pictos « trier par animal » et on redonne à l’enfant des cartes, puis 10 cartes plus tard, on rechange de critère, hop, on trie par « trier par quantités ».
Trier par animal
Trier par couleur
Trier par quantité
Lorsque l’enfant est à l’aise avec cette façon très cadrée de trier, on peut passer au vrai jeu, pas avant.
Le gros plus de ce Match Master est qu’il est jouable par des enfants non lecteurs et non dénombreurs (il y a des quantités mais elles sont placées toujours en constellation de dé).
Bon bah, y’a plus qu’à aller faire un tour en Allemagne ! (Edit Mars 2023 ; ce jeu serait accessible sur Amazone!)
Voici un petit jeu qui plaît bien pour travailler la multiplication : Ce jeu est composé de grandes tapettes, de cartes-mouches (avec des résultats de la multiplication), de cartes-fleurs, de 2 dés à 10 faces et de petites mouches en bois pour comptabiliser les points.
Photo de l’éditeur
Il y a possibilité de suivre deux niveaux de jeu.
En travaillant sur une seule table de multiplication :
Le principe est simplisme : O,n pose la carte-fleur au milieu de la table et on dispose les 10 cartes-mouches tout autour. On lance ensuite le dé : on devra multiplier le résultat du dé par le nombre de la carte-fleur.
Le premier qui tape le résultat correct gagne une petite mouche et le premier à obtenir 8 mouches en bois gagne la partie!
Cette manière de procéder permet de travailler les tables de multiplication une par une.
En travaillant sur toutes les tables en même temps :
Le jeu offre la possibilité d’un niveau plus complexe : on remise les cartes- fleurs et on joue avec les deux dés à 10 faces et les 42 mouches. Dans ce cas, on multiplie la donne des deux dés et on tape le plus rapidement sur la carte-mouche-résultat !!
Version « simple » : ici avec la table de 3.
Au dos de chaque carte-mouche-résultat, il y a les multiplications écrites en entier. Ceci permet à l’enfant de vérifier sa réponse.
De plus, cela permet de trier facilement les cartes-mouches-résultats nécessaires à la partie grâce au code couleur que l’on retrouve sur les cartes-fleurs. Et ça, c’est bien pratique!
Le matériel est vraiment joli , le carton bien épais et les 6 tapettes permettent de jouer de 2 à 6 joueurs.
Le principe de taper plaît beaucoup et permet de travailler l’inhibition pour les plus sur-excités !
ATTENTION:
Il faut vraiment veiller à ce que l’enfant comprenne la multiplication et y mette du sens. Si la notion n’est pas comprise, il va saturer sa mémoire d’informations inutiles et de surcroit, ne les retiendra pas à long terme car cet enseignement ne sera pas fonctionnel.
Pour favoriser cette compréhension, vous pouvez aller ici
Voici des feuilles d’exercices que j’ai faites pour le tout début sur papier.
Il s’agit de différentes zones matérialisées sous diverses formes : cadres, cercles, carrés, bulles, …
L’objectif ici est de commencer à ce que l’enfant comprenne l’objectif et respecte une délimitation et un endroit défini. Pour cela, vous allez utiliser au début des petits objets : pompoms, personnages en plastique, jetons, petits éléments, aimants, … et lorsque l’enfant aura compris et aura un geste plus précis, vous pourrez passer à quelque chose de plus abstrait : faire une marque avec un tampon.
Pour commencer
Comme d’habitude, commencez par imprimer les feuilles en A4 pour que les zones soient plus grandes et donc l’exercice plus facile. Vous pourrez par la suite réduire la taille en imprimant en 2 pages par feuille, voire 4 pages par feuille.
Présentez la feuille à l’enfant et faites-lui placer un élément mobile à mettre dessus : un jeton, un pingouin, un cube, etc, …
Exigez la précision dès le départ. Si c’est trop compliqué, il faut retravailler à côté cette compétence en faisant des zones encore plus grandes, par exemple sur un tableau velleda. Et seulement après vous reprenez les feuilles A4 du PDF. Il vaut toujours mieux faire plus facile mais juste et précis que de faire plus complexe et d’accepter de l’à peu près dans ce genre de tâche.
Lorsque l’enfant parvient facilement à mettre des éléments aux endroits voulus, vous pouvez passer à la suite.
A propos des tampons
On trouve des tampons en plastique auto-encrés dans la plupart des magasins discounts, notamment chez Action, où ils ne sont pas chers, avec des thèmes variés et franchement très jolis.
Vous trouverez des thèmes fruits, véhicules, oiseaux, etc. mais aussi des lettres capitales et des lettres scriptes.
ATTENTION : les tampons ont un sens haut-bas. Les enfants ne gèrent pas ce sens, c’est difficile d’orienter correctement car il n’y a pas d’indice sauf en retournant le tampon, en l’orientant par avance avant de tamponner…
Je vous conseille donc deux choses:
Au début, évitez de prendre des tampons lettres (ou chiffres) pour ne pas que l’enfant s’habitue à les voir mal orientée, la tète en bas par exemple. C’est important car un « p » et un « d » ainsi qu’un « b » et un « q » ne se différencie que par leur orientation … donc il faudra que l’enfant soit vigilant quant au sens par la suite.
Privilégiez donc les tampons « sans sens » genre les fleurs, les cercles, … Quoi qu’il en soit, ne prenez pas des tampons alphabets/chiffres AU DEBUT en tous cas, privilégiez par exemple les véhicules qui n’embrouilleront pas l’enseignement ultérieur des lettres/chiffres.
Lorsque vous prendrez des lettres et chiffres (après avoir travaillé sur l’orientation des items, voir cet article par exemple) mettez des gommettes ou des petites étiquettes avec la bonne orientation sur le manche du tampon afin que l’enfant puisse les placer correctement, tête en haut, comme la photo ci-après :
Petite précision quant à la manipulation du tampon :
Dès le départ, il va falloir que l’enfant apprenne à reboucher ses tampons. Ils seront préservés et ça vous évitera que l’enfant tache tout l’environnement.
Pour cela, comme c’est quelque chose qui doit être un reflexe et qui doit être chaîné, guidez le physiquement SANS DIRE « ferme ton tampon ». Ce doit être un « reflexe physique » donc on ne parle pas, on guide son mouvement physiquement comme un pantin (voir chapitre sur les guidances)
Puis, on varie !
Utilisez les feuilles en variant le plus possible les outils et / ou vos demandes !
Vous pouvez faire coller une gommette, demander à l’enfant de mettre l’emprunte de son doigt, lui faire mettre un tampon, lui faire tamponner un rond au feutre bingo, ….
J’utilise souvent les tampons car les enfants aiment et on peut choisir un dessin attrayant en fonction des goûts de l’enfant. De plus, cela permet de travailler le fait de se contenir et de ne pas s’exciter à tamponner partout … oui, oui, c’est du vécu ! 😉
Par la suite, l’enfant pourra même dessiner des ronds, faire des croix, etc, … à l’intérieur de ces formes.
Voici un PDF qui fait suite à celui ci-dessus (édit 21/08/23) : il va s’agir de tamponner en suivant une ligne :
L’alphabet et les chiffres
Travail des lettres isolées
Quand l’enfant maitrise le tamponnage et le tamponnage en ligne, comme ci-dessus, on va alors s’intéresser à ne pas prendre n’importe lequel et à l’ordre dans lequel on met tel et tel tampon.
Ci-dessous, un PDF à imprimer où vous allez pouvoir écrire à la main dans l’emplacement carré une lettre (en majuscule ou en script ou en cursif).
Selon ce que vous voulez travailler et selon le niveau de l’enfant, évidement, vous déciderez si il devra tamponner le même (facile) ou l’équivalent dans une autre écriture (plus difficile). Si vous faites avec des écritures différentes, pensez bien à inverser ensuite : par exemple, si vous écrivez la consigne dans le carré en capitale et que vous voulez qu’il tamponne en script, vous ferez le contraire la prochaine fois, vous écrirez en script et lui tamponnera en capitale.
Comment lui faire comprendre en quelle écriture il doit tamponner? bah … vous lui donnez accès uniquement la boite de tampons que vous voulez 😉
Variante : vous pouvez également donner une consigne en constellation de dé (les points sur un dé) et l’enfant devra tamponner en écriture chiffrée (si vous avez des tampons chiffre….)
Travail des lettres qui se suivent
Ensuite, beaucoup plus complexe car l’enfant devra balayer gauche droite et doit donc savoir suivre une séquence : former des mots en tamponnage.
Ci-dessous, un PDF où on peut écrire la cible à tamponner dans l’encart rectangulaire à gauche, et l’enfant devra tamponner les lettres les unes après les autres dans les cercles.
Comme ci-dessus quand il s’agissait des lettres seules, vous pourrez varier les écritures dans tous les sens, et même donner la consigne en cursive (= écriture attachée)! Pour contraindre l’enfant à tamponner dans l’écriture que vous voulez, donnez accès tantôt aux scripts, tantôt aux capitales. (Cliquer sur l’image pour le PDF)
Dans cet exemple : travail du prénom en différentes écritures, puis travail de petits mots. Vous pouvez au départ écrire au crayon (comme j’ai fait là pour l’exemple) pour que l’enfant fasse en terme à terme plus facilement, mais très rapidement, guidez-le pour qu’il regarde bien à gauche le modèle. En effet, le filigrane peut aider à comprendre le principe mais le but est que l’enfant comprenne que le modèle est à gauche et que les lettres se succèdent car tout le sens de cet exercice est dans cette difficulté de suivre un modèle en séquences successives et ordonnées. Vous pouvez évidement au début de l’enseignement ne mettre qu’une seule lettre à tamponner, puis 2, puis 3 au fur et à mesure des progrès de l’enfant.
Un enfant que j’accompagne est fanaaa des « monsieurs madames » … J’aime beaucoup également graphiquement ces personnages simples, épurés et du coup, je me suis attelée à faire des fichiers « je lis, je fais » sur ce thème.
On trouve sur le net de précieux : « je lis je fais » mais malheureusement, même les plus simples sont souvent trop complexes pour les enfants que j’accompagne. Du moins, en entame !!
Avant de commencer …
Il faut que l’enfant soit au clair quant à la signification des consignes : colorie, barre, entoure, écris. Si ce n’est pas le cas, travaillez séparément et une par une cette discrimination en introduisant une nouvelle une fois celle d’avant acquise. Pour travailler la discrimination des consignes de façon intensive, vous pouvez vous servir de cet article où il y a un fichier à imprimer.
Sur le thème Monsieur-Madame
Remarques quant au fichier :
il n’y a qu’une seule consigne au début, puis 2 consignes mais pas plus,
le vocabulaire est délibérément très très simple,
il y a plusieurs exercices avec le même dessin mais des consignes différentes afin d’éviter l’effet d’apprentissage si l’enfant a plusieurs fois les mêmes versions
quelques subtilités apparaissent : la consigne : dessine, colorie, écris et barre (un seul) ainsi que quelques notions spatiales (à côté, dessus, dessous) et la subtilité additive du type « colorie en jaune ET bleu » où il faudra colorier de deux couleurs. Si une de ces subtilités pose problème, il faudra la travailler séparément. (voir l’article cité ci-dessus)
Ce document a été construit pour être imprimé en 4 pages par feuille pour être mis dans une BàE : je vous recommande donc de l’utiliser comme cela. Ce fichier est réservé aux lecteurs : il sert à enchainer des consignes simples, les unes après les autres, SANS AIDE.
L’enfant a lu « perroquet » et « bleu »: il a colorié le perroquet en bleu.
Sur le thème : le lapin voyageur
Voici une série sur un lapin avec une veste, une écharpe et une valise. Le dessin du « lapin voyageur » est un « cadeau » d’un copain dessinateur de BD 😉
J’ai séparé le document en 3 niveaux de difficulté.
Niveau 1 : textes répétitifs, retour à la ligne pour chaque phrase.
Niveau 2 : une liste exhaustive de couleurs est fournie, attention, cela ne signifie pas qu’il faudra toutes les utiliser. Les structures de phrases varient et il faut lire attentivement car il y a des négations (pas/ni ni) et des inférences (couleur du soleil, du ciel, …) introduites par « la même couleur que » ou « comme.. ».
Niveau 3 : les indications sont de petits textes « romancés », les indices sont donc plus complexes à trouver et apparaissent des références intra texte. De plus, il y a des éléments à dessiner en plus et parfois des motifs.
Par la suite, pour faire de petits exercices « rapides » (pour une Boîte à enchainements par exemple) vous pouvez imprimer ce document en 2, voire 4 pages par feuilles.
Process
Lorsque vous donnez la feuille à l’enfant, guidez-le si besoin en pointant la liste des couleurs nécessaires pour faire l’exercice : il devra prendre les feutres nécessaires. Puis, l’enfant doit lire et faire.
Ci-dessous, on voir que l’enfant a résumé un peu vite les différentes tâches 🙂 .Il s’agissait d’une « ligne de base », c’est à dire, un exercice non guide pour voir ce que fait l’enfant lorsqu’on ne l’aide pas sur une tache donnée afin de se rendre compte de son niveau de compréhension lorsqu’il fait l’exercice seul. Donc, ici, on voit que c’est quelque chose qu’il va falloir travailler, et donc, où il va falloir identifier les différents écueils et guider l’enfant petit à petit.
Beaucoup mieux ici : on a pris le temps de faire un point coloré à cote des consignes afin de bien dégager les couleurs.
D’autres supports vont venir, ils sont déjà faits mais nécessite d’être mis en forme. Il faudra donc attendre un peu … 😉
Dans cet article, je posterai les exercices permettant de travailler les confusions visuelles. En fonction des enfants avec lesquels j’ai travaillé, j’ai eu le classique bdpq mais aussi des confusions entre C et G, entre M et N, entre 7 et 4, entre 6 et 9, …
Du coup, systématiquement, j’ai crée des petits fichiers pour eux afin de travailler en « trier », en « à relier », en « à entourer », etc, …
Vous trouverez donc en vrac ci-dessous différents exos : ils pourront également être ajoutés dans des BàE pour les plus à l’aise! J’ajouterai régulièrement les fichiers de confusions quand j’en croiserai dans mon ordinateur …
Pour commencer …
Je conseille tout d’abord avant de commencer les exercices sur les lettres/chiffres ci-dessous, de s’assurer que l’enfant ait une bonne observation et une discrimination de l’orientation. Pour ce faire, aller faire des exercices de tris d’images avec orientation que vous trouverez sur mon site ici.
Les exercices-papier à télécharger
Il y a ici un peu tous les genres : à relier, à entourer, à trier, etc …
Dans cet article vous trouverez deux thèmes : un avec des personnages et un avec des lapins. La difficulté est la même, cela permettra juste de changer un peu le vocabulaire et de varier les supports.
Comprendre la négation n’est vraiment pas évident pour un enfant. Et pourtant, on utilise toute la journée des négations quand on s’adresse à eux. Dans les consignes de la vie de tous les jours, pour être sûr d’être bien compris de l’enfant, mieux vaut favoriser les phrases affirmatives (ex : dire : « marche!! » plutôt que : « ne cours pas » dans lequel on entend « cours », dire : « doucement », plutôt que « moins vite » où on entend « vite », etc, …)
Cependant, il va falloir enseigner à l’enfant cette notion de négation. Le plus simple est de le faire sur table, en maîtrisant les données de façon à épurer un maximum les écueils éventuels.
Je vous propose donc deux supports dans cet article, dessinés pour l’occasion, de façon à simplifier au maximum cet enseignement.
Un enseignement étape par étape
Discrimination visuelle
Tout d’abord, il va s’agir de s’assurer que l’enfant perçoive sans erreur et facilement les éléments sur l’image. Il y a quatre configurations dans mon pdf :
un portrait sans rien
un portrait avec lunettes
un portrait avec chapeau
un portrait avec lunettes et avec chapeau.
Avant même de mettre des mots, faites faire 4 tas à l’enfant. L’enfant doit pouvoir le faire facilement en discriminant bien les différents éléments … si c’est OK, on continue.
Discrimination du lexique et du mot « avec »
On s’assure maintenant que l’enfant comprend bien « avec chapeau » et « avec lunettes » :
Prenez le portrait « sans rien », (ni lunettes ni chapeau) ainsi que le portrait avec chapeau : demandez à l’enfant de donner le monsieur « avec un chapeau ».
Prenez le portrait « sans rien », (ni lunettes ni chapeau) ainsi que le portrait avec lunettes : demandez à l’enfant de donner le monsieur « avec des lunettes ».
Si l’enfant est en difficulté, vous pouvez vous aider des pictos disponibles dans le pdf en disant « donne le monsieur avec un chapeau » tout en montrant le picto « chapeau », idem pour le monsieur avec des lunettes.
Plus complexe : tri chapeau / sans chapeau mais il faut faire abstraction de avec lunettes/sans lunettes pour isoler le critère « chapeau ».Vous pouvez également utiliser la croix seule (sans l’item en dessous) afin que ce soit plus clair pour votre élève. Soit il voit le pantalon, soit il ne le voit pas !
Compréhension du mot « pas » comme étant l’absence de « avec »
Je commence toujours pas le mot « pas » pour aborder la négation. On reprend le tri simple : « chapeau » et « pas de chapeau » comme pour la simple discrimination visuelle et cette fois on peut coupler avec les pictos.
ATTENTION : comme tout le reste, le picto « item barré » doit être enseigné ! Cette négation visuelle « chapeau barré » est tout aussi complexe que la négation verbalisée « pas chapeau » car dans les deux situations, il y a « chapeau ». C’est à force de l’utiliser que les enfants vont comprendre que « croix rouge = absence de… ». Ce codage est beaucoup utilisé dans le handicap, surtout dans les emplois du temps des enfants mais aussi pour expliquer les comportements à ne pas faire (je déconseille complètement ce recours aux pictos, d’ailleurs …)
Donc, on reprend le tri avec 2 opposés :
Portrait « sans rien », (ni lunettes ni chapeau) ainsi que le portrait avec lunettes : l’enfant doit trier en 2 tas et on verbalise « avec lunettes » et « sans lunettes » à chaque fois que l’enfant pioche une nouvelle carte et l’enfant trie, visuellement, en écoutant « avec / sans ».
Portrait « sans rien », (ni lunettes ni chapeau) ainsi que le portrait avec chapeau : pareil que ci-dessus.
Portraits tous mixés, selon un critère : cela va demander de la flexibilité mentale et donc de tolérer de placer des différents ensemble :
avec lunettes VS sans lunettes : on mettra aussi ceux qui ont des chapeaux ou non
avec chapeau VS sans chapeau : on mettra aussi ceux qui ont ou non des lunettes.
On pourra ensuite faire verbaliser l’enfant par rapport à un critère: Par exemple ci-dessous, on a le critère « tshirt » et on va dire « avec t.shirt, pas de/sans t.shirt, avec t.shirt, etc. » en faisant toute la ligne.
Enseignement du vocabulaire étendu : sans, aucun, ni …ni
Ensuite, on continue en enseignant PAS = SANS = AUCUN, ainsi, « sans chapeau » revient à » pas chapeau » revient à « aucun » chapeau. Une fois que la difficulté de la compréhension de la négation est surmontée, les synonymes sont vite compris !
Généralisation du concept
Avec la suite du PDF, on a le critère : avec pantalon, sans pantalon, avec t-shirt, sans t-shirt. Il plait beaucoup aux enfants qui rigolent car il est tout nu ! 🙂 On commencera toujours par le tri pour s’assurer que l’enfant perçoit bien ce qu’il y a à discriminer.
Tri simple en 4 tas
Par la suite, on va énoncer plusieurs critères, un par un ou simultanément. On pourra avoir : un monsieur avec un chapeau et avec des lunettes, un monsieur sans chapeau mais avec des lunettes, …. Lorsque les critères sont énoncés simultanément, on peut utiliser des pictos pour aider à mémoriser le maintien des deux critères.
Par exemple, ci-dessous : choisir parmi les 4 images celle « avec lunettes » et « sans chapeau ».
Ces notions sont primordiales et elles sont nécessaires pour toutes les activités du type « qui-est-ce » qui pourront alors être entraînées.
Votre enfant maîtrise bien avec les portraits ? Alors vous pouvez vous rendre là pour la suite des enseignements ! 🙂
Vous trouverez une version sur le thème « lapin » qui travaille les notions « avec », « et » et « sans » par ici !
Pour aller plus loin
Il existe un matériel de chez Mot-à-mot qui travaille cette notion : Ni ni l’ourson. J’adore le titre et le matériel est sympa. Il y a quelques points moins positifs, je ferai un article dessus prochainement.
Il y a également quelques supports sur le merveilleux site ARASAAC :
Ici, je vais parler des mots croisés et mots fléchés. Je vais tenter de préciser si il s’agit de fléchés ou croisés mais attention, dans les propositions du commerce faites pour les enfants, les termes sont souvent utilisés indifféremment.
Les mots placés, mots croisés, mots fléchés, mots mêlés, sont régulièrement proposés dès la maternelle, en grande section notamment. Au tout début dans les supports de mots croisés, il « suffit » de commencer à écrire en capitales. Pas besoin d’être bon lecteur : cela va permettre de préparer la lecture : il s’agit ici finalement d’enchainer l’écriture de lettres.
C’est intéressant de pouvoir faire participer les enfants avec autisme car, présentés en étape par étape, ce type de tâche est tout à fait accessible et permet de faire comme les copains de classe! De plus, c’est encore un petit exo évolutif qui pourra être présenté régulièrement en augmentant la complexité et bien sûr, un exo parfait pour la BàE (voir l’article ici) !!
J’en ai beaucoup, de différents éditeurs mais le principal est Nathan. Il existe des générateurs de mots croisés / fléchés sur le net et souvent, je fais quelques grilles avec des mots/prénoms connus ou personnages aimés de l’enfant : son prénom, celui des membres de sa famille, les animaux de compagnie, la stéréotypie du moment, etc, … ici, ici, ou ici. Il y a sur le net des enseignants qui ont crée des grilles top, je vous laisse rechercher dans google. 🙂
Remarque : pour un enfant avec de grandes difficultés en graphisme, vous pouvez évidement proposer des gommettes / lettres mobiles pour faire le mot croisé/fléché. L’objectif n’étant pas le graphisme, il est préférable de le soulager là-dessus pour qu’il puisse se concentrer sur l’objectif primaire : l’emplacement des lettres.
Difficultés rencontrées avec les mots croisés / fléchés :
– Ne pas répéter les lettres déjà présentes : d’expérience, ils le font tous au début. C’est la raison pour laquelle j’ai fait des PDF avec des mots déjà remplis.
– Faire attention à l’ordre des lettres : cet ordre importe, et il faut que l’enfant suive du regard les lettres et les reproduise en séquence fixe (pertinence de l’ordre + bijection que l’on retrouvera en mathématiques)
– Comprendre l’utilisation des flèches : on ne se pose même pas cette question mais on s’aperçoit régulièrement que le fait de situer quelque chose au bout d’une flèche n’est pas une évidence pour tous. Il est intéressant de s’assurer déjà que l’enfant sache faire cela avant de faire des mots fléchés …
– Evaluer la longueur des mots et/ ou dénombrer le nombre exact de lettres afin de trouver l’emplacement des mots. Au départ, on donnera le choix à l’enfant entre deux mots (voir les pdf ci-après) : un très court et un très long de façon à ce que l’emplacement saute aux yeux et ensuite, on réduira la différence de façon à ce que, si possible de lui-même, l’enfant commence à dénombrer le nombre de lettres dans les mots pour savoir où le placer. Je rappelle que, comme pour tout enseignement, moins on guide extérieurement (et en particulier verbalement), mieux c’est !!
Voici deux PDF pour travailler sur le nombre de lettres contenues dans un mot :
Trier en trois groupes des mots de 4, 5 ou 6 lettres :
Déduire quel mot est à écrire en fonction du nombre de cases et/ou des lettres déjà inscrites :
Mon jeune n’a plus besoin de gommer, maintenant il réfléchit avant d’écrire afin de ne pas avoir de travail inutile en recopiant le mauvais mot 😉
Bien analyser les différentes offres de mots-croisés / fléchés
Ils paraissent semblables mais sont loin de l’être. Il va falloir bien identifier les difficultés et donc les compétences à acquérir pour les maitriser.
Par exemple, dans ces trois grandes séries de mots croisés édités par Nathan, on peut repérer :
Le premier : il s’agit de placer les mots en fonction de l’horizontalité ou verticalité.
Le second : comprendre les flèches et où placer les mots.
Le troisième : plus complexe, il faut inférer les emplacements des mots en dénombrant les lettres de chaque mot et en prenant en compte l’emplacement des lettres déjà présentes dans la grille.
A NOTER :
Dans ces trois exemples, les mots apparaissent sous les images, il suffit donc de les recopier. Une version plus complexe est de cacher ces modèles afin que l’enfant les écrive sans modèle.
De plus, ces mots sont écrits dans la même casse, c’est-à-dire, l’élève pourra les reproduire trait pour trait dans sa réponse (capitales-capitales) ce qui est plus facile qu’un modèle qui serait en minuscule ou en cursif. Dans ces deux derniers cas, il faudra que l’enfant transfère la casse : qu’il inhibe la lettre en script/ cursif, réfléchisse à l’équivalence en capitale puis produise graphiquement les traits.
Quelques pdf avec les compétences décomposées :
– Un pdf avec le travail de l’utilisation des flèches pour que l’enfant comprenne leur fonctionnement : ici
Travail sur les flèches
– un pdf « couleurs » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec lettres déjà présentes et A COLORIER (si vous n’avez pas d’imprimante couleurs) ici
– un pdf « objets » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec et sans lettres déjà présentes. ici
– un PDF avec des mots : entrainement avec des mots non-croisés : des horizontaux à écrire, puis des verticaux à écrire avec un modèle en haut qui peut être replié ou découpé et mis plus loin sur une table. L’élève pourra s’y référer mais le cout du déplacement le motivera à essayer de se rappeler comment s’écrit le mot.
Ici, j’ai replié la partie basse du document ; cela me permet de voir lorsque le jeune retourne la feuille quand il a besoin d’une guidance visuelle pour recopier.
Voici encore un jeu classique que l’on peut faire évoluer petit à petit avec l’enfant. C’est un jeu de chez Beleduc, et encore une fois, c’est du beau matériel : bois, métal, (beau) tissu … bon, faut dire aussi que j’ai l’Edition de luxe 😉
On étale tous les bonbons sur le tapis bleu, on lance les trois dés et on attrape le plus rapidement possible le bonbon qui correspond aux couleurs des dés. Si on obtient 3 rouges par exemple, on doit prendre le bonbon rouge uni.
Il est sur un principe identique à Colorama (couleurs et formes géométriques), Catch it (animal, couleur et motif), Clac-clac (couleurs et formes), Figurix (animal, fond et contour), Grab it (chiffre écrit et couleur) et bien d’autres : il faut associer plusieurs critères.
Pour les petits …
Au tout début, on peut commencer en ne prenant qu’un seul dé et en sélectionnant les bonbons unicolores, ensuite, 2 dés et ajouter les bicolores, puis jouer avec tous.
L’enfant devra apprendre à lancer le dé (geste prono suppinatoire) à regarder la bonne face, et à sélectionner le bonbon de la bonne couleur. Ce n’est pas si facile que ça pour les petits ou les enfants avec handicap. Si l’enfant a des difficultés pour utiliser les dés, faites-lui lancer dans une boîte opaque à bords hauts : cela limitera le trajet du dé et permettra à l’enfant de se centrer plus facilement sur la face supérieure sans être tenté de regarder sur le coté du dé face à lui.
Pour les plus grands …
Ce jeu est un grand classique, il travaille évidement avant tout l’observation, la discrimination visuelle, les stratégies d’exploration, … Mais, ce jeu est super pour travailler le verbal et la compréhension complexe.
Avec les plus grands, je reprends ce jeu et me sers uniquement des bonbons pour faire des demandes à l’enfant.
« Donne-moi un bonbon vert et un bonbon rouge » versus « donne moi un bonbon vert et rouge »
« Montre-moi un bonbon rouge et bleu » versus « montre-moi un bonbon rouge et un bleu », ==> hé, hé !
J’ai jamais trop compris la différence entre Logix et métaformes, il me semble que c’est le même jeu mais une version ancienne et une nouvelle version avec un design plus attrayant.
Enfin, que ce soit l’un ou l’autre, l’objectif est de travailler la logique !!
Il y a une grille avec 9 cases ainsi que 9 formes (couleurs : rouge, bleu et jaune) en plastique : un carré, un rond et un triangle. L’objectif va être de les placer en respectant les contraintes données sur le défi. La forme de ces contraintes est du type : là / pas là.
J’adore ! Ce jeu est un basique, il demande très peu de matériel, peut être fabriqué à la main et beaucoup sont disponibles sur le net avec des petits thèmes sympas. Il a l’avantage également d’être utilisable pour les non-verbaux et non-lecteurs.
Fabrication-maison si vous n’en avez pas
Vous pouvez fabriquer votre propre support LOGIX en créant :- un plateau : carton avec 3 fois 3 cases, ou bien fabrication d’un support (2 cartons de calendrier contrecollés dont un a été percé de 6 trous de 5cm de diamètre, puis peints)
– des jetons : en utilisant des bouchons de lait sur lesquels vous tracer aux poscas (ou feutres de peinture dispo notamment chez action) les formes colorées (comme le jeu originel) ou les formes en noir comme ci-dessous pour les exercices que vous trouverez dans cet article.
Prérequis avant de faire un logix
Tout d’abord, il faut que l’enfant sache à minima reproduire une répartition dans un quadrillage. Comme il va falloir que l’enfant décode une information, il faut déjà qu’il soit à l’aise avec le fait de repérer et placer les éléments lorsqu’ils ne sont pas codés.
Afin de vous assurer de cela, vous pouvez tout simplement faire reproduire à l’enfant une page « solution » où il devra simplement placer les éléments aux mêmes endroits, sans avoir à décoder comme dans la photo ci-après :
Reproduction en terme à terme de la solution : une façon de se familiariser avec la future tâche.
Si ce n’est pas acquis, vous trouverez des exercices préparatoires sur ce site, notamment ici ou encore ici mais aussi à d’autres endroits (voir dans le moteur de recherche du site)
Remarque : si votre enfant n’est pas à l’aise en graphisme, vous pouvez lui dessiner les formes sur des gommettes pour qu’il n’ait qu’à coller. Le graphisme n’étant pas du tout l’objectif ici, il est inutile de cumuler les difficultés !
De la même manière, lors de la phase d’entrainement, vous pouvez plastifier une grille vierge et découper, plastifier une fiche « solution » afin d’obtenir les formes séparées. En plastifiant et velcrotant ces supports, votre enfant pourra s’entrainer le temps nécessaire à sa compréhension.
Enfin, vous pouvez comme ci-dessus le fabriquer avec des bouchons de lait à placer :
Reproduction « simple » des formes aux bons emplacements
Par exemple, ci-dessous : commencez par demander à l’enfant de tout simplement de reproduire la répartition de la solution (ci-dessous à gauche) sur la feuille d’exercice ( ci-dessous à droite), en dessinant, collant ou velcrotant les bonnes formes aux bons endroits :
Si l’enfant sait bien le faire, pas de problème, vous pouvez continuer. Sinon, il faut l’entrainer à cette compétence.
Compréhension basique du codage : avec 4 cases
Logix est d’ordinaire composé de 9 cases. Pour les enfants plus en difficulté, ou ceux qui commencent, il est préférable de réduire la quantités de cases.
J’ai donc réalisé des Logix 4 cases, où l’enfant devra comprendre que :
une case grise = la forme se trouve là
une case barrée (en rouge ou non) = la forme ne se trouve pas à ces endroits.
C’est le tout début du codage car jusqu’à présent, l’enfant replaçait en terme à terme les éléments sans traitement intermédiaire.
Exemple d’un logix-maison où j’ai colorié la feuille de consigne avec des cases en bleu pour les faire ressortir plus.
Les exercices ont une difficulté croissante : au début, il n’y a que des infos « case » grises », puis que des exercices avec « cases barrées », puis des exercices où les deux sont mixés. Quand les deux apparaissent ensemble, c’est plus compliqué car l’enfant doit tantôt sélectionner, tantôt exclure. Ceci demande donc plus de flexibilité.
Exercices disponibles dans les PDF
Les exercices sont numérotés et sont en NetB, les croix rouges servent à ceux qui auraient la chance d’avoir une imprimante couleur, mais ce n’est pas nécessaire pour ces exercices.
Logix 4 cases :
Les exercices sont répertoriés 01 à 08. Les solutions sont numérotées également afin de les trouver plus facilement. Les fiches exercices données à l’enfant peuvent être numérotées par l’intervenant de façon à suivre les progrès de l’enfant.
Logix 9 cases :
— Ax : logix avec que des cases grises, (voir l’image A1)
— Bx : logix avec des cases grises et des cases barrées. (voir l’image B1)
A partir du 7eme exercice, les quadrillages deviennent « tronqués » afin d’augmenter la difficulté. (voir l’image B8)
Comme d’habitude, ces petits exercices sont parfaits pour être mis dans une BàE (voir article ici) : cela permettra de varier les plaisir et d’entretenir la compétence !
J’adore ces exercices où il faut faire des petits groupes de X éléments. Toujours le même nombre d’éléments dans chacun des groupes.
Je le travaille assez tôt avec les enfants, dans un sens ou dans l’autre, c’est-à-dire, soit il entoure des jetons, soit il y a déjà des cercles et l’élève doit placer le bon nombre de jetons dedans.
En manipulation …
L’enfant place X éléments dans des ensembles
Ensembles très délimités : c’est-à-dire des boîtes, boîtes à compter. Les ensembles sont bien délimités grâce aux différents contenants que l’on choisira si possible strictement identiques.
Ensembles peu délimités : des cercles tracés sur du papier ou sur une ardoise. L’enfant devra placer X éléments dans chaque cercle. C’est beaucoup plus abstrait qu’une boîte et cela peut donc poser quelques problèmes. Si l’enfant a l’habitude de le faire dans des boîtes, il devrait néanmoins surmonter la difficulté facilement en transposant aux cercles en 2D.
L’enfant entoure pour former des ensembles de X éléments
Cette fois-ci, c’est l’inverse : on place des éléments sur une ardoise où l’enfant doit entourer les éléments par petits lots …. Si votre enfant est un peu maladroit, c’est quand même souvent le cas, utilisez des aimants (tous semblables!!!) afin qu’ils restent bien en place lorsque l’apprenant tracera autour des ensembles.
Travailler cet exercice en manipulation est particulièrement intéressant car il va nous permettre de faire une guidance environnementale (voir chapitre sur les guidance ici) en disposant les éléments de façon à induire des paquets de X éléments. Ensuite, on regroupera de façon à ne plus induire des paquets voire même de façon à rendre l’exercice beaucoup plus complexe.
Exercices sur papier : de l’addition réitérée à la multiplication…
Comprendre que : paquet = groupe = ensemble = tas = …. va être obligatoire avant d’aborder la notion de multiplication.
On va donc entraîner l’enfant avec ce vocabulaire afin qu’il soit bien à l’aise pour ensuite l’aborder dans les exercices de mathématiques.
J’ai fait un PDF pour entourer par paquets / lots / groupes :
Faire des paquets, sans clef excédentaire
Cette série de « fais des paquets de … » peut être utilisée aussi bien avec les petits qu’avec les plus grands.
L’objectif est de dénombrer et de faire des paquets, évidement, mais pas seulement …
Attention : Entourer n’est pas si facile que cela : il faut faire attention à le faire « logiquement » c’est-à-dire sans s’auto-coincer en faisant des formes de paquets génératrices d’erreurs ultérieures. Si faire des paquets pose un problème, il faut lui faire faire l’exercice du fichier « entourer des formes enchevêtrées » pour le travailler séparément.
Par exemple, dans les exemples ci-dessous, la première page est facile avec des paquets qui se détachent et sur la seconde, il va falloir faire des formes biscornues pour entourer certaines formes et pas d’autres.
En découverte de l’addition : l’enfant va tout simplement compter en barrant les éléments. Si il ne le fait pas dès le début, c’est important qu’il commence à barrer à partir de 3 ou 4 éléments afin de se familiariser avec la stratégie qui sera presque obligatoire par la suite dans les grands nombres. Il est important que l’enfant apprenne à faire des groupes afin de manipuler un dénombrement plus efficient. Il permettra de comprendre la dizaine, d’où les nombreux exercices de « paquets de 10 » dans ce fichier.
A cet effet, j’ai fait ce même fichier mais avec des « restes », sans respecter les multiples. Cela permet d’introduire le fait qu’il n’y ait pas forcément une quantité exacte pour que tous les éléments soient entourés et qu’il peut y avoir des « restes » (- notion mathématique très importante).
En découverte de la multiplication : l’enfant va faire des paquets, mais ensuite, il devra verbaliser « il y a X paquets de Y éléments » de façon à se familiariser avec l’idée d’ensemble. Cela permettra de mieux comprendre l’addition réitérée et l’intérêt de multiplier pour gagner du temps. Il est préférable d’utiliser le fichier avec les « sans reste » pour travailler les multiplications.
Remarque pour imprimer : Imprimez les pages qui vous semblent utiles. Je recommande d’imprimer avec l’option « plusieurs pages par feuille » (2 ou 4 suivant les capacités ergo de l’enfant). Je travaille régulièrement en 4 pages par feuille, ce qui permet rapidement de mettre ces exercices dans la Boîte à Enchainements une fois bien acquis.
Pour les enfants pour lesquels il est difficile d’écrire, je vous conseille de préparer des petites étiquettes (celles sur la photo ci-après sont les gommettes de chez action coupées en deux) sur lesquelles vous écrirez des nombres que l’enfant n’aura plus qu’à coller. L’exercice sera quand même complexe si vous mettez beaucoup de choix dans les étiquettes.
Travail autour de la dizaine
Il faudra beaucoup d’exercices de manipulations où on regroupe en paquets de 10 des éléments variés (voir les nombreux autres articles consacrés sur ce site) avant que l’enfant ne comprenne l’utilité de la dizaine. Pensez surtout à varier vos « lots de 10 » afin que l’enfant comprenne le concept au delà du matériel utilisé. Ci-dessous, des photos de différents matériels ….
Un jeu assez original : Windy Woody de chez Piatnik.
Il est composé d’un plateau évolutif en fonction de la difficulté recherchée, de deux dés (on peut en utiliser qu’un seul …), de cartes nœuds (qui servent de points) et de 6 cartes vêtements en noir et blanc.
L’idée est de suivre des yeux le fil du cerf-volant afin de répondre à des consignes.
Ce que j’apprécie particulièrement c’est qu’il travaille une notion assez peu exploitée dans les jeux du commerce : la poursuite oculaire.
De plus, il est très facilement modulable : il peut être facilement découpé en unités plus faciles et de ce fait, offre une progression toute douce au besoin.
Enfin, le jeu propose de faire une règle du jeu, puis une autre et enfin de combiner les deux et laisser le dé choisir si on joue d’une façon ou d’une autre ! là, on est vraiment la flexibilité mentale à fond !
On lance le dé, on obtient une couleur, on suit le fil du cerf-volant de cette couleur jusqu’au petit personnage : ensuite, selon la version de règle choisie :
Version couleur cerf-volant : on doit trouver le vêtement de la couleur en question
Version couleur manquante : on doit trouver le vêtement qui correspond à aucune couleur du cerf-volant
Version les nœuds : on doit regarder les nœuds des deux cerf-volant qui correspondent à la couleur du dé et trouver le vêtement commun aux deux personnages!
Version combinaison : on combine les trois et on joue avec le second dé qui nous dit quelle versions jouer !
Pour commencer avec un enfant très en difficulté
Commencez tout simplement par pointer un vêtement sur un petit garçon de la carte personnage et demandez à l’enfant de pointer la carte de l’habit correspondant. Déjà, on s’assure que l’enfant sache faire cette correspondance
Ensuite, si l’enfant y arrive, on recule encore d’un cran et on lance le dé, trouve le vêtement de cette couleur puis, montre le vêtement noir et blanc qui correspond.
Puis, on lance le dé, on regarde les cerfs-volants, on descend le fil (avec aucune carte intermédiaire au début, comme sur la photo), on retrouve l’habit qui correspond à cette couleur et on montre le vêtement noir et blanc qui correspond en le nommant.
Bref, on continue comme ça jusqu’à la règle du jeu expliquée dans la boîte.
Ensuite
On pourra ajouter des plaques de cartons et rendre ainsi plus compliquée la recherche des éléments.
On jouera avec les dés de façon à rendre les règles complexes et changeantes.
Windy Woody est une belle suite à mon petit jeu que j’avais crée à partir du loto cherche et trouve de chez Vilac, que vous trouverez ici.
Découverte d’un nouveau matériel de chez Ortho et Logo : un menu bien épicé.
La boîte contient :
Deux pions et un dé en écriture chiffrée de 1 à 12 : c’est cool , ça change un peu !
Un plateau de jeu rond, qui simule un minuteur de micro-ondes : dommage, les pions sont plus larges que les cases alors c’est pas super pratique.
Cartes spéciales : qui servent de pénalité ou avantage dans le jeu
Cartes assaisonnement : ce sont les cartes avec le travail du lexique mathématique en tant que tel.
Des plats en carton sur une assiette pour mettre sur la carte micro-ondes, si on répond correctement, on gagne le plat en question. (les enfants adorent car ils choisissent leurs plats préférés!)
90 épices : formes (carré/triangle/rond) en carton avec des graphismes (croix/rayures/pois) et des tailles et des couleurs différentes. Il faut évidement connaître autour de ces termes pour jouer.
Il n’y a pas franchement de règle du jeu : on adapte selon l’enfant. L’idée générale est qu’on déplace le pion sur le plateau rond, on pioche une carte-assiette et si on répond juste, on gagne un plat. Le premier qui a fait le tour du plateau ou bien qui a gagné X plats ou bien qui a répondu à X cartes a gagné ! Voilà, c’est ouvert en fonction de ce que l’on veut travailler et de combien de temps on dispose.
Je ne pensais pas mais en fait ce matériel convient A TOUS LES ENFANTS. Vous pourrez lire dans cet article des idées d’exercices et de présentation afin de travailler avec les plus jeunes ou les plus en difficulté.
Pour les enfants avec autisme
Les enfants que je suis sont tous avec TSA, donc forcément, je ne peux faire des retours que sur cette population-là.
Lors des premières présentations aux enfants, je verbalise « formes » au lieu de « épices ». Cela facilite les choses : les enfants ont déjà suffisamment à traiter avec le problème mathématique pour en plus les troubler avec le lexique!
Je pensais que toute la métaphore du menu les gênerait et en fait, non. Surprise : le fait de devoir choisir un plat semble bien plaire aux enfants qui sont motivés pour gagner des plats qu’ils aiment.
A propos du contenu des cartes « assaisonnement »
Les différents thèmes abordés :
Adjectifs ordinaux (2 niveaux) Exemples : « Dans cette recette, mets 5 épices : La troisième épice est petite. » (niv1) ou « Dans cette recette, mets 5 épices : La première épice verte n’est pas grande mais est à pois. »(niv2)
Quantificateurs (tous-aucun-quelques) (2 niveaux) Exemples : « Dans cette recette, mets 5 épices : Quelques épices sont vertes. » (niv1) ou « Dans cette recette, mets 5 épices : Toutes les épices sont triangulaires mais ne sont pas à rayures. » (niv2)
Comparatifs d’égalité, d’infériorité ou de supériorité. (3 niveaux) Exemples : « Place autant d’épices que tu le souhaites dans ce plat : Il y a autant d’épices avec des croix que d’épices à pois. » (niv1) ou « Place autant d’épices que tu le souhaites dans ce plat : Il y a autant d’épices rouges que d’épices rondes ». (niv2) ou « Place le bon nombre d’épices dans le plat : Le nombre d’épices jaunes est la moitié du nombre d’épices bleues. Il y a plus d’épices vertes que d’épices jaunes. » (niv3).
Inclusion Exemple : « Il y a 3 épices rondes parmi les 4 grandes épices rouges ».
Résolution de problèmes mathématiques Exemple : « Mets le bon nombre d’épices : Dans le micro-ondes, place 3 épices à rayures, 2 ronds rouges et 3 grands triangles. Retire ensuite 2 épices triangulaires. Retire des épices pour voir 2 ronds ni bleus ni verts. »
Il y a en général 5 ou 6 épices à trouver/placer. Les consignes avec « prendre autant que l’on veut » sont très compliquées : déjà il y a « autant » qui peut porter à confusion avec le « autant » en tant que quantité similaire et en plus, les consignes de ce type sont très complexes pour les enfants que je suis. Pour ces consignes, je modifie en disant d’en prendre 5 ou 6, comme d’habitude.
Retour de pratique et problème « de la catégorie unique »
Les plus :
le matériel : offre des possibilités de création de consignes illimitées et ce quelque soit le niveau des enfants. C’est donc intéressant pour les pros qui ont des niveaux différents dans leurs suivis.
le thème du jeu : le travail du lexique. Même si il existe d’autres jeu chez d’autres éditeurs qui travaillent ces notions : La caravane (Cit’inspir), Parler maths (l’Oiseau magique) ou Premiers pas en problèmes (l’Oiseau magique), il y en a quand même peu sur le marché et il est toujours sympa de varier les plaisirs en ayant accès à une version de plus.
jeu qui se joue à deux (si on ajoute des pions, on peut évidement être plus que 2) et donc qui est bien adapté à un travail avec un intervenant
l’adaptabilité du niveau de jeu : on sélectionne les niveaux de cartes qui nous semblent accessibles
les niveaux faciles à complexes : cela permet d’y jouer avec pas mal d’enfants différents
Les moins :
le plateau avec les pions qui sont trop larges et dépassent (un peu) des cases (c’est quand même dommage!)
la métaphore des épices : les enfants risquent de penser que épices et formes sont synonymes, même si ils savent ce que sont des épices.
Idées d’exploitations préparatoires au jeu
Les enfants que j’accompagne n’ayant globalement pas (encore) le niveau pour faire le jeu dans sa forme originelle, j’ai fait quelques activités préparatoires et aménagements 🙂 Le tri avec 4 critères (formes, couleurs, tailles et imprimés) est déjà un sacré challenge pour beaucoup d’entre eux !
Passer par des pictogrammes à combiner et des tris dans tous les sens, comme je les aime.
Le « simple tri » par critère
Le plus facile : le tri « simple » : trier par couleur, ou par forme, ou par motif, ou par taille. Mais le fait de reprendre les mêmes items à trier pour les trier non plus sous un critère X mais sous un autre critère Y demande à l’enfant une bonne flexibilité mentale : il faut que l’enfant parvienne à « oublier » (inhiber) le critère précédent pour se concentrer sur un autre.
Simple tri par un seul critère : 1ère étape à acquérir.
Le tri des « X » vs « non X »
Ensuite, il va s’agir par exemple de trier les « carrés » des « non carrés ». Attention, cette compétence est différente (et bien plus complexe !! ) que de trier les carrés, les ronds et les triangles séparément, comme on l’a fait précédemment. Dans le tri des « X » et « non X », il va falloir mettre des non X ensemble !!! Par exemple, il faudra mettre les triangles ET les ronds dans la même boîte (et ça, ça, peut générer une grosse crise!) et les carrés de l’autre côté. Autre exemple, lorsqu’on va trier les « bleus » des « non bleus », il va falloir accepter de mettre les rouges, les oranges, les jaunes et les verts dans la même case des « non bleus ».
« Carrés » VS « pas carrés »
« Bleu » vs « non bleu »
Plusieurs critères pour un même item
On peut également demander à l’enfant de donner un forme qui a un motif particulier et une taille donnée.
En corsant un peu, on pourra faire trier l’enfant en demandant un multicritère avec des négations : « un rouge et pas carré », « un rond qui est grand », « un petit qui n’est pas bleu », etc, … et pour être sur de s’affranchir de la difficulté du verbal, vous pouvez utiliser des pictos pour vous faire comprendre.
Un carré, vert et avec des croix (2 possibilités)
Le PDF plus bas est destiné à cette utilisation, pour épurer la difficulté de la compréhension orale.
Il faut que l’enfant accepte de faire ces types de petits exercices de tri et soit à l’aise avant de poursuivre…
Trouver 5 formes avec un critère particulier
Le début de l’utilisation des termes mathématiques de comparaison (autant, plus, moins)
Je demande à l’enfant de mettre « la même quantité de orange que de rouge ». Cette formulation étant quand même pas évidente, j’utilise toujours une phase visuelle comme ci-dessous avec des espaces distincts (matérialisés ici par des papiers blancs), des pictogrammes et le recours à l’écrit pour les termes importants.
Dans les exemples ci-dessous, je fais graduellement :
« Mets autant de rouges que de oranges »
Il n’y a qu’un référentiel, le orange : c’est donc assez facile, il faudra juste veiller à ce que l’enfant ne mette pas exactement les mêmes formes dans la même configuration que dans l’espace dédié aux oranges. Pour ce faire, il faut tout simplement lui laisser un choix restreint de forme de façon à l’empêcher de reproduire EXACTEMENT la même chose. L’important est la quantité et non de refaire la même chose!
Autre possibilité, le faire en cascade : « mets pareil de verts et de bleus », ok, « maintenant mets pareil de jaunes », ok, « maintenant mets autant de oranges », … et ainsi de suite. L’enfant n’a pas pu reproduire le même exactement -car vous aviez restreint ses possibilités de pioche – et donc, il a différents référentiels identiques en quantités.
Difficulté supplémentaire : mettre 2 référentiels possibles différents Ici, on met plusieurs possibilités comme ci-dessous et on demande à l’enfant « mets autant de bleus que de rouges » et là, il faudra que l’enfant en mette 2 et non 6 comme dans la distribution orange. On peut évidemment augmenter les distracteurs en présentant par exemple 3 autres couleurs pour augmenter la difficulté.
Une fois qu’on a travaillé les autant, on pourra s’attaquer aux « mets plus » ou « mets moins », etc, …
Faire des propositions de séries déjà faites par l’intervenant et faire valider (ou non) par l’enfant.
Puis, avant de demander aux enfants de produire eux-mêmes des séquences de formes (= d’épices), je leur propose de faire plusieurs séries et ils me montrent celle qui est vraie / juste par rapport à la consigne donnée.
Voici des exemples où l’enfant doit me montrer où est la proposition juste :
Quantificateurs niveau 1 :
Comparatifs d’égalité, d’infériorité et de supériorité, niveau 1 :
Adjectifs ordinaux, niveau 1 :
On peut ensuite proposer plusieurs propositions justes et plusieurs fausses afin de montrer à l’enfant que souvent, dans les consignes, il y a plein de possibilités de réponses justes et ça, c’est vraiment super intéressant …
Laisser l’enfant produire lui-même
Ensuite, on peut lui demander des productions … ici, j’ai aidé en faisant des cases de façon à alléger un peu la difficulté de l’exercice :
Ci-dessous, on perçoit bien le problème d’inclusion, intéressant n’est-ce pas? : effectivement l’enfant n’a pas mis de forme carrée mais il n’a pris que des rouges … dans le second exemple, l’enfant n’a pris que des grands carrés rouges (donc 3 critères) alors qu’on lui demandait uniquement de mettre une rouge en deuxième position …
Bref, c’est un super matériel
Outils à imprimer pour aider à la compréhension
Le travail avec des formes unies
Afin que les enfants puissent avoir accès à une version plus facile, j’ai dessiné des formes unies, sans motif. Nous avons donc les caractéristiques suivantes : – la taille – la couleur – la forme
Cela permet déjà de faire des tris avec un vocabulaire plus facile car mieux connu des enfants. Ensuite, on pourra ajouter les termes qui décrivent les motifs (à pois, à rayures, à croix,…)
Des pictos pour appuyer le discours / construire un TLA :
Afin de représenter les notions de « petit » / « grand », j’ai crée un picto car ceux existants ne me paraissent pas clairs et ont engendré des erreurs lorsque les enfants les ont utilisés. J’ai donc dessiné une forme « libre » pour ne pas que les enfants confondent avec la forme rectangle/carrée.
Exercices à imprimer pour s’entraîner
Un pdf d’exercices afin de s’entraîner avant de jouer à menu bien épicé. Il s’agit de propositions à valider ou non.
Jeu de chez Piatnik, il est accessible aux enfants à partir du moment où il peuvent associer la couleur d’une carte et celle d’un objet et qu’ils maîtrisent les rudiments des règles inerrantes à un jeu à plusieurs (tours de rôle notamment).
On place les 11 kangourous au milieu de la table. Chacun a et doit garder 5 cartes en main tout le long de la partie, et le reste va dans une pile de pioche. On joue une carte et on prend le kangourou correspondant de la même couleur et si il est déjà pris, on peut le prendre à l’adversaire. Celui qui a le plus de kangourous gagne la partie.
Voilà, simple et efficace.
Si on veut complexifier le jeu, il y a une toute petite subtilité (facultative éventuellement, donc, pour les plus en difficulté) :
lorsqu’on se fait voler un kangourou que l’on possède, on peut le sauver si on a la carte de la bonne couleur, et l’adversaire peut la revoler si il en a une deuxième et ainsi de suite ! De toutes façons, comme nous n’avons que 5 cartes en main, ça ne dure pas des heures.
J’aime bien introduire cette partie de règle car elle est quand même simple et prépare aux futurs jeux (comme dans le jeu Piou-piou de Djeco) où cette règle de défendre une carte existe également, mais de façon légèrement plus complexe.
Du verbal : de la demande au déterminant possessif
De plus, elle permet de travailler le verbal avec les enfants peu verbaux : « c’est pour moi », ou « mais rends-moi mon kangougou rhhoooo », « non, c’est pour moi », etc, … ça les fait bien rire et en général, ça engendre de l’échange verbal!
De plus, ce jeu me sert de support pour travailler le « mon / mes » et « ton/tes ». Pour me voler un kangourou, l’enfant doit me faire une demande correcte : « donne-moi TON kangourou » ou « je veux TON kangourou » pour pouvoir le récupérer! « ok, tiens, je te donne MON kangourou »
Ce jeu Kang-a-roo fait partie des quelques jeux que je connais qui ne demandent ni d’être verbal, ni d’être lecteur, ni d’être dénombreur !
Dans le même genre, il y a le ballon des couleurs » (Oxybul) ou encore « la chenille multicolore » de chez Haba.
Et voilà !
On le trouve pas mal sur le marché de l’occasion …
Jeu de chez Vilac, je le trouve trèèèèèès joli. Un enfant avec lequel je travaille l’adore, j’ai donc cherché à le faire évoluer. Le jeu et l’enfant. Il s’agit de formes en bois et de petites cartes qui illustrent ces petits objets. Il n’y a pas de couvercle, mais un cercle vert, en bois, qui soutient un sac en tissu : cela permet de former une pioche avec la gueule ouverte, on pige l’objet en bois en tâtant afin d’essayer de trouver les pièces dessinés sur notre lot de cartes. Attention : il y a la pièce bombe qu’il ne faut pas attraper !
Les règles du jeu
Il y a deux règles : – Soit on joue tous autour d’une même carte : on doit tâter dans le sac à tour de rôle pour trouver l’objet en question. Si on pioche le bon, on garde la carte et ainsi de suite. Celui qui a le plus de cartes gagne la partie. – Soit chacun a un plateau de jeu formé par 4 cartes (ça forme un cercle) et on pioche façon loto pour remplir son plateau. Le premier qui y parvient remporte la partie.
Ce jeu est sympa : il est graphiquement super beau, ses pièces carton et bois sont de bonne qualité et il fait travailler l’exploration tactile. C’est marrant de repérer que l’enfant ne pense pas à « tricher » au début et qu’au bout d’un moment, il se met à tatouiller pour trouver la pièce qu’il désire. Si ce moment attendu ne vient pas naturellement, il sera possible de forcer cet enseignement avec un apprentissage ciblé où il faudra retrouver un objet dont on a une image à l’intérieur d’un manchon pour deux mains (voir ici la réalisation) où il n’y a que 2 ou 3 objets.
Adaptation pour un nouveau jeu : Miam-miam
Ce jeu n’a rien à voir avec les précédents : il utilise le matériel mais ne travaille pas du tout les mêmes compétences. J’ai cherché une idée pour varier tout en utilisant quand même ce matériel que le petit gars que j’accompagne adore.
Pour y jouer, il vous faudra : – imprimer le pdf ci-dessous, – sélectionner les pièces : fraise, poireau, citron, aubergine, carotte et arc-en-ciel – et fabriquer le dé : avec un cube de bois et les illustrations présentes sur le pdf, ou encore, un dé standard que vous aménagerez.
Le principe du jeu Miam-miam
Tout d’abord, avant de commencer, chaque joueur choisi un monstre parmi les trois disponibles. On peut utiliser un qui est déjà colorié dans le pdf ou bien le colorier soi-même en imprimant la page en noir et blanc. Avec les monstres coloriés par l’enfant, c’est quand même super chouette : merci à mon petit mannequin!
L’idéal étant de demander à quelqu’un dans son entourage qui sait crocheter de réaliser un des magnifiques petits monstres de chez Katia 😉 Le patron à crocheter est ici ! Autour de moi, personne ne s’est manifesté … C’est pour ça que faute de les avoir en 3D, je les ai dessiné.
Ensuite, on lance le dé qui indique l’un des 6 objets en bois. Puis, on cherche cet objet sur la première carte, on suit alors la corde des yeux jusqu’à tomber sur le second objet. Ce second objet sera le point de départ de la carte d’après, dont la corde nous mènera jusqu’à un autre objet, etc, … jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cartes sur la ligne. A ce moment-là, il faut attraper en premier l’objet dernièrement désigné et le faire manger à son monstre. Le joueur gagne alors (la carte ou) la série de cartes qu’il placera sous son monstre. Le propriétaire du monstre qui a le plus de cartes gagne la partie !
Charlène a tiré « aubergine » au dé. Sur la 1ère carte : l’aubergine mène à la fraise, 2ème carte : la fraise mène au citron, et 3ème carte : le citron mène à la carotte. Donc, il faut attraper la carotte !
On peut suivre avec son doigt si c’est trop compliqué uniquement avec le regard, évidement !
Vous pouvez faire varier le nombre de cartes en fonction de l’enfant pour ajuster la difficulté : au tout début de l’enseignement, il faudra n’utiliser qu’une carte (et de préférence une « corde verte » qui correspond au niveau initiation) et ensuite on pourra en rajouter et faire de longues séries.
Ce jeu Miam-miam travaille donc la capacité à suivre des yeux pour atteindre une cible. Il faut rester focus, maintenir en mémoire la cible, qui change de carte en carte, il travaille donc la flexibilité mentale et le tout en étant rapide mais sans se déconcentrer.
Miam-miam travaille l’inhibition : il faudra que l’enfant résiste à la tentation de se ruer sur l’objet en bois indiqué par le dé car le « résultat du dé » doit subir une transformation via les différentes cartes !
Le seul jeu à ma connaissance qui serait dans la même veine est Windy Woody de chez Piatnik, pour lequel je ferai un article bientôt.
Que ce soit Color addict, Color smash ou Crash Color, ces jeux s’adressent aux enfants lecteurs.
Color Smash et Crash Color sont les mêmes jeux, avec les mêmes règles. Le second est une imitation du 1er et a été édité pour Gifi (vendu 2€ !!!) 😉
A ce prix là, ca ne vaut pas le coup de se priver.
Le principe de Color Smash et Crash Color
Des taches sont représentées sur les cartes. Trois cas de figure :
il n’y a rien d’écrit -> on ne fait rien
si la carte est multicolore -> on tape
il y a écrit un nom de couleur :
le nom de la couleur et la couleur de la tâche ne correspondent pas -> on ne fait rien
le nom de la couleur et la couleur de la tâche correspondent -> on tape sur le tas et on le gagne.
Par exemple, dans l’illustration ci-dessous :
la carte bleue : on ne tape pas
la carte verte : on tape car il est écrit vert et la carte est verte
la carte violette : on ne tape pas car il est écrit vert et la carte est violette : il n’y a pas de correspondance entre ce qui est écrit et la couleur de la tâche.
Ce jeu plait aux enfants car il est bien rythmé !
Il est particulièrement indiqué, comme tous les jeux de ce genre, pour les enfants TDAH ou ceux qui doivent inhiber leur élan à vouloir taper très, et trop, rapidement!
Color Addict
Attention , il existe un Color Addict Kidz qui est pour les plus petits, qui est très bien mais qui n’a rien à voir avec le Color Addict « tout court ». Pour voir le Color Addict Kidz, c’est par là.
Ce jeu de cartes Color Addict est composé de cartes où des couleurs sont écrites dans des couleurs différentes. On garde 3 cartes en main et on en place une sur la table.
Par exemple : la carte où il est écrit orange dans la couleur bleue (comme sur la carte de gauche dans la boite dans le visuel si dessous).
On va alors pouvoir jouer les cartes où :
il y a une couleur écrite en bleu
il y a une couleur écrite en orange
il y a écrit « orange » écrit dans n’importe quelle couleur
il y a écrit « bleu » écrit dans n’importe quelle couleur
Comme il y a énormément à dire, je vais scinder les articles abordant Montessori en unités plus petites.
Je rédigerai un article sur la philosophie, les plus et les moins avec les enfants autistes ou présentant un handicap particulier.
Ici, je voulais m’atteler à une partie très factuelle : la réalisation des barrettes pour la numération.
Quelques mots
En quelques mots, j’ai été séduite par le coté visuel de ces mathématiques : à l’instar de picbille, lubienska ou d’autres, ce matériel permet de « voir concrètement » les quantités, de les saisir, de les peser, de pouvoir prendre conscience qu’il y en a vraiment beaucoup ou vraiment peu. Et j’aime l’idée de varier ces différentes représentations du nombre.
Le fait qu’une couleur corresponde à une quantité est je trouve sympa car c’est finalement la même logique que de l’appeler arbitrairement « huit » ou « deux » … ce sont des façons de se les représenter et de les faire exister dans notre tête d’une autre façon.
Au niveau matériel
Personnellement, j’ai choisi de les faire moi-même. Alors si vous n’aimez pas les travaux manuels un peu répétitifs, un conseil, achetez-les déjà en barrettes!
Moi, j’ai opté pour réaliser mes barrettes montessori en DIY :-), il m’a donc fallu :
un ensemble de perles: je les ai acheté chez l’Atelier Montessori : j’ai commandé un ensemble de 10 escaliers, le kit du serpent négatif et une banque de 2500 perles.
un fil acier : j’ai opté pour du 0.7 de chez Leroy merlin, j’avais essayé le 1mm mais pour mes mains, je trouvais ca trop dur. Le 0.7 forcement se tord plus facilement que le 1.00 mais je ne regrette pas mon choix.
une voire deux pinces : il en faut une pour couper et une pour tordre. Celle pour tordre, vous avez le choix entre deux esthétiques différentes :
soit une pince classique qui a un embout triangulaire, qui créera donc des boucles … triangulaires
soit une pince faite exprès, qui formera des boucles rondes :
une pour les colliers et bijoux avec des embouts ronds (souvent vendue par les revendeurs montessori), environ 10/15€
une pour le bricolage, dite à bec rond (pince circlip) : perso c’est celle que j’ai utilisée et qui est en photo ci-dessous en bleu, Leroy Merlin (Dexter, pince sans protection électrique : 7,50€.)
Procédé de fabrication
Pour gagner du temps, mieux vaut avoir une belle organisation.
Commencez par les barrettes longues car les petites sont plus complexes à réaliser, mieux vaut être plus entrainé.
Mes boucles sont assez grosses car j’ai préféré me mettre en butée de la pince afin d’avoir des boucles toujours de la même taille. Mais si vous le sentez, évidement, vous pouvez réaliser votre boucle à mi-hauteur du bec de pince et ainsi obtenir des boucles plus petites.
Ensuite, afin d’aller plus vite, je me suis faite un gabarit, boucle comprise pour avoir plus de précision en fin de tâche. Il ne me restait plus qu’à couper mon fil et hop hop hop enchainer et enchainer et enchainer et … 😉 bon, ok, c’était un peu long …
Afin d’avoir une belle courbure de boucle, personnellement, la technique la plus facile et la moins aléatoire a été de plier l’extrémité de mon fil de fer une fois les perles enfilées. Déjà, ca me bloquait mes perles pour faire mes boucles à la chaîne par petites séries, et en plus, ca amorçait la courbe du début de la boucle.
Comme j’ai eu environ 3000 perles à mettre en barrettes de 10, j’ai aussi utilisé ma main d’œuvre non volontaire pour m’aider. Une façon de bien faire rentrer dans la tête des enfants que les oranges, ce sont les dizaines et il y a 10 perles sur la barrette orange!!. Je pense que dans 30 ans, ils s’en souviendront encore ! Bon, merci Z., T., A. ou encore A.
Les enfants devaient mettre les 10 perles sur ma barrette déjà bouclée et les poser verticalement dans un récipient pour que je les boucle ensuite et les finisse. Un joli travail à la chaine.
Quelques activités autour des barrettes
Au début, je les couple avec du tri, comme d’habitude 🙂 avec des BàC (mises côte à côte)
La compréhension de la dizaine:
Avec le système d’échange et la possibilité de prendre une barrette de 10 plutôt que de dénombrer une à une chaque perle pour former 10.
La banque montessori unie (en général, elle est jaune) est très pratique pour cette étape car il n’y a plus de codage couleurs.
« La banque Montessori » : avec des unités, des dizaines, des centaines et des milliers.
Des exercices papiers Montessori se trouvent sur le site. Tapez « montessori » dans le moteur de recherche pour les trouver.
ATTENTION : pensez vraiment à varier les types de dizaines !! comme dans les exemples ci-dessous :
Les additions :
Savoir associer différentes quantités ou plusieurs fois la même avec des additions réitérées (préparation aux multiplications).
Pour manipuler les barrettes pour additionner des quantités, il existe des sites bien faits qui montrent le fonctionnement, je ne le ferai donc pas ici.
Les multiplications :
Voici un PDF pour comprendre la différence entre 3×4 et 4×3. Certes, le résultat sera le même mais avoir 3 paquets de 30 chips est différent de 30 paquets de 3 chips !
En pédagogie Montessori, il y a un matériel spécial pour travailler sur la multiplication. Cependant, j’aime utiliser les barrettes de cette façon pour que les enfants comprennent le caractère économique de la multiplication comparée à l’addition réitérée.
On commence avec ce PDF avec pour mission de différencier les additions et les multiplication-additions réitérées.
Je commence souvent par faire trier en deux paquets les opérations : les additions et les multiplications afin que l’enfant soit attentif au sens du signe.
Dans ce PDF là (à venir), il faudra plier le document sur la ligne centrale de façon à obtenir un recto-verso. Ainsi, l’enfant pourra lire une écriture chiffrée, comme : « 3X4 » et devra prendre les barrettes adéquates pour former cette opération puis, il retourne sa carte pour vérifier sa production. On peut également travailler de l’autre côté en présentant le dessin à l’enfant, il doit écrire l’opération chiffrée et hop, on retourne pour vérifier si c’est juste!
Pour aider à cela, je vous conseille d’imprimer ce petit document (ici) pour obtenir des étiquettes avec des taches de couleur. L’utilisation des taches de couleur permet à l’enfant de se centrer sur la quantité de barrettes et de faire abstraction du nombre de perles sur les barres. Car toute la difficulté dans la compréhension est là !
Ici par exemple, l’enfant voulait prendre une barrette de 2 perles, avant de comprendre qu’il fallait prendre « 2 fois des barrettes jaunes ».
Là encore, le fait d’utiliser la tache de couleur plutôt que la quantité permet de contraindre l’enfant à se centrer sur le nombre de « lots » et non la quantité de perles … source de confusion.
Très difficile pour les enfants dont les maitresses se sont calquées sur la représentation américaine de la multiplication qui est inversée par rapport à celle française. En France, on dit « 3 fois 4 bananes » et en pays anglosaxons en dit » 4 bananes multipliées par trois ».
Ci-dessous, un exercice où on repère les équivalences : 3+3+3+3+3 = 5X3 » 15 perles roses en tout.
Ici, on va voir ce que ca veut dire concrètement 2 lots de 3 mots de peintre, 4 fois 5 balles, …
Voici un autre PDF : il va s’agir de scratcher la bonne opération devant la bonne configuration. Tout l’enjeu ici est de faire la différence entre le multiplicateur (nombre de fois où on multiplie) avec le multiplicande (la quantité qu’on va multiplier), c’est à dire, la différence entre 3X4 et 4X3 par exemple.
Quand l’enfant a compris ce qu’est une multiplication, il va falloir connaître les résultats par cœur pour gagner en rapidité : voici donc des documents d’entraînement !
Les tables de multiplication de 1 à 10 avec illustrations Montessori :
D’autres exercices seront ajoutés au fur et à mesure des besoins des enfants que j’accompagne.
Grâce au compte FB autismenjeux, vous pourrez être informé(e) des éventuels ajouts !
Manipuler des Duplos fait partie des incontournables : tout d’abord, comprendre qu’ils s’emboitent et orienter les pièces de façon à ce qu’elles puissent s’emboiter les unes dans les autres. La marque Abrick Ecoiffier a également sorti ses briques, on les trouve régulièrement sur le marché de l’occasion, j’ai donc fait des modèles également.
La première étape consiste donc à donner deux DUPLOS identiques et à demander à l’enfant de les mettre ensemble.
La seconde va être de présenter un modèle en 3D que l’enfant va reproduire à l’identique. Au début, on ne donne à l’enfant que les pièces nécessaires à la construction. Attention, la subtilité de deux pièces de même taille mais de couleurs différentes est difficile, car l’enfant doit se centrer sur bleu-rouge ou rouge-bleu (voir illustration ci-après). Il vaut donc mieux commencer par lui faire reproduire un modèle avec couleurs et tailles différentes !
La troisième va être de lui faire reproduire un modèle d’après un dessin à taille réelle. Ce passage en 2D est une étape importante. C’est également lors de cette étape que l’on peut introduire des distracteurs (des pièces en « trop »)
Une quatrième pourrait être de reproduire un modèle qui ne soit pas à la même échelle que les DUPLOS (vous pouvez imprimer le pdf en 8 pages par feuille par exemple), une cinquième de reproduire avec des LEGOS et non plus DUPLOS (donc plus petits), etc, …
Discrimination entre rouge-bleu et bleu-rouge.
La subtilité de la discrimination rouge-bleu/ bleu-rouge peut être travaillée séparément car constitue à elle seule une difficulté qui peut mériter un enseignement isolé. Pour travailler cela, j’utilise mes procédures d’apprentissage préférées : le tri et le « donne le même ». Ces deux pratiques serviront à ce que l’enfant observe bien ce qu’il faut observer : la position de l’un par rapport à l’autre.
Tri : faire 5 ou 6 petites constructions en version A et idem en version B et faire trier à l’enfant dans deux bols distincts.
Donner le même : tenir une version (A ou B) et mettre les deux versions sur la table. L’enfant doit donner la même version. (Veiller à bien alterner la présentation sur la table des deux versions.)
Exemple de tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.
Reproduction des modèles en 3 D en réel
Chacun dispose des mêmes briques et on fait une construction. On peut aussi attendre pour voir si l’enfant initie quelque chose, on pourra du coup alterner le fait que ce soit un coup l’enfant, un coup nous qui proposions une construction :
Reproduction des modèles en 3 D d’après une image
Comme d’habitude : vous pouvez imprimer, découper et plastifier. Vous pouvez choisir une option « 2 pages par feuille » de façon à réduire la taille du modèle et travailler sur une autre échelle.
Les documents sont disponibles en couleurs et en noir et blanc (si vous n’avez pas les mêmes couleurs que moi vous pouvez donc les colorier avant de plastifier vos supports). Dans la version Lego-Duplo, j’ai employé à dessein les couleurs bleu clair, bleu foncé, orange, rouge, vert, et jaune pour ceux qui utiliseraient le fameux programme 6 bricks afin que ce soit compatible.
Petit ajout suite à une demande : voici des Duplos avec 4 briques. Cela permet de rendre la marche moins grande entre 3 et 6 duplos 😉
Une fois que l’enfant a acquis cette compétence, il est intéressant de l’entrainer à enchainer les fiches-modèles tout seul. Au début, on guide, surtout on ne parle pas et ensuite, on estompe la guidance comme on peut le voir ici.
Autre version pour chez Lego Duplo « 6 bricks »: une version de construction à plat. Car cela pose beaucoup de problèmes aux enfants avec lesquels je travaille, j’ai dessiné une version « à plat ». Le PDF est ici.
Ci-dessous, je fais le modèle avec des vraies briques et l’enfant doit refaire le même (j’ai 2 lots de ces 6 briques) :
Ensuite, on fait la construction via un modèle en 2D :
Et enfin, la toute fin du PDF, j’ai dessiné les dernières planches avec un petit défi : retrouver la couleur de la dernière brique. Les premières fois, on peut ne mettre qu’un lot des 6 briques, donc, « facile », la dernière est celle qui reste. Et petit à petit on ajoute des autres briques et l’enfant devra retrouver celle manquante.
Exercices avec modèles contenant des informations éclatées
Pour préparer ce PDF, il faudra plier le papier sur les pointillés, rouvrir, mettre de la colle, ensuite découper plus plastifier. Vous obtiendrez des cartelettes recto-verso. Attention, moi sur les photos, j’ai imprimé le document en 2 pages par feuille afin d’avoir des petites cartes. Faites donc de même si vous préférez ce format.
Ci-dessous, un exercice avec des informations éclatées: il s’agit d’agencer 4 legos mais les informations sont dispensées sur 4 images différentes vous verrez que cette façon de donner les informations est beaucoup plus complexe pour les enfants :
Au début, je cache pour ne laisser apparaître qu’une seule info: L’enfant peut vérifier sa production en retournant la carte.
Exercices avec modèles contenant des flèches
Ici, il s’agit de suivre les flèches pour connaître la couleur de la brique. Les flèches ont été colorées au début puis deviennent noires à l’extrémité. Selon les modèles, la guidance de la couleur est plus ou moins longue : les modèles les plus difficiles sont ceux où les flèches sont noires avant même de s’entrecroiser. Commencez donc par les modèles plus faciles, avec de la couleur le plus longtemps possible.
Même chose que précédemment, au dos de la carte il y a la réponse.
Exercices avec un décodage
Lorsque l’élève a l’habitude de faire la tour de 6 duplos, on va pouvoir lui proposer de décoder une série de couleurs. L’enfant a accès à une carte avec les équivalences comme ci-après :
LA 4eme représentation me parait la plus « facile » mais à vous de voir selon votre élève.
Au dos de la carte se trouve la réponse. On peut alors s’autocorriger !
Exercices avec tableaux et des coordonnées
Dernier exercice avec ces briques avec un tableau avec des coordonnés. Il y a des cercles afin de guider légèrement. L’enfant a les emplacements mais doit retrouver quelle couleur se situe où. On peut évidement faire faire ces tableaux à double-entrée en utilisant des feutres et en demandant à l’enfant de colorier mais pour beaucoup, colorier est déjà couteux et on a donc une surcharge de difficulté inutile.
Voici des modèles de cubes d’après une image avec une progression. Les premiers défis sont à deux cubes, puis 4 cubes, puis 8 cubes.
Ci-dessus, l’enfant n’y parvenait pas alors j’ai mis une guidance en réel : et ai guidé en pointant les cubes sur ma construction afin qu’il regarde bien pour reproduire à l’identique. C’est bancal, mais c’est fait ! 😉 Pour les psy : cela correspond aux items B9 et B12 de l’ABLLSR et au niveau 3 jalons 13 de PVA du VB Mapp.
A noter : Si vous cherchez d’autres supports de passation pour l’ABLLSR ou pour le VB, inscrivez ces mots-clefs dans le moteur de recherche du site.