Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Contrôle inhibiteur, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Planification

Color addict, Color smash, Crash Color

Que ce soit Color addict, Color smash ou Crash Color, ces jeux s’adressent aux enfants lecteurs.

Color Smash et Crash Color sont les mêmes jeux, avec les mêmes règles. Le second est une imitation du 1er et a été édité pour Gifi (vendu 2€ !!!)   😉
A ce prix là, ca ne vaut pas le coup de se priver.

           

Le principe de Color Smash et Crash Color

Des taches sont représentées sur les cartes. Trois cas de figure :

  • il n’y a rien d’écrit -> on ne fait rien
  • si la carte est multicolore -> on tape
  • il y a écrit un nom de couleur :
    • le nom de la couleur et la couleur de la tâche ne correspondent pas -> on ne fait rien
    • le nom de la couleur et la couleur de la tâche correspondent -> on tape sur le tas et on le gagne.

Par exemple, dans l’illustration ci-dessous :

  • la carte bleue : on ne tape pas
  • la carte verte : on tape car il est écrit vert et la carte est verte
  • la carte violette : on ne tape pas car il est écrit vert et la carte est violette : il n’y a pas de correspondance entre ce qui est écrit et la couleur de la tâche.

Ce jeu plait aux enfants car il est bien rythmé !
Il est particulièrement indiqué, comme tous les jeux de ce genre, pour les enfants TDAH ou ceux qui doivent inhiber leur élan à vouloir taper très, et trop, rapidement!

Color Addict

Attention , il existe un Color Addict Kidz qui est pour les plus petits, qui est très bien mais qui n’a rien à voir avec le Color Addict « tout court ». Pour voir le Color Addict Kidz, c’est par là.

Ce jeu de cartes Color Addict est composé de cartes où des couleurs sont écrites dans des couleurs différentes. On garde 3 cartes en main et on en place une sur la table.
Par exemple : la carte où il est écrit orange dans la couleur bleue (comme sur la carte de gauche dans la boite dans le visuel si dessous).
On va alors pouvoir jouer les cartes où :

  • il y a une couleur écrite en bleu
  • il y a une couleur écrite en orange
  • il y a écrit « orange » écrit dans n’importe quelle couleur
  • il y a écrit « bleu » écrit dans n’importe quelle couleur
  • ou le joker qui est multicolore !

Color addict, jeu d'ambiance familial sur les couleurs vente pas cher

Donc, flexibilité mentale assurée !

Publié dans Aide à la création de supports, Calcul, Dénombrement, Matériel générique, Maths

Les perles montessori : la réalisation des barrettes

Ahhhhh depuis le temps …..

Comme il y a énormément à dire, je vais scinder les articles abordant Montessori en unités plus petites.
Je rédigerai un article sur la philosophie, les plus et les moins avec les enfants autistes ou présentant un handicap particulier.

Ici, je voulais m’atteler à une partie très factuelle : la réalisation des barrettes pour la numération.

Quelques mots

En quelques mots, j’ai été séduite par le coté visuel de ces mathématiques : à l’instar de picbille, lubienska ou d’autres, ce matériel permet de « voir concrètement » les quantités, de les saisir, de les peser, de pouvoir prendre conscience qu’il y en a vraiment beaucoup ou vraiment peu. Et j’aime l’idée de varier ces différentes représentations du nombre.
Le fait qu’une couleur corresponde à une quantité est je trouve sympa car c’est finalement la même logique que de l’appeler arbitrairement « huit » ou « deux » … ce sont des façons de se les représenter et de les faire exister dans notre tête d’une autre façon.

Au niveau matériel

Personnellement, j’ai choisi de les faire moi-même. Alors si vous n’aimez pas les travaux manuels un peu répétitifs, un conseil, achetez-les déjà en barrettes!
Moi, j’ai opté pour réaliser mes barrettes montessori en DIY  :-), il m’a donc fallu :

  • un ensemble de perles: je les ai acheté chez l’Atelier Montessori : j’ai commandé un ensemble de 10 escaliers, le kit du serpent négatif et une banque de 2500 perles.
  • un fil acier : j’ai opté pour du 0.7 de chez Leroy merlin, j’avais essayé le 1mm mais pour mes mains, je trouvais ca trop dur. Le 0.7 forcement se tord plus facilement que le 1.00 mais je ne regrette pas mon choix.
  • une voire deux pinces : il en faut une pour couper et une pour tordre. Celle pour tordre, vous avez le choix entre deux esthétiques différentes :
    • soit une pince classique qui a un embout triangulaire, qui créera donc des boucles … triangulaires
    • soit une pince faite exprès, qui formera des boucles rondes :
      • une pour les colliers et bijoux avec des embouts ronds (souvent vendue par les revendeurs montessori), environ 10/15€
      • une pour le bricolage, dite à bec rond (pince circlip) : perso c’est celle que j’ai utilisée et qui est en photo ci-dessous en bleu, Leroy Merlin (Dexter, pince sans protection électrique : 7,50€.)

 

Procédé de fabrication

Pour gagner du temps, mieux vaut avoir une belle organisation.
Commencez par les barrettes longues car les petites sont plus complexes à réaliser, mieux vaut être plus entrainé.

Mes boucles sont assez grosses car j’ai préféré me mettre en butée de la pince afin d’avoir des boucles toujours de la même taille. Mais si vous le sentez, évidement, vous pouvez réaliser votre boucle à mi-hauteur du bec de pince et ainsi obtenir des boucles plus petites.
Ensuite, afin d’aller plus vite, je me suis faite un gabarit, boucle comprise pour avoir plus de précision en fin de tâche. Il ne me restait plus qu’à couper mon fil et hop hop hop enchainer et enchainer et enchainer et … 😉 bon, ok, c’était un peu long …

Afin d’avoir une belle courbure de boucle, personnellement, la technique la plus facile et la moins aléatoire a été de plier l’extrémité de mon fil de fer une fois les perles enfilées. Déjà, ca me bloquait mes perles pour faire mes boucles à la chaîne par petites séries, et en plus, ca amorçait la courbe du début de la boucle.

Comme j’ai eu environ 3000 perles à mettre en barrettes de 10, j’ai aussi utilisé ma main d’œuvre non volontaire pour m’aider. Une façon de bien faire rentrer dans la tête des enfants que les oranges, ce sont les dizaines et il y a 10 perles sur la barrette orange!!. Je pense que dans 30 ans, ils s’en souviendront encore ! Bon, merci Z., T., A. ou encore A.

Les enfants devaient mettre les 10 perles sur ma barrette déjà bouclée et les poser verticalement dans un récipient pour que je les boucle ensuite et les finisse. Un joli travail à la chaine.

 

Quelques activités autour des barrettes

 

 

Au début, je les couple avec du tri, comme d’habitude  🙂 avec des BàC (mises côte à côte)

Les additions :

Savoir associer différentes quantités ou plusieurs fois la même avec des additions réitérées (préparation aux multiplications).
Pour manipuler les barrettes pour additionner des quantités, il existe des sites bien faits qui montrent le fonctionnement, je ne le ferai donc pas ici.

     

Les multiplications :

Voici un PDF pour comprendre la différence entre 3×4 et 4×3. Certes, le résultat sera le même mais avoir 3 paquets de 30 chips est différent de 30 paquets de 3 chips !
En pédagogie Montessori, il y a un matériel spécial pour travailler sur la multiplication. Cependant, j’aime utiliser les barrettes de cette façon pour que les enfants comprennent le caractère économique de la multiplication comparée à l’addition réitérée.

On commence avec ce PDF avec pour mission de différencier les additions et les multiplication-additions réitérées.
Je commence souvent par faire trier en deux paquets les opérations : les additions et les multiplications afin que l’enfant soit attentif au sens du signe.
PHOTO + lien

 

Dans ce PDF là (à venir), il faudra plier le document sur la ligne centrale de façon à obtenir un recto-verso. Ainsi, l’enfant pourra lire une écriture chiffrée, comme : « 3X4 » et devra prendre les barrettes adéquates pour former cette opération puis, il retourne sa carte pour vérifier sa production.
On peut également travailler de l’autre côté en présentant le dessin à l’enfant, il doit écrire l’opération chiffrée et hop, on retourne pour vérifier si c’est juste!

                                 

 

Voici un autre PDF : il va s’agir de scratcher la bonne opération devant la bonne configuration. Tout l’enjeu ici est de faire la différence entre 3X4 et 4X3 par exemple.

                 

 

Quand l’enfant a compris ce qu’est une multiplication, il va falloir connaître les résultats par cœur pour gagner en rapidité : voici donc des documents d’entraînement !

Les tables de multiplication de 1 à 10 avec illustrations Montessori :

 

 

D’autres exercices seront ajoutés au fur et à mesure des besoins des enfants que j’accompagne.
Grâce au compte FB autismenjeux, vous pourrez être informé(e) des éventuels ajouts !

Publié dans flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Maths, Mémoire de travail, Motricité fine, Pince pouce-index, Planification, Visuo-spatial

Les modèles DUPLOS et ABRICK

Manipuler des Duplos fait partie des incontournables : tout d’abord, comprendre qu’ils s’emboitent et orienter les pièces de façon à ce qu’elles puissent s’emboiter les unes dans les autres.
La marque Abrick Ecoiffier a également sorti ses briques, on les trouve régulièrement sur le marché de l’occasion, j’ai donc fait des modèles également.

 

  • La première étape consiste donc à donner deux DUPLOS identiques et à demander à l’enfant de les mettre ensemble.
  • La seconde va être de présenter un modèle en 3D que l’enfant va reproduire à l’identique. Au début, on ne donne à l’enfant que les pièces nécessaires à la construction.
    Attention, la subtilité de deux pièces de même taille mais de couleurs différentes est difficile, car l’enfant doit se centrer sur bleu-rouge ou rouge-bleu (voir illustration ci-après). Il vaut donc mieux commencer par lui faire reproduire un modèle avec couleurs et tailles différentes !
  • La troisième va être de lui faire reproduire un modèle d’après un dessin à taille réelle. Ce passage en 2D est une étape importante. C’est également lors de cette étape que l’on peut introduire des distracteurs (des pièces en « trop »)
  • Une quatrième pourrait être de reproduire un modèle qui ne soit pas à la même échelle que les DUPLOS (vous pouvez imprimer le pdf en 8 pages par feuille par exemple), une cinquième de reproduire avec des LEGOS et non plus DUPLOS (donc plus petits), etc, …
Discrimination entre rouge-bleu et bleu-rouge.
Discrimination entre rouge-bleu et bleu-rouge.

La subtilité de la discrimination rouge-bleu/ bleu-rouge peut être travaillée séparément car constitue à elle seule une difficulté qui peut mériter un enseignement isolé.
Pour travailler cela, j’utilise mes procédures d’apprentissage préférées : le tri et le  « donne le même ». Ces deux pratiques serviront à ce que l’enfant observe bien ce qu’il faut observer : la position de l’un par rapport à l’autre.

  • Tri : faire 5 ou 6 petites constructions en version A et idem en version B et faire trier à l’enfant dans deux bols distincts.
  • Donner le même : tenir une version (A ou B) et mettre les deux versions sur la table. L’enfant doit donner la même version. (Veiller à bien alterner la présentation sur la table des deux versions.)
Tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.
Exemple de tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.

 

Voici les documents pdf pour travailler cette notion.

Comme d’habitude : vous pouvez imprimer, découper et plastifier. Vous pouvez choisir une option « 2 pages par feuille » de façon à réduire la taille du modèle et travailler sur une autre échelle.


Les documents sont disponibles en couleurs et en noir et blanc (si vous n’avez pas les mêmes couleurs que moi vous pouvez donc les colorier avant de plastifier vos supports).
Dans la version Lego-Duplo, j’ai employé à dessein les couleurs bleu clair, bleu foncé, orange, rouge, vert, et jaune pour ceux qui utiliseraient le fameux programme 6 bricks afin que ce soit compatible.

 

Chez Lego DUPLO :

 
 
Autre version pour chez Lego Duplo « 6 bricks »: une version de construction à plat. Car cela pose beaucoup de problèmes aux enfants avec lesquels je travaille, j’ai dessiné une version « à plat ». Le PDF est ici.
 
Ci-dessous, je fais le modèle avec des vraies briques et l’enfant doit refaire le même (j’ai 2 lots de ces 6 briques) :
 
Ensuite, on fait la construction via un modèle en 2D :
 
 
Et enfin, la toute fin du PDF, j’ai dessiné les dernières planches avec un petit défi : retrouver la couleur de la dernière brique.
Les premières fois, on peut ne mettre qu’un lot des 6 briques, donc, « facile », la dernière est celle qui reste. Et petit à petit on ajoute des autres briques et l’enfant devra retrouver celle manquante.
 
 
 
 
Chez Abrick-Ecoiffier :

 
 

Petit ajout, pour continuer et généraliser !

 
Voici des modèles de cubes d’après une image avec une progression. Les premiers défis sont à deux cubes, puis 4 cubes, puis 8 cubes.
Ci-dessus, l’enfant n’y parvenait pas alors j’ai mis une guidance en réel : et ai guidé en pointant les cubes sur ma construction afin qu’il regarde bien pour reproduire à l’identique. C’est bancal, mais c’est fait !  😉
Pour les psy : cela correspond aux items B9 et B12 de l’ABLLSR et au niveau 3 jalons 13 de PVA du VB Mapp.

A noter : Si vous cherchez d’autres supports de passation pour l’ABLLSR ou pour le VB, inscrivez ces mots-clefs dans le moteur de recherche du site.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Calcul, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Maths, Planification

L’arrêt de bus

L’arrêt de bus, aux éditions Orchard Toys, est un jeu assez simple. Même si ce jeu est quand même plus pédagogique qu’amusant en soi, il est sympa en classe ou avec les frères et sœurs!

Orchard Toys - Jeu de Société - L'arrêt de Bus"Bus Stop Game" - Langue: anglais

Il contient un plateau de jeu (rond ou ovale, selon les versions) avec des cases « + » et des cases « – » (jaunes, bleues ou grises selon les versions), des petits plateau-bus avec 10 emplacements à remplir, des pions bus, des jetons-passagers, un dé rouge pour les déplacements sur le plateau et un dé blanc pour gérer le flux des voyageurs.  

Détail du plateau de jeu avec les + et les -
Détail du plateau de jeu avec les + et les –

Pré-requis pour pouvoir jouer à ce jeu :

Il nécessite cependant d’avoir acquis :

– les déplacements sur des cases de plateau de jeu
– le jet, la lecture et la compréhension du dé 
– la gestion de deux pions ou plus (voir astuce)
– la numération jusqu’à 10
– le principe de l’addition et la soustraction 

 

Lors des premières parties avec un jeune

Afin que l’enfant se repère mieux lors des premiers tours de jeu, on peut faire quelques aménagements. Pas n’importe lequel car évidement, l’objectif est de pouvoir glisser doucement vers les règles du jeu classiques.

  • On peut jouer sans le plateau 
    On garde le dé blanc, un plateau-bus chacun et on charge notre bus en fonction du tirage au dé. Le premier à voir ses 10 passager a gagné! On peut prendre un dé blanc qui va de 1 à 3 pour faire des parties plus longues. Le but étant juste de comprendre que dé blanc = passager du bus.

 

  • On peut remplacer par un plateau simplifié
    Redessiner un plateau avec uniquement des cases de plateau « + ». Les passagers ne feront que monter et de ce fait, le jeu sera plus facile. Vous pourrez reprendre le plateau de jeu initial quand l’enfant sera à l’aise avec l’ensemble des tâches : lancer les dés, repérer son pion, déplacer son pion en fonction du dé rouge et faire monter le nombres de passagers indiqué sur le dé blanc dans son bus. 
Plateau simplifié improvisé en séance
Plateau simplifié improvisé en séance
  • On peut utiliser un pictogramme de l’enfant
    Mettre un pictogramme de la photo de l’enfant et de nous dans la glissière du bus : ainsi il se rappelle quel pion est à lui et donc celui à manipuler. Cela allège la charge mentale et il peut se concentrer sur les autres difficultés. Je conseille de faire ca pour tous les jeux à pions afin de faciliter le repérage en cas de difficulté.

 

 

Réinvestissement du matériel à d’autres fins

Je me sers régulièrement des jetons passagers pour faire du tri femme / homme ainsi que des manipulations pour trouver le bon pronom.

Tri des hommes et femmes
Tri des hommes et femmes

 

Associer une tête à une carte-verbe, ou encore à un pronom personnel : elle/ il :

Mais aussi pour déterminer les pronoms à utiliser lorsqu’ils sont au pluriel, par exemple : 
On peut par exemple prendre un dé, on le lance. On pioche X têtes en fonction du dé et on les pose sur la table. Ensuite, on doit déterminer si il s’agit de « ils » ou « elles ».

         
il / il -> ils
elle/ elle -> elles
il / il / il / elle  -> ils
elle/ elle/ elle/ elle -> elles, etc.

 

Bon, un petit jeu qui se trouve facilement sur le marché de l’occasion et qui est sympathique à connaître, même si ce n’est pas franchement jeu hyper fun ! 

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Langage oral, Lexique - vocabulaire, Phonologie - lecture

Dis-moi le genre et le nombre

Dis-moi le genre et le nombre est un classique et basique édité chez Mot à Mot.
Dans cet article, je vais le présenter mais également vous fournir des pdf avec des exercices plus simples.

La boîte contient 3 jeux de cartes, deux sur le genre et un sur le nombre :

  • le genre du nom (cartes codées avec un carré vert): avec des métiers ou des loisirs : un avocat, une avocate, un infirmier, une infirmière, etc, …
  • le genre du pronom (cartes codées avec un rond rouge) : il / elle avant un verbe avec des illustrations identiques dont seul le sujet (fille ou garçon) varie : « une fille nage » et « un garçon nage », elle/il boit, elle/il mange, …
  • le nombre du verbe (cartes codées avec une étoile bleue) : avec des illustrations mettant en scène un ou deux personnages, ce qui permet de travailler les verbes à flexions irrégulières (il dort/ ils dorment, il boit/ ils boivent, …)

Ce matériel propose différentes règles de jeu et contient aussi des cartes-consignes avec un petit extraterrestre qui donnent des indications sur quelles cartes défausser : féminin, masculin, singulier, pluriel.

Comme d’habitude, on peut le travailler en réceptif, en expressif, en memory, en pouilleux, en textuel (si on a le courage de faire des petites cartes texte à associer!) et on peut l’adapter à volonté.

 

Au tout début, les cartes « genres » (points rouges)

La nécessite de distinguer sur image fille/ garçon

En général, je commence en faisant trier en deux tas les cartes « genre du pronom », celles avec les ronds rouges.
Je fais faire 2 tas à l’enfant en lui présentant les cartes par groupes de 2, avec les illustrations du même verbe. L’enfant va s’apercevoir que « c’est la même chose », sauf la tête du personnage : parfois c’est une fille, parfois un garçon. Et c’est à cela qu’il va falloir s’intéresser.

Si l’enfant ne parvient pas à discriminer visuellement les filles des garçons sur les cartes, il est inutile de continuer plus loin! il ne va pas pouvoir verbaliser « il / elle fait telle chose ».
Il va falloir travailler cette notion à part : tris de photos de personnes de la famille en « fille/garçon », tris de photos des copains de la classe, tris de dessins très stéréotypés fifilles et garçons, tris de Playmobil (bien genrés), …

Il faut reconnaitre qu’il est quand même pas évident de trier fille/garçon : les critères sont nombreux et subtiles.
On s’aperçoit que cette notion est souvent acquise très tardivement par nos enfants.
Parfois, je commence par les termes « un papa / une maman » car ces mots sont en général plus familiers (que une fille/un garçon, je ne parle même pas de femme/homme, expressions régulièrement inconnues !) et permettent de glisser gentiment vers les autres dénominations-cibles.

Il va falloir multiplier les supports très différents pour pouvoir généraliser, en faisant le tour des placards, on s’aperçoit qu’il y a de quoi travailler facilement dans une chambre d’enfant !

Trier les playmobils
Trier les playmobils

 

Trier les passagers de l'Arrêt de Bus.
Trier les passagers du jeu de l’Arrêt de Bus.

 

L’introduction de il et elle, puis de l’ensemble : pronom+verbe

Lorsque l’enfant maîtrise ce classement, qu’il est au clair avec le fait de distinguer visuellement les personnages féminins des personnages masculins, on peut commencer en tant que tel.
Je reprends mes petits pictogrammes (dispos en téléchargement au bas de la page) auxquels les enfants sont habitués et je verbalise UNIQUEMENT le pronom : « elle, il , il, elle, elle, … » pendant le tri. Normalement l’enfant va verbaliser également assez rapidement.

 

Puis, les cartes « nombres » (étoiles bleues)

Ces cartes fonctionnent comme les autres, par lots de deux. Les mêmes actions sont exécutées parfois par une personne, parfois par deux personnes.
Elles abordent des verbes simples mais utiles : écrit/écrivent, dort/dorment, prend/prennent, etc, … donc bien pratiques à connaitre.

Comme pour le travail ci-dessus, je fais trier aux enfants les cartes par lots des mêmes actions, et je leur demande de les mettre dans le paquet des « tout seul », ou dans le paquet des « plusieurs ». Je place un pictogramme « singulier/pluriel » (à télécharger dans le pdf ci-dessous si besoin) pour les aider dans ce tri.

Afin de travailler « un seul » versus « plusieurs », j’ai crée il y a quelques temps un support type « carte à compter ».
Il est disponible en bas de la page si vous avez besoin de le travailler à part. Ce pdf reprend toujours mon codage « un rond/deux ronds » pour symboliser seul/plusieurs. Les illustrations ne sont pas de moi, elles viennent de chez Arasaac (site génial) où les images sont libres de droit (Licence Creative Commons BY-NC-SA, sans utilisation commerciale donc).

Pour dynamiser mes séances, j’utilise aussi un dé fabriqué maison avec 1 ou 2 gommettes, qui va représenter singulier ou pluriel : l’enfant devra choisir dans les cartes étalées une illustration avec plusieurs personnages et le verbaliser correctement pour remporter la carte.

Jeu avec le dé singulier/pluriel
Jeu avec le dé singulier/pluriel

Puis, les cartes « nombres » métiers/activités (étoiles bleues)

Enfin, les cartes qui permettent de travailler sur les noms de métiers ou d’activités. En fait, je m’en sers rarement. J’utilise quelques cartes sur le vocabulaire connu de l’enfant : maître/maîtresse, danseur/danseuse, … mais peu me servent car j’exclue automatiquement ceux qui ne font pas sens (avocat/avocate, berger/bergère, etc, …)

 

Autres produits du même type :

J’essaie de me procurer le plus possible de matériels qui permettent de travailler ces notions car elles sont essentielles dans l’initiation à la compréhension de texte.
Voici ceux que je connais mais si vous en avez d’autres, laissez un petit commentaire !  😉

  • Que fait-il? que fait-elle? un magnifique matériel de chez Le Grand Cerf, il permet d’aller plus loin en produisant des phrases avec des attributs. Il est cependant bien plus cher que tous les autres, forcément. Il est composée de planches en plastiques avec des illustrations de personnages genrés ainsi que de cartons-indices avec des pictogrammes pour soutenir cet enseignement. (article à venir  !)
  • Ainsi font : fait … font, de chez Ortho Edition, qui travaille le singulier pluriel pour les verbes à flexions irrégulières (article à venir  !)
  • Verbes en images – au pluriel, de chez Passe-temps, qui est un lot de cartes. Celles-ci travaillent également la distinction entre pluriel féminin et masculin : il / elle /ils /elles. Je ne l’ai malheureusement pas (encore 😉 ).
  • Les phrases jumelles, de chez Passe-temps également : où il y a les mêmes actions (les mêmes images) faites par un personnage masculin et par un personnage féminin.
  • Tom et Léa de chez Educaland avec des petites illustrations de scénettes du quotidien et plusieurs propositions de jeux (une sorte de mots croisés à images).

Dans la même collection, il y a « dis-moi les pronoms » que j’aime beaucoup utiliser également. Il permet de travailler sur « le / la / lui/ se / les / leur », les reprises anaphoriques pronominales (COD est une personne, est un objet ou le COI est une personne) qui permettent de comprendre un énoncé.

 

Téléchargements gratuits sur ces notions :

PDF à imprimer avec les cartes à compter : un seul / plusieurs.

 
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PDF à imprimer avec les fiches d’exercices : féminin ou masculin à sélectionner. 20 pages avec difficulté croissante.
Publié dans Maths, Mesure, Vie quotidienne

Comprendre les quantités sur les emballages

Avant même de pouvoir s’intéresser aux quantités de produit exprimées avec des unités de mesure : 500g, 1L, 850 ml, le premier pas est de travailler tout simplement sur le nombre de produits présents dans un paquet d’emballage. Une série sur les produits avec les masses viendra très rapidement. Je le mettrais à la suite de ce post, que je ferai remonter pour l’occasion …

Une maman avec laquelle je travaille avait commencé, j’ai donc juste continué son super travail !
Comme souvent, les difficultés sont crescendo, vous pouvez donc choisir les plus faciles pour commencer et présenter progressivement les produits les plus compliqués à traiter.

 

Quantités de produits dans un emballage

 

Il s’agit donc ici d’une série avec des produits à observer et des quantités à choisir sous forme des classiques « cartes à compter ».

Imprimez, plastifiez et découpez de façon à obtenir des cartes avec 3 propositions de réponse en dessous (attention à ne pas vous tromper quand vous découpez!) pour obtenir ceci (le document à droite):

                   

 

Idées pour exploiter ce document

Les articles de consommation ont été choisis pour induire des contre-intuitions visuelles ou cognitives. Par exemple, une représentation ne faisant apparaître que la moitié des articles, plusieurs informations chiffrées mises en exergue, etc., … En fonction de l’enfant, il faut évidemment adapter le niveau des questions.

Au tout début :

Il s’agit de repérer la quantité inscrite sur l’emballage sans se faire piéger. L’enfant doit sélectionner : entourer au crayon Woody ou au stylo non-permanent Staedtler, poser un jeton transparent (pas opaque, sinon ça « rejette » la bonne réponse), mettre une pince à linge,… bref, selon les capacités de l’élève et ce que vous avez sous la main.

Exemple de jetons qui "sélectionnent" une réponse.
Exemple de jetons qui « sélectionnent » une réponse.

Si l’enfant verbalise, insistez afin qu’il précise de quoi il s’agit, par exemple « 20 œufs », « 4 saucisses », … Cela le préparera à répondre aux problèmes mathématiques classiques et la fameuse question de la maîtresse : « oui, il y a 3, mais 3 quoi? 3 patates? 3 enfants? 3 tigres?! »

 

Plus tard, vous pouvez commencez les comparaisons :

Montrez plusieurs produits similaires à comparer  et demandez : « où il y en a le plus? / le moins? », « est-ce qu’il y en a pareil/autant là et là? », … Si l’enfant est en difficulté, pensez à toujours revenir à la manipulation : allez chercher de vrais objets et faites-lui faire des comparaisons. Si l’enfant ne sait pas, revenez à l’enseignement de « peu » versus « beaucoup » (voir sur ce site avec les mots-clefs dans le moteur de recherche).

 

Enfin :

Montrez plusieurs produits à comparer et présentez-les sous forme de petits problèmes:
– « j’ai besoin de X grammes de gruyère râpé, lequel je peux acheter ? lequel il ne faut pas que j’achète ? » [un paquet où il y en aurait moins que la quantité désirée …]
–  « il me faut 150 grammes de beurre pour ma recette. Est-ce que j’achète ce paquet (125g) [non] ou celui-là (250g)? » [oui]  Est-ce que j’aurai assez si j’achète celui-là (500g)? [oui] . Pourquoi est-ce mieux que j’achète quand-même celui-là (250 grammes) ?[pour ne pas en avoir beaucoup trop] Est-ce qu’il en restera si j’achète ça? Si oui, combien il en restera? , etc,. …

Ces petits problèmes vont permettre d’introduire le lexique mathématique qui est souvent complexe et qu’on considère souvent, à tord, déjà acquis par l’enfant.
Par exemple : autant (souvent les enfants connaissent « le même » ou « pareil » mais pas « autant »), plus, moins, identique, en tout, il manque, il reste, quantité, combien, etc, …
Ces petits mots doivent être travaillés un par un si ils ne sont pas compris : beaucoup de matériel orthophonique propose de travailler ces compétences isolément.

 

L’objectif est de glisser doucement vers quelque chose qui servira dans la vie !

Pour prévoir à manger pour X personnes, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte.
Si on veut une tranche de jambon par personne et qu’il y a : papa, Tata-Mel, maman, Mamie-Gâteau (donc, calculer que ça fait 4 personnes et ne pas s’oublier soi, donc 5!), est-ce que ce paquet (donc repérer qu’il contient 6 tranches) est suffisant? et si on prend celui-là (avec 4 tranches)? …
Rien que cette configuration minimale contient beaucoup de données à articuler ensemble, alors imaginez si on se paie le luxe d’offrir 2 tranches à chacun !  🙂

 

 
 
Vous trouverez également sur le site « Tasolutionautisme » un support bien fait qui se nomme « courses et quantités », simple et épuré il qui met en avant cette notion de quantité en rapport avec des besoins donnés.

Ci-dessous, un enfant avec qui j’ai repris tous les exercices avec des dessins afin d’aider à comprendre produit / paquet de produits qui étaient confondus. Ainsi, il peut voir sur un petit schéma que si on a 1 paquet de 10 saucisses, il n’y en aura pas assez si j’en veux 12. Donc on achètera 2 paquets même si au final, on en a « en trop ». Notions bien complexes à exprimées en plus … 



 

Quantités de produit exprimées en grammes

 
Une fois à l’aise avec les quantités de produits entiers dans un emballage, sur le même principe, l’enfant devra être attentif aux indications de quantités exprimées en grammes. Cela évitera de prendre le plus gros paquet même si il y en a moins que dans un paquet plus petit mais plus rempli …
 
Procédez comme pour les cartes-à-compter ci-dessus, en découpant, plastifiant, etc, … Plus tard, vous pourrez découper les bandes de propositions afin de formuler des petits problèmes de comparaison par exemple.
 
Publié dans Aide à la création de supports, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Logique, Maths

Trouver ce qui manque …

Un de mes grands classiques que j’aime beaucoup travailler avec les enfants c’est « trouver ce qu’il manque ».
C’est évidement un pré-requis aux mathématiques mais c’est une compétence bien utile à acquérir dans la vie de tous les jours. Mine de rien, toute la journée nous faisons appel à elle : lorsqu’on cuisine : « ah il manque le sel », lorsqu’on réalise une tache qui demande plusieurs actions enchaînées, lorsqu’on reprend une tâche en cours, etc.

Parfois, nous avons le modèle sous les yeux à répéter. Par exemple, lorsque nous faisons des petits pic’apéro avec une séquence précise (une olive, une tomate cerise et un carré de fromage) mais la plupart du temps, nous devons compléter une séquence de mémoire, par exemple lorsqu’on doit mettre la table depuis le début, il n’y a donc pas de modèle, on doit se rappeler qu’il faut « fourchette/couteau/cuillère » et que donc, là, il manque les cuillères.

Compléter un pattern, comme on dit dans le jargon, signifie donc compléter une collection où des éléments manquent. Et ceci est très important.
Je vous invite à aller consulter cette page de mon site, qui aborde la complétion de séquence justement.

 

La manipulation d’objets

Il y a deux choses dans cet enseignement :
– pouvoir se rappeler de ce qui est manquant
– mais aussi et surtout comprendre le sens même de la consigne !! en général, c’est cela qui pêche.

Au départ, je commence toujours par de vrais objets que je mets sur la table, en général trois.
Je pose mes 3 éléments et je les nomme doucement en les pointant un par un, par exemple « ciseaux, crayon, gomme ».
Puis j’enlève un des éléments que je mets hors de vue et je montre l’emplacement vide et je dis : « rhoooo qu’est-ce qu’il manque ?? » et je sors triomphalement l’objet qui était disparu! « ahh la gomme!! ».
Avec la répétition de cette activité, l’enfant va comprendre petit à petit et on pourra augmenter (un peu) la quantité d’objets présentés.
On pourra également en faire disparaître plusieurs et dans ce cas, l’enfant devra se remémorer 2 cibles.
Attention, ça devient rapidement complexe : l’objectif n’étant pas de travailler la mémoire ici, mieux vaut se contenter d’une ou deux cibles.

 

Deux jeux pour travailler ces notions :

 

Les éléments du visage manquants

Voici un exercice avec un visage où il manque des éléments.
Imprimez, plastifiez puis découpez sur les pointillés.

Dans ce document, il y a une carte-modèle avec le visage en entier et une série de dessins où il manque un chaque fois un élément : les cheveux, le nez, la bouche, un œil ou l’ensemble des deux yeux.
Contrairement à l’exercice qui va suivre, l’enfant doit deviner les éléments manquants. En effet, il est sensé se représenter les manques sur un visage sans avoir besoin de les faire apparaitre en guidance visuelle à associer. C’est de plus un vocabulaire simple que l’enfant a en général acquis dans son lexique.

On montre à l’enfant la carte avec le visage entier, puis on présente les cartes lacunaires : l’enfant devra verbaliser « il manque [X] » et pointera l’endroit concerné.
 

 

Les objets manquants

Voici un autre support à imprimer, plastifier et découper. 
Cette fois-ci, il s’agit de collections d’objets incomplètes. Il va s’agir de retrouver les objets qui ne sont pas représentés.
Cet exercice est évidement l’occasion de faire verbaliser  : « il manque [nom de l’objet] ».

Il y a différents thèmes et différents niveaux :
– les 3 bols
– les 3 chaussettes
– les 4 habits
– les 4 pinces
– les 4 bols
– les 4 couverts
– les 4 habits
– les 4 formes
– et les 5 poissons.

En dernière page, il y a un puzzle avec des pièces manquantes. L’objectif est donc de verbaliser une quantité manquante et non un item.

 
 
Et voilà pour cette notion.
Vous pouvez également attaquer des petits sudokus simples, comme ici.
A noter qu’il existe un jeu super, PIPPO, qui travaille la « combinaison de manquants » : je l’avais présenté ici sur mon site !
 
Il y a également le jeu de chez Gladius : « la chasse aux bestioles » qui est super ludique et qui exploite, entre autres, cette compétence ! Vous trouverez un article sur mon site ici.
Publié dans Aide à la création de supports, Boîte d'enchainements

Les mois de l’année, en « écriture entière » et en « écriture rapide » : le jour/mois/année.

Travail sur l’écrit des mois de l’année

Ci-dessous, vous trouverez 12 PDF que je vais ajouter petit à petit, pendant l’année pour chaque mois.
Selon le niveau de l’enfant ou l’objectif visé, vous pouvez n’imprimer qu’une seule page ou au contraire la totalité. La difficulté dans chaque PDF est crescendo.

Les premières activités sont des activités de collage de lettres (capitales et scriptes). J’ai utilisé délibérément des polices différentes afin que l’enfant s’habitude à de légères variations de tracés tout en reconnaissant quand même la structure de la lettre :

Pour les capitales et les scriptes, il y a deux séries de 3 : au début, l’enfant pourra poser ses lettres en terme à terme, les cases vont aider à guider le regard pour poser les lettres bien l’une après l’autre. Puis, les 3 pages suivantes les lettres du modèle ne sont plus présentées dans des cases et l’enfant devra poser ses lettres en regardant le modèle même si les lettres ne sont plus juste au-dessus : c’est donc beaucoup plus complexe.

Les 4 dernières pages sont pour entrainer la production d’un écrit en cursif avec modèle. La feuille contient un « zonage » intégré pour que l’enfant puisse bien former ses lettres.

A propos du lignage/zonage : il s’agit d’un code couleur connu (terre/herbe/ciel) mais que j’ai revisité. Plus que les lignes, je préfère vraiment les zones de couleur : ces zones permettent à l’enfant de voir clairement où on doit écrire et où les lettres peuvent « dépasser ». Vous pouvez trouver des pages avec ce lignage que j’ai crée dans la partie « document vierge » du site. Cela peut vous permettre de créer des modèles avec zones que l’enfant pourra reproduire. Evidemment, ces zones seront estompées lorsque le geste et l’exploration visuelle du jeune seront plus matures.

Comme pour les autres écritures ci-dessus, les polices varient pour ne pas que l’enfant s’habitue à une seule version (certains élèves avec autisme peuvent faire des troubles si il ne parviennent pas à recopier exactement les mêmes lettres avec tous les détails!) Le modèle en cursif peut également être montré à l’élève puis caché avant qu’il ne commence à écrire en pliant la feuille par exemple. 

 

Sur chaque page d’exercice, il y a un petit encart pour préciser le type de guidance et son intensité. N’hésitez pas à préciser davantage si c’est nécessaire, c’est juste un « pense-bête » pour que mes collègues AESH pensent à me préciser le type et la quantité d’aide apportée à l’élève. Sinon, on ne peut pas vraiment savoir où l’élève en est dans sa progression.

En faisant varier les paramètres d’impression de votre imprimante vous obtiendrez des documents de tailles variées : une page par feuille, deux page par feuille, 4 pages par feuille.
Voir les photos ci-dessous : 

Impression en pleine page.
Impression en pleine page.
Impression en deux pages par feuille
Impression en deux pages par feuille
Impression en quatre pages par feuille (zone verte de 0.6 cm)
Impression en quatre pages par feuille (zone verte de 0.6 cm)

   

Cliquer sur le mois pour télécharger le PDF correspondant : 

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

 et les autres à suivre … (je vous conseille de consulter le Facebook autismenjeux régulièrement …)

 

Les mois de l’année en raccourci

Parce que c’est souvent utilisé et qu’il est important de se repérer avec les mois pour pouvoir comprendre les dates écrites en entier mais aussi celles dites « rapides ».

La présentation est simple et le style répétitif mais il faut ce qu’il faut : il n’y a rien à comprendre, c’est juste à savoir par cœur : janvier = 1er mois, février = 2ème mois, etc., et inversement.

Ce sont des exercices qui auront toute leur place dans la BàE, (en les imprimant en 4 pages par feuille) afin de maintenir et d’automatiser cette compétence dans le temps.

Version 1 : où les mois sont à sérier dans l’ordre

Savoir que tel mois correspond à tel numéro. On peut travailler avec un référentiel au début à côté le temps que les enfants les connaissent bien.

Version 2 : où des dates sont à relier à leur écriture rapides 

Voici donc un document qui peut être donné au départ avec une frise référentielle, puis sans aide visuelle associée.

 

 

Pour avoir d’autres supports pédagogiques relatifs aux dates/ EDTV/ planning/  pensez à taper les mots clefs dans le moteur de recherche du site !!

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Comparaison, Dénombrement, flexibilité cognitive, Fonctions exécutives, Logique, Maths, Planification

La caravane

C’est un jeu de chez Cit’inspir, relativement récent qui permet de travailler le vocabulaire autour des mathématiques. Il permet de travailler isolément chaque notion, afin de favoriser à terme la compréhension de problèmes mathématiques « traditionnels » plus complexes.
Ce jeu coûte une cinquantaine d’euros, est composé de 13 petits livrets, de 40 chameaux ( 10 de chaque couleur : rouge, bleu, jaune et vert), d’une image de décor pour placer les chameaux et de petits diamants en plastique de couleur (que personnellement je n’utilise jamais).

Remarque : la trousse et la pochette ne sont pas incluses, je les ai cousues pour ne pas abîmer le matériel lors des déplacements.

Le principe et le matériel …

 

Il va s’agir de réaliser des situations-problèmes par la manipulation des petits chameaux en bois. Normalement, l’enfant doit réaliser son exercice sur l’image décor de l’oasis, mais c’est trop difficile pour les enfants dont je m’occupe. Pour la plupart, il est nécessaire d’aménager un peu dans un premier temps, ce que je vais développer ci-dessous.

Il y a 13 livrets, dont la difficulté augmente petit à petit. Ils sont divisés en 3 niveaux comprenant chacun 5 exercices. Au dos de chaque exercice, on trouve la/les réponse(s) possible(s).

Ils abordent chacun une notion mathématique différente :

– livret 1 : cardinalité,
– livret 2 : ordinalité,
– livret 3 : autant,
– livret 4 : de plus que,
– livret 5 : de moins que,
– livret 6 : de plus que … de moins que,
– livret 7 : fois plus,
– livret 8 : fois moins,
– livret 9 : écriture fractionnaire,
– livret 10 : au plus,
– livret 11 : au moins,
– livret 12 : multiples (double, triple, quadruple),
– livret 13 : parmi/ dont.

 

                                                    

Plus concrètement …

 

Vous pouvez travailler les premiers niveaux avec des enfants même en début d’apprentissage de la numération, lorsqu’ils savent dénombrer jusqu’à 10. 

Ci-dessous, voici des exemples d’exercices du 1er livret, celui sur la cardinalité (le dénombrement). On voit un exercice du niveau introduction, du niveau 1 et du niveau 2. On voit la difficulté croissante :
– niveau d’introduction est épuré : peu de termes, simple. On prend contact avec le matériel …
– niveau 1 : le nombre total est donné et la quantité de chaque chameau est reprise, il « suffit » de suivre.
– niveau 2 : le nombre total de chameaux et les couleurs nécessaires apparaissent, il va falloir inférer. Dans l’exemple ci-dessous : 2 bleus, 1 vert et 1 qui n’est pas rouge, donc qui est de la quatrième couleur non mentionnée dans la consigne : jaune. C’est là que les hostilités commencent !!  😉

 

Il y aura évidement des exercices avec le nombre total de chameaux et où il faudra inférer la quantité nécessaire dans la dernière couleur mentionnée, ainsi que d’autres où il faudra inférer couleur et quantité nécessaires, etc, … 

Afin de rendre l’exercice moins couteux pour les enfants que j’accompagne, lorsque je commence l’enseignement, je n’utilise pas l’oasis mais une bande avec des silhouettes de chameaux. Ainsi, si il faut 5 chameaux en tout, on prend la bande avec les 5 silhouettes, si il y en a 8, on prend celle de 8 chameaux, etc, … Déjà, ça permet de comprendre qu’il faut compléter, trouver des manquants, et ensuite, les enfants peuvent se passer de cette bande en les plaçant sur l’image oasis (moins aidante mais plus ludique ! ).

Lorsque je présente le livret à l’enfant, je mets également un cache sur la réponse de l’exercice d’avant, sinon, les pauvres, risquent de complètement s’embrouiller avec des indices erronés. (voir les photos ci-dessous)

Voici, un exercice du niveau 1 et un exercice du niveau 2 du livret sur l’ordinalité (c’est à dire placer des items dans un ordre indiqué). Tout comme le livret antérieur, des inférences vont apparaitre au fur et à mesure … Il va falloir se familiariser avec les mots « premier », « dernier », « avant dernier », etc, … et ne pas louper des indices avec des informations groupées (« les deux derniers », « les autres », « le 2ème et le 4ème sont … », « le 5ème est vert, comme le dernier », etc, …

   

Les livrets d’après sont réalisés sur ce même modèle, avec des reprises d’informations antérieures et des références à d’autres données.

Je trouve ce matériel vraiment super : il est ludique, avec une difficulté croissante, avec chaque notion abordée isolément. 
Il permet également aux pros de vérifier la bonne connaissance des termes mathématiques du petit patient : il est inutile de tenter de faire résoudre un problème scolaire traditionnel à l’enfant si ces thèmes lexicaux ne sont pas maîtrisés!

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Maths, Mesure, Temporalité

Horloge Numberline

Dans ce post, je vais vous présenter un super matériel : l’horloge Numberline de chez Hand2mind.

Je trouvais déjà les petites horloges jaunes, le modèle tout simple de chez Learning Resources, bien pratiques, mais cette horloge Numberline apporte incontestablement des avantages en plus.
Notamment :

  • Elle permet de se démonter : les bandes des heures (X2) et celle des minutes (X1) se montent et démontent afin d’obtenir des bandes numériques en lignes. Les aiguilles sont également amovibles.
  • Elle permet de découper l’enseignement en unités plus simples : on étudie d’abord les heures, puis, on travaillera sur les minutes par la suite,
  • Elle contient le codage-couleurs utilisé classiquement en France pour l’enseignement de l’analogique : les heures en rouge et les minutes en bleu,
  • Elle permet de comprendre qu’il y a deux unités à verbaliser : les heures et les minutes. Cela devient limpide lorsqu’on pose les deux bandes sur la table alors que c’est confus lorsque l’horloge est en position « construite  » et se présente normalement.
  • Elle permet de comprendre que même lorsque l’aiguille rouge est très proche d’un nombre, si elle n’est pas complètement « dessus », on reste sur l’heure précédente. En effet, par exemple, si il est 10h55, l’aiguille rouge est presque sur le chiffre « 11 » et l’enfant a tendance à lire « 11H55 » au lieu de « 10H55 ».
  • Elle fait apparaitre les heures de l’après-midi, toujours en rouge, ce qui permet de comprendre que « 1H » de l’après-midi c’est également « 13H ».

Attention : il existe deux versions. Celle en bleu ne fait pas apparaitre les heures de l’après-midi, mais stipule : 1PM, 2PM, etc, … elle est donc plus adaptée pour les petits anglophones.
Il faut donc acheter l’horloge Numberline jaune!

horloge numberline 24h

J’avais cherché des informations précises sur cette horloge jaune Numberline sans en trouver : voici donc les infos qui peuvent être utiles. Elle répond bien à tout ce que je souhaitais alors je suis ravie, ça m’évite de devoir la fabriquer et ça me permet d’avoir un outil vraiment sympa à manipuler !

Elle est relativement petite (12 cm de haut) et est vendue avec un petit livret. Ce petit livret décrit une procédure bien décomposée pour enseigner à l’enfant petit à petit si vous ne savez pas trop comment vous y prendre.

Voici le détails des 3 chaînes amovibles :

  • une représente les minutes : d’un côté les minutes sont juste des tirets (comme sur la photos tout en haut de cet article) et de l’autre, elles sont représentées en cases (comme sur la photo ci-dessous)
  • une représente les heures de 1 jusqu’à 12 : un côté de la bande fait juste apparaître des heures écrites en gros (comme sur la photo tout en haut de l’article) et l’autre côté les présente en petit avec un trait continu (pour comprendre que l’heure « dure » jusqu’à celle d’après …)
  • une troisième bande représente les heures de 12 à 24: avec les mêmes caractéristiques que ci-dessus.

Ce qui est très intéressant, c’est également la possibilité de relier les deux bandes des heures : on obtient ainsi une continuité de 0h jusqu’à 24h. Cela permet de voir qu’après 11h, 12H il y a directement 13h, 14h, …etc, … ce qui est très logique …

Plus concrètement, …

 

Une temporalité sur 24h …

Je joins les deux lignes numériques en continu (et oui, on peut aussi faire ça, ils ont vraiment pensé à tout!) et je la pose sur un tapis avec le codage qui correspond aux moments de la journée (vert, jaune, bleu pour mon codage à moi).

Ainsi nous obtenons une grande ligne numérique de 1h à minuit.
Il y a donc la première chaine numérique : il est écrit 1-2-3 -> jusqu’à 12h, puis, la seconde où il est écrit les deux systèmes d’heure. Nous avons donc tout au long de la chaine les nombres de 1 à 12 mais aussi en plus petit, la continuité de la première chaine avec 13h, 14h, 15 jusqu’à 24H = minuit.

 

… Liée aux moments de la journée

Les enfants avec lesquels je travaille adoptent très rapidement mon code-couleur des moments de la journée : midi en jaune, avant c’est le matin on le code en vert et après le midi, ça s’appelle « après-midi » et c’est codé en bleu. Ensuite, on peaufine avec du bleu clair, foncé et marine pour aller tout doucement jusqu’à la nuit. Ainsi, avant même d’y associer des heures, ils sont familiarisés aux moments de la journée qui se succèdent. Voir article sur les moments de la journée ici!

 

Apparier 1h de l’après-midi et 13h, etc, …

Ensuite, je passe pas mal de temps à l’oral à demander « montre-moi 17h / 6h / 20h/… » et l’enfant me dit ensuite si c’est le matin ou l’après-midi voire le midi. Selon où l’enfant met le regard, on peut repérer si il commence à être à l’aise avec l’endroit où se trouve l’horaire demandé.

Ensuite, je donne à l’enfant un document écrit : il n’y a pas de secret, afin de gagner en efficacité, il faudra qu’il sache par cœur et rapidement les équivalences : 13h = 1h de l’après-midi, 14h = 2h de l’après-midi, etc, …

L’enfant devra donc relier les équivalences sur feuille : ils auront souvent cet exercice à faire, en s’appuyant sur la chaine numérique où les équivalences sont inscrites, il suffira d’être attentif.
Là encore, on peut observer où se pose le regard de l’enfant et lorsque ce dernier n’a plus besoin d’aller s’aider de la chaîne, c’est que les équivalences sont en cours d’acquisition !

Puis, reformer l’horloge en cercle

Ensuite, l’entraînement se fera avec la chaine enroulée : l’enfant retrouvera rapidement ses repères.
Des exercices tels que ceux que l’on trouve sur internet peuvent être faits : des dés avec des minutes et des heures à lancer et à reproduire en bougeant les aiguilles de l’horloge, des lotos d’associations, etc, …

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Attention : pensons toujours fonctionnel !!

Je reprécise qu’il n’est pas toujours utile d’enseigner aux enfants avec handicap à lire sur ces horloges analogiques.
Parfois, si l’enfant est plus grand ou en difficulté, il est préférable de bien travailler sur les temps de la journée et ensuite sur les heures en digital. J’ai rédigé pas mal d’articles à ce sujet : vous pouvez taper les mots clefs : temporalité, moments de la journée, emploi du temps, etc, … dans le moteur de recherche du site pour pouvoir les consulter.

Rappelez-vous que l’important est LE FONCTIONNEL et non tout apprendre pour apprendre scolairement. 🙂

 

Pour travailler les équivalences sur les heures en 24h, vous pouvez imprimer ce PDF :

(Une coquille peut toujours se glisser : n’hésitez pas à me le signaler afin que je corrige mon pdf, merci !)

 

Un article avec des exercices complémentaires se trouve ici : https://www.autismenjeux.fr/differents-exercices-sur-la-lecture-de-lheure/