Un enfant que j’accompagne est fanaaa des « monsieurs madames » … J’aime beaucoup également graphiquement ces personnages simples, épurés et du coup, je me suis attelée à faire des fichiers « je lis, je fais » sur ce thème.
On trouve sur le net de précieux : « je lis je fais » mais malheureusement, même les plus simples sont souvent trop complexes pour les enfants que j’accompagne. Du moins, en entame !!
Avant de commencer …
Il faut que l’enfant soit au clair quant à la signification des consignes : colorie, barre, entoure, écris. Si ce n’est pas le cas, travaillez séparément et une par une cette discrimination en introduisant une nouvelle une fois celle d’avant acquise. Pour travailler la discrimination des consignes de façon intensive, vous pouvez vous servir de cet article où il y a un fichier à imprimer.
Remarques quant au fichier :
il n’y a qu’une seule consigne au début, puis 2 consignes mais pas plus,
le vocabulaire est délibérément très très simple,
il y a plusieurs exercices avec le même dessin mais des consignes différentes afin d’éviter l’effet d’apprentissage si l’enfant a plusieurs fois les mêmes versions
quelques subtilités apparaissent : la consigne : dessine, colorie, écris et barre (un seul) ainsi que quelques notions spatiales (à côté, dessus, dessous) et la subtilité additive du type « colorie en jaune ET bleu » où il faudra colorier de deux couleurs. Si une de ces subtilités pose problème, il faudra la travailler séparément. (voir l’article cité ci-dessus)
Ce document a été construit pour être imprimé en 4 pages par feuille pour être mis dans une BàE : je vous recommande donc de l’utiliser comme cela. Ce fichier est réservé aux lecteurs : il sert à enchainer des consignes simples, les unes après les autres, SANS AIDE.
L'enfant a lu "perroquet" et "bleu": il a colorié le perroquet en bleu.
Ici, je vais parler des mots croisés et mots fléchés. Je vais tenter de préciser si il s’agit de fléchés ou croisés mais souvent, dans les propositions du commerce faites pour les enfants, les termes sont utilisés indifféremment.
Mots placés croisés fléchés mêlés sont souvent proposés dès la maternelle, en grande section notamment. Au tout début dans les supports de mots croisés, il « suffit » de commencer à écrire en capitales. Pas besoin d’être bon lecteur : cela va permettre de préparer la lecture : il s’agit ici finalement d’enchainer l’écriture de lettres.
C’est intéressant de pouvoir faire participer les enfants avec autisme car, présentés en étape par étape, ce type de tâche est tout à fait accessible et permet de faire comme les copains de classe! De plus, c’est encore un petit exo évolutif qui pourra être présenté régulièrement en augmentant la compléxité et bien sûr, un exo parfait pour la BàE (voir l’article ici) !!
J’en ai beaucoup, de différents éditeurs mais le principal est Nathan. Il existe des générateurs de mots croisés / fléchés sur le net et souvent, je fais quelques grilles avec des mots connus ou personnages aimés de l’enfant : son prénom, celui des membres de sa famille, les animaux de compagnie, la stéréotypie du moment, etc, … ici, ici, ou ici. Il y a sur le net des enseignants qui ont crée des grilles super, je vous laisse rechercher dans google.
Remarque : pour un enfant avec de grandes difficultés en graphisme, vous pouvez évidement proposer des gommettes / lettres mobiles pour faire le mot croisé/fléché. L’objectif n’étant pas le graphisme, il est préférable de le soulager là-dessus pour qu’il puisse se concentrer sur l’objectif primaire : l’emplacement des lettres.
Difficultés rencontrées avec les mots croisés / fléchés :
– Ne pas répéter les lettres déjà présentes : d’expérience, ils le font tous au début. C’est la raison pour laquelle j’ai fait des PDF avec des mots déjà remplis.
– Faire attention à l’ordre des lettres : cet ordre importe, et il faut que l’enfant suive du regard les lettres et les reproduise en séquence fixe (pertinence de l’ordre + bijection)
– Comprendre l’utilisation des flèches : on ne se pose même pas cette question mais on s’aperçoit régulièrement que le fait de situer quelque chose au bout d’une flèche n’est pas une évidence pour tous. Il est intéressant de s’assurer déjà que l’enfant sache faire cela avant de faire des mots fléchés …
– Evaluer la longueur des mots et/ ou dénombrer le nombre exact de lettres afin de trouver l’emplacement des mots. Au départ, on donnera le choix à l’enfant entre deux mots (voir les pdf ci-après) : un très court et un très long de façon à ce que l’emplacement saute aux yeux et ensuite, on réduira la différence de façon à ce que, si possible de lui-même, l’enfant commence à dénombrer le nombre de lettres dans les mots pour savoir où le placer. Je rappelle que, comme pour tout enseignement, moins on guide extérieurement (et en particulier verbalement), mieux c’est !!
Bien analyser les différentes offres de mots-croisés / fléchés
Ils paraissent semblables mais sont loin de l’être. Il va falloir bien identifier les difficultés et donc les compétences à acquérir pour les maitriser.
Par exemple, dans ces trois grandes séries de mots croisés édités par Nathan, on peut repérer :
Le premier : il s’agit de placer les mots en fonction de l’horizontalité ou verticalité.
Le second : comprendre les flèches et où placer les mots.
Le troisième : plus complexe, il faut inférer quoi va où par le nombre de lettres, l’emplacement de celles déjà présentes, etc, …
A NOTER : Dans ces trois exemples, les mots apparaissent sous les images, il suffit donc de les recopier. De plus, ces mots sont écrits dans la même casse, c’est-à-dire, l’élève pourra les reproduire trait pour trait dans sa réponse (capitales-capitales) ce qui est plus facile qu’un modèle qui serait en minuscule ou en cursif. Dans ces deux derniers cas, il faudra que l’enfant transfère la casse : qu’il inhibe la lettre en script/ cursif, réfléchisse à l’équivalence en capitale puis produise graphiquement les traits.
Quelques pdf avec les compétences décomposées
Travail sur les flèches
– Un pdf avec le travail de l’utilisation des flèches pour que l’enfant comprenne leur fonctionnement : ici – un pdf « objets » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec et sans lettres déjà présentes. ici
– un pdf « couleurs » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec lettres déjà présentes et A COLORIER (si vous n’avez pas d’imprimante couleurs) ici
Jeu étiqueté pour les très jeunes, il n’est pas si facile que ça. A éviter en cas de pica, les enfants le trouvent attrayant : il y a toujours un blagueur pour faire semblant de manger les pièces de mon jeu !
Certains enfants tentent de les assembler dos-à-dos ou encore face-à-dos avec persistance avant de parvenir à les associer face à face.
Ce jeu permet de travailler le moteur et former des paires, évidemment, mais il peut etre utilisé comme un mémory si on retourne les gateaux sur la table, ou encore en travail d’enchainements de tâches (tout ouvrir et mettre en vrac et l’enfant doit les associer, les ranger dans la boite et refermer le couvercle), bref, plein d’exploitations un peu « classiques ».
Idées d’exploitations : explorer tactilement !
Une fois acquis avec le recours au visuel, je joue à les associer en cachant une des deux parties (mâle ou femelles) dans un manchon (fabriqué maison, voir à la fin de l’article) afin que les enfants retrouvent la bonne forme sans le visuel. Ils doivent donc s’efforcer de prendre les informations tactilement en manipulant la pièce et en se faisant une image mentale.
Pour que ce soit plus facile, au démarrage, je mets une seule pièce dans le manchon, par exemple la lune (mâle) et je mets 3 formes femelles sur le bureau dont la lune et l’enfant doit sélectionner visuellement en fonction de ce qu’il tâte dans le manchon. En général, ils aiment bien car quand ils sortent la pièce cachée, il y a un petit côté « suspens » ! et sont contents de pouvoir l’assembler.
Ensuite, on peut inverser en mettant une seule pièce sur la table et plusieurs dans le manchon : l’enfant doit donc s’organiser pour trier/ agencer plusieurs pièces sans aide visuelle. C’est beaucoup plus difficile dans ce sens !
On peut également jouer avec une seule des deux parties : on met plusieurs formes dans le manchon et on demande à l’enfant de nous donner « une étoile », ou « un cœur », etc, … C’est un peu plus difficile encore car l’enfant doit imaginer la pièce, il n’a pas d’aide visuelle.
On peut également exploiter ce jeu à la manière « pierre feuille ciseaux »
Chacun a un manchon, un des joueurs dit une forme, par exemple : « une étoile », le second joueur doit retrouver dans son manchon la pièce correspondante, on compte 1,2,3 ! et on sort nos pièces :
– si celui qui annonçait la pièce l’avait mal lue tactilement, il perd la pièce et la donne à l’autre
– si celui qui devait trouver la correspondance la trouve, il gagne la pièce.
Puis, on inverse, c’est au second joueur d’annoncer une forme et on continue comme ça.
Le joueur qui a le plus de gâteaux gagne la partie!
Ce jeu Oréo de chez Fisher Price n’est plus édité depuis longtemps, je me demande d’ailleurs si il a été un jour commercialisé en France (?) On peut le trouver assez facilement sur le marché de l’occasion.
Fabrication du manchon en tissus
Fourniture : 2 élastiques, 2 tissus (un extérieur et un intérieur)
Pour le montage :
A) Couper deux rectangles de tissu de 37cm X 42 cm
B) Assembler comme figure 1 pour chaque tissu, endroit contre endroit, en veillant à laisser une ouverture dans le tissu de doublure de façon à retourner l’ouvrage ensuite.
C) Enfiler le tube de doublure dans le tube de tissu. Attention : endroit contre endroit (figure 2)
D) Coudre tout autour de façon circulaire à chaque extrémité, comme le pointillé rouge sur la figure 2.
E) Retourner l’ouvrage par le trou laissé à l’étape B
F) Piquer les surpiqures comme figure 3 à 6,5cm du bord. Réouvrir les coutures latérales (voir trait violet) sur le croisement avec les surpiqures (étoiles vertes) afin de passer les deux petits élastiques dans chaque « rail ». Fermer les élastiques et refermer les petits trous d’ouverture et la fente dans la doublure.
G) C’est fini !
C’est certainement le jeu Smartgames dont je me sers le plus, avec les « Trois Petits Cochons » peut-être …
Il s’agit d’un jeu composé d’un livret de défis, de 3 camions avec une grosse benne transparente, et de pièces colorées à charger dans les camions. Il faut que le chargement soit bien rangé et que rien ne dépasse!
Il plaît énormément aussi bien aux garçons qu’aux filles. Je trouve que le fait que les camions aient de vraies roues apporte un plus à ce jeu. Il est possible de les déplacer et donc de jouer avec, mais surtout, cela oblige l’enfant à maintenir le camion avec sa main d’appui pendant qu’il agence les pièces dans la benne, forçant ainsi la coordination bimanuelle.
Comme toujours dans ce type de jeu, les défis contenus dans le livret sont classés par ordre croissant de difficulté.
Le premier défi peut déjà présenter des difficultés pour certains enfants. Dans ce cas, il faut proposer à l’enfant de réaliser les exercices avec les solutions, l’enfant pourra reproduire l’encastrement en suivant le modèle.
Une fois plus à l’aise, il pourra réaliser les défis normaux, sans aide.
Ci-dessus : réalisation du défi côté solution!
Au fur et à mesure du livret, les défis se complexifient. Dans les niveaux experts, il faut utiliser les 3 camions et charger les trois bennes !
Je conseille vraiment l’achat de ce jeu car c’est un basique de casse-tête très sympa pour travailler avec les enfants !
Pour vous organiser et pouvoir noter vos remarques quant à la réalisation de votre élève, vous pouvez télécharger et imprimer des feuilles de route sur le site d’une instit, Chdecole ici !
Il en existe beaucoup sur le net, c’est un support simple d’accès et qui permet de laisser l’enfant travailler seul.
Qu’est-ce que c’est?
Il s’agit de cartes avec 3 propositions sur le bas : on dénombre une certaine quantité sur la grande image et on choisit une réponse dans les propositions en bas.
Attention : ces cartes ne sont pas pour enseigner à l’enfant mais pour qu’il maintienne ses acquis, c’est-à-dire, qu’il s’auto-interroge sur ce qu’il connait déjà.
En effet, la présence des 3 propositions va embrouiller un enfant qui ne serait pas certain de sa réponse et il est toujours préférable de travailler les quantités avec des outils tangibles plutôt qu’en images en début d’apprentissage.
Comment donner sa réponse ?
Au choix, on peut sélectionner la bonne réponse de différentes manières : faire mettre une pince à linge (si au niveau motricité c’est complètement acquis par l’enfant), entourer avec un crayon Woody, poser un jeton transparent, … Remarque : il est important que le jeton soit transparent car on veut sélectionner une réponse : celle qui est sous le jeton. Si les jetons sont opaques, ils vont cacher la réponse et non la sélectionner!
Je fabrique moi-même régulièrement des cartes à compter pour les enfants que je suis (certaines sont disponibles à imprimer sur ce site).
Souvent je reprends leurs intérêts afin de pairer le « travail d’école » avec quelque chose que l’enfant aime. On peut donc utiliser des personnages de dessins animés, des photos de leurs doudous, des illustrations d’items préférés, …
Comme j’ai pu l’expliquer antérieurement dans un article, j’aime beaucoup le manuel « Picbille » pour la compréhension de la numération avec les enfants avec autisme. C’est moins attirant qu’un personnage de dessin animé, certes, mais ça permet de généraliser les réglettes Picbilles à d’autres types de supports et permet de travailler les Picbilles en autonomie.
Carte à compter Picbilles de 1 à 10, puis de 30 à 100 :
Mais également, le dénombrement de grandes collections (supérieures à 10) et non organisée.
Ces dénombrements longs sont souvent sources de problèmes. L’enfant doit parvenir à élaborer des stratégies : recours aux paquets de 10/ tris visuels/ajouts éventuels de repères extérieurs/… Il est intéressant de voir quelle stratégie il adopte spontanément afin la renforcer ou au contraire lui présenter une méthode plus efficiente.
Ce dénombrement de collections non organisées est important car dans la vie quotidienne, lorsqu’on doit dénombrer des éléments, ils sont en général en vrac et non présentés bien alignés ou par blocs.