Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Visuo-spatial

Jour et nuit

Jour et nuit est un joli smartgames en bois : il permet de travailler l’observation, la motricité et la logique. Il s’agit de reproduire des illustrations qui figurent dans le livret de défis : d’un coté, on peut bien voit toutes les pièces et de l’autre, c’est beaucoup plus difficile, il s’agit de reproduire mais l’enfant ne dispose plus que de la silhouette de la globalité de la construction.

Je rappelle que ce site est destiné aux enfants avec handicaps (moteurs et neurologiques pour ceux que j’accompagne), donc, si votre enfant ne présente pas de difficulté, vous pouvez sauter les étapes inutiles. Ce jeu n’a pas besoin d’adaptations particulière pour les élèves neurotypiques!
Parce que pour les enfants avec handicap, très souvent ces jeux-là sont complètement accessibles mais ils ne le seront jamais si on leur donne le jeu tel quel dès la 1ère présentation. Ils vont tenter dans tous les sens, l’adulte va les aider tout du long et finalement, l’enfant n’est pas proactif et a des risques de devenir dépendant à la guidance de l’adulte.

 

Prise en main du jeu

Le moteur

Au début, j’ai été étonnée de voir que les enfants étaient en difficulté pour enfiler les pièces de bois, même ceux qui maitrisaient l’enfilage de perles ! Pour la perle jaune, pas de problème car elle a une forme habituelle mais pour les autres, comme le triangle par exemple, plusieurs enfant présentait la pièce de bois « à plat » et non face au trou.
La première étape est donc de les laisser libre, et de leur donner une consigne du type : « mets dessus » afin d’identifier si des pièces posent problème et si oui, travailler intensément celles qui posent problème.
Quand la difficulté motrice est écartée, on passe à la prochaine étape.

 

L’identification des pièces : un pdf adapté.

Globalement, il n’y a pas de soucis sauf pour les têtes de bonhommes qui peuvent se confondre facilement.
Puis, la seconde difficulté va être la multiplicité des pièces ; prendre une seule est facile mais souvent l’enfant s’arrête là. Il va falloir qu’il apprenne à re-regarder la carte pour prendre les autres pièces demandées.

Les cartes adaptées référencée « 0 » du pdf  permettent cela. On sélectionne 3 pièces parmi toutes celles du jeu.
N’oubliez pas de mettre un « fond blanc » pour faciliter la tâche. L’enfant se mettra sur ce « tapis » pour placer ses pièces.
Vous pouvez également mettre une boite et l’enfant devra les mettre dedans. (un peu comme sur la photo ci-dessous)

L’identification du sens des pièces et de la tige.

La compétence du sens de la pièce reste une difficulté : il faut la travailler avant (il y a des articles sur ce site pour travailler cette compétence d’observation du sens puis, quand c’est maîtrisé, il faut encore que l’enfant soit vigilant au sens ET à la pièce à choisir.

De plus, il va falloir que l’élève place sa pièce sur la bonne tige : qu’il repère qu’il y en a une à gauche, une au milieu et une à droite. Il n’a pas besoin de savoir verbaliser ces termes pour jouer au jeu, cependant, il va falloir qu’il discrimine visuellement que ce sont des places différentes.

Les cartes adaptées numérotées de 1 à 30 servent à travailler principalement ces deux compétences mixées.

 

En avançant dans les défis adaptés, la difficulté augmente. Après le 30ème, vous pouvez présenter à l’enfant le livret originel et normalement, il dev rait pouvoir le faire sans guidance!
Puis, vous pourrez tenter les défis dans le noir une fois que l’enfant connait bien les pièces.

 

Pour le PDF des cartes adaptées, cliquer sur l’image :

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Cupcake Academy

Voici une présentation du jeu Cupcake Academy : une super surprise !! Une neuropsy m’en avait fait l’éloge et quand on y joue, on comprend pourquoi.

Blue Orange s’intéresse depuis quelques années à l’apprentissage via le jeu. Ils ont rédigé un guide pédagogique que vous pouvez consulter ici.
En tous cas, merci à eux de m’avoir envoyé ce jeu …

Déjà, je trouve qu’il est particulièrement adapté dans sa forme à un travail en séances : il se joue à deux en face à face, et dure 7 minutes (pour deux personnes). Ce jeu peut néanmoins se jouer à 3, ou encore à 4 personnes.

Logique, raisonnement, anticipation, planification et ……… communication obligatoire, oui oui !!
C’est un jeu qui demande non seulement de la coopération, mais au delà de cela, il demande de la coopération active entre les participants : si on veut gagner, il faut aider l'(es) autre(s) !

Je m’explique …

 

Le principe du jeu

En résumé, il va s’agir d’agencer les moules de façon à reproduire la configuration sur la carte. Il y a des défis pour 2, 3, ou 4 joueurs.
Vous avez 5 moules en poupées russes dans votre jeu et trois emplacements pour poser vos moules .

 

Pour résoudre les défis, il va falloir bouger vos moules sachant qu’il y a des règles précises.
Par exemple, vous ne pouvez en soulever qu’un seul à la fois, vous ne pouvez que déplacer un moule sur un plus petit (tous les moules en dessous doivent rester cachés).
Vous bénéficiez d’une plateforme d’échanges (la casserole sur fond jaune) qui peut vous servir à éloigner un moule gênant le temps de « reranger » vos trois emplacements ou afin de faire des transactions avec l’autre joueur.

Il va falloir réaliser X défis dans un temps précisé sur la règle de jeu, variable en fonction du nombre de joueurs. Il va falloir donc non seulement jouer ensemble mais coopérer !
Par exemple, empiler vos moules momentanément de façon à libérer une place pour aider votre compère (en transitant par la plateforme d’échange, évidement). Ou encore, parfois, il va vous falloir 2 moules identiques dans votre espace de jeu alors que vous n’avez qu’un de chaque. L’autre va donc devoir vous rétrocéder un des siens afin que le défi puisse être gagné le plus rapidement possible pour passer au suivant dans le temps imparti.

 

Remarques et apports cognitifs

J’adore cette nécessité de démarche active d’aide à l’autre : quand on joue avec des enfants pour qui il est compliqué de coopérer, c’est juste génial. J’ai pu voir une réelle connivence entre deux frères TDAH qui d’ordinaire se moquent de l’autre quand l’un perd.

Comme dans Go go Gelato que j’aime beaucoup aussi, ce jeu permet de travailler des « étapes invisibles », de transitions qui sont très compliquées à accepter et à intérioriser pour les enfants que je côtoie. Par exemple, le fait de mettre momentanément un moule sur un autre juste le temps de libérer une place et le remettre au bon endroit juste après : mémoire de travail et planification.

Ce jeu peut être travaillé avec des enfants non verbaux mais rapidement, il va falloir communiquer. Un enfant avec lequel je jouais me pointait en disant « rose rose » car il avait besoin de deux moules roses pour gagner et qu’il voulait le mien. Je trouve ça vraiment excellent de pouvoir créer des demandes à l’intérieur d’un jeu.

 

Adaptation pour « un seul joueur » : comprendre les  déplacements

Voici un PDF avec des cartes adaptées, comme d’habitude.
Afin d’ôter tout distracteur, j’ai crée des nouvelles cartes « 1 joueur », plus faciles.
L’élève pourra donc se concentrer sur les déplacements et se familiariser avec la plateforme d’échanges (la casserole jaune).

Petits conseils pour la prise en main :
– ne parlez pas à l’élève, guidez-le physiquement
– maintenez-lui la main afin que seule sa main dominante joue : cela évitera qu’il déplace plusieurs moules en même temps
– dès que le défi est relevé, faites-le enchainer sur la carte suivante afin de l’habituer à la vraie règle du jeu.

Quand l’enfant sera à l’aise, vous pourrez jouer avec lui avec les cartes « deux joueurs » et saboter plus ou moins son jeu (oui oui, c’est pas gentil gentil) en fonction de son niveau.
Il faut d’abord qu’il ait compris comment déplacer ses propres moules avant de pouvoir interagir avec les autres pour les faire transiter.

Pour avoir le PDF, cliquez sur l’image :

 

Le cadeau de Blue Orange : un print and play !!

Blue Orange offre sur son site la possibilité de télécharger gratuitement une version pour jouer à deux. Il y a également une version en NetB pour ceux qui n’ont pas accès à une imprimante couleur. C’est pas une super idée, franchement?!
Les moules sont agréables à manipuler, je pense que ceux en papier sont moins sympas et moins pratiques à utiliser mais ça permet de l’essayer. Si vous êtes un professionnel, vous investirez surement dans la vraie version d’ici peu !   😉

Télécharger le Print&Play Cupcake Academy

 

Si vous connaissez d’autres jeux où il faut coopérer activement ensemble, ça m’intéresse.

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Se repérer dans un quadrillage

Se repérer dans un quadrillage est une compétence pas si évidente que ça et c’est pourtant bien utile à l’école et ensuite dans la vie, notamment pour se repérer dans un emploi du temps, même visuel.

La première étape : un carré de 2X2 cases à imprimer

On dispose les deux supports vierges l’un à coté de l’autre et on prépare 2 jetons. Un pour l’enfant et un pour nous.
On pose le jeton en veillant à ce que l’élève regarde notre action et on le guide pour qu’il fasse pareil, en mettant son jeton dans la case équivalente.

Ensuite, on peut faire comme ci-dessus, c’est un peu plus compliqué : on présente la carte modèle (celle qui se trouve en haut sur la photo) et l’enfant doit placer le jeton au même endroit que celui indiqué sur le modèle. On peut pointer sur le modèle l’endroit du jeton mais il faut éviter de le faire sur le quadrillage de l’enfant car ca deviendrait un peu trop facile.

Vous pouvez éventuellement coloré chaque case avec une couleur différente pour aider le repérage mais il faudra estomper ou changer de couleur très souvent afin de travailler la pertinence de l’emplacement et non l’emplacement de la couleur.

 

Le quadrillage de 3X3 cases

Voici un PDF qui va vous permettre de travailler sur papier la suite. Ainsi, l’enfant pourra s’entrainer et reproduire des modèles.
J’ai choisi délibérément d’illustrer des ronds afin que les (nombreux) enfants avec des difficultés motrices puissent quand même travailler ces documents avec des feutres de bingo.

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des gros feutres-tampons autoencrés qui permettent de faire des gros pois facilement.
Cela évite de devoir colorier toute la case (comme je le demande après dans les exercices qui vont suivre) et ne demande pas à l’enfant de tracer des cercles.
Tracer des cercles sera l’objet d’un enseignement à part si besoin mais ne doit pas être énergivore ici : l’enfant doit se concentrer sur les emplacements et non sur le graphisme!

On voit dans l’exemple ci-dessous que le tampon permet à ce même enfant de fournir un travail propre, là où le tracer donne un rendu moins … net !

     

 

Cliquer sur l’image pour obtenir le pdf de 3×3

 

Le quadrillage 4 X 4

La suite !
Un quadrillage de 16 cases : plus complexe, il demande aussi à ce qu’on colorie les cases !
Bien entendu, si votre enfant est en difficulté graphique, vous pouvez toujours lui faire faire en utilisant un tampon carré (ou même rond si il est capable cognitivement de transférer).

Le pdf est disponible en cliquant sur l’image :

Une version vierge est ici

Personnellement, j’ai imprimé mes modèles en 2 pages par feuille pour les avoir en petit et les mettre dans une petite pochette, plus pratique à stocker.

Ces exercices sont également supers pour figurer dans une BàE, afin d’entretenir la compétence et de travailler le fait d’enchainer les exercices.

 

Le vocabulaire autour de la géométrie : la case, la colonne, la ligne et  la diagonale.

On prend souvent pour acquis que l’enfant connaît : la case, la colonne, la ligne et la diagonale.
Même si l’enfant maîtrise les exercices ci-dessus, ça ne veut pas dire qu’il soit à l’aise dans l’utilisation des termes qui relèvent du quadrillage.

Voici un support dont je suis fière (je le trouve trop beau 😉 ) et qui sert à travailler cette compétence avec la Boîte à Compter :

      

Comme d’habitude, au début, on laisse l’enfant trier visuellement uniquement puis, quand ce sera fluide, on demandera à ce que l’enfant verbalise.
Pour ce faire : on verbalise « diagonale », « ligne », etc, … en même temps que l’enfant trie. Puis, on bloque sa main tant qu’il ne répète pas.

 

Compréhension des termes et productions

Voici la suite de la compréhension du lexique.

     

Il y a 3 niveaux mais je pense que je ferai une suite car il semblerait que cette compétence soit vraiment complexe et demande de l’entrainement  😉
Mais pour l’instant, nous en sommes là :

Niveau A : ligne et colonne entières
Niveau B : case dans des lignes et colonnes + écriture sous sa forme contractée.
Niveau C : notions de dernière et avant-dernière + double-consignes.

Pour les feuilles à donner à l’élève, j’utilise la même que ci-dessus mais en l’imprimant en 2 voire 4 pages par feuille : moins de coloriage et plus de réflexion !

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Les « connectors » fleurs, de chez ACTION

Découverte en me baladant dans les rayons chez Action : les « connectors » : des sortes de fleurs qui s’encastrent les unes dans les autres pour former des constructions en relief.

Le matériel se présente en un seau de 400 fleurs, de 11 couleurs différentes : violet, bleu clair, bleu foncé, vert clair, vert foncé, rouge, jaune, orange, blanc, noir, et marron. La répartition a l’air a peu près équitable dans mon pot … j’avoue, je n’ai pas compté la quantité disponible de chaque couleur.
(Désolée Jess, il n’y a pas de rose!)

Chez Action ; 3,99€ (mars 2023)
Chez Action ; 3,99€ (mars 2023)

Pleins de possibilités pour plein de cibles différentes

Evidemment, à la base, ces fleurs sont faites pour être emboîtées afin de fabriquer des constructions en 2D et 3D.
Cependant, j’aime surtout le fait que ce soit une base de travail : les possibilités sont infinies et ce dans des domaines bien différents, y compris en verbal (voir à la fin de l’article)
Voici donc quelques idées d’activités, quelque soit le niveau de votre élève !

 

En motricité pure, (pré-requis nécessaire pour les constructions qui vont suivre) :

  • vous assemblez des fleurs et l’enfant doit simplement les déboiter et les remettre dans le pot
  • vous demandez à l’enfant d’assembler des fleurs pour former une grande ligne unie (en lui donnant un exemple)
  • vous demandez à l’enfant de former une fleur : un connector au centre et les autres autour (la prise ne sera pas la même que pour former une ligne)

 

En visuospatial, à plat, en 2D et en 3D:

  • Reproduction à plat : poser à plat côte à côte des connectors. On perd la fonction même de « connecter » mais les enfants avec handicap moteur pourront quand même faire des activités avec et créer de jolies choses à plat.
  • Reproduction d’un même pattern à répéter à l’identique dans des boîtes (ou une BàC) du type ; [un blanc et un bleu] dans chaque boîte. On augmente ensuite le nombre de connectors et/ou on les associe avec d’autres petits matériels (jetons, pingouins, pompons, dés, etc, …)
  • Reproduction de patterns assemblés très simples, avec un modèle en réel puis en photo/image, avec un connector de chaque couleur à assembler, puis 3 à assembler en ligne en respectant bien un ordre avec une couleur spécifique au centre. Une maîtresse, Carole, a créé ces modèles à reproduire.
  • Reproduction de patterns assemblés plus complexes, avec un modèle en réel puis en photo/image, voire des modèles super complexes comme ceux que vous trouverez gratuitement sur le net (en tapant « Brain Flakes » dans un moteur de recherche)
  • Imaginer une construction soi-même, …

En mathématiques :

  • Faire des algorithmes : 1/1,    1/1/1, ou encore 2/1,   2/2, … (voir photos ci-après)
  • Avec le fichier ci-après, dénombrer et mettre la bonne quantité,
  • Sans le fichier, on peut mieux visualiser les termes des additions ; 2 (bleus) + 3 (rouges) = 5
  • Idem pour les multiplications : 5 lots de 2 connectors emboîtés  = 5X2 = 10 connectors.

Et encore pleins d’autres compétences à travailler avec le PDF ci-après !

 

Idées d’exploitations du PDF pour la BàC : quantités de 1 à 3

Le PDF est ICI

Voici donc des fiches pour les BàC, difficulté croissante, afin de passer de l’appariement terme à terme au dénombrement, tout doucement.
La variabilité des fiches vous permettra d’identifier où l’enfant est en difficulté : parfois (souvent), avec les enfants avec autisme, on a des surprises !! vous pourrez donc travailler cet écueil plus intensément en l’isolant.
Par exemple, la tolérance : que l’enfant accepte de mettre des couleurs différentes dans la même case. Cela parait complètement étonnant mais souvent, le problème n’est pas le dénombrement mais d’accepter de mettre des connectors différents ensemble. Nos enfants ont naturellement cette tendance, mais les trèèèèèès nombreuses activités de tris renforcent cette façon de trier qui leur parait être la seule possible. Le travail sur cette rigidité cognitive va donc être nécessaire …

 

Petite remarque : la différence de tons entre jaune/orange et entre les deux verts est subtile, pour être sûr que l’enfant discrimine bien les deux teintes, vous pouvez lui faire trier en deux tas distincts :

 

  • Faire des tris de couleurs :

  • Apparier un connector de la même couleur :

  • Dénombrer des connectors, couleur identique :

  • Apparier des connectors, un seul de chaque couleur mais de couleurs différentes et superposés :

  • Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes inter-cases :

  • Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes INTRA -cases :

  • Apparier un chiffre arabe (1 à 3) et une couleur à un connector :

  • Apparier une constellation de dé (1 à 3) et une couleur à un connector :

 

 

Les fiches sont triées par ordre croissant de difficulté « mathématique », mais :

Vous pouvez faire varier la difficulté en présentant différemment à l’enfant les fleurs à placer : lui donner le compte juste, lui pré-trier par couleurs, lui mettre à disposition devant lui ou bien avec une distance qu’il devra parcourir entre la réserve et la BàC, ou bien lui faire demander ce dont il a besoin et c’est vous qui donnez, etc, …
Tout est possible mais il faut être conscient que cela impacte sur la complexité de l’exercice (planification, mémoire de travail, anticipation, …) et que selon cette présentation, vous ne travaillerez pas les mêmes cibles (dénombrement, demandes, mémoire de travail, etc, … )

Les fiches ici sont faites pour être mises dans une BàC de chez Nathan. Si vous n’en avez pas, vous pouvez poser sur la table, mais dans la mesure où il s’agit de matériel à manipuler, à fortiori pour les petits ou les enfants en difficulté, ce sera plus pratique dans des petites boîtes distinctes.

Selon le niveau de l’élève, choisissez les pages à imprimer. Si vous avez un doute, commencez toujours par présenter un peu plus facile pour que l’enfant soit à l’aise et apprécie le matériel …
Si vous avez des remarques / conseils sur ce pdf, vous pouvez m’écrire, je pourrai compléter / corriger si besoin.

Suite du pdf : quantités après 3

La suite est ici

Ce pdf vous permettra de travailler la dizaine. Pour ce faire, il faudra regrouper les connectors avec un élastique par paquets de 10. Les enfants comprendront rapidement qu’il est moins couteux de prendre directement un petit paquet plutôt que de recompter tous les connectors un par un.

 

Fabrication des fiches, (pour cette activité mais cela est valable pour toutes les fiches de BàC de ce site) :

Imprimez, pliez en deux la page sur la ligne du milieu afin d’obtenir une fiche recto-verso sur un papier doublé et collez-les. Votre fiche sera plus rigide. Coupez l’excédentaire le long des lignes pour obtenir une fiche de la bonne taille pour l’insérer dans la fente de la BàC.
Vous pouvez plastifier (ou non) les fiches obtenues lorsqu’elles sont pliées en deux et ainsi mettre 2 fiches (donc 4 faces d’exercice) dans la même pochette de plastification.

 

Reproduction de modèles et algorithmes

Voici un tout dernier fichier pour travailler ces notions de reproductions. Les deux activités sont sur le même PDF.

 

 

 

Si vous avez des idées d’exploitation de ce jeu, je peux vous envoyer les fichiers de mes dessins ou vous aider afin de créer de nouvelles possibilités.
J’aime l’idée de pouvoir profiter de petits basiques peu chers, accessibles à tous ! 😉

Ca c'est pour d'ici quelques semaines ! ;-)
Ca c’est pour d’ici quelques semaines ! 😉
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Speedy discs

Petit jeu de chez action qui ne paie pas de mine.
C’est un jeu dit « jeu de taquin » : ce sont des jeux à la base où on a des parties à déplacer latéralement dans tous les sens pour reformer un dessin. Ces parties ne sont pas enlevables, on peut seulement les glisser : gauche droite haut bas.

Ce jeu de chez action comprend :
– 2 plateaux
– 2 X 8 pions (2 violets, 2 oranges, 2 verts et 2 turquoises)
– 2 lots de défis avec 2 niveaux différents (avec 7 ou 8 pions sur 9 au total)
– une sonnette.

C’est un jeu de rapidité : chacun a son plateau avec ses 7 ou 8 pions selon le niveau choisi. On retourne la carte et on doit former le plus rapidement possible la configuration qui se trouve dessus EN GLISSANT et non en soulevant les pions.
Le premier à y parvenir sans erreur sonne et remporte la carte !

jeu niveau 1
jeu niveau 1

Si ce jeu est trop complexe pour votre enfant, pas de panique, voici 2 aménagements possibles !

 

Aménagement en chaînage avant

Si vous voulez faire cette règle là avec l’enfant, je vous conseille de prendre les deux plateaux: le vôtre servira de modèle.

Vous commencez avec une pièce chacun, une violette par exemple que vous placez en bas à droite : l’enfant a la sienne en haut et il doit faire glisser avec son doigt le pion de façon à le descendre jusqu’à « en bas à droite ». Faites-le en guidance physique, évidemment et n’utilisez pas de guidance du type « en bas à droite » si votre enfant n’a pas ce lexique, cela ne l’aidera pas, mieux vaut qu’il se concentre sur le visuel en reproduisant le même.

Ensuite, vous en prenez deux et pareil : vous faites un modèle et l’enfant doit reproduire le même que vous EN GLISSANT les pions sur le petit plateau blanc. Empêchez-le de prendre les pions ou de les soulever, il faut que l’enfant apprenne dès le départ cette règle : les pions ne peuvent qu’être déplacés par glissades.

Ensuite vous continuez en en ajoutant jusqu’à avoir 7 pions où vous pourrez passer à la représentation sur les « vraies » cartes du jeu.

Reproduction de mon modèle par glissades avec 5 pions
Reproduction de mon modèle par glissades avec 5 pions

 

Aménagements autres : pour le tout début du visuo-spatial avec modèles, sur un autre tapis de jeu.

J’insiste sur le fait qu’il faille changer de support : c’est important car pour cet aménagement, l’enfant sera autorisé à déplacer le pions « normalement » : c’est-à-dire en le prenant et en le mettant à la bonne place.
Il s’agit cette fois d’un support quadrillé : le repérage sera donc facilité.

Cet aménagement est pour les enfants qui sont au tout début du visuospatial !

Tout d’abord avec 3 cases possibles et un modèle en 3 D ; vous posez un pion à un endroit sur l’emplacement du haut et l’enfant doit le mettre au même endroit dans l’emplacement juste dessous.

Cet exercice est un prérequis : sans maitriser cette étape, inutile de faire l’exercice du dessus ou du dessous !

Une fois l’emplacement à 3 cases maîtrisé, vous pouvez utiliser celui à 9 cases :
Tout comme l’exercice précédent, vous pouvez imprimer 2 fois la grille à 9 cases pour faire faire à l’enfant le même que vous avec votre modèle en 3D.
Cependant, une fois acquis, vous pouvez lui faire faire des défis en 2D que l’enfant devra réaliser en 3D. Sur mes modèles, il y a 1 pion, puis 2 à placer, etc, …

Tous les pdf sont rassemblés ici 

Bon jeu ! ;-)=

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La fabrique à sucre

Honnêtement, vous connaissez un jeu plus attirant pour les enfants ?!?

Ahhhhhh, la collection Ludo & Méninge !

Je l’ai découverte grâce à la maman d’un enfant avec laquelle je travaille depuis plus de 10 ans, qui comme moi, va postuler aux « joueurs compulsifs anonymes » … 😉

Dans cette série « Ludo & Méninge », c’est évidemment le design qui attire : oui mais pas seulement. Disons que lorsqu’on commence à avoir plusieurs pièces de la maison remplies de jeux, on essaie de se contient afin de demander plus qu’un visuel et d’exiger une intelligence de conception.

 

Quelques remarques générales sur la collection Ludo&méninge

La collection a été crée en 2018 par des orthophonistes, neuropsychologues et ergothérapeutes … la directrice de la collection Anik Bois, est orthopédagogue, et ca se voit !!
Ce n’est pas une gamme spécialisée handicap mais elle s’y prête très bien.

Ludo&méninge est très peu connue en France : lorsque j’ai découvert le 1er jeu de leur gamme il y a quelques mois, j’ai fondu !  🙂
Je suis très sensible aux graphismes et j’adoooooooooore le visuel de cette collection.

En plus d’être magnifiques, ces jeux sont très bien pensés : il y a en général plusieurs jeux en un seul et les défis visent à développer les fonctions exécutives : la planification, la flexibilité cognitive, la mémoire de travail, l’inhibition, …

Il y a plusieurs façons de jouer et systématiquement dans cette belle collection, il y a différents niveaux de jeu (vert, jaune et rouge) qui permettent d’accroître la complexité petit à petit pour ne pas se sentir en échec et de jouer avec des enfants d’âges différents.

Cela permet également aux adultes de jouer en se creusant la tête : oui oui, pour les tester j’ai joué avec des amis et … on a été obligés de bien se creuser la tête lorsque l’on a fait les niveaux rouges! Cela permet donc de jouer ENSEMBLE, en FAMILLE et que tout le monde puisse réfléchir aux défis et progresser.

Les modes d’emploi sont extrêmement détaillés et expliquent bien les variantes et les étapes éventuelles.

 

La fabrique à sucre

Oui, car en plus d’être superbe, ce jeu de plateau travaille : la mémoire auditive, la mémoire visuelle et le logico-maths … que demander de plus?

Comme j’adore manipuler les bonbons de ce jeu, tous les enfants que j’accompagne y goutent !
Je vous présente ici le jeu originel puis, vous trouverez les différentes adaptations que j’aie faites pour le rendre accessible auprès des plus jeunes ou des plus en difficulté!

 

Le jeu est composé de beaucoup de matériel :

  • un plateau de jeu
  • deux dés
  • des pions
  • des défis pour faire des brochettes
  • des défis pour faire des gâteaux
  • des défis pour inférer les bonbons choisis
  • 4 plateaux individuels pour réaliser les défis
  • deux boites de magnifiques bonbons!

 

Fabrication de brochettes : la mémoire visuelle

Il y a 3 niveaux de difficulté (vert, jaune, rouge) :

Les 3 niveaux de difficulté possibles
Les 3 niveaux de difficulté possibles

Le principe est de mémoriser la séquence, cacher la carte et tenter de reproduire la suite de bonbons de mémoire!
Bien sûr, pour abaisser le niveau de difficulté, il est possible tout simplement de reproduire sur le plateau la même séquence, de visu.
Dans ce cas, il s’agira d’une simple de production de modèle et non de faire travailler sa mémoire  c’est néanmoins un pré requis obligatoire si on veut un jour que l’enfant le fasse de mémoire. Ce peut donc être vu une étape préliminaire …

L’enfant ici reproduit la séquence de mémoire !
L’enfant ici reproduit la séquence de mémoire !
Ici, reproduction de visu
Ici, reproduction de visu

 

Décoration de gâteaux : mémoire auditive et verbalisation

Dans ce défi il va s’agir de bien écouter la description du gâteau de l’autre afin de le reproduire de mémoire (auditive donc cette fois) une fois la commande intégralement terminée. Il faut donc être attentif, mémoriser et maintenir pour reproduire le gâteau !

Comme pour tous les défis, 3 niveaux de difficulté sont disponibles : oui, avec les niveaux rouges, on rigole moins !  🙂

Ce qui est super c’est que l’enfant va tour à tour devoir mémoriser et / ou verbaliser-décrire le gâteau à faire réaliser à l’autre!
Et ça, je trouve ça génial. A la fin de l’article, vous trouverez des pictos pour les enfants non oralisants ou en difficulté.

 

Duel de cônes

Du logicomath : j’adore ! Dans la règle de la Fabrique à sucre, il faut choisir un adversaire et celui qui est le plus rapide avec une réponse correcte remporte le défi.

Il va s’agir d’inférer quels bonbons sont à sélectionner. Des informations sont données, d’autres manquent.
Tout comme Logikville, il n’y a jamais d’écrit, tout est en codages ce qui est intéressant pour les non lecteurs!

Les niveaux de difficulté : vert, jaune et rouge :

Ci-dessous, on voit bien dans le niveau rouge, à droite, que les adultes vont pouvoir également réfléchir lors des parties en famille !
Pour la petite anecdote, j’ai torturé un peu ma pauvre Mère ! 😉

     

 

Mes adaptations autour de ce jeu :

Tout d’abord, un petit tri de BàC :

Je mets ici des exercices avec la BàC : tri de formes, de couleurs et dénombrements! (cocher « imprimer en adaptant à la taille du papier » afin que le document sorte à la bonne dimension.)

 

Ensuite, pour le logico maths, j’ai également fait des cartes adaptées, quitte à ce que ce soit trop facile, je préfère que les enfants fassent du facile seuls, plutôt que du plus complexe mais tout guidés!

J’ai donc préparé 3 planches de 9 cartes faciles. (Cliquer sur l’image pour obtenir le pdf)

Afin de ne pas perturber certains enfants en difficulté, j’ai aussi fait un cône à imprimer pour isoler cet exercice des autres types de défis. Sur le set original, les supports des 3 défis sont sur la même planche mais comme je leur fais faire parfois uniquement cette activité-là, ça a plus de sens de donner uniquement le set de cône à bonbons seul.

et j’ai également fait un « set de comparaison » pour travailler séparément les équivalences de bonbons.
Les vagues grises, comme d’habitude, servent à accueillir un velcro pour scratcher les pictos.
(Cliquer sur l’image pour télécharger le pdf)

Au milieu des deux cercles ; c’est pour les pictos : « = », « > » ou « <« .
Sous les cercles, c’est pour les pictos de couleurs ou de type de bonbons afin de pouvoir comparer une quantité de X rouges avec une quantité de X jaunes par exemple.
J’ai remarqué que ça n’était pas évident pour tous les enfants que je suis.

M. est en train d’ajuster les quantités
M. est en train d’ajuster les quantités

Pour mes enfants qui ont besoin de PECS, de TLA ou de pictos en général, voici un document qui sera pratique et qui reprend les éléments du jeux. Il y a également une bande-phrase que vous pourrez laisser dans le jeu de façon à l’avoir toujours sous la main ! (évidement, à imprimer, découper, plastifier puis velcroter!)

Afin de pouvoir faire verbaliser les enfants avec handicap que je suis, j’ai crée des gâteaux très simples avec une couleur de gâteaux et 1 ou 2 haricots de une seule couleur à chaque fois. Lorsqu’ils seront à l’aise avec ces défis adaptés, je glisserai sur les vraies cartes du jeu !

Pour la fabrication des brochettes, idem, voici une adaptation avec un niveau bleu. Il y a 2 puis 3 bonbons sur les brochettes, pas plus :

 

Evidemment, les bonbons du jeux permettent de faire plein d’activités, par exemple, travailler l’inclusion :

Combien de bonbons?Combien de rouge? Combien de poissons? Combien de verts? Combien de nounours rouges? etc, ...
Combien de bonbons? Combien de rouges? Combien de poissons? Combien de verts? Combien de nounours rouges? Combien de nounours? etc, …

Conclusion

Ce jeu mobilise des compétences primordiales dans le développement éducatif et scolaire de l’enfant.
J’aime beaucoup le fait de pouvoir jouer en famille car souvent les jeux un peu trop pédagogiques, les adultes s’ennuient et je trouve vraiment attractif le fait de pouvoir nous aussi, mobiliser nos compétences exécutives!

Les cartes des défis sont toutes numérotées et ca, c’est bien pratique pour les intervenants. J’aime bien noter là où les enfants sont en difficulté afin de pouvoir regarder ensuite et analyser tête reposée quelle compétence pêche : l’inclusion? la négation? c’est toujours riche en infos!

Je pense qu’il peut être super aussi à l’école en petits ateliers. Pour l’instant, les extensions de boîte de bonbons ne sont disponibles qu’au Canada malheureusement. Mais bon, peut-être que si beaucoup d’enseignants ici le réclament les extensions pourront arriver en France … 😉

Ce que j’ai aimé aussi c’est que ça change !! c’est agréable de découvrir de nouveaux jeux totalement inconnus. Même si il y a des jeux supers chouettes dans les grands classiques de l’éducation des enfants, c’est quand même un réel plaisir de manipuler de nouveaux supports!

 

Pour vous le procurer, tout comme pour le jeu de la même collection « La chasse aux bestioles », je vous facilite la tâche : Imagin’ sont les seuls revendeurs en France et donc vous pouvez contacter Seliha à l’adresse suivante :  seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 39€.

 

Si on ne doit avoir qu’un seul jeu, peut être faut il avoir celui là! 😉

 

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Respecter une zone : premiers exercices sur papier

Voici des feuilles d’exercices que j’ai faites pour le tout début sur papier.
Il s’agit de différentes zones matérialisées sous diverses formes : cadres, cercles, carrés, bulles, …

L’objectif ici est de commencer à ce que l’enfant respecte une délimitation et un endroit défini.

Pour commencer

Comme d’habitude, commencez par imprimer les feuilles en A4 pour que les zones soient plus grandes et donc l’exercice plus facile. Vous pourrez par la suite réduire la taille en imprimant en 2 pages par feuille, voire 4 pages par feuille.

Présentez la feuille à l’enfant et faites-lui placer un élément mobile à mettre dessus : un jeton, un pingouin, un cube, etc, …

Exigez la précision dès le départ. Si c’est trop compliqué, il faut retravailler à côté cette compétence en faisant des zones encore plus grandes, par exemple sur un tableau welleda. Et seulement après vous reprenez les feuilles A4 du PDF. Il vaut toujours mieux faire plus facile mais juste et précis que de faire plus complexe et d’accepter de l’à peu près dans ce genre de tâche.

Lorsque l’enfant parvient facilement à mettre des éléments aux endroits voulus, vous pouvez passer à la suite.

 

Puis, on varie !

Utilisez les feuilles en variant le plus possible les outils et / ou vos demandes !
Vous pouvez faire coller une gommette, demander à l’enfant de mettre l’emprunte de son doigt, lui faire mettre un tampon, lui faire tamponner un rond au feutre bingo, ….

J’utilise souvent les tampons car les enfants aiment et on peut choisir un dessin attrayant en fonction des goûts de l’enfant. De plus, cela permet de travailler le fait de se contenir et de ne pas s’exciter à tamponner partout … oui, oui, c’est du vécu ! 😉

Par la suite, l’enfant pourra même dessiner des ronds, faire des croix, etc, … à l’intérieur de ces formes.

Exemple avec des tampons et un stylo tampon.
Exemple avec des tampons et un stylo tampon.

 

Le PDF est ici !

 

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Les confusions visuelles

Dans cet article, je posterai les exercices permettant de travailler les confusions visuelles.
En fonction des enfants avec lesquels j’ai travaillé, j’ai eu le classique bdpq mais aussi des confusions entre C et G, entre M et N, entre 7 et 4, entre 6 et 9, …

Du coup, systématiquement, j’ai crée des petits fichiers pour eux afin de travailler en « trier », en « à relier », en « à entourer », etc, …

Vous trouverez donc en vrac ci-dessous différents exos : ils pourront également être ajoutés dans des BàE pour les plus à l’aise!
J’ajouterai régulièrement les fichiers de confusions quand j’en croiserai dans mon ordinateur …

 

Pour commencer …

Je conseille tout d’abord avant de commencer les exercices sur les lettres/chiffres ci-dessous, de s’assurer que l’enfant ait une bonne observation et une discrimination de l’orientation. Pour ce faire, aller faire des exercices de tris d’images avec orientation que vous trouverez sur mon site ici.

 

Les exercices-papier à télécharger

Il y a ici un peu tous les genres : à relier, à entourer, à trier, etc …

            

 

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Candy

Voici encore un jeu classique que l’on peut faire évoluer petit à petit avec l’enfant.
C’est un jeu de chez Beleduc, et encore une fois, c’est du beau matériel : bois, métal, (beau) tissu … bon, faut dire aussi que j’ai l’Edition de luxe  😉

On étale tous les bonbons sur le tapis bleu, on lance les trois dés et on attrape le plus rapidement possible le bonbon qui correspond aux couleurs des dés. Si on obtient 3 rouges par exemple, on doit prendre le bonbon rouge uni.

Il est sur un principe identique à Colorama (couleurs et formes géométriques), Catch it (animal, couleur et motif), Clac-clac (couleurs et formes), Figurix (animal, fond et contour), Grab it (chiffre écrit et couleur) et bien d’autres :  il faut associer plusieurs critères.

 

Pour les petits …

Au tout début, on peut commencer en ne prenant qu’un seul dé et en sélectionnant les bonbons unicolores, ensuite, 2 dés et ajouter les bicolores, puis jouer avec tous.

L’enfant devra apprendre à lancer le dé (geste prono suppinatoire) à regarder la bonne face, et à sélectionner le bonbon de la bonne couleur. Ce n’est pas si facile que ça pour les petits ou les enfants avec handicap. Si l’enfant a des difficultés pour utiliser les dés, faites-lui lancer dans une boîte opaque à bords hauts : cela limitera le trajet du dé et permettra à l’enfant de se centrer plus facilement sur la face supérieure sans être tenté de regarder sur le coté du dé face à lui.

   

Pour les plus grands …

Ce jeu est un grand classique, il travaille évidement avant tout l’observation, la discrimination visuelle, les stratégies d’exploration, … Mais, ce jeu est super pour travailler le verbal et la compréhension complexe.

Avec les plus grands, je reprends ce jeu et me sers uniquement des bonbons pour faire des demandes à l’enfant.
« Donne-moi un bonbon vert et un bonbon rouge » versus « donne moi un bonbon vert et rouge »
« Montre-moi un bonbon rouge et bleu » versus « montre-moi un bonbon rouge et un bleu »,    ==> hé, hé !

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Windy Woody

Un jeu assez original : Windy Woody de chez Piatnik.
Il est composé d’un plateau évolutif en fonction de la difficulté recherchée, de deux dés (on peut en utiliser qu’un seul …), de cartes nœuds (qui servent de points) et de 6 cartes vêtements en noir et blanc.

Jeu de société WINDY WOODY - LudoVox

L’idée est de suivre des yeux le fil du cerf-volant afin de répondre à des consignes.

Ce que j’apprécie particulièrement c’est qu’il travaille une notion assez peu exploitée dans les jeux du commerce : la poursuite oculaire.
De plus, il est très facilement modulable : il peut être facilement découpé en unités plus faciles et de ce fait, offre une progression toute douce au besoin.
Enfin, le jeu propose de faire une règle du jeu, puis une autre et enfin de combiner les deux et laisser le dé choisir si on joue d’une façon ou d’une autre ! là, on est vraiment la flexibilité mentale à fond !

 

On lance le dé, on obtient une couleur, on suit le fil du cerf-volant de cette couleur jusqu’au petit personnage : ensuite, selon la version de règle choisie :

  • Version couleur cerf-volant : on doit trouver le vêtement de la couleur en question
  • Version couleur manquante : on doit trouver le vêtement qui correspond à aucune couleur du cerf-volant
  • Version les nœuds : on doit regarder les nœuds des deux cerf-volant qui correspondent à la couleur du dé et trouver le vêtement commun aux deux personnages!
  • Version combinaison : on combine les trois et on joue avec le second dé qui nous dit quelle versions jouer !

 

Windy Woody » sklep GryPlanszowe.pl « gry dla dzieci inne - cena, opinie

Pour commencer avec un enfant très en difficulté

  1. Commencez tout simplement par pointer un vêtement sur un petit garçon de la carte personnage et demandez à l’enfant de pointer la carte de l’habit correspondant. Déjà, on s’assure que l’enfant sache faire cette correspondance
  2. Ensuite, si l’enfant y arrive, on recule encore d’un cran et on lance le dé, trouve le vêtement de cette couleur puis, montre le vêtement noir et blanc qui correspond.
  3. Puis, on lance le dé, on regarde les cerfs-volants, on descend le fil (avec aucune carte intermédiaire au début, comme sur la photo), on retrouve l’habit qui correspond à cette couleur et on montre le vêtement noir et blanc qui correspond en le nommant.
  4. Bref, on continue comme ça jusqu’à la règle du jeu expliquée dans la boîte.

 

Ensuite

On pourra ajouter des plaques de cartons et rendre ainsi plus compliquée la recherche des éléments.
On jouera avec les dés de façon à rendre les règles complexes et changeantes.

 

Windy Woody est une belle suite à mon petit jeu que j’avais crée à partir du loto cherche et trouve de chez Vilac, que vous trouverez ici.

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Loto Touche et trouve

Jeu de chez Vilac, je le trouve trèèèèèès joli. Un enfant avec lequel je travaille l’adore, j’ai donc cherché à le faire évoluer. Le jeu et l’enfant.
Il s’agit de formes en bois et de petites cartes qui illustrent ces petits objets.
Il n’y a pas de couvercle, mais un cercle vert, en bois, qui soutient un sac en tissu : cela permet de former une pioche avec la gueule ouverte, on pige l’objet en bois en tâtant afin d’essayer de trouver les pièces dessinés sur notre lot de cartes. Attention : il y a la pièce bombe qu’il ne faut pas attraper !

 

Les règles du jeu

Il y a deux règles :
– Soit on joue tous autour d’une même carte : on doit tâter dans le sac à tour de rôle pour trouver l’objet en question. Si on pioche le bon, on garde la carte et ainsi de suite. Celui qui a le plus de cartes gagne la partie.
– Soit chacun a un plateau de jeu formé par 4 cartes (ça forme un cercle) et on pioche façon loto pour remplir son plateau. Le premier qui y parvient remporte la partie.

Jeu de reconnaissance Touche et trouve Oxybul Eveil et jeux | IDKIDS

Ce jeu est sympa : il est graphiquement super beau, ses pièces carton et bois sont de bonne qualité et il fait travailler l’exploration tactile. C’est marrant de repérer que l’enfant ne pense pas à « tricher » au début et qu’au bout d’un moment, il se met à tatouiller pour trouver la pièce qu’il désire. Si ce moment attendu ne vient pas naturellement, il sera possible de forcer cet enseignement avec un apprentissage ciblé où il faudra retrouver un objet dont on a une image à l’intérieur d’un manchon pour deux mains (voir ici la réalisation) où il n’y a que 2 ou 3 objets.

 

 

Adaptation pour un nouveau jeu : Miam-miam

Ce jeu n’a rien à voir avec les précédents : il utilise le matériel mais ne travaille pas du tout les mêmes compétences. J’ai cherché une idée pour varier tout en utilisant quand même ce matériel que le petit gars que j’accompagne adore.

Pour y jouer, il vous faudra :
– imprimer le pdf ci-dessous,
– sélectionner les pièces : fraise, poireau, citron, aubergine, carotte et arc-en-ciel
– et fabriquer le dé : avec un cube de bois et les illustrations présentes sur le pdf, ou encore, un dé standard que vous aménagerez.

 

Le principe du jeu Miam-miam

 

Tout d’abord, avant de commencer, chaque joueur choisi un monstre parmi les trois disponibles. On peut utiliser un qui est déjà colorié dans le pdf ou bien le colorier soi-même en imprimant la page en noir et blanc.
Avec les monstres coloriés par l’enfant, c’est quand même super chouette : merci à mon petit mannequin!

         

L’idéal étant de demander à quelqu’un dans son entourage qui sait crocheter de réaliser un des magnifiques petits monstres de chez Katia 😉  Le patron à crocheter est ici !
Autour de moi, personne ne s’est manifesté …  C’est pour ça que faute de les avoir en 3D, je les ai dessiné.

monstres amigurumi

Ensuite, on lance le dé qui indique l’un des 6 objets en bois.
Puis, on cherche cet objet sur la première carte, on suit alors la corde des yeux jusqu’à tomber sur le second objet. Ce second objet sera le point de départ de la carte d’après, dont la corde nous mènera jusqu’à un autre objet, etc, … jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cartes sur la ligne.
A ce moment-là, il faut attraper en premier l’objet dernièrement désigné et le faire manger à son monstre. Le joueur gagne alors (la carte ou) la série de cartes qu’il placera sous son monstre. Le propriétaire du monstre qui a le plus de cartes gagne la partie !

Charlène a tiré "aubergine", sur la 1ère carte l'aubergine mène à la fraise, 2ème carte la fraise mène au citron, et 3ème carte le citron mène à la carotte. Donc, il faut attraper la carotte !
Charlène a tiré « aubergine » au dé. Sur la 1ère carte : l’aubergine mène à la fraise, 2ème carte : la fraise mène au citron, et 3ème carte : le citron mène à la carotte. Donc, il faut attraper la carotte !

 

On peut suivre avec son doigt si c'est trop compliqué uniquement avec le regard, évidement !
On peut suivre avec son doigt si c’est trop compliqué uniquement avec le regard, évidement !

 

Vous pouvez faire varier le nombre de cartes en fonction de l’enfant pour ajuster la difficulté : au tout début de l’enseignement, il faudra n’utiliser qu’une carte (et de préférence une « corde verte » qui correspond au niveau initiation) et ensuite on pourra en rajouter et faire de longues séries.

Ce jeu Miam-miam travaille donc la capacité à suivre des yeux pour atteindre une cible. Il faut rester focus, maintenir en mémoire la cible, qui change de carte en carte, il travaille donc la flexibilité mentale et le tout en étant rapide mais sans se déconcentrer.

Miam-miam travaille l’inhibition : il faudra que l’enfant résiste à la tentation de se ruer sur l’objet en bois indiqué par le dé car le « résultat du dé » doit subir une transformation via les différentes cartes !

Le seul jeu à ma connaissance qui serait dans la même veine est Windy Woody de chez Piatnik, pour lequel je ferai un article bientôt.

 

Allez, le pdf à imprimer, il est là !

 

Publié dans Ergo : manipulation et motricité, Maths, Visuo-spatial

Les modèles DUPLOS et ABRICK

Manipuler des Duplos fait partie des incontournables : tout d’abord, comprendre qu’ils s’emboitent et orienter les pièces de façon à ce qu’elles puissent s’emboiter les unes dans les autres.
La marque Abrick Ecoiffier a également sorti ses briques, on les trouve régulièrement sur le marché de l’occasion, j’ai donc fait des modèles également.

 

  • La première étape consiste donc à donner deux DUPLOS identiques et à demander à l’enfant de les mettre ensemble.
  • La seconde va être de présenter un modèle en 3D que l’enfant va reproduire à l’identique. Au début, on ne donne à l’enfant que les pièces nécessaires à la construction.
    Attention, la subtilité de deux pièces de même taille mais de couleurs différentes est difficile, car l’enfant doit se centrer sur bleu-rouge ou rouge-bleu (voir illustration ci-après). Il vaut donc mieux commencer par lui faire reproduire un modèle avec couleurs et tailles différentes !
  • La troisième va être de lui faire reproduire un modèle d’après un dessin à taille réelle. Ce passage en 2D est une étape importante. C’est également lors de cette étape que l’on peut introduire des distracteurs (des pièces en « trop »)
  • Une quatrième pourrait être de reproduire un modèle qui ne soit pas à la même échelle que les DUPLOS (vous pouvez imprimer le pdf en 8 pages par feuille par exemple), une cinquième de reproduire avec des LEGOS et non plus DUPLOS (donc plus petits), etc, …
Discrimination entre rouge-bleu et bleu-rouge.
Discrimination entre rouge-bleu et bleu-rouge.

La subtilité de la discrimination rouge-bleu/ bleu-rouge peut être travaillée séparément car constitue à elle seule une difficulté qui peut mériter un enseignement isolé.
Pour travailler cela, j’utilise mes procédures d’apprentissage préférées : le tri et le  « donne le même ». Ces deux pratiques serviront à ce que l’enfant observe bien ce qu’il faut observer : la position de l’un par rapport à l’autre.

  • Tri : faire 5 ou 6 petites constructions en version A et idem en version B et faire trier à l’enfant dans deux bols distincts.
  • Donner le même : tenir une version (A ou B) et mettre les deux versions sur la table. L’enfant doit donner la même version. (Veiller à bien alterner la présentation sur la table des deux versions.)
Tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.
Exemple de tri dans 3 bacs : rouge-vert / rouge-rouge / vert-rouge.

 

Voici les documents pdf pour travailler cette notion.

Comme d’habitude : vous pouvez imprimer, découper et plastifier. Vous pouvez choisir une option « 2 pages par feuille » de façon à réduire la taille du modèle et travailler sur une autre échelle.


Les documents sont disponibles en couleurs et en noir et blanc (si vous n’avez pas les mêmes couleurs que moi vous pouvez donc les colorier avant de plastifier vos supports).
Dans la version Lego-Duplo, j’ai employé à dessein les couleurs bleu clair, bleu foncé, orange, rouge, vert, et jaune pour ceux qui utiliseraient le fameux programme 6 bricks afin que ce soit compatible.

 

Chez Lego DUPLO :

 
 
Chez Abrick-Ecoiffier :

Publié dans Aide à la création de supports, Lexique - vocabulaire, Maths, Visuo-spatial

Repérage spatial sur papier : en haut / bas / gauche / droite.

Plusieurs articles sur ce site traite de la question des prépositions et repère visuospatiaux.

En voici un cette fois pour travailler sur un plan plat, en 2D, avec les notions de haut et de bas, ainsi que de gauche et droite.

Avant de travailler ces plans « couchés », il vaut mieux les étudier avec l’enfant en plaçant des objets dans des boîtes, petites maisons, etc, … en utilisant de petits éléments du quotidien (maison playmobils voire objets réels). Il faudra distinguer également la droite relative, mais aussi le milieu et le centre, etc, …
Des idées peuvent être vues ici , … ou ici, ou ici ou ici

 

Ci-dessous, vous trouverez des fiches d’activités à imprimer (obligatoirement en couleurs), à découper et à plastifier.


Pour les enfants non lecteurs, il est possible de le travailler à l’oral uniquement. Pour ceux entrés dans la lecture, vous pouvez donner les cartes avec un crayon WOODY ou un stylo Stabilo non-permanent (qui a une pointe très fine et s’efface très bien à l’eau).


Il s’agit d’un quadrillage à 4 cases, donc sans centre ni milieu. Il faut retrouver des formes mais attention, les cibles changent (donc flexibilité mentale) et surtout, les indications spatiales sont écrites dans un ordre aléatoire …  🙂
J’ai testé et clairement, les enfants doivent bien se concentrer pour ne pas se tromper : l’ordre des indications variable embrouille un peu les moins à l’aide d’entre eux. Il est préférable de travailler sur ces fiches en interrogeant l’enfant d’abord à l’oral dans ce cas.

 

Cette seconde version est destinée à être imprimée en NetB pour faire des exercice sur un support papier.

Sur ce document, vous pouvez travailler :
_ le fait que l’enfant identifie l’emplacmeent d’un éléement (comme ci-dessus) mais aussi,
– le fait que l’enfant place lui même un élément/ une gommette d’après des indications spatiales
– la première page vierge permet de faire les deux, à votre convenance, en complétant vous-même.

Comme souvent, ces pages sont BàE (Boîte à Enchainement) compatibles !!  😉

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La conscience de la masse : léger et lourd

Découverte de cette notion peu évidente … mais quand même rigolote !


Souvent, on travaille « léger et lourd » dans les synonymes, les enfants savent mécaniquement que si ce n’est pas lourd, c’est … léger, mais il s’emmêlent facilement avec étroit/large ou fin/épais car toutes ces notions nécessitent d’être comprises en manipulation, en expériences au risque d’être confondues.

Je commence souvent cette notion en demandant à l’enfant de soulever mon sac (qui est toujours très lourd). L’enfant peine à le soulever et je verbalise « c’est loouurrrrd » et hop, on commence à prendre des articles dans la cuisine, des jouets dans sa chambre ou dans le cabinet et on compare les items entre eux.
Evidemment, on commence par des items qui présentent des différences de poids importantes.

 

La balance Roberval.

Le recours à cette balance permet à l’enfant de « voir  » où est le plus lourd, où est le plus léger ou encore qu’ils sont lourds « pareils », qu’ils « pèsent pareils », qu’ils « ont le même poids ».
Cependant, la plupart du temps, je ne fais pas le travail d’équilibre avec les enfants que j’accompagne. J’ai l’impression que cette notion est particulièrement complexe à acquérir et, à défaut de pouvoir faire tout le programme comme avec des enfants classiques, je vise le fonctionnel. Une petite fille le disait d’ailleurs tout à l’heure que le lourd était tout en haut ! ah … les lois de la physique … 
Si l’enfant est capable de réfléchir sur des masses s’équivalant, sur du possible/impossible, il y a beaucoup de supports très bien faits sur le net pour travailler toutes ces notions (sur le fabuleux site Bout de gomme, par exemple).

A minima, ce qui va être intéressant c’est :

  • de voir que là où ça penche, c’est le plus lourd ! pour les enfants avec des grandes difficultés logico-maths, ça ne va pas de soi
  • le plus gros à l’œil n’est pas forcément le plus lourd : souvent, les enfants considèrent que grand = lourd et inversement et se mettent à confondre les notions poids et tailles. Il va donc s’agir de trouver dans l’environnement des choses petites et lourdes et des items volumineux mais plus légers.
  • cela va permettre également de se familiariser avec le vocabulaire autour de la pesée « lourd », « léger », « grammes », ainsi que la prononciation du verbe « peser » (qui se prononcer « peuse ») : « tu « peuses » celui-là? » me demandait une petite fille ce matin. 😉

 

 

La balance électronique

Eviter si possible de vous servir du verre doseur pour faire les poids (de farine, sucre, etc, …) car les enfants vont tout confondre. Le verre-doseur doit être réservé, en tous cas dans un premier temps, pour mesurer des liquides en centilitres, décilitres, … et non des grammes.

La balance électronique permet de manipuler facilement des masses et les enfants aiment souvent les activités proposées autour.
Attention, la principale difficulté est la lecture en chiffres digitaux.
Selon moi, il faut vraiment travailler cette typo, même si c’est très couteux pour certains enfants. Le 5 et le 2 étant presque identiques.
Autant je ne pense pas qu’il faille s’acharner à lire l’heure analogique (sur une horloge) avec tous les enfants, autant je pense que les digitaux sont primordiaux pour lire l’heure simplement et se repérer sur la journée.

 

 

Proposition d’exercices pour s’entrainer

Imprimer et plastifier toutes les feuilles.
Néanmoins, je vous conseille d’adopter un code couleur pour faciliter le tri des différents éléments (mais ce n’est pas obligatoire pour travailler), dans ce cas, imprimez les pages en digital ( = écriture des fours et montres) sur du papier blanc et les pages en script sur un papier coloré.

Attention, certains chiffres sont compliqués : ceux avec des 2 et des 5 ! Alors forcément, j’en ai mis beaucoup dans mon pdf ! 😉

 

Lire les masses en script

Pour commencer, vous pouvez demander à l’enfant de lire toutes les étiquettes de masses en script (donc celles sur fond coloré). Ce sera l’occasion d’introduire le fait que « g » se dit « grammes » même si ce n’est pas écrit en entier.
De plus, on vérifie que l’enfant maîtrise bien la lecture de ces grands nombres.

 

Sérier les étiquettes

On pourra alors lui donner plusieurs étiquettes et lui faire sérier : il devra les classer du plus lourd au moins lourd ou l’inverse. On s’assure juste qu’il sait ordonner.

On pourra également prendre une étiquette au hasard et demander à l’enfant « donne-moi une étiquette où c’est plus lourd/ léger » et s’assurer alors qu’il maîtrise les notions de lourd et léger.
Cette demande est complètement différente du simple fait de classer et est beaucoup plus complexe. Elle fait intervenir le langage ainsi que le lexique. 
Notons que « moins lourd » on entend « lourd » et ce sera difficile à l’enfant de donner un léger, c’est donc à travailler en prenant conscience de cette difficulté.
Egalement, « moins lourd » = « plus léger » et « plus lourd » = « moins léger ».
Evidemment, les notions de « plus et moins » doivent être acquises, si ce n’est pas le cas, il faut faire d’autres exercices et revenir plus tard aux masses.

 

Comparer les deux écritures

On peut ensuite demander à l’enfant de trier les masses deux par deux. L’enfant doit associer les mêmes masses en digital et en script. C’est ce qu’il devra faire par la suite dans n’importe quelle recette qu’il aura en main : savoir jongler entre l’écriture qui est dans le livre et l’écrit sur sa balance (quant à elle, toujours en écriture digitale).

 

Lire les écritures digitales

Comme fait au tout début, on demandera ensuite à l’enfant de lire les masses en digital. 

 

Travail avec la balance

Dire oralement en lisant sur la balance :

On peut alors commencer à travailler avec la balance électronique. L’adulte prend des petits jetons, gros haricots, petits légos, etc, … et on pèse !! L’enfant lit à l’adulte.

Ajuster pour obtenir un certain poids :

On prend une étiquette en digital (ou plus difficile : en script) et on essaie de mettre la quantité demandée sur l’étiquette en ajoutant des éléments.
Puis, même chose mais l’adulte met (trop) d’éléments pour obtenir une masse supérieure à celle demandée : l’enfant devra alors ôter de la matière.
Enfin, on mixe tout ça en faisant ajouter, puis ôter des éléments pour ajuster au bon nombre de grammes.

Se servir de cette compétence :

Afin qu’on ne perde pas un enseignement, il est nécessaire de le réviser. Ainsi, une compétence qui est fonctionnelle ne sera pas oubliée.
N’hésitez donc pas au quotidien à appeler votre enfant pour peser des aliments : dans les recettes que vous faites mais aussi « artificiellement » au début d’enseignement en préparant qu’il vous faut en moyenne X grammes de pâtes pour la famille, X grammes de riz, etc, …  vous pourrez ensuite lui demander de peser systématiquement pour la préparation du repas.

 

 

Un petit jeu de société pour clore le tout

J’avais fait un article il y a quelques temps sur le jeu Poids plume, poids lourds. Un bon exercice pour continuer à s’amuser avec les poids !

 

Publié dans Boîte d'enchainements, Habiletés cognitives, Maths, Visuo-spatial

Les tableaux à double-entrées

Dès que le tri est bien acquis, on peut commencer à travailler les tableaux cartésiens.
Concrètement, ca sert à organiser sur le papier et dans sa tête de nombreuses données, il y en a dans notre quotidien un peu partout à commencer par nos agendas et donc les EDTV des enfants sont présentés comme cela.
 
Il faut que l’enfant soit en capacité de trier des items sous différents critères auparavant (les mêmes formes colorées, qu’il saura trier une fois par forme et une fois par couleur).
Cette compétence de tri est très importante et j’en parle souvent dans les articles de ce site.
 
Le tableau cartésien simple se travaille souvent en grande section, où c’est un objectif en tant que tel. Cependant, rapidement, ce tableau servira à organiser des données : un enfant qui ne serait pas à l’aise avec cette compétence se trouvera pénaliser dans d’autres exercices par ricochets. C’est d’autant plus dommage qu’en général, les enfants avec lesquels je travaille sont assez rapidement à l’aise avec ces tableaux.
 
Usuellement, je travaille dans cet ordre  :
  • d’abord les tableaux double-entrée,
  • puis repérer les coordonnées des cases dans un tableau
  • puis comprendre des données placées dans un tableaux.
 

Pour commencer : les tableaux cartésiens …

Personnellement, je commence encore et toujours avec des supports à manipuler, puis je fais les exercices sur feuilles.
J’adore les supports aimantés de chez Nathan qui sont très attirants pour les enfants.

Différences de présentation :

Sur les deux photos ci-contre, il y a une différence importante de difficulté entre les deux façons de présenter le matériel.

  • Sur la photo de gauche : toutes les cartes à placer sont disponibles, l’enfant peut donc se servir en les prenant dans l’ordre, petit à petit.
  • Sur la photo d’à côté, son tableau est vide et je donne moi, une par une, les cartes en plastique. Pour placer sa tortue jaune, l’enfant devra donc bien suivre les lignes et les colonnes afin de ne pas se tromper.

De plus, je fais attention à changer les abscisses et les ordonnées (les animaux sont tantôt en lignes, tantôt en colonnes).

Enfin, lorsque l’enfant a bien compris, je m’amuse également à donner un « tableau à trous », y compris dans les lignes et colonnes « d’appel » : celles que je suis sensée donner avec la tâche de couleur et le type d’animal)

 

Si vous ne disposez pas de matériel, vous pouvez imprimer, plastifier et velcroter le pdf ci-dessous. Les différents types vous permettront de tester les dispositions où votre enfant est le plus à l’aise et de ce fait, cela permettra d’adapter au mieux l’enseignement.

Tableau facile Halloween _ AEJ-PDFTélécharger

 

Après avoir manipulé, vous pouvez travailler avec des supports papier, plus austères.
Voici un PDF, avec 13 pages de tableaux avec difficulté crescendo (sachant qu’il y a des étapes antérieures de tri à réaliser si l’enfant est plus en difficulté, comme mentionné ci-dessus).
Ces fiches peuvent être imprimées en 4 pages par feuille pour être placées dans une BàEnchaînements (voir ici)

 
Tableau avec dessins simples à reproduire en couleurs.
Tableau avec dessins simples à reproduire en couleurs.
 

 

Des données à extraire pour colorier … ou l’inverse !

 

Version été :

Voici plusieurs documents afin de pouvoir tenter dans tous les sens et pour différents niveaux.

1er niveau :

 

           

Le personnage est plus grand pour faciliter le coloriage (car la qualité du coloriage n’est pas la cible dans cet exercice) et il y a uniquement 2 vêtements à colorier et 3 couleurs possibles. 
Remarque :  sur 4 enfants avec qui j’ai testé, 2 ont fait du comportement lié au fait qu’il y ait une couleur non exploitée. C’est donc bien intéressant de travailler cette tolérance là : accepter que certaines couleurs n’apparaissent pas.


L’exercice est décliné en couleurs et en noir et blanc : 
  – couleurs : 
                — le personnage est colorié : il faut cocher dans le tableau les cases correspondantes.
                — le tableau est rempli : il faut colorier le personnage selon les consignes du tableau.

  – noir et blanc : tout est possible, vous pouvez le faire avec toutes les variations possibles.

 

2eme niveau :

       

Le personnage est plus petit et les informations sont plus nombreuses. Il y a 6 couleurs possibles et 5 parties sur le bonhomme : le pantalon et le t-shirt mais aussi le chapeau, les chaussures et l’étoile sur le t-shirt. 

Il existe les même sous versions que pour le niveau précédent, en noir et blanc et en couleurs.

Vous pouvez donc imprimer les pages qui vous seront utiles. Si comme moi vous n’avez pas d’imprimante couleurs, bon courage pour le coloriage !  😉 

Bonhomme tableau double entree -PDF

 

Autre version, en mode hiver

disponible ici :

Peut être une illustration de texte qui dit ’TABLEAU DOUBLE-ENTREE A5 AUTISMENJEUX’         Aucune description de photo disponible.  

 

 

Egalement, des tableaux avec des coordonnées …

Voici un petit support pour maintenir la compétence « se repérer dans un tableau avec des coordonnées ».
Il s’agit de 15 pages d’exercices en noir et blanc que vous pouvez imprimer en 4 pages/feuille pour mettre dans la Boîte à Enchainements (BàE), comme ci-dessus.

L’enfant découpe et colle les formes aux bons endroits, cependant, si il est à l’aise en dessin, il peut également les tracer. Dans ce cas, coupez le bas de la feuille afin que l’enfant ne soit pas tenté de découper. Les exercices apparaissent en ordre de difficulté croissant.

Pour (a)voir le PDF, c’est ici.

 

 

 

Publié dans Aide à la création de supports, Ergo : manipulation et motricité, Maths, Vie quotidienne, Visuo-spatial

Les millilitres et le verre doseur

Dans la perspective d’un jour finir mon livret sur les « compétences nécessaires pour la vie préprofessionnelles et l’autonomie à la maison », voici un petit bout sur le travail du verre doseur en millilitres. (Le PDF se trouve en fin d’article)

Pas besoin d’être lecteur, même si évidement, c’est plus simple … il suffit d’avoir une bonne performance visuelle !

Peut être une image de texte
J’ai dessiné le verre-doseur de chez Tupperware car c’est je pense le plus connu et également, celui qui se trouve le plus facilement, sur le marché de l’occasion notamment …
ATTENTION, souvent, la difficulté est la maîtrise du geste, de contrôler son geste afin de verser « doucement », c’est extrêmement difficile ! Il faut séparer la difficulté motrice de la difficulté cognitive, de la difficulté visuelle, de celle attentionnelle !!En effet, verser doucement requière de rester attentif pendant un moment relativement long le temps de remplir jusqu’à la limite définie.

Les différents exercices ci-dessous vont pouvoir nous aider à discriminer où l’enfant est en difficulté.

Pour commencer, quelques pré-requis :

  • D’un point de vue du geste :  faut tout d’abord travailler le fait de « viser » pour remplir l’intérieur d’un contenant avec une grande ouverture, sans quoi inutile de continuer. De plus, vous pouvez travailler le fait de se déplacer avec un contenant rempli de liquide … vous allez voir, souvent, on a des surprises ! (quand l’enfant n’a pas renversé la quasi totalité, en général, il boit dedans!!)
  • D’un point de vue cognitif, il faut antérieurement avoir travaillé la notion de « beaucoup » et « un peu ». En effet, la mesure (ici, en millilitres) sert à exprimer « combien beaucoup » ou « combien un petit peu » il y a dans le verre. C’est également grâce à cette base de « beaucoup/peu » que l’on peut utiliser les notions de « plus/moins » qui ne sont finalement qu’un « beaucoup/peu relatif ». Ces termes là seront vus en transversal tout au long de la scolarité et de la vie!
  • Il faut également avoir une conscience du nombre, afin de comprendre les pesées

 

Proposition de procédure pour initier cette notion :

 

Exemples d’exploitations pour débuter :

  • prendre les verres doseurs 500 ml, 450 ml et 400 ml ainsi que ceux de 0 ml, 100 ml et 150 ml et demander à l’enfant de les classer en « il y en a un peu » et « il y en a beaucoup ».
  • donner toutes les images avec les verres-doseurs et faire classer en ordre croissant et en ordre décroissant (ne pas oublier de la faire dans les deux sens!)
  • vous prouvez également faire ce même tri avec les étiquettes chiffrées en mililllitres, etc, …

 

Pour aller plus loin :

Ensuite, avec ce même PDF, on peut faire :
– de l’appariement « image/image » en imprimant 2 fois le document : l’enfant devra regarder attentivement les deux « quantités de bleu » et s’apercevoir qu’il y a des écritures chiffrées à l’endroit où l’eau s’arrête ».
– de l’appariement « écrit/écrit » : il faudra associer une étiquette « 100 ml » avec une autre étiquette « 100 ml » et donc être attentif aux chiffres.
– de l’appariement « image/ écrit » : il faudra mettre en correspondance un doseur rempli jusqu’à 100 ml avec une étiquette à écriture chiffrée 100 ml.
– de l’appariement « écrit/ image » : idem mais dans l’autre sens
– de l’appariement « réel / image » : là c’est l’adulte qui prépare le doseur et l’enfant doit trouver la même image
– de l’appariement « réel/ écrit » : c’est toujours l’adulte qui prépare le doseur mais l’enfant doit cette fois trouver l’écriture chiffrée (c’est plus difficile, il n’y a plus d’indice visuel)
– de l’appariement « image/ réel » : on lui donne une image et il doit remplir « pareil »
– de l’appariement « écrit/ réel » : c’est la configuration finale, celle qui sera fonctionnelle lorsque l’enfant aura besoin de mesurer quelque chose!

et normalement, là, le jeune devrait avoir pigé ! 😄

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Crazy cups

Un classique de chez Gigamic : Crazy cups!

C’est un jeu de rapidité : chaque joueur a un lot de 5 gobelets de couleurs différentes à agencer selon une configuration (en ligne ou en colonne) sur une carte. Le premier à avoir fini appuie sur une sonnette et il gagne la carte si le résultat est juste.

Ce jeu plaît beaucoup aux grands comme aux petits.
Au début, en séance, je ne fais pas entrer la contrainte rapidité, les enfants jouent seuls.

Les cartes du jeu ne représentent pas les gobelets : il s’agit d’illustrations avec des objets colorés.
Les éléments du décor vont symboliser les gobelets qu’il va falloir ordonner verticalement ou horizontalement. Par expérience, j’ai vu que cette abstraction s’acquièrent rapidement!
Je pensais que les enfants que j’accompagne seraient plus en difficulté, mais non, ils parviennent rapidement à faire le transfert.

Au commencement : le concret …

Lorsque je présente ce jeu pour la toute première fois, je travaille avec les gobelets en réel. Comme je le ferai avec des duplos, j’aligne ou j’empile 2 gobelets et l’enfant doit faire pareil.

Attention : la subtilité de la discrimination de couleur1-couleur2 VS couleur2-couleur1 peut être travaillée séparément car elle est complexe et demande souvent un peu d’entrainement. J’en avais parlé dans l’article sur la reproduction de modèle de duplos ici.

Comme d’habitude dans ce type de tache, il est important au début de faire attention à la présentation de l’activité. Je place les gobelets à reproduire sur une carte de façon à ce que l’enfant comprenne ce que j’attends de lui : qu’il fasse la même construction à cet endroit-là. Souvent pour les enfants que j’accompagne, l’immensité d’une table les perd : mettre un cadre (temporairement) permet de les aider. (Voir photo ci-dessous).

Puis, la reproduction de modèle de la 2D à la 3D

Une fois cela maîtrisé, onp eut passer à l’étape de reproduire un modèle papier « en vrai ». Pour cela, j’ai dessiné une série de gobelets à empiler.
Cela permet d’apporter une étape supplémentaire pour que l’enfant ait un moins grand écart à parcourir entre « reproduire la même construction » comme ci-dessus et reproduire les cartes fournies dans le jeu. Il s’agit de 2 gobelets, puis 3 gobelets, puis 4 puis 5 !

Ainsi, vous pouvez imprimer le PDF ci-dessous pour obtenir vos cartes d’adaptation à Crazy Cups !
Une fois à l’aise avec 5 gobelets, vous pouvez (enfin!) passer aux vraies cartes fournies dans le jeu !

 

Et la mémorisation  🙂

Mais une fois les cartes adaptées faciles maîtrisées, ne les remisez pas!!! vous pouvez vous en servir en mémorisation!
J’adore faire cela : je présente la carte à l’enfant 3 secondes avec la consigne « regarde », puis je lui donne accès aux gobelets : il doit reproduire la construction de mémoire!

Attention : il y a une différence entre montrer la cible lorsqu’il n’y a rien sur la table et montrer cette même cible lorsque les gobelets y sont déjà. Vous voyez laquelle? vous sauriez dire quelle présentation est la plus facile?
Lorsque les gobelets y sont déjà, si on sait qu’il faudra se souvenir d’une série, on va avoir tendance à regarder pour préparer notre geste, c’est normal et malin. On bénéficie donc d’un canal supplémentaire. Par exemple : on va entendre « bleu-vert-jaune », si on a les gobelets déjà posés, on va regarder en anticipant ce que l’on va prendre et donc, en plus de l’auditif, on aura une aide, un pré-travail visuel.
Ce n’est pas forcément à éviter, au contraire même, l’enfant pourra ressentir l’efficience de cette stratégie d’anticipation (fonction exécutives), seulement en tant qu’accompagnant, c’est bien d’avoir conscience de cela afin de jouer ce cette différence de présentation.

Pour enregistrer et imprimer, c’est ici : Crazy cups PDFlt

 

Pour aller plus loin …

Quelques remarques :

  • Il existe une extension qui peut être achetée seule pour un jeu en duo (10€). Cela permet d’avoir le minimum pour jouer à moitié prix si vous ne pensez pas jouer à 4 ou si vous estimez que les cartes du jeu « classique » seront un peu trop facile pour votre enfant. Les cartes de l’extension font apparaitre des notions légèrement plus complexes (plusieurs plans ou plusieurs colonnes au lieu d’une seule, …)
  • Le blog « donne-moi ta main », (le blog d’une maman d’un petit gars autiste) avait créé des jolies cartes adaptées, vous pouvez aller voir ici . Vous trouverez sur ce site des constructions à plus de 5 gobelets (il faudra utiliser 2 lots de gobelets) ou des constructions à moins de 5 gobelets mais avec des dessins, version qui se rapproche de la version originelle du jeu mais avec moins de gobelets donc moins de difficulté.

C’est vraiment un basique génial ! La sonnette ajoute du fun, les enfants adorent. Cela travaille l’inhibition « go, no go » pour les plus grands qui doivent quand même prendre de temps de bien placer les couleurs malgré la tentation de se jeter sur la sonnette !

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Batawaf

De jolies illustrations pour ce petit jeu de DJECO : Bata-waf !

C’est un jeu classique de bataille : on peut jouer de 2 à 4 joueurs. Les cartes sont illustrées avec un chien plus ou moins grand, avec une échelle chiffrée de 1 à 6 ainsi qu’un code couleur qui correspond à la taille (les tailles 1 seront toujours roses, les 2 toujours bleues, etc, …
C’est à mon sens assez dommage : certes ça permet de travailler en famille avec le petit frère ou la petite sœur mais cela noie le critère « hauteur de l’animal ». L’enfant aura tendance à se baser sur la couleur de fond avec sa quantité de remplissage et non sur la taille de l’animal.

C’est donc un petit jeu sympa (environ 7€), très classique, qui permet de jouer à une règle type « bataille », même si il ne travaille pas en tant que tel les notions de tailles.

A noter ; il existe de nombreux pdf à imprimer pour fabriquer vous-même des jeux de « bata-quelque chose » : batachouette, batawolf, bataformes, … mis en ligne par des internautes.

Djeco a édité des variantes telles que Bata-miaou qui met en scène des … chats ou Batanimo qui mélange différents animaux. Ce dernier classe les animaux selon leur taille réelle : le poisson est plus petit que l’éléphant, ce qui me parait intéressant.

Voilà : à vos imprimantes donc …

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Go go gelato

Un jeu que j’aime beaucoup et qui plait bien aux enfants : Go go Gelato, de chez Blue Orange (des lorrains ;-p )

Chaque joueur a à sa disposition : 4 cônes et 3 boules. Il y a des cartes défis avec des configurations à reproduire mais ATTENTION : SANS TOUCHER les boules de glace avec les doigts !!
Il va donc falloir faire passer chaque boule d’un cône à l’autre « en versant » ou en « coinçant-retournant ».
Tout le monde joue en même temps et le premier à finir correctement peut crier « Go Go Gelato » et remporte la carte.

Je n’ai jamais joué sous cette forme, avec la vitesse, néanmoins, j’adore ce jeu en mode tranquillou pour travailler : la motricité, la planification, l’anticipation, le visuospatial, bref …. pas mal de choses!

En effet, dans ce jeu, outre le fait de déplacer les boules de glaces, il va falloir s’organiser et planifier les déplacements : organiser les moyens nécessaires à l’atteinte d’un but.

 


Adaptations à imprimer

 

Dans un souci de progresser doucement et de ne pas pendre ce jeu en aversion, j’ai donc dessiné pour mes enfants qui découvrent le jeu une série de fiches faciles. Vous pouvez les imprimer en cliquant sur le lien ci-après.

Défis de 1 à 6 : aucun transvasement nécessaire, il faut juste déplacer les glaces pour les placer dans le bon ordre. Cependant, il y a déjà deux difficultés : respecter le modèle et veiller à ne pas renverser les boules !
Cette étape permet de se familiariser facilement et d’être en réussite avant d’entamer la suite … 

Défis de 7 à 12 : tout début d’apprentissage du geste, l’enfant doit déplacer une boule sur le cône bleu (qui est toujours libre en début de jeu), il y a donc un seul transvasement à réaliser. 
Cette étape permet de s’habituer à utiliser le cône bleu comme « support de transfert ».

Défis de 13 à 18 : avec un transvasement et en plus un cône à l’envers sur un autre.

Défis de 19 à 23 : idem, avec en plus des cônes de glace les uns dans les autres et/ ou les uns sur les autres !

Après toutes ces étapes, l’enfant doit pouvoir passer aux cartes du jeu. Vous remarquerez que dans le jeu, il y a des cartes plus ou moins faciles … vous pouvez donc encore trier afin de présenter à l’enfant les cartes avec une difficulté croissante. 

 
Ce jeu met en exergue une difficulté que je pensais plus simple à surmonter. 
Le fait de ne pas pouvoir prendre les boules avec les doigts empêche l’échange facile entre deux boules. En effet, pour échanger 2 boules entre deux cônes, on est obligé de se servir d’un « cône de transfert » qui va servir d’intermédiaire à l’échange.
Avec plusieurs enfants, cette étape a posé problème : comme c’est une transition non visible sur la carte, l’enfant n’y pense pas spontanément (ça, on s’y attend) mais surtout, lorsqu’on le guide, l’enfant ne l’accepte pas! Il perçoit ça non comme une étape mais comme une erreur.
Cette particularité me semble vraiment intéressante à travailler …
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Oréo

Jeu étiqueté pour les très jeunes, il n’est pas si facile que ça. A éviter en cas de pica, les enfants le trouvent attrayant : il y a toujours un blagueur pour faire semblant de manger les pièces de mon jeu !
Certains enfants tentent de les assembler dos-à-dos ou encore face-à-dos avec persistance avant de parvenir à les associer face à face.

Ce jeu permet de travailler le moteur et former des paires, évidemment,  mais il peut etre utilisé comme un mémory si on retourne les gateaux sur la table, ou encore en travail d’enchainements de tâches (tout ouvrir et mettre en vrac et l’enfant doit les associer, les ranger dans la boite et refermer le couvercle), bref, plein d’exploitations un peu « classiques ».

 

Idées d’exploitations : explorer tactilement !

Une fois acquis avec le recours au visuel, je joue à les associer en cachant une des deux parties (mâle ou femelles) dans un manchon (fabriqué maison, voir à la fin de l’article) afin que les enfants retrouvent la bonne forme sans le visuel. Ils doivent donc s’efforcer de prendre les informations tactilement en manipulant la pièce et en se faisant une image mentale.

Pour que ce soit plus facile, au démarrage, je mets une seule pièce dans le manchon, par exemple la lune (mâle) et je mets 3 formes femelles sur le bureau dont la lune et l’enfant doit sélectionner visuellement en fonction de ce qu’il tâte dans le manchon. En général, ils aiment bien car quand ils sortent la pièce cachée, il y a un petit côté « suspens » ! et sont contents de pouvoir l’assembler.

Ensuite, on peut inverser en mettant une seule pièce sur la table et plusieurs dans le manchon : l’enfant doit donc s’organiser pour trier/ agencer plusieurs pièces sans aide visuelle. C’est beaucoup plus difficile dans ce sens !

On peut également jouer avec une seule des deux parties : on met plusieurs formes dans le manchon et on demande à l’enfant de nous donner « une étoile », ou « un cœur », etc, … C’est un peu plus difficile encore car l’enfant doit imaginer la pièce, il n’a pas d’aide visuelle.

On peut également exploiter ce jeu à la manière « pierre feuille ciseaux »
Chacun a un manchon, un des joueurs dit une forme, par exemple : « une étoile », le second joueur doit retrouver dans son manchon la pièce correspondante, on compte 1,2,3 ! et on sort nos pièces :
– si celui qui annonçait la pièce l’avait mal lue tactilement, il perd la pièce et la donne à l’autre
– si celui qui devait trouver la correspondance la trouve, il gagne la pièce.
Puis, on inverse, c’est au second joueur d’annoncer une forme et on continue comme ça.
Le joueur qui a le plus de gâteaux gagne la partie!

Ce jeu Oréo de chez Fisher Price n’est plus édité depuis longtemps, je me demande d’ailleurs si il a été un jour commercialisé en France (?) On peut le trouver assez facilement sur le marché de l’occasion.

 

Fabrication du manchon en tissus

Fourniture : 2 élastiques, 2 tissus (un extérieur et un intérieur)
Pour le montage :
A) Couper deux rectangles de tissu de 37cm X 42 cm
B) Assembler comme figure 1 pour chaque tissu, endroit contre endroit, en veillant à laisser une ouverture dans le tissu de doublure de façon à retourner l’ouvrage ensuite.
C) Enfiler le tube de doublure dans le tube de tissu. Attention : endroit contre endroit (figure 2)
D) Coudre tout autour de façon circulaire à chaque extrémité, comme le pointillé rouge sur la figure 2.
E) Retourner l’ouvrage par le trou laissé à l’étape B
F) Piquer les surpiqures comme figure 3 à 6,5cm du bord. Réouvrir les coutures latérales (voir trait violet) sur le croisement avec les surpiqures (étoiles vertes) afin de passer les deux petits élastiques dans chaque « rail ». Fermer les élastiques et refermer les petits trous d’ouverture et la fente dans la doublure.
G) C’est fini !

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Bahuts malins

C’est certainement le jeu Smartgames dont je me sers le plus, avec les « Trois Petits Cochons » peut-être …
Il s’agit d’un jeu composé d’un livret de défis, de 3 camions avec une grosse benne transparente, et de pièces colorées à charger dans les camions. Il faut que le chargement soit bien rangé et que rien ne dépasse!

Bahuts Malins - SmartGames

Il plaît énormément aussi bien aux garçons qu’aux filles. Je trouve que le fait que les camions aient de vraies roues apporte un plus à ce jeu. Il est possible de les déplacer et donc de jouer avec, mais surtout, cela oblige l’enfant à maintenir le camion avec sa main d’appui pendant qu’il agence les pièces dans la benne, forçant ainsi la coordination bimanuelle.

Comme toujours dans ce type de jeu, les défis contenus dans le livret sont classés par ordre croissant de difficulté.

Le premier défi peut déjà présenter des difficultés pour certains enfants. Dans ce cas, il faut proposer à l’enfant de réaliser les exercices avec les solutions, l’enfant pourra reproduire l’encastrement en suivant le modèle.
Une fois plus à l’aise, il pourra réaliser les défis normaux, sans aide.

Ci-dessus : réalisation du défi côté solution!

 

Au fur et à mesure du livret, les défis se complexifient. Dans les niveaux experts, il faut utiliser les 3 camions et charger les trois bennes !
Je conseille vraiment l’achat de ce jeu car c’est un basique de casse-tête très sympa pour travailler avec les enfants !

Bahuts Malins Casse-tête 3 - 8 ans Smartgames - 29,80€Pour vous organiser et pouvoir noter vos remarques quant à la réalisation de votre élève, vous pouvez télécharger et imprimer des feuilles de route sur le site d’une instit, Chdecole ici !

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Droite ou gauche ?

Un petit jeu sympa de chez Gigamic qui fait partie de la série dans des boîtes en métal : Droite ou Gauche.
Il travaille la notion de gauche droite mais surtout de gauche droite relative !
Ce jeu est donc indiqué pour les enfants qui maîtrisent ces notions et non pour des enfants en apprentissage !! 

Le principe

On dispose un tas de cartes au centre de la table avec un point de départ et des directions.
Ensuite, on place les 7 cartes de policiers tout autour de ce tas et on doit suivre 3 directions de suite en appliquant « gauche » ou « droite » mais de façon relative! On se place par rapport au policier : ainsi le fait qu’il soit de dos ou de face va impacter. On doit ensuite nommer la carte correcte à l’issue des différents déplacements le plus rapidement possible !
Assurez-vous que l’enfant sache nommer : ambulance/voiture, arbre, réverbère/lampe, maison, stop, vélo et feu (tricolore).

Dans l’exemple ci-après : On part de la policière avec le dessin « maison », on fait 3 déplacements à SA gauche à elle (donc vers la droite car elle est de face) puis 1 déplacement vers la droite d’un policier de face (donc vers la gauche) puis 4 vers la gauche d’une policière de dos (donc à gauche aussi, car sa gauche est aussi la nôtre). 

Ce jeu n’est plus édité je crois, mais on le trouve facilement sur la marché de l’occasion. 
Dans ce cas, j’ignore quelles sont les règles quant aux potentielles photocopies du jeu dans la mesure où ce dernier n’est plus accessible autrement. J’ai envoyé un mail chez Gigamic et j’attends leur réponse. Si un lecteur connaît les modalités de diffusion d’un jeu plus édité, je suis preneuse.

 

Adaptations possibles

Afin de pouvoir jouer avec les enfants que j’accompagne, j’ai modifié les cartes policiers afin qu’ils apparaissent tous de dos. Dans ce cas précis, leur gauche est notre gauche et le jeu s’en trouve simplifié.

Vous pouvez imprimer le PDF ci-après, normalement, les cartes seront au bon format. Si il y a une légère différence de taille due à vos modes d’impression, ce n’est pas gênant dans la mesure où les 7 policiers seront de la même dimension.

Ensuite, j’intègre les vraies cartes de policiers mais je limite le jeu à un seul déplacement. On ne suit que la première consigne écrite sur les cartes. C’est d’ailleurs une adaptation « pour les plus jeunes » qui est décrite dans le mode d’emploi initial du jeu.

Publié dans Maths, Travail autonome, Visuo-spatial

Des cartes à compter

Il en existe beaucoup sur le net, c’est un support simple d’accès et qui permet de laisser l’enfant travailler seul.

Qu’est-ce que c’est?

Il s’agit de cartes avec 3 propositions sur le bas : on dénombre une certaine quantité sur la grande image et on choisit une réponse dans les propositions en bas.

Attention : ces cartes ne sont pas pour enseigner à l’enfant mais pour qu’il maintienne ses acquis, c’est-à-dire, qu’il s’auto-interroge sur ce qu’il connait déjà.
En effet, la présence des 3 propositions va embrouiller un enfant qui ne serait pas certain de sa réponse et il est toujours préférable de travailler les quantités avec des outils tangibles plutôt qu’en images en début d’apprentissage.

Comment donner sa réponse ?

Au choix, on peut sélectionner la bonne réponse de différentes manières : faire mettre une pince à linge (si au niveau motricité c’est complètement acquis par l’enfant), entourer avec un crayon Woody, poser un jeton transparent, …
Remarque : il est important que le jeton soit transparent car on veut sélectionner une réponse : celle qui est sous le jeton. Si les jetons sont opaques, ils vont cacher la réponse et non la sélectionner!

Je fabrique moi-même régulièrement des cartes à compter pour les enfants que je suis (certaines sont disponibles à imprimer sur ce site).
Souvent je reprends leurs intérêts afin de pairer le « travail d’école » avec quelque chose que l’enfant aime. On peut donc utiliser des personnages de dessins animés, des photos de leurs doudous, des illustrations d’items préférés, …

Comme j’ai pu l’expliquer antérieurement dans un article, j’aime beaucoup le manuel « Picbille » pour la compréhension de la numération avec les enfants avec autisme. C’est moins attirant qu’un personnage de dessin animé, certes, mais ça permet de généraliser les réglettes Picbilles à d’autres types de supports et permet de travailler les Picbilles en autonomie.

Carte à compter Picbilles de 1 à 10, puis de 30 à 100 :

 

Mais également, le dénombrement de grandes collections (supérieures à 10) et non organisée.
Ces dénombrements longs sont souvent sources de problèmes. L’enfant doit parvenir à élaborer des stratégies : recours aux paquets de 10/ tris visuels/ajouts éventuels de repères extérieurs/… Il est intéressant de voir quelle  stratégie il adopte spontanément afin la renforcer ou au contraire lui présenter une méthode plus efficiente.

Ce dénombrement de collections non organisées est important car dans la vie quotidienne, lorsqu’on doit dénombrer des éléments, ils sont en général en vrac et non présentés bien alignés ou par blocs.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Habiletés cognitives, Visuo-spatial

Bazar bizarre … les versions

Il existe plusieurs version de ce super jeu de chez Gigamic. Il existe une version junior ainsi que plusieurs versions à partir de 6 ans ainsi que la possibilité de tous les mixer … Bref, un vrai casse-tête.

Ces jeux « bazar bizarre » sont des jeux : attention, rapidité, régulation, concentration, inhibition !

 

La version junior

Bazar Bizarre - le jeu version Junior • Maternelle de Bambou

Le principe : il faut regarder attentivement la carte pour attraper, le plus rapidement possible, la ou les figurines qui sont de la bonne couleur.
Pendant la période de confinement, Gigamic avait mis à disposition le PDF de ce petit jeux afin d’occuper les enfants. Je pense (et j’espère) avoir le droit de le mettre ci-dessous à télécharger gratuitement (si vous êtes sur un ordinateur vous aurez un aperçu, sur mobile ça n’apparaitra pas) :

 

Dans ce PDF, on ne peut évidement pas saisir la statuette en bois, il faut donc taper sur la/ les bonnes cartes représentant les différents animaux. C’est un petit jeu sympa à trimballer partout : allez, à vos imprimantes ! 

 

Bazar Bizarre 2.0

Le principe général est le suivant :

Le jeu « Bazar Bizarre » est basé sur le fait qu’il y a des cartes sur lesquelles un élément existe, et d’autres sur lesquels aucun élément est de la bonne couleur.
Dans l’illustration ci-dessous, 

  • à gauche : la figurine existe : sur la carte il y a une baignoire verte et une brosse bleue. La brosse bleue existe en figurine donc on l’attrape.
  • à droite : sur certaines cartes, aucun des deux éléments est de la bonne couleur. Du coup, il faut attraper la seule figurine qui n’a rien en commun avec les cartes. Dans l’exemple ci-dessous, il faut attraper la figurine qui : n’est pas une grenouille, n’est pas une baignoire, n’est pas bleue et n’est pas rouge, donc … le fantôme !!

Pour parvenir à faire comprendre aux enfants ce jeu super qui fait travailler plein de choses, je procède par étapes.

 

La première étape

Au tout début, je commence par un exercice encore plus simple que la règle de Bazar Bizarre Junior : il s’agit de cartes adaptées avec un seul élément : si il est de la bonne couleur, on le prend, sinon, on ne fait rien -> Tâche GoNoGo pour le jargon psy : il faut se retenir d’attraper la figurine, cela travaille l’inhibition.
Pour cette adaptation, il suffit de posséder le jeu avec les figurines et d’imprimer mon pdf ci-après :


On place les figurines devant l’enfant, on lui demande de poser ses mains, on fait défiler les cartes, l’enfant doit laisser ses mains posées ou attraper la bonne figurine selon les cartes qu’on lui montre.

 

La seconde étape 

Il va falloir sélectionner dans les cartes originelles du paquet celles où il y a un élément correspondant, où la figurine existe. Nous n’allons travailler qu’avec ces cartes-là jusqu’à ce que l’enfant soit à l’aise avec ce principe de jeu. 
La difficulté sera un tout petit peu plus élevée que ci-dessus dans la mesure où l’enfant devra sélectionner parmi 2 éléments celui qui correspond à une figurine sur la table.

 

La troisième étape

Afin de s’entrainer à exclure, j’ai crée des petites bandelettes d’entrainement. Ces dernières permettent de représenter une opération cognitive qui sera à mentaliser ultérieurement. Si l’enfant ne parvient pas avec ces bandelettes, inutile de lui faire faire de tête, il faudra préalablement qu’il s’entraine avec ce visuel.


Vous pouvez imprimer, plastifier, découper et si vous n’avez pas le jeu, vous pouvez imprimer la dernière page pour remplacer les figurines.

Bazar_bizarre_extraire_rien_en_commun-1Télécharger

 

Quatrième étape 

Une fois l’exercice avec les bandelettes acquis, on reprend le jeu et on ne travaille qu’avec la partie du paquet qui contient les cartes « difficiles », c’est-à-dire les cartes qui ne présentent aucun élément commun avec les figurines. On va se centrer exclusivement sur ces cartes afin de se familiariser avec le fait d’exclure certains critères cette fois-ci mentalement !

 

Cinquième et dernière étape

Vous pouvez enfin mettre les deux lots de cartes ensemble afin de jouer avec la totalité des cartes en vous basant sur les règles normales.
Le fait que les deux paquets soient réunis augmente considérablement la difficulté. Ls enfants vont avoir un temps de flottement avant d’être de nouveau à l’aise, c’est normal : il va falloir qu’ils alternent les stratégies afin de les faire correspondre avec l’une ou l’autre des deux configurations. Ce jeu est par essence THE support pou travailler les fonctions exécutives (inhibition, flexibilité)

Publié dans Ergo : manipulation et motricité, Habiletés cognitives, Visuo-spatial

Discrimination visuelle de l’orientation

Avant même de travailler les prépositions et tout le vocabulaire spatial, il va falloir s’assurer que l’enfant fasse la différence VISUELLE entre deux situations. C’est uniquement lorsque l’enfant a perçu et est attentif à cette subtilité que l’on va pouvoir commencer à mettre des mots tels que « à gauche », « au milieu », etc, …, sur ces situations spatiales et non l’inverse.

Petite précision : il s’agit ici de faire la différence entre des images « miroirs », des éléments qui sont représentés comme allant vers la droite ou la gauche, etc, … et non de prépositions spatiales en tant que telles (dessus, dessous, …) que l’on a pu voir dans cet article.
Il s’agit surtout d’observations fines et de repérages complexes.
« Aller vers la droite » ou « aller vers la gauche » est un concept qui me semble plus compliqué que « être à droite » ou « être à gauche » dans la mesure où ça demande de mentaliser une action représentée sur papier, donc statique. 

Afin de voir si l’enfant est sensible à un élément placé à droite ou à gauche, vous pouvez imprimer ce PDF et lui faire trier ces photos de playmobils :

Comment s’assurer que l’enfant fasse cette distinction et/ou comment enseigner l’émergence de cette différenciation?

Comme d’habitude, cet enseignement doit se faire en manipulant mais faute d’avoir les supports pédagogiques pour (genre Topologie ou Toporama de chez Nathan), ou de les fabriquer soi-même, je vous propose dans cet article des illustrations dessinées à dessein.

 

Voici donc ci-dessous un PDF pour le tri d’images.
Il s’agit de trier en deux tas les deux orientations différentes. Les illustrations sont été faites de façon à estomper les indices visuels facilitant la différenciation. 

 
Une fois cette compétence acquise, l’enfant va pouvoir verbaliser « il va vers la droite », « elle va vers la gauche », etc, … et bien d’autres supports chouettes pourront être utilisés ! Tels que « bien lu bien vu » de chez Le Grand Cerf, « 1,2,3 Eduludo, etc, …