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Se déplacer sur un plateau : le jeu Smarties

Beaucoup de jeux de société demande à savoir se déplacer sur un plateau de jeu. Cependant, même si cela parait évident pour certains, la plupart des enfants que j’accompagne se retrouvent en difficulté.

Cependant, une fois qu’ils comprennent, de multiple jeux du commerce deviennent possibles mais aussi des jeux crées par des instit ou des orthos qui permettent de travailler des compétences précises dans un contexte plus « sympa ».

Je vous propose donc d’imprimer un jeu d’enseignement de déplacement sur un plateau de jeu, que vous pouvez voir sur la photo ci-dessous. Il faudra créer également le dé couleurs avec un cube (dé normal customisé, un cube de bois, etc)
Le PDF se trouve ici.

Se déplacer sur un jeu de plateau demande des compétences variées

L’enfant va devoir mixer différentes compétences dites simples mais qu’il faudra maitriser pour pouvoir les utiliser en même temps.

  • Parvenir à visualiser le trajet dessiné sur le plateau :
    Il peut être carré (à la manière d’un Monopoly), en escargot (comme le jeu de l’oie), en croix (comme les petits chevaux), en ligne droite, en serpentin, etc. L’enfant va devoir percevoir le chemin global que prend le parcours. Vous pouvez tester en dessinant des lignes sur une feuille et l’enfant doit la suivre avec une petite voiture, son doigt, un personnage légo, etc, … De la même manière, vous pouvez imprimer sur le net des plateau de jeu vierge et voir si l’enfant est en capacité de suivre le tracé du parcours. Si ce n’est pas le cas, il faut entrainer ça. Vous pouvez également lui faire faire des labyrinthes simples en suivant du doigt!

 

  • Parvenir à repérer le début et la fin : le début est plus facile car on peut placer les pions de départ, cependant, il faut que l’enfant visualise l’arrivée. Si il parvient à suivre comme expliqué ci-dessus, il devrait pouvoir arriver « à la fin » sans problème. Pour le représenter de façon tangible, le fait de mettre un smarties sur la case « arrivée » va aider.

 

  • Avoir compris le tour de rôle : que l’enfant comprenne et tolère que c’est « un coup lui un coup l’autre ». Si ce n’est pas acquis, il faut l’enseigner cette compétence en dehors du jeu et la travaillant isolément. Par exemple, en empilant des gros légo : « un coup toi un coup moi » où on alterne comme ca. Sinon, tout apprendre en même temps sera mission impossible pour l’enfant.

 

  • Comprendre comment lancer un dé : allez sur l’article ici si vous voulez de plus amples informations.
  • Et la valeur du dé : la couleur? la forme? la quantité? Un « dé symbole/forme/couleur » sera plus facile au début qu’un dé avec des quantités (même si l’enfant a des bases en numération) car il s’agit d’ordinal et non de cardinal. Pour en fabriquer un, prenez un cube de bois et coller les taches de couleurs sur les facettes comme expliqué pour le jeu Speed des habits ici.

 

  • Pouvoir repérer son pion parmi les autres : ce n’est pas facile de comprendre le concept (« je suis un pion rouge ») ni même de tout simplement se rappeler que nous jouons avec le pion rouge et non le vert.

 

  • Et enfin, de comprendre que la dernière case, l’arrivée, est celle qui fait gagner … oui mais qu’est-ce que gagner? Pour cela, nous allons utiliser des astuces décrites ci-après.
    Pour cela, je mets un smarties (ou raisin sec) ou quelque chose de petit que l’enfant aime : c’est cette petite astuce qui va lui faire comprendre que « gagner » signifie gagner quelque chose (là, ce sont des smarties et ensuite ce sera symbolique : « gagner la partie »). Par contre, il faut aussi jouer le jeu : si c’est vous qui gagnez, c’est vous qui mangez le renfo !Et une fois qu’ils auront compris que le but est de gagner, il faudra leur apprendre à tolérer le fait de perdre !  😉

 

  

 

Un jeu de plateau simple et ses guidances environnementales pour commencer

Ce jeu a été étudié pour préparer l’élève : on limite et on joue donc à deux joueurs (ortho/intervenant/maman/fratrie/…)

En PDF, vous trouverez un plateau de jeu à télécharger avec des pois de couleurs qui forment des espaces pour se déplacer. La forme du parcours est délibérément un peu sinueuse mais pas trop : normalement, l’enfant devrait pouvoir facilement déduire un trajet sans se perdre. Si ca vous parait trop compliqué, vous pouvez toujours couper le parcours dans les angles pour ne former qu’une seule ligne droite (mais faut avoir de la place!!)

L’activité préparatoire consiste à guider l’enfant pour qu’il suive du doigt tout le parcours du début (dans l’herbe) à la fin (dans le gros point final).

 

Vous aurez besoin pour la création de ce jeu de :

  • d’imprimer le parcours du PDF ci-joint : le découper pour former un serpentin (c’est plus facile pour les enfants de percevoir le parcours si il forme un chemin « détaché » plutôt que si c’est encore sur les feuilles A4) comme sur la photo ci-dessous :
  • d’un pion de jeu pour représenter les joueurs. Plusieurs possibilités s’offrent à vous mais il est important de se poser la question question du pion quand on commence avec un jeu de société.
    Vous pourrez utiliser des figurines/ Playmobil (idéalement un adulte et un enfant) comme on peut le voir sur la photos ci-dessous. Vous pouvez aussi glisser dans le cavalier-pion un portrait de l’enfant ajouté au pion « normal », comme on le voit sur la photo ci-après pendant le jeu « l’arrêt de bus ».
  •     

Vous pouvez aussi, comme ci-après, imprimer sur papier autocollant des médaillons avec les portraits des joueurs pour pouvoir les découper en cercle pour les coller sur des bouchons et obtenir des pions que l’enfant reconnaitra plus facilement. Avec leur portrait et le vôtre c’est plus facile de s’identifier au pion et pas besoin de surcharger la mémoire pour retenir la couleur avec laquelle on joue!

 

  • d’un dé avec des couleurs : que vous possédez ou bien que vous fabriquez comme décrit ci-dessus.
    Vous pourrez utiliser d’abord le dé de couleurs et ensuite, vous pourrez utiliser le dé avec des quantités (en écritures chiffrées ou en constellations).

  • un paquet de smarties, ou raisin sec, ou autre chose que l’enfant aime.
Première manche : l'enfant a gagné, je lui donne le smarties ! Tant pis pour moi ;-)
Première manche : l’enfant a gagné, je lui donne le smarties ! Tant pis pour moi 😉

 

Hé hé : revanche !! il a perdu, je peux manger le smarties !
Hé hé : revanche !! il a perdu, je peux manger le smarties !

 

Le but de ce jeu sera tout simplement d’arriver le premier afin de manger le smarties!

En tout premier lieu, faites glisser-sauter le pion de l’enfant depuis le départ jusqu’à l’arrivée afin qu’il visualise le trajet à parcourir.
Puis, on se met les pieds dans le départ, dans l’herbe, et on lance le dé, on déplace son personnage sur le premier rond de couleur qui correspond à la couleur du dé. Si il y a déjà un personnage sur la case, on va sur la prochaine case qui correspond à la couleur désignée.
La partie va être très courte. C’est voulu : l’enfant aura déjà à gérer tout ce qui a été mentionné plus haut.

Quelques règles pour l’enseignement

Il faut attendre et ne pas « presser » l’enfant car il doit avoir le temps de prendre les informations : normalement, vu qu’il y a un renfo à la clef, il doit comprendre que plus il lance rapidement, plus il aura le renfo rapidement et que plus on fait de parties, plus il aura de probabilités de gagner un smarties. Dans les tests que j’ai fait au cabinet, ils demandent en boucle à jouer au « jeu Smarties! »

  1.    ATTENTION : ne PAS VERBALISER lorsqu’on joue : pas de verbalisation du type : « à toi », « moi », « allez lance le dé », « déplace ton personnage », « c’est mamie qui joue maintenant », ou pire « allez joue après tu auras le smarties » etc, il faudra faire toutes ces guidances en guidances physiques, car :
    – On souhaite que l’enfant le fasse seul rapidement en réfléchissant (et donc qu’il infère le chainage complet : lancer le dé, déplacer le pion, attendre, lancer le dé, déplacer le pion, etc, …) et en s’engageant dans la tâche
    – Si il est verbal : on ne veut surtout pas qu’il écholalise des consignes en répétant bêtement : « lance le dé » alors qu’il est en train de lancer le dé.
  2.    Une fois que l’enfant a compris, il faut ARRETER les renfos alimentaires et passer à d’autres jeux de plateau car on ne peut pas dire que celui-ci soit trépidant ! Le but de ce jeu était uniquement de comprendre comment on se déplace avec des jetons sur un plateau de jeu.
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Décris-moi ton Playmobil

Voici un nouvel article sur les playmobils !
Le précédent qui se trouve ici, était axé sur les objets Playmobil et abordait les RAFCC (caractéristiques /catégories / fonctions des objets).

Ici, il va s’agir d’apprendre à discriminer et/ou décrire tous ces petits personnages.

Tous les supports sont sur le même PDF : selon vos besoins et le niveau de l’enfant, vous pourrez imprimer uniquement les pages qui vous paraissent nécessaires.
Grâce à ce PDF vous allez pouvoir utiliser VOS propres playmobils !

Vous trouverez dans ce PDF :

Des fiches pour Boîte à Compter (Nathan) : pour les enfants qui ont l’habitude de trier en 1 pour 1, ils comprendront facilement ce que l’on attend d’eux.
On peut ensuite les faire verbaliser à chaque fois qu’ils posent « oui, cheveux blonds, oui, cheveux noirs, … ») ou pas.

Pictos séparés pour tris dans des grosses boîtes : vous pouvez découper les pictos un par un pour les désolidariser les uns des autres et ne travailler que certaines oppositions.
Pour complexifier beaucoup, vous pouvez aussi travailler sur des concepts tels que : « les cheveux gris » et à côté « les cheveux non gris » (donc où on mettra les blonds, les bruns, etc), mais attention, c’est beaucoup plus complexe que du simple tri avec des classes « pures ».

Pictos laissés assemblés : comme ils se présentent là, ils peuvent servir de supports de discussion pour des élèves verbaux mais qui ont besoin de s’organiser dans leurs discours pour décrire. Dans ce cas, vous ne découpez que les traits en pointillés. Vous pourrez utiliser un Velléda pour entourer ou exclure ou bien des sélecteurs tels que décrits ici.

J’ai essayé de dessiner tous les possibles avec les nombreux playmobils que j’ai mais s’il manque des critères à ajouter, je peux les ajouter !

 

Voici des exemples de mises en situation

En général, je commence avec le tri des bébés versus les adultes, puis, les bébés versus les enfants (comme ci-dessous) et enfin, je demande à l’enfant de trier les bébés /les enfants/les adultes (comme sur la photo de droite dans la triboîte rose)

Ensuite, je fais du tri de couleur de cheveux : c’est assez facile car il existe 5 couleurs relativement bien définies (dans le monde des playmobils, les nanas ne se font pas faire de mèches …) : ci dessous, on voit un tri avec uniquement 2 couleurs de cheveux (mais j’ai mis des enfants et des adultes, donc, c’est plus complexe que de ne prendre que des playmos du même âge). Puis, on voit dans la photo de droite le tri des couleurs de cheveux dans une Boîte à compter, donc, avec 5 possibilités de couleur.

   

Puis, les enfants peuvent trier le type de vêtement du bas : il en existe d’autres mais globalement ils sont soit en short, soit en pantalon, soit en jupe (j’ai exclu les robes, trop complexes à discriminer chez Playmobil où il y a une pliure centrale qui forme comme une ceinture).

Trier, tout âge confondus, les personnages en short de ceux en pantalon de ceux en jupe.
Trier, tous âges confondus, les personnages en short de ceux en pantalon et de ceux en jupe.

 

Ici, tri entre les pantalons et les short pour un enfant qui peinait à faire la différence.
Ici, tri entre les pantalons et les shorts pour un enfant qui peinait à faire la différence. Il n’y a pas de boîte car je voulais qu’il puisse bien voir la longueur du vêtement.

 

Puis, on peut trier par genre. Attention, c’est extrêmement stéréotypé chez les playmo : cette distinction homme/femme est complexe pour les enfants que j’accompagne.
Souvent, je passe par le tri « c’est une maman/papa » et après je glisse vers « femme/homme » et « dame/monsieur ». Je n’aime pas trop passer par « maman/papa » mais souvent, les enfants connaissent ce vocabulaire là.

Ensuite, on peut faire trier les types de vêtement, ou les couleurs des vêtements : exemple ci-dessous avec un enfant qui a voulu tous me les asseoir !! 😉

 

Passer à la discussion : le réceptif et l’expressif

Une fois que les tris paraissent faciles pour votre élève, qu’il a donc bien discriminé les différentes caractéristiques possibles d’un playmobil et SURTOUT qu’il soit capable de jongler d’une caractéristique à l’autre (trier par taille, puis par cheveux, puis par type de bas, etc, ..) vous allez pouvoir travailler en réceptif (donne-moi) et en expressif (dis-moi).

Exemples ci-dessous :

Là, je demande à l'enfant de me montrer le monsieur (=papa = homme) parmi une femme et un homme. Oui, il a bon.
Là, je demande à l’enfant de me montrer le monsieur (=papa = homme) parmi une femme et un homme. Oui, réponse correcte !

 

Dans l’exemple ci-dessous, l’enfant doit me dire de quelle couleur sont les chaussures de chaque personnage. Il verbalise donc : « chaussures rouges, chaussures noires, … »

 

Même principe ci-dessous : l’enfant doit me décrire les couleurs des habits. Je laisse encore la guidance avec le picto « tel vêtement » + « telle couleur ».

Description globale de personnages avec toutes les caractéristiques :

Exercice fait avec mon petit fana de playmobils ! 😉 il en choisit un dans la caisse de playmo et on tente de parler de ce bonhomme grâce aux guides visuels : il entoure avec les pastilles de sélection (voir cet article où j’explique comment faire).

          

On peut évidemment travailler aussi avec des exclusions : dans cet exemple, je demandais à l’enfant « est-ce que ton playmobil est adulte? » « non » et je barrais adulte. « Et est-ce que c’est un bébé? » « non » alors je barrais bébé et donc, c’est un enfant. Ceci permet de travailler le fait de répondre à des questions simples mais aussi de commencer à préparer le « qui est-ce? » où il pourra lui-même poser des questions pour deviner un personnage précis (je prends en photo un seul playmobil avec mon téléphone et l’enfant doit deviner lequel j’ai photographié!).

Voilà, cet article est rédigé un peu différemment des autres mais j’ai mis plein d’exemples de mises en situation en séance afin de donner des idées d’exploitation du PDF. N’hésitez pas à me soumettre vos idées et remarques pour que je puisse les ajouter !

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Le début de la compréhension complexe : combiner !

J’aime beaucoup cette activité que je fais avec tous les enfants que j’accompagne, à un moment ou un autre.
Il s’agit pour l’enfant d’écouter attentivement pour me donner le bon élément. C’est le début de la compréhension « complexe » car on va associer 2 éléments.

Voici un article assez détaillé que j’ai rédigé pour une maman en visio mais qui peut servir à d’autres qui me liront.

Pré-requis : l’enfant connait en RECEPTIF les couleurs et les noms des items que vous allez choisir.

Pour cette activité, il va vous falloir au minimum 3 items de 3 couleurs différentes ( = 9 objets, si vous suivez bien). En recherchant dans vos armoires, vous allez trouver facilement …

Ci-dessous, j’ai pris des légos, des feutres, et mes pingouins.

 

Activité préparatoire : s’assurer de la bonne connaissance en réceptif

Pour vous assurez que l’enfant connaisse les termes (items et couleurs choisis), vous commencez par présenter sur la table :
— un même élément de 3 couleurs différentes, par exemple : 1 légo rouge, 1 légo bleu et 1 légo jaune. Vous demandez à l’enfant « donne/montre le rouge » puis vous évaluer toutes les couleurs une par une.
— un élément différent d’une même couleur, par exemple : 1 feutre jaune, 1 pingouin jaune et 1 légo jaune. Vous demandez à l’enfant « donne/montre le légo » puis vous évaluer les autres items (ici : pingouin et feutre)
Si l’enfant y arrive, vous pouvez continuer la lecture, sinon, il faut entrainer cette tâche.

 

Discriminer les deux critères : item + couleur.

Puis, vous allez présenter l’activité comme ci-dessous : en 3 tas bien distincts (pour que vous puissiez guider physiquement, en enseignement sans erreur, plus facilement) , en triant par ITEM (c’est très important car en français, c’est le premier terme que l’enfant entend quand on lui donne une consigne du type « donne moi le ITEM » de telle couleur.

Vous allez ensuite demander :
« donne-moi le LEGO …. (et vous orientez sa main au dessus des légos) ….. ROUGE ….(et vous orientez sa main sur le légo qui est rouge). Il faut guider systématiquement pour que l’enfant ne tâtonne pas et qu’il ait la réponse correcte tout de suite : c’est grâce à cela qu’il comprendra. Ensuite, quand vous sentez que l’enfant oriente sa main vers le bon tas d’items lorsque vous parlez vous pourrez estomper votre guidance physique.

Lorsque l’enfant est à l’aise avec l’exercice ci-dessus où tout est bien séparé, vous allez rapprocher les tas et commencer à mélanger les éléments de façon à obtenir un tas mixé. Vous allez ensuite demander à l’enfant de vous donner tel item de telle couleur. Cette présentation est beaucoup plus complexe mais c’est la compétence que l’on vise : qu’il puisse sélectionner 2 composants sans guidance environnementale, sans petits tas.

 

On peut alors faire l’exercice avec plein d’items différents, en changeant le vocabulaire avec ce que vous avez chez vous : des couverts plastique de couleur, des grenouilles sauteuses, des pinces à linge, des lettres magnétiques, des dés de couleurs, etc .. et si vous n’avez pas, vous pouvez vous procurer ce genre de petits objets bien utiles dans les discounts.

Voici le même exercice avec cette fois 4 items : gobelets (bluff dice de chez Action à 3€), des lettres, des dés et des pinces à linge. Le tout présenté encore en petits tas pour aider l’enfant.

Niveau champion du monde ci-dessous avec 7 items différents !

Discriminer les deux critères : quantité +  couleur

Cette activité peut être réalisée en imprimant des PDF gratuits sur ce site : les cartes du speed des habits ou encore les constellations de dé ici

Voici un nouveau support que j’ai dessiné (attention au format : vous pouvez réduire la taille en imprimant « 2 pages par feuille ») : vous pouvez ôtez les écritures chiffrées pour ne garder que les constellations de dé colorées et vous donnez la consigne : « donne le 4 rouge », … puis vous mélangez avec d’autres objets comme ci-dessus et demandez : « donne le légo vert », « donne le légo orange », « donne le 5 vert », etc, …

Pour obtenir le PDF, cliquez sur l’image :

Discriminer les trois critères : taille + forme +  couleur

Pour travailler cette activité, vous pouvez télécharger le PDF que j’avais fait pour adapter le jeu « menu bien épicé ».

Pour débuter, vous pourrez extraire 2 critères, par exemple la taille et la couleur et ne prendre que des ronds par exemple.

Puis, complexifier la tâche avec toutes les images du PDF, donc les 3 critères.
Lorsqu’on verbalise, on dit : un « grand carré vert », c’est-à-dire : « taille forme couleur », donc, pour aider l’élève, vous allez faire des tas de pictos d’abord par tailles (un tas de grand et un tas de petit), et décomposer ces tas en types de forme (rond, triangle, carré) puis en couleurs. Ainsi, vous allez pouvoir le guider physiquement en enseignement sans erreur.

Pour aller plus loin …

Pour travailler le 2 critères, vous pouvez vous servir de beaucoup de jeux très répandus, tel que des jeux en bois avec des formes variées.

Pour 3 critères, il y a aussi des jeux du commerce que j’ai déjà présenté ici : Catch it 3 critères (animal, couleur, motif), Candy (couleur, couleur, couleur),

Le super jeu Un menu bien épicé (cliquer pour aller sur l’article dédié) vous permettra de travailler 4 critères : forme + couleur+ taille + motif !

 

Il est également intéressant de pouvoir faire verbaliser l’enfant et non de travailler uniquement en réceptif. Pour cela, il y aura un autre article avec d’autres PDF bien pratiques pour faire parler les enfants !  😉

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Jeu de flexibilité mentale autour des habits

J’ai dessiné ces cartes afin de pouvoir réaliser une multitudes d’activités de flexibilité mentale autour du vocabulaire simple des vêtements : lexique qui doit être priorisé avec les enfants avec handicap.
En effet, il existe beaucoup de jeux avec des girafes, baleines, formes géométrique mais il faut garder en tête qu’il est préférable de toujours commencer par du FONCTIONNEL : c’est-à-dire du vocabulaire que l’enfant pourra réinvestir tout de suite et qui lui sera utile dans son quotidien. Bien entendu, une fois ces items utiles acquis, on pourra augmenter son répertoire dans tous les domaines : animaux, transports, et autres.

(Cliquer sur l’image pour obtenir le PDF)

Dans le PDF vous trouverez :
– 69 cartes avec des vêtements de couleurs différentes et en quantités variables
– des pictogrammes pour trier
– la possibilité de construire un dé.

 

Première étape : du tri « simple ».

Le fait de trier un même ensemble selon différents critères est une compétence importante à développer et qui est nécessaire dans les jeux de société « débutants ».
Plastifiez les pictos et découpez-les un par un : disposez-les sur la table ou au dessus de boîtes de tri.
Vous allez pouvoir faire trier à votre élève selon :
– le type de vêtement
– la quantité
– la couleur
Je vous conseille de ne PAS commencer par le tri de couleurs car c’est en général bien acquis par les enfants. Si vous le faites, l’enfant risque d’avoir plus de difficulté à trier ensuite par types d’habit ou par quantités.

 

Alors, par exemple, pour un enfant débutant, vous pouvez sélectionner 3 types d’habit uniquement et les prendre tous de la même couleur pour faciliter la tâche. Par exemple l’enfant devra trier des slip / pantalons /chaussettes et vous ne donnerez que des vêtements verts.
Puis, vous augmentez la quantité jusqu’à ce que l’enfant soit en capacité de trier les 6 types de vêtement du jeu comme sur l’exemple ci-dessous :

Ensuite, vous reprenez avec 3 types de vêtement mais vous introduisez une couleur et vous augmenterez les quantités comme sur la photo ci-dessus.
ATTENTION ; c’est sur cette tache que les difficultés commencent!

Par exemple, dans la situation en photo ci-dessous : l’enfant doit trier le tas de cartes par type de vêtements. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’il croise ce genre de configuration :

   

On voit ci-dessus que la carte à trier est : « culottes oranges ». L’enfant doit donc le mettre sur le tas « culotte » MAIS comme il y a un « t-shirts oranges » (bien positionné sur le tas des t-shirts) l’enfant va avoir la grosse tentation de ne pas inhiber la couleur au profit du type de vêtement : il est fort à parier que l’enfant va mettre le orange avec le orange car visuellement la couleur orange est très prégnante.

La difficulté est la présence de la même couleur alors qu’on est en train de trier par vêtement. Il va y avoir conflit cognitif. Il y aura le même problème si l’élève trie par quantité et qu’il voit sur le haut des tas un même vêtement : il aura tendance à ne pas l’inhiber et sera enclin à apparier par types de vêtement au lieu de ne se centrer que sur la quantité.

C’est EXACTEMENT là que tout le travail se joue : parvenir à trier de façons différentes un même ensemble d’items. En bas de cet article, vous trouverez des exemples de matériels (que vous avez peut-être à votre disposition!) avec lesquels vous pourrez travailler cette compétence.

 

 

Traduire une carte en un ensemble de pictos … et inversement

Par exemple : avec un ensemble de pictos : « 3 / pull / vert » l’enfant devra sélectionner parmi 3 (voire plus) la carte avec les 3 pulls vert. Afin que l’enfant comprenne mieux nos attentes, faites une guidance environnementale en créant un espace « pose la bonne carte ici ».

Ensuite, on peut travailler dans l’autre sens : on sélectionne une carte et l’enfant doit décomposer cette carte en critère :
Exemple : la carte avec 2 chaussures jaunes, l’enfant doit coder : « 2 / chaussures / jaune »

On peut également faire ce travail avec les « panneaux » non découpés : l’enfant sélectionne avec les sélecteurs transparents les critères adéquats :

 

Comprendre les questions : quelle couleur? qu’est ce que c’est? combien il y en a? puis  comment? quoi? combien?

On pourra ensuite travailler l’écoute de la question « c’est quelle couleur? » et l’enfant doit répondre une couleur et non pas une quantité ou un nom d’habit. Pareil pour les autres questions. Ces questions pourront ensuite être mixées « c’est quelle couleur? », « c’est quelle forme? », « c’est quelle forme? », « c’est quelle forme? », « c’est quel habit? », « c’est quelle couleur? », et il faudra que l’enfant ait la compréhension de la question mais aussi la flexibilité mentale pour alterner les questions sans se tromper.

En montrant les « affiches » des 3 catégories comme ci-dessous :

Je demande à l'enfant : "c'est quelle couleur?" et je lui montre l'affiche avec les 6 couleurs pour le guider et qu'il ne me réponde pas "6" ou "chaussettes".
Je demande à l’enfant : « c’est quelle couleur? » et je lui montre l’affiche avec les 6 couleurs pour le guider et qu’il ne me réponde pas « 6 » ou « chaussettes ».

 

Même principe que ci-dessus : je demande "il y en a combien?" et je guide pour qu'il réponde grâce à l'affiche des chiffres.
Même principe que ci-dessus : je demande « il y en a combien? » et je guide pour qu’il réponde grâce à l’affiche des chiffres.

 

Ici, c'est plus complexe. Je mets les 3 affiches et je pointe celle en rapport avec ma question orale : cette configuration demande plus de concentration que les deux précédentes. Cela permet d'estomper les guidances des affiches.
Ici, c’est plus complexe. Je mets les 3 affiches et je pointe celle en rapport avec ma question orale : cette configuration demande plus de concentration que les deux précédentes. Cela permet d’estomper les guidances des affiches.

 

Le jeu de dés et des tapettes :

Fabrication du jeu

Pour créer ce jeu, il faut acheter (chez Action ou autres) des gros carrés de bois, puis vous les peignez en blanc :

   

Découpez SANS LES plastifier une série pictos comme ci-dessous :

Découpez les images (non plastifiées donc) une par une.
Collez ces images sur vos 3 cubes de bois blancs en formant donc : un dé avec les types de vêtement, un dé avec les couleurs et un dé avec les quantités.
Passez ensuite 2 couches de vernis pour assurer la longévité des images collées sur le dé. (vernis de chez ACTION en petit contenant : environ 2€)

Votre jeu est prêt !

 

Préparer au jeu

 

Ce jeu se joue avec des dés : je vous conseille donc la lecture de l’article sur les lancés de dés qui se trouve ici.

Afin que l’enfant se familiarise avec le futur jeu à plusieurs joueurs, entrainez le de maniere progressive. Préparez 2 dés et 3 ou 4 cartes dont une qui correpond aux critères du dé. L’enfant doit prendre la bonne carte et la garder à côté de lui.
Ensuite vous pourrez augmentez la quantité totale de cartes.

Règles du jeu

On peut jouer à la manière d’un UNO ou à la manière d’un jeu SPEED.

Sinon, je vous propose ma règle :

On lance 2 dés, les joueurs doivent attraper le plus rapidement possible une carte qui correspond (si possible avec des tapettes ventouse, c’est quand même beaucoup plus rigolo!!) et ensuite, le joueur qui vient de finir son lancé choisis 2 dés (sur les trois) qu’il donne au joueur suivant. Et ainsi de suite.

On  peut choisir de jouer avec les 3 dés : il n’y aura qu’une seule carte « attrapable » et parfois, il n’existe aucune carte correspondante aux 3 critères, dans ce cas, le joueur doit verbaliser le 1er « il n’y en a pas ».

L’avantage de jouer avec uniquement 2 dés est qu’on peut choisir les critères à sélectionner et du coup, mettre l’autre en difficulté (ou non) en lui donnant un dé avec des critères qui lui sont plus complexes à sélectionner. De plus, il y a plusieurs possibilités de cartes avec un lancé de 2 dés alors plusieurs joueurs peuvent gagner des cartes sur le même tour.

 

 

En vrac, du matériel avec lequel travailler la flexibilité cognitive dans le tri :

Avec les compteurs de chez Learning Ressources : on peut trier par quantité, par couleur et par animaux

 

Jeu PIPPO de chez Gigamic ; trier par couleurs et par type d’animal :

Jeu Match Master où on peut trier par quantités, couleurs et animaux :

Jeu CATCH IT, de chez Goula, où on peut trier 3 types d’animaux, 3 motifs et 3 couleurs :

 

COLORAMA ou bien tous les jeux de formes et couleurs qu’on a tous dans nos placards :

UNO : qu’on peut trier par couleurs ou par chiffres et bien d’autres encore !!

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Introduction au Qui est-ce ? un début aménagé

Voici l’article bien attendu sur l’introduction aux jeux du type « qui-est-ce? » que personnellement, j’adoooooooooooooore !  <3
Vous trouverez dans cet articles un PDF gratuit avec des bonhommes simples afin de travailler des notions-clefs d’exclusion et de sélection.

Ce support : « Trouve-moi » est adapté aux élèves qui apprennent mais aussi aux plus à l’aise, comme par exemple des lecteurs qui devront sélectionner après avoir lu un descriptif.

 

A vos imprimantes!

 

J’avais déjà rédigé un grand déroulé qui traitait de : « La négation : pas, sans, aucun, ni ni. »  

Il était question dans cet article de faire comprendre à notre élève l’idée de la négation : ce n’est pas chose aisée et cet apprentissage demande beaucoup de guidances et de patience pour l’enfant et pour l’enseignant.
Nous partions alors d’illustrations avec que des portraits, tous identiques exceptés nos critères ; chapeau ou lunettes ou les deux ou rien, et pantalon ou t-shirt ou les deux ou rien.

Voici donc le niveau supérieur ; les couleurs interviennent et des critères sont ajoutés.

Les bonhommes sont toujours strictement identiques afin que l’enfant puisse bien se focaliser sur les indices à traiter. De plus, il n’y a que des garçons : la différence de genre étant très complexe pour les enfants que je suis. Je dessinerai néanmoins peut-être une version « fille » ultérieurement.

Dans le PDF gratuit à télécharger vous trouverez :
– des pictogrammes habits et accessoires (chapeau, lunettes, t-shirt, pantalon et short)
– ces mêmes pictogrammes mais barrés d’une croix rouge
– des pictogrammes couleurs
– les cartes des bonhommes
– une page de couverture pour ranger dans une pochette transparente.

Comme d’habitude, vous imprimez et plastifiez. ATTENTION ; pensez à numéroter le dos des cartes des personnages dans l’ordre du PDF, ca vous facilitera la tâche pour vous repérer ensuite.
Il y a également une feuille afin de colorier pour ceux qui n’ont qu’une imprimante noir et blanc ou les intervenants qui voudraient du consommable en les coloriant, barrant ,etc, …

 

ASTUCE :

Je vous conseille de vous faire des croix transparentes d’exclusion (voire même des cercles de sélection) . Cliquez sur l’image pour le fichier et ici pour l’article avec les explications.

 

 

Afin de bien exploiter ce document, je vous conseille de relire l’article antérieur dont je parlais ci-dessus :  « La négation : pas, sans, aucun, ni ni. »   .
Les premières étapes vont être sensiblement les mêmes : du tri du tri du tri !!!  🙂

Pour tous les exercices qui vont suivre, j’ai séparé mes pictos en 2 lots : la première page avec les cartes de 1 à 12 et la seconde page avec les cartes de 13 à 25. Dans ma version prototype, j’ai écrit au marqueur les chiffres …

 

Exemples d’exploitations autour de ce support, avant d’y jouer de façon plus « classique »

Trier dans tous les sens

Idée 1 : Critère ou non critère.
Avant, j’utilisais « lunettes » VS « lunettes barrées » mais maintenant je préfère utiliser « lunettes » VS « croix rouge » car je trouve que pour un apprenant c’est peut-être plus clair si le critère n’est pas du tout représenté. A voir à l’usage, cependant, j’ai quand même fait les deux versions pour tester avec les enfants.

Trier ceux qui ont des lunettes de ceux qui n'en n'ont pas.
Trier ceux qui ont des lunettes de ceux qui n’en n’ont pas.

 

Idée 2 : Critère à double composante (vêtement +couleur).
Il faut donc séparer les pantalons bleus des autres : il faut exclure : ceux qui ont un pantalon d’une autre couleur (tous, sauf bleus) ainsi que ceux qui portent les shorts bleus, les éventuels tout nus (il n’y en a pas ;-p) …
Pour les enfants plus en difficulté, vous pouvez colorier un pictogramme de « pantalon bleu » plutôt que d’utiliser le pictogramme composé « pantalon + bleu ».

Trier ceux qui ont un pantalon BLEU de ceux qui n'ont pas de pantalon BLEU.
Trier ceux qui ont un pantalon BLEU de ceux qui n’ont pas de pantalon BLEU.

 

Idée 3 : Critère A versus critère B.
Ce tri là est spécialement pour un de mes enfants qui ne différencie pas un pantalon d’un short mais je pense que d’autres sont dans son cas ! De quoi travailler la discrimination visuelle et la verbalisation. Si l’enfant ne connait pas du tout « short », il faudra lui faire trier des vrais shorts et des pantalons à lui pour que la différence soit plus visible.

 

Sélectionner dans tous les sens un habit

Idée 1 : On donne à l’enfant des indices : diverses présentations sont possibles :

— PHOTO de gauche : « un pantalon + rouge », il devra alors sélectionner dans un tas les bonhommes éligibles. On laissera donc tous les autres de côté. Ici, il y a 2 bonhommes avec un pantalon rouge.
— PHOTO de droite : autre présentation. On montre les deux pictos « un t-shirt + rouge » et l’enfant doit barrer (mettre une croix) sur ceux qui ne répondent pas au critère et ensuite, poser un cercle sur ceux qui sont sélectionnés. On entoure donc les t-shirts rouges et on barre tous les t-shirts non rouges.

     

Idée 2 : Travail que l’on a des difficultés à présenter en général : le faire dans l’autres sens!!. On présente quelques bonhommes (ici 4) et on sélectionne quelques bonhommes (ici 2) qui répondent à un critère (t-shirt jaune) et l’enfant doit extraire les caractéristiques de cette sélection. Ici, les deux bonhommes ont un t-shirt jaune.
Dans cet exemple, c’est extrêmement guidé : le critère est très visible (j’ai choisi la couleur du t-shirt et non des lunettes!), le cercle de sélection est sur le t-shirt et non sur le bonhomme et j’ai sélectionné déjà le picto t-shirt et donc, l’enfant aura à sélectionner uniquement la couleur de ce dernier.

Petit à petit, on pourra demander à l’enfant « pourquoi on peut mettre ces deux-là ensemble? » « qu’ont ils en commun? » « pourquoi sont-ils différents des autres? » etc, …

 

 

Sélectionner un bonhomme avec une tenue composée de plusieurs habits.

Une fois que l’enfant a compris comment on sélectionne un habit (donc : tel habit déjà colorié (ex: picto pantalon bleu), ou tel habit + telle couleur (ex: picto pantalon + picto bleu) ainsi que ceux négatifs, qui sont beaucoup plus complexes mais néanmoins TRES UTILES : (ex: « lunettes barrées » = absence de lunettes) on va pouvoir cumulés les vêtements pour retrouver le bon bonhomme parmi tous les personnages habillés différemment.

Etape 1 : on place 2 pictos positifs (sans négation) et on présente 2 bonhommes à l’enfant : l’enfant doit placer chaque bonhomme à coté/en dessous des pictos corrects.
Ci-dessous : on voit que selon ce que l’on présente, la difficulté est différente.
Dans le premier exemple : tous les habits sont différents donc, peu d’erreur possible.
Dans le second : il faut que l’enfant regarde bien les DEUX éléments car les deux bonhommes ont des pantalons gris. Ici, souvent les enfants posent le premier qu’ils prennent, au hasard.

Ci-dessous, on a deux personnages avec le t-shirt gris mais  « t-shirt gris » est associé à « lunettes noires » donc, il n’y a plus qu’un seul possible.
La seconde association est plus facile car les caractéristiques « lunettes rouges » ou « le pantalon noir »,  ne correspondent qu’à un des deux personnages, l’autre n’ayant ni lunettes rouges ni pantalon noir !

Il faut donc faire attention quand on travaille les « qui-est-ce à bien sélectionner nos personnages car la difficulté dépend des personnages présentés à l’enfant.

Etape 2 : on va introduire des négations : attention, il faut que l’enfant maitrise bien avec un seul critère (voir ci-dessus). Par exemple on présente deux bonhommes un avec et un sans lunettes. On montre le picto « lunettes barrées » et on dit « sans lunettes » en tendant la main et l’enfant doit être capable de nous donner le bon.

Ici, il va être question de mixé des critères positifs ainsi que des négations. Ci-dessus, c’est facile car il n’y a qu’un seul t-shirt vert et qu’un seul pantalon vert. Cependant, je voulais voir comment l’enfant allait se débrouiller avec 2 habits différents de la même couleur. Si l’enfant se base plus sur les couleurs que sur la forme, l’enfant a des risques de se tromper.

Les tris peuvent également se faire dans des Boîtes à tri, l’enfant reconnaitra bien le format de l’exercice et il inférera bien la consigne :

 

Demander à l’enfant de coder lui-même les indices :

En appuyant sur l’image, vous pouvez créer des bandes de descriptions, elles ont plusieurs avantages :

  • Elles permettent aux enfant de bien regarder l’image à traiter pour pouvoir colorier tous les éléments en décomposant l’image.
  • De plus, lorsqu’il manque un accessoire au bonhomme, l’enfant qui doit le colorier va être « bloqué » et c’est le moment où vous pouvez appuyer sur « oohhhh il n’y en a pas : il n’y a PAS de chapeau ! » et guider l’enfant physiquement pour qu’il barre le dit accessoire.
  • Elles vont pouvoir être utilisées ensuite dans l’autre sens : l’enfant pourra la semaine suivant apparier la bande qu’il a colorié au bon bonhomme !

La partie arrondie sert à inscrire le numéro ou le prénom du bonhomme (à venir dans la partie texte) : pour ma part, j’ai décidé de numéroter le dos de mes cartes bonhommes et j’inscris donc ce numéro dans l’arrondi de ma bande pour que l’enfant s’autocorrige.

Dans la série 2, les bonhommes peuvent porter des pantalons ou des shorts. Selon le niveau de l’enfant, vous pouvez : sélectionner pour lui la bonne bande avec pantalon OU short ou sinon lui donner une bande où il y a pantalon ET short et où l’enfant devra barrer l’habit non concerné et colorier le bon. (comme sur la photo ci-dessous)

         

Sur la photo ci-dessous, l’enfant colorie le descriptif de son personnage : on barre le chapeau et les lunettes, on colorie le t.shirt en jaune et le short en rouge. Cela permet de soutenir le langage de descrpition qui est souvent complexe au départ.

 

 

Pour les enfants lecteurs, voici les descriptifs correspondants aux bonhommes : au dos, il y a des numéros qui correspondent à une  numération de 1 à 12 dans l’ordre du PDF.
Il faut donc imprimer, plier en deux le document sur le pli central, coller puis plastifier :

 

Ci-dessous : un exemple d’association texte et image avec un enfant non lecteur. Je lis la carte et je lui tends, il doit la poser sur le bon personnage :

Enfin, avec un tableau de question, l’enfant pourra cocher oui/non d’apres un critère choisi

 

Conseils et autres jeux sur cette base.

De nombreux qui-est ce existe, de toutes les formes et sur beaucoup de thèmes. Attention cependant : un thème peut être attractif mais pas du tout adapté à l’enfant. Regardez bien la clarté des dessins et les détails avant de sélectionner un qui-est ce pour un jeune qui apprend.

Au niveau de la forme, je vous conseille quand même ceux avec des petites fenêtres à manipuler. Ils sont souvent plus complexes mais la manipulation est attractive. Si votre élève est vraiment en difficulté, l’idéal est d’acheter un jeu qui-est ce bon marché (d’occasion par exemple) et de faire des petites étiquettes simplifiées en fonction des intérêts de votre enfant (Monsieur Madame? Barbapapa? Hello Kitty?)

Voici une forme bidouillée d’un jeu du commerce :
Celui-là est à la base un qui-est-ce électronique (je n’ai jamais mis les piles) : les planches sont assez complexes avec des éléments très chargés et pleins de détails : des têtes de personnages, des animaux caricaturés, des portraits en caricatures, ainsi que de l’électroménager (on aura donc des questions du type : « est-ce que ca fait du chaud? » « est-ce que ça se trouve dans une cuisine? », bien intéressant aussi lorsqu’un travaille les caractéristiques)

Pour avoir le côté fun du support tout en étant dans quelques chose de facile, j’avais dessiné rapidement des personnages avec des critères très simples : tête ronde/carrée/triangle, pantalon : bleu/vert/rouge, sourire : content/mécontent, Yeux verts/bleus, lunettes ou pas de lunettes et chevelure : jaune ou marron. (je peux photocopier mon dessin si vous avez ce qui-est-là)

      

 

 

Au fur et à mesure du temps, j’ajouterai des supports à base de ce PDF. Notamment des documents avec de la compréhension écrite pour mes petits lecteurs ainsi que des tableaux de données à remplir. Les nouveautés seront postées petit à petit sur la page Facebook « autismenjeux ».

Publié dans Aide à la création de supports, Boîte d'enchainements, Travail autonome

Classeur d’autonomie

Attention, ce support est souvent mal utilisé.

Le principe et l’utilité du recours à ce format d’activité.

Ces planches d’exercices, (organisées en classeur ou non) permettent de travailler le fait que l’enfant soit complétement autonome dans des tâches qui se succèdent. Compétence essentielle dans la vie car à quoi sert-il d’enseigner des choses à un élève si ce dernier a toujours besoin qu’on l’assiste? Normalement, si l’enfant « sait le faire » comme on me dit souvent, il doit savoir le faire …. seul.

1) L’enfant va apprendre grâce à cela à s’organiser autour des tâches à réaliser. Il devra « penser » à tourner les pages ou à reprendre une planche d’exercice. Il sera responsable de son engagement en se « réservant ». Cela permet de travailler les fonctions exécutives :  initier, planifier, enchainer, exécuter !

2) En plus de la capacité à enchainer des tâches, personnellement, je trouve que c’est aussi une grande arme contre un mal qui touche presque SYSTEMATIQUEMENT les enfants avec handicap : la DEPENDANCE à l’adulte et/ou à la guidance.

3) Cela permet de glisser tous les enseignements que vous voulez maintenir auprès de votre enfant pour ne pas qu’il oublie : vous pourrez donc glisser tous les objectifs d’apprentissages à maintenir.

4) Cela permet à l’enfant d’être occupé de façon « constructive » : il révise, il est calme, il est seul. Ca lui évite de déambuler, de faire des bêtises, de stéréotyper dans son coin …

 

Choisissez donc uniquement les pages que votre enfant est en capacité de faire seul, sans aide.

DONC il ne faut mettre dans le classeur que des choses acquises pour l’enfant en question.

Pourquoi les éboueurs courent dans leur tournée ??
Adopter le « fini quitte » fait que l’enfant se dépêchera, comme nous lorsqu’on fait une tâche rapidement pour être « tranquille » après.

 

D’un point de vue matériel.

Il s’agit d’exercices dont la consigne est induite : apparier des images identiques, non identiques voire des concepts.
Si votre enfant ne sait pas apparier (identiques et non identiques), allez sur les articles qui traitent de cette question en tapant les mots clef dans le moteur de recherche du site et revenez quand l’enfant a acquis la compétence. Ici, on n’apprend pas à apparier mais à enchainer les tâches d’appariements !!

 

Exemples d'appariements strictement identiques, enfin, à part la couleur ! ;-)
Exemples d’appariements strictement identiques, enfin, à part la couleur ! 😉

 

Exemple d'appariements : les mêmes syllabes, en écritures capitales mais police qui diffère.
Exemples d’appariements : les mêmes syllabes, en écritures capitales mais police qui diffère.

 

Il y a plusieurs formats de présentation possibles. Ce peut être un classeur où l’enfant tournera les pages, ou bien des pages « volantes » posées sur la table en haut à gauche de l’enfant, que l’enfant devra prendre, placer devant lui pour travailler puis devra poser une fois terminée sur un emplacement en haut à droite. Moi, personnellement, je préfère les planches à prendre et reposer.

Règles d’or :

— On choisit correctement les fiches pour chaque enfant : on ne sélectionne que des concepts acquis car l’enfant ne doit pas apprendre sur ces supports, il doit « réviser » et enchainer seul ses exercices.

— On varie les supports : plaisir de découvrir les nouvelles images et activités. Vous aurez obligatoirement des troubles du comportement si vous ne le faites pas : personne n’aime qu’on lui fasse faire les mêmes choses 10 fois de suite.

— On jauge le nombre de pages en fonction de l’élève. Au début, il n’y en aura qu’une.

 

Remarques :
Pourquoi les fiches contiennent les étiquettes à coller sur le coté et non au dos de la page précédente comme on le fait très souvent d’habitude?  Car je trouve que c’est plus pratique pour pouvoir varier l’ordre et les fiches facilement. Lorsque les étiquettes sont au dos de la précédente, c’est tout un bazar à chaque fois pour changer les fiches ou leur ordre dans le classeur.

Avoir 10 classeurs et les faire tourner auprès de l’enfant vous permettra de les préparer sans que ce soit un casse-tête. A chaque classeur fait par l’enfant, vous reprenez les feuilles et les remélangez avec les précédentes et ainsi de suite. Et au 10eme classeur les 9 premiers seront remélangés et hop vous pourrez les remanier et mélanger avec des nouvelles planches recréées pour l’enfant.

Mettre du scratch sur les parties avec des vaguelettes. Mettez des petits morceaux que vous découperez : si vous mettez des bouts trop gros l’enfant risque d’être en difficulté pour déscratcher les étiquettes.

J’imprime en général en « 2 pages par feuille » car je trouve que le format est plus compact et suffisant, même pour les jeunes enfants. Si cela ne convient pas, que l’élève a un problème moteur par exemple, vous pouvez évidement les imprimer en A4 en une page par feuille.

 

Si votre enfant n’a jamais fait ce genre d’exercices en chaînage.

Il va falloir lui enseigner.Comme on l’a vu antérieurement pour la plupart des chaînages : EN SE TAISANT et en faisant UNIQUEMENT des guidances physiques complètes SANS JAMAIS parler, puis vous estompez. Vous verrez, si on respecte cette règle d’or, l’enseignement « scratch » se fait facilement.
Au début, on ne lui donnera qu’une seule planche.

Le « fond » de l’exercice doit être maitrisé par l’enfant car l’OBJECTIF ici est que ces planches soient réalisées EN ENTIER et EN AUTOGESTION.
C’est-à-dire qu’à terme, il faut que toutes les planches puissent être données à l’enfant et qu’il soit capable de faire toute l’activité avec la présence de l’adulte qui s’occupe dans la même pièce à faire autre chose. L’adulte donne la consigne « tiens, tu fais ça ». L’enfant doit tourner lui-même les pages de son classeur ou bien prendre la planche, faire l’exercice et poser la planche finie sur sa droite, et continuer.

Pour que l’enfant comprenne la « forme », le principe des scratchages :
Lorsque vous commencez à présenter cette activité, vous pouvez le faire en chaînage arrière (vous faites l’exo en entier moins 1 image et l’enfant ne doit en placer qu’une. Puis, vous en laissez 2 vides, etc, …) Avec guidances physiques si nécessaire et PAS PARLER !

Si votre enfant n’a pas l’habitude de ce format d’exercices :
Les 1ères fois,  présentez à l’enfant le document où il doit scratcher ainsi que les images correspondantes en vrac à côté, sans les coller sur la colonne de droite. Par la suite, vous pourrez utiliser les bandes de propositions d’images (la bande de la colonne de droite qui est sur chaque page). En effet, l’utilisation de cette bande demande de déscratcher, de manipuler et de réorganiser quelque chose qui est déjà organisé d’une certaine façon. C’est donc une opération plus complexe que de simplement présenter des images en vrac.

 

Comment lui apprendre à enchainer ?

On va mettre uniquement 2 pages. On aura donc une seule transition à guider.

Souvent, vous verrez, les enfants adhèrent assez rapidement et exécutent l’exercice facilement. Oui mais ……… vous verrez qu’une fois fini, il attend.
Il ne tourne pas la page ou ne la pose pas plus loin pour en reprendre une autre.
C’est là surtout que votre guidance PHYSIQUE va être importante : prendre la main de l’enfant et lui faire faire en petit pantin, guidance physique complète. SURTOUT NE PAS dire « tourne la page » ou « continue les exercices » ou autre. Si vous faites cette guidance orale : l’enfant ne le fera pas seul et même lorsqu’il aura compris, il attendra que vous donniez votre « bénédiction » pour tourner la page en verbalisant « tourne la page » ou encore, ce qui n’est vraiment pas plus souhaitable, l’enfant dira de lui-même en écholalie « tourne la page ». Et ce genre d’écholalie sont très difficile à retirer car elles sont conditionnées par le format de l’exercice.

Donc l’enfant fait sa page (car ça, vous l’avez travaillé juste au dessus, il sait le faire) et lorsqu’il a fini, vous guidez sa main pour qu’il saisisse la planche finie et qu’il la pose à sa droite. Puis, toujours sans aucune parole, vous guidez sa main pour qu’il reprenne le nouvel exerccie qu’il va faire seul. Le comportement à renforcer est la transition, le fait que l’enfant éloigne l’exercice réalisé et reprenne un nouvel : donc c’est à ce moment-là qu’on met un jeton et non lorsqu’il a fini l’exercice !

 

PDF gratuit pour travailler cette magnifique compétence incontournable

Encore une fois : choisissez uniquement des pages avec des concepts acquis par votre élève.

Les fichiers NE SONT PAS triés en fonction de la difficulté. Il y a un peu de tout dans chaque PDF.

 

Série 1 :

 

Série 2 :

 

Série 3 :

 

Dans cette même optique, vous retrouverez l’article sur la Boîte à Enchainement. Vous y trouverez des étiquettes pour noter les essais de l’élève.
C’est pour favoriser la future mise en place de la BàE à l’école que je préfère, entre autre, travailler avec les planches plutôt qu’avec un format dit « classeur d’autonomie ».

Publié dans Aide à la création de supports, Habiletés cognitives, Langage oral, Lexique - vocabulaire

Playmobils

Le plus important à retenir de cet article : soit on TRAVAILLE, soit on JOUE !
Si on joue, on joue : c’est-à-dire qu’on ne tombe pas dans le travers de base de tous les intervenants  : poser des questions pendant le jeu !!!!

Cependant, dans cet article, je propose de travailler avec le matériel Playmobil !

Vous trouverez donc de nombreux exercices dans les PDF pour enseigner des compétences très variées en faisant, comme d’habitude, du tri : de couleurs, de formes, d’objets, de catégories, d’emplacements, de fonction, de caractéristiques …. et bien d’autres !

Les gros avantages des Playmobils :
– l’objet en 3D : on manipule et on exerce la motricité fine
– des objets du quotidien en quantité énorme
– les objets sont souvent démontables, on peut donc les isoler pour travailler précisément les éléments qui composent un tout
– on peut travailler sur des gros objets tels que : un avion, une voiture, en ayant accès aux différentes faces contrairement à des items en images
– on peut les animer pour comprendre leur fonction : par exemple un escalier, qui est complexe à isoler dans le réel et à comprendre lorsqu’il est photographié
– les objets sont proportionnés entre eux
– ça se trouve facilement et l’entourage en offre souvent aux enfants
– et évidement, plus tard, on peut créer des histoires !   🙂  mais le jeu, c’est comme le reste avec les enfants TSA, il faut souvent leur enseigner !

C’est donc pour ces diverses raisons que ces petits personnages apparaissent régulièrement sur ce site. J’ai donc décidé de leur consacrer un article entier pour eux seuls !

 

Matériel

Sur le marché de l’occasion, il y a régulièrement des annonces.
Les petites maisons transportables me semblent une bonne base : non démontables mais déjà garnies en mobilier. Avec 4 pièces et une poignée pour la transporter, décorations collées sur les murs et donc pièces déjà attitrées. Par exemple, la référence 5167 ou 70985 : avec un toit rouge/bleu est souvent bon marché si on l’achète d’occasion (moins de 20€).

Beaucoup des exercices ci-après sont à base d’éléments de la 5167 (avec un toit rouge) :

Playmobil Maison Transportable 5167
Maison transportable – 5167 | PLAYMOBIL®

 

Maison transportable - 70985 | PLAYMOBIL®
Maison transportable – 70985 | PLAYMOBIL®

 

Soit on joue, soit on travaille

Pourquoi ? parce qu’un enfant avec autisme est souvent en difficulté pour jouer, beaucoup ne jouent pas seuls spontanément, c’est pour cela d’ailleurs que la compétence « jouer en autonomie » est une compétence qui doit être enseignée en tant que telle.
Or, souvent, les parents (et intervenants) jouent en travaillant ou plutôt travaillent en jouant enfin bon, mélangent les deux. Du coup, lorsqu’ils doivent jouer, les enfants se retrouvent à prendre un objet, à le dénommer, à le reposer, à en saisir un autre, à le nommer, à le reposer…. voire même, s’auto-interroge tout seul (j’ai déjà vu plusieurs enfants le faire) : « qu’est ce que c’est ça c’est le bébé ouiiiii!! »
Bref, ils font ce qu’on leur a montré ! Or jouer, ce n’est pas faire ça!

Donc, si on veut « jouer aux Playmobils », on n’interroge pas, on lui montre le modèle c’est-à-dire qu’on montre à l’enfant ce qu’on aimerait qu’il fasse lorsqu’il joue : on crée des histoires, on fait parler les personnages, on fait des accidents de véhicules, on imite le bébé qui pleure et le parent qui vient lui faire un bisou, … on scénarise, mais ON NE QUESTIONNE JAMAIS sur le vocabulaire pendant le jeu!!!

Donc, je conseille lorsqu’on est à table en ITT, on travaille : on fait des tacts, on trie, on sélectionne, etc. Mais quand on est dans le NET, on JOUE !! il n’y a pas de mauvaise réponse, on est libre : un enfant peut stéréotyper, ce n’est pas grave, on peut lui montrer le modèle en faisant des choses rigolotes et adaptées.

 

Au niveau moteur

Quand on demande à un enfant de faire une action, même simple : mettre un personnage sur un cheval, un bonhomme assis sur une chaise, voire même tout simplement allongé « correctement » sur le lit (pas perpendiculairement par exemple …), on s’aperçoit qu’en fait, pour certains enfants c’est déjà bien compliqué au niveau moteur.
Du coup, on peut facilement comprendre que pour eux, les playmobils ne soient pas un « jeu ». Au tout début, je fais donc faire aux enfants plein de petites actions, très simples, sur imitations, pour que les gestes soient un peu plus automatisés.

L’enfant ci-dessous, quand je le mets devant les playmobils sans aucune intervention (pour la ligne de base), il prend des objets pour les déboiter (la chaise qu’il désolidarise du pied), l’échelle dans lequel il place ses doigts pour tenter d’arracher les barreaux, ou encore il essaie d’arracher la bandoulière des sacs de playmobils.

Bref, pas grand chose d’adapté et surtout, ce qui est selon moi le plus gênant : pas de perspective « d’auto-progression » : ces activités n’ont pas d’étapes supérieures, il ne peut pas progresser dans ces gestes-là.
Cependant, on peut se dire que si la moindre petite action avec un playmobil est inaccessible pour lui, il n’est pas étonnant qu’il manipule « bizarrement » ou pas comme il faut.

 

Dans un premier temps, on va donc tenter d’enseigner des petites actions très simples : grâce aux imitations où on fait déplacer un playmobil d’un endroit à un autre : on le fait marcher (enfin trotter avec des petits sauts plutôt …) jusqu’à un endroit défini. Et hop, on en déplace une dizaine pour faire des opportunités d’enseignement et pour que l’enfant s’entraine.

 

Voici en images d’autres actions à entrainer pour que l’enfant puisse ensuite faire des petits scénarii tout seul :

Ici, je demandais juste à l’enfant d’allonger des personnages sur un lit. Au départ, il ne les dépliait pas, il les mettait la face dans le matelas (les pauvres) ou perpendiculairement au lit …. Puis, après avoir vu le modèle, il a commencé à les allonger correctement.

 

Ici, avec les objets sont en double exemplaire, je lui demande de faire la même chose que moi. Il doit donc mettre la fillette sur le cheval. Guidance physique totale obligatoire, l’exercice n’est pas facile au niveau moteur.

 

Ici, le même enfant un peu plus tard qui maîtrise maintenant l’art de mettre des playmos sur des chevaux !

 

Ici, on a plein de personnages et plein de chaises et le but est de les asseoir tous. Il faut penser à plier le playmo, à l’orienter convenablement, à être délicat pour ne pas qu’il tombe en arrière avec sa chaise, etc, … Mine de rien, pas mal de petites compétences!

 

Plus difficile : j’aide cette jeune à mettre un objet dans la main du playmo : je fais très attention à ma guidance physique. La jeune n’y arrive pas car elle ne serre pas assez la brosse à dent dans sa main droite : je lui fais donc comprendre que le problème est « par là ». Le reste (orientation de l’objet par rapport à la main, maintien du bras du playmo pour ne pas qu’il bouge, etc est très bien.)

 

 

Appariements image -> objet        et       objet  -> image

Même si l’élève a cette compétence, cela permet de prendre connaissance des objets playmobils.
Dans ce PDF (à suivre), vous trouverez des images à associer à des objets playmobils. Vous ferez ensuite l’inverse :  l’enfant devra associer les playmobils aux images correspondantes.
En fonction de ce que vous possédez, vous pourrez faire certaines cartes et pas d’autres mais globalement j’ai essayé de mettre des classiques.

 

Associer un objet à une image.

Associer de l’identique

Cela fait partie des premiers enseignements que l’on fait faire à un enfant en difficulté. En général, les enfants avec autisme sont assez bons en perception visuelle pour associer de l’identique.

Ici, j’ai pris en photo avec la tablette un assortiment de playmos dans la BàC. L’enfant doit reproduire la même séquence. Selon les playmos à disposition, l’exercice sera plus ou moins facile.

 

Associer du semblables non identiques.

Pour moi c’est une compétence importante. D’autres articles traitent de ce sujet sur mon site : taper « semblables non identiques » dans le moteur de recherche.
Il va s’agir ici de faire associer à l’enfant des items qui se ressemblent mais ne sont pas exactement les mêmes : un verre transparent à facettes, un verre droit, un verre à pied, etc, …  et une table basse en bois, une table à manger, une table de jardin à claire-voie, … Vous trouverez ce type d’exercice dans le 1er PDF pour vous donner des idées. (voir ci-après)

 

Différencier les objets des personnes.

Nous l’avions déjà vu précédemment dans l’article sur les catégories mais les playmobils sont très pratiques pour différencier les animaux des personnes, les personnes des objets, etc.
Cela va nous permettre de travailler le terme « personne » / « personnage » qui est souvent inconnu. Bien plus tard, on redivisera en « bébé / enfant / adulte / personnes âgées » avec les personnages bien stéréotypés. (voir article sur l’identité et la famille)

 

Un petit bonhomme qui tri les animaux des personnages : je guide parfois en poussant sa main au dessus du bon bac car ce n’est pas encore complètement acquis.

Lexique de base

Rien de nouveau : on sélectionne toujours du vocabulaire à enseigner qui servira à l’enfant. Donc du vocabulaire du quotidien : une assiette, une table, un lit, etc. Mais aussi le vocabulaire lié aux intérêts de l’enfant : le vélo, le monde marin, etc. Inutile de travailler avec des objets trop « spécifiques », au départ on cherche la base.

Voici ci-dessous, une grille pour côter des items que vous sélectionnerez :

La première chose à faire est de travailler le lexique pour augmenter le vocabulaire de l’enfant. Il ne pourra pas répondre aux RAFCC si il ne connait pas le nom des objets. Donc, il faut travailler les cibles en expressif et réceptif (remplissez des listes comme ci-dessus pour contrôler la connaissance des items). Assurez-vous que l’enfant fasse bien le lien entre les objets réels et ceux miniaturisés des Playmobils, car même si nous ça nous amuse de manipuler des playmo, le but est quand même là !  😉

 

Il y a 2 PDF : un est spécial boite à compter et l’autre non. Il y a des choses différentes et de niveaux variés globalement présentés en difficulté croissante. N’imprimez que ce qui est utile pour votre élève.

 

Premier PDF : couleurs, semblables non identiques, pièces de la maison et fonctions « simples »

Il se trouve ici

Le premier document est destiné à être placé dans une Boîte à compter. Vous pouvez aussi tout découper et mettre dans des petites boites, si vous n’avez pas de BàC.

Dans ce document vous trouverez :

  • Trier par couleurs : la difficulté pour l’enfant va être d’accepter de mettre des nuances différentes dans la même case : c’est souvent problématique. De plus, il y a souvent plusieurs couleurs sur le même objet : on aura tendance à dire « la chaise rouge » même si les pieds sont gris … mais ça, ça pose souvent problème aux personnes avec autisme qui sont très « rigoureuses ». Ce sera intéressant de travailler cette tolérance d’accepter de mettre dans la case rouge même si les pieds sont gris.
    Cela vous permettra également de travailler le semblables non identiques car il sera amener à mettre ensemble des objets pas strictement pareils. Il y a également une fiche avec une case « transparent » où il y a une « tâche à découper » AVANT de plastifier votre support. La tâche sera donc transparente !
Trier en fonctions des couleurs dominantes

 

  • Trier par items, avec des items différents : il faudra accepter de mettre ensemble des verres à pied avec des verres à eau, etc. Cette fiche sert surtout à vous faire un exemple car en fonction de ce que vous possedez, vous pourrez faire des tris de vélos, de chevaliers, etc.
Tri de semblables non identiques avec pictogrammes (ARASAAC)
Tri de semblables non identiques avec pictogrammes (ARASAAC)
  • Trier selon les pièces de la maison : destinés aux petits éléments.
    Dans le 2eme PDF, vous trouverez des « affiches » avec le nom des pièces de la maison à mettre dans des grands bacs pour pouvoir trier les meubles (lit, armoire, cuisinière, baignoire, table, …) en fonction de la pièce.
    Ca me parait une étape à faire avant : quand il voit une baignoire, un enfant va assez facilement placer cet élément dans la SDB si vous avez déjà entamé le tri en mettant un lavabo dans votre bac…

  • Enfin, il y a trier par fonctions « simples » : pour boire, pour nettoyer, pour s’amuser, pour cuisiner et pour manger. Ce sont en général les premières fonctions/verbes que j’enseigne.

 

Deuxième PDF, globalement plus compliqué, avec les RAFCC

 

Il se trouve ici

  • Vous trouverez le tri des meubles en fonction de pièces de la maison. On peut mettre nous les meubles et l’enfant doit mettre les étiquettes « dans le salon », « dans la salle de bain », …  L’objectif n’est pas de lire : on donne à l’enfant l’étiquette en disant « dans la cuisine » et on le laisse mettre l’étiquette dans le bac où il y a la cuisinière, le frigo, etc.
    On peut aussi faire l’inverse : on place les étiquettes, on commence à trier nous (si il n’est pas lecteur, c’est obligatoire) et l’enfant associera la suite en mettant le lavabo là où il y a dejà la baignoire et la douche, etc, …

 

  • Un tri en fonction du genre féminin ou masculin, ca ne fait jamais de mal   😉
  • Vous trouverez des bandes de RAFCC cette fois plus destinées aux enfants lecteurs. Il va s’agir d’associer (comme d’habitude étiquette-objet ou objet-étiquette) en tenant compte des :
    • fonctions des objets
    • catégories
    • caractéristiques des objets
    • et j’ai ajouté un lot qui tend vers l’intraverbal avec des inférences et des négations :-p

Voici quelques exemples en situation :

 

Les meubles VS les animaux playmobils
Les meubles VS les animaux
Associer un objet à une étiquette catégorie.
Associer un objet à une étiquette catégorie.
La formulation trompeuse est à dessein …. 😉

 

Ca, c’est pour les champion du monde ! 😉 

 

Ces documents peuvent être certainement améliorés, n’hésitez pas à me proposer des idées de RAFCC ou autres … 😉

 

Troisième PDF :  pour les lecteurs surtout. A suivre !     :-p

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Habiletés cognitives, Langage oral, Lexique - vocabulaire

Les catégories

Voici un document pour côter les catégories (ligne de base et essais). Elles sont triées globalement par ordre de difficulté (mais c’est discutable) et vous pouvez surligner celles qui vous semblent intéressantes à travailler avec votre élève. Selon la situation du jeune, certaines catégories sont peu utiles.

Commencer à travailler les catégories

Quand ? quels pré-requis?

Lorsque l’enfant a un bon répertoire de mots, on peut commencer à enseigner le classement en catégories. Pas avant. De plus, il faut que l’enfant puisse associer des semblables non-identiques (voir les nombreux articles sur ce site dans le moteur de recherche).
Ainsi, il faut que l’enfant connaisse une quinzaine d’animaux, mais aussi des noms de vêtements, de formes, de couleurs, de lieux, etc, … et c’est à partir de ce moment-là qu’il sera pertinent de les « ranger ».
Au début de l’enseignement, j’utilise des illustrations. Même pour les lecteurs, les illustrations sont plus « parlantes » que l’oral et/ou l’écrit, et moins couteuses en énergie.

ATTENTION : remarque sur le matériel : lorsqu’on fait faire du tri à un enfant, les images doivent être toutes identiques (ou toutes très différentes!!) de même taille, de même style et de même type. Si vous avez des illustrations d’images du corps dessinées et des photos d’animaux, il y a de grandes chances que l’enfant se base sur « dessin VS photo » et non sur les catégories sémantiques pour faire son classement…

Quel matériel utiliser ?

Vous pouvez utilisez des images mais aussi des objets miniatures tels que des éléments Playmobils-Barbie. Les enfants aiment manipuler des objets et cela permet de généraliser l’apprentissage.
J’aime particulièrement le travail avec les playmobils car les éléments sont tous à la même échelle : cela permet aux enfants de manipuler des items qui ont une cohérence de proportions.

Les meubles VS les animaux playmobils
Les meubles VS les animaux playmobils

 

Sur le site ARASAAC, vous trouverez des supports déjà constitués pour travailler les catégories. Voici quelques liens:

  • Classer les images dans des « maisons-catégories », ici
  • Entourer des champs sémantiques, ici
  • Classer sur une image avec un code couleur, ici
  • Classer en scratchant les images sous la bonne catégorie, ici

 

Les éditions Passe-temps ont plusieurs supports sur ces sujets. J’aime particulièrement celui-là : la valise à mots.
La pochette est très complète : elle contient des planches pour supporter le langage oral, des planches de tris et des illustrations.
Cela permet d’avoir une belle base d’images illustrées de manière identique. Elles pourront vous servir ultérieurement pour tous les RAFCC.

On peut donc travailler grâce à ce matériel le lexique de chacun des items, la mise en liens, le repérage des catégories ou encore la correspondance entre image et mot (non disponible par défaut dans la pochette mais que l’on peut faire facilement. Si vous avez ce support, je peux vous envoyer la liste des items rédigés en script et capitales.) De plus, les images qui résument les catégories font étonnement la taille des cases de BàC …. ce support a vraiment tout pour plaire 🙂 (voir photo ci-après).

Il y a également le jeu de chez Imag’ines « Qui se ressemble, s’assemble » qui est très sympa, pas trop cher et que j’avais présenté ici.
Il s’agit d’un petit jeu composé de cartes sur lesquels il y a deux illustrations. On peut créer différentes règles selon ce que l’on veut travailler.
Classiquement, par exemple : on peut présenter un carte à l’élève demander « montre-moi l’animal » parmi les deux apparaissant sur la photo.
Ou encore, on peut  piocher une carte et demander à l’enfant de nommer les catégories des deux items sur les photos,
ou encore, on étale une dizaine de cartes et on retourne une carte catégorie (que vous pouvez imprimer ci-après dans le lien), par exemple « habits » et, à l’aide de tapettes-ventouses (vendues sur leur site également à 1,50€ ici) on doit attraper le plus rapidement possible une carte où il y a une photo de l’item de la catégorie donnée.
Bref, les possibilités sont infinies !

Comment ?

Pré requis :

On va suivre la progression suivante :

En réception :  le tri visuel

— Je présente 3 tas déjà formés avec par exemple : un lot avec « une vache, un chien et une tortue, un lot avec  » un hélicoptère, un camion et une voiture » et un lot avec « un slip, une chaussette et un pantalon ».
Ensuite, je donne à l’enfant une image, par exemple « un bateau » et il doit l’associer aux autres véhicules/transport. Inutile qu’il nomme la catégorie ou l’item, mieux vaut garder le silence dans un premier temps pour ne pas risquer l’erreur et pour ne pas surcharger la charge mentale.

Tri formes-couleurs-lettres : le PDF se trouve ci-dessous
Tri formes-couleurs-lettres : le PDF se trouve ci-dessous

 

En expression : Le tri visuel + association de verbal de la catégorie
Puis, quand le fait d’associer en silence est plus fluide, on peut commencer à dire « animaux » quand l’enfant met dans la boite des animaux. L’enfant va sans doute verbaliser le nom de l’item plutôt que la catégorie (forcément, vu que c’est ce qu’il connait!) et on peut reprendre en disant « oui, cheval, c’est : « animaux ».

Si vraiment l’enfant ne décroche pas du nom des items, on pourra lui donner des cartes sur lesquels figure 2 ou 3 animaux et le faire trier ces cartes-là. De cette façon, il ne sera plus tenter de donner le nom de l’animal (vu qu’il y en aura plusieurs).

 

Le verbal pur : sans images ni objets. En expression :  production verbale
On le travaille généralement en complétions de phrase, du type : « un cheval, une vache, une poule, un chat : ce sont des …..  » et l’enfant doit compléter « animaux ».
Comment faire pour que l’enfant cite des items, c’est-à-dire, qu’il puisse donner des noms d’objets quand on lui donne une catégorie.
Avec ces enfants atypiques, on a de grandes probabilités que la discussion ressemble à ça : « Dis-moi 3 animaux » et l’enfant répond : « trois animaux » (j’ai eu cette réponse encore hier …)

Voici donc une astuce :
Une fois que l’enfant connaît plusieurs mots se rapportant à chaque catégorie parce que vous l’aurez bien travaillé avec lui, qu’il sait bien trier les cartes illustrées du jeu, on travaille SANS IMAGE, avec des boutons.

Ainsi, on prend une BàC, des boutons et des images de catégories auxquelles il est habitué.
Je commence moi avec 3 à 5 boutons et je verbalise un par un les mots en posant à chaque fois un bouton dans la case : « mouton, vache, cochon, zèbre, … » je m’arrête et lui donne le dernier bouton pour qu’il le mette dans la case en verbalisant un nom d’animal. Je peux guider en échoïque si il ne dit rien, c’est-à-dire, je lui souffle une réponse, par exemple: « chat » et le guide pour qu’il pose son bouton dans la case. En général, ils comprennent tres rapidement ce que j’attends d’eux !
C’est super car c’est le tout début de l’intraverbal !

ci-desssous, une photo d’un de mes élèves, un tatoué ;-))) , qui maîtrise avec 3 items de chaque catégorie, qu’il trouve seul dans sa tête!!
Avec cette technique, vous pouvez faire varier les quantités d’items que vous voulez pour chaque catégorie en variant le nombre de boutons que vous donnez à chaque enfant. C’est souvent plus facile pour eux de trouver 10 noms d’animaux que 10 noms de meubles! Le but étant quand même qu’ils se creusent la tête et qu’ils en trouvent toujours un peu plus/des différents.

 

 

Maintenir l’apprentissage

Voici des astuces pour maintenir la connaissance des catégories tout en augmentant leur répertoire de vocabulaire.

Idées 1 :
Avec la bombe de Tic-tac Boum (Tic Tac Boum Junior, ou non) pour dynamiser les séances. Je fais souvent ca avec les enfants et leurs parents : on retourne une cartes-catégorie (du pdf ci-dessous par exemple) et on doit trouver un nom et hop, on passe la bombe au voisin qui dit un autre mot et la passe au voisin et on tourne jusqu’à ce que la bombe éclate. L’enfant en général adore. De plus, ca oblige à écouter ce que disent les autres car évidement, il est interdit de dire plusieurs fois le même item !

Idée 2 :
Toujours avec les cartes-catégories et un dé, si possible rigolo. On lance le dé et on doit donner le nombre d’items indiqués par le dé de la catégorie de la carte. Par exemple, le dé indique 5 et on a pioché la catégorie « jours », on doit dire 5 jours : « mardi, mercredi, jeudi, lundi et dimanche ».
Selon l’enfant, vous pouvez trier les cartes avant le jeu (par exemple ôter les cartes « bijoux » et « villes ».

Ici, il y a des cartes-catégories à imprimer : attention, c’est en NetB donc les couleurs sont à colorier à la main.

         

Voici un document de 20 pages avec des mots à relier qui peut être utilisé en maintien de l’enseignement, lorsque l’enfant sait faire et que l’on ne veut pas qu’il perde la compétence. (cliquez dessus pour le télécharger)

Et puis après ??  les devinettes

Ensuite, une fois que c’est maîtrisé, on va pouvoir être sur des catégories plus précises, des sous-classes : les animaux marins, les animaux à plumes, les véhicules dans l’eau, les formes avec des angles, les aliments qui sont verts, … et commencer à travailler les devinettes !!! peut-être un article suivra sur ce sujet !

 

En attendant, voici le début des devinettes de RAFCC :
Si vous avez d’autres idées, je prends volontiers pour les ajouter à ce document afin que nous en profitions tous. C’est pas évident à trouver des devinettes très faciles !

Le lexique spécifique associé à chaque catégorie

Si vous voulez des PDF spécifiques à des catégories, vous pouvez aller sur la page des compétences « pré-autonomiques » ici, où vous trouverez des PDF de lexiques plus complexes et précis, tels que : les légumes, les fruits, le bricolage, les ustensiles en cuisine, …

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Habiletés cognitives

Memory

A la demande de quelques personnes, voici un article sur comment installer un jeu de mémory avec un enfant en grande difficulté.

Pré-requis :

Le memory fait partie des premiers jeux que l’on présente aux enfants, avec le loto (qui est plus facile que le Memory). Pour ces deux jeux, de toutes façons, il va falloir que l’enfant maitrise « les mêmes » et puisse associer deux images identiques. Pour travailler ces notions, vous pouvez aller consulter ces articles :
— donner le même ici
— retrouver un même parmi plusieurs ici

A ces pré-requis, il faudra que l’enfant parvienne à retourner les cartes : à travailler séparément si l’enfant ne sait pas le faire.

 

Proposition de progression

Plusieurs difficultés vont se présenter : comprendre le but du jeu (trouver 2 mêmes), le tour de rôle, accepter de ne retourner que deux cartes, accepter d’avoir retourné une image différente sans trouble du comportement.

Choix du matériel : si possible des cartes épaisses (plus faciles à retourner) et choisir au commencement des images très différentes entre elles, quitte à mixer différents jeux de memory.

 

Etape 1: Deux paires d’images, faces visibles. L’enfant doit tout simplement les prendre deux par deux.
Exemple : Dans la distribution ci dessous, on prend un nounours bleu puis le second et on dit « à toi » . Alors, on guide physiquement l’enfant pour qu’il prenne une pomme et si il n’enchaine pas en prenant l’autre pomme, on le guide tout de suite pour qu’il la prenne. On estompe notre guidance au fur et à mesure des essais lorsque l’enfant est en réussite.

Puis, on prend une série de 3X2images identiques, puis 4 paires, puis 5 paires, etc, … et on fait toujours en tours de rôle pour que l’enfant prenne cette habitude. Petit à petit, normalement, l’enfant devrait pouvoir initier lui-même le mouvement de prendre de nouvelles cartes, identiques, deux par deux et attendre que l’adulte joue avant de reprendre une paire.

Etapes 2 : Puis, on fait la même chose mais les cartes ne sont plus en ligne, elles sont distribuées aléatoirement sur une table, toujours face visible! On va les prendre à tours de rôle deux par deux, par paires.

 

Etape 3 : On place une série de 2 cartes de dos : l’enfant doit uniquement les retourner et les prendre pour les poser en paquet à coté de lui (on met une petite feuille pour qu’il pose dessus pour savoir où poser sur la table). On répète cet exercice jusqu’à ce que ce soit fluide pour l’enfant. On automatise le geste en ayant ôté la tâche d’association.

Etape 4 : On met 2 séries de 2 cartes face cachées et c’est nous qui jouons en premier. Il ne reste plus que 2 cartes que l’enfant va prendre et remiser à côté de lui. Puis, on augmente la quantité de paires petit à petit. L’objectif est de ne pas mettre l’enfant en échec au départ.

 

Etape 5 (facultative): On reprend des petits lots de cartes en double, de différentes marques pour qu’elles soient différentes, et distribuées aléatoirement sur la table. L’enfant devra les retourner par paires (évidement, il se base sur les dos de cartes qui sont différents) et il doit : repérer les double, retourner chaque carte, les prendre et les poser à côté de lui. Ca fait 3 comportements à enchainer. Ensuite, c’est notre tour, on joue doucement pour que l’enfant voit comment on procède et on alterne les tours de jeux.

 

Etape 6 : Faire comprendre à l’enfant que forcément, on va être contraint de retourner « au hasard » et que donc : on pioche une, on tente une seconde carte et si elle n’est pas identique, on la retourne. Ce n’est pas une erreur mais c’est la principe du jeu qui veut ca : pas forcément facile à accepter pour ces enfants qui sont très sensibles à ce qui est vécu comme un échec.
INUTILE de parler, on lui montre quand c’est notre tour et on le guide pour qu’il retourne lorsque c’est le sien. NE PAS lui expliquer : « alors tu vois Doudou, quand c’est pas pareil faut pas crier, c’est pas grave faut juste retourner les deux cartes blablabla », il ne comprendra pas, mieux vaut qu’il observe attentivement grâce à votre silence!

Le fait de mettre entre 3 et 5 séries de paires permettra de rendre le jeu plus attractif dans un premier temps en augmentant le risque de tomber sur la bonne carte!
Et donc, petit à petit, quand le fait de tomber sur une carte différente ne posera plus de problème, on pourra jouer « normalement » et à la fin, jouer avec l’entièreté du contenu du jeu!

 

Choisir des thème attirants, il existe des tous les thèmes possibles : superhéros, peppa pig, Kitty, Winnie, Cars, etc, … vous pouvez même en créer avec la tête des gens de la famille ou des objets de ses intérêts restreints. Il suffit d’imprimer en double exemplaire !

Publié dans Aide à la création de supports

Retrouver un parmi plusieurs : appairer des images.

Retrouver le même parmi plusieurs est une notion importante qui est travaillée très tôt avec les enfants avec handicap. C’est une compétence socle pour les futurs enseignements.

 

La plupart des jeux « débutants » demande(nt) cette compétence de retrouver des identiques, par rapport à des lancers de dés, par rapport à d’autres cartes ou un plateau de jeu.
De plus, cette compétence de mettre ensemble les équivalents va servir tout au long du développement de l’enfant et surtout, va lui permettre d’APPRENDRE à APPRENDRE de façon active. Le tri permet de trouver des critères d’association (pourquoi une chaise et une table peuvent être mises ensemble?), permet de grouper des similaires non identiques (on mettra 4 avec 2+2, ou encore avec 8/2, ou encore avec 14-10, etc, … en mathématiques, etc, …)

De plus, beaucoup de supports pédagogiques utilisent « retrouver les deux mêmes ». Sans cette compétence, de nombreuses activités sont inaccessibles.

Pour mes collègues pros : dans le VBmapp, jalons : 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, et 15.

 

Proposition de pas-à-pas

Au préalable, il faut aller voir cet article sur « premiers enseignements donner le même » pour être sur que votre enfant maîtrise le niveau antérieur. Si ce n’est pas le cas, vous trouverez dans cet article tout le nécessaire pour que l’apprenant obtienne ce pré-requis.

Puis, on passe à une représentation plus abstraite, sur images.

          

 

 

L’importance des outils pour les sélections et les exclusions.

Au début, afin que l’enfant comprenne mieux, il est préférable d’utiliser des « sélecteurs externes » c’est-à-dire des choses à poser sur les cibles plutôt que de simplement pointer du doigt.
Pour sélectionner : utilisez des cercles dont les centres sont transparents (dessinés au feutre indélébile sur un bout de plastique transparent par exemple et que vous découperez en forme de cercle –voir photos ci-après) de façon à ce que l’enfant puisse bien voir les deux items identiques qui sont entourés une fois l’exercice réalisé.

Je DECONSEILLE l’utilisation de jetons opaques qui « barrent » ou cachent les items choisis. En effet, ceux-ci seront utiles pour exclure (dans des jeux de qui-est ce ou d’intrus, par exemple) et non pour sélectionner.
Personnellement je trouve cela très important pour la suite des enseignements d’autres compétences ultérieures plus complexes où il faudra sélectionner certains critères et en exclure d’autres !

 

Outil de sélection : des cercles transparents

Dans les exemple ci-dessous : des cartes type Dobble avec 4 animaux où il faut sélectionner le même,  des « cartes à compter » sur le thème de Caillou où il faut sélectionner la bonne quantité de personnages et des cartes du jeu tam-tam où on doit trouver les mêmes syllabes dans la même écriture.

       

Outil d’exclusion : des croix

Pour faire les fameuses croix : j’imprime des contours de croix sur un papier rouge et je les découpe. Puis, je les aligne dans une feuille à plastifier et je les découpe en carrés.
J’ai fait différentes tailles pour pouvoir se prêter à tous les supports possibles. Edit du 24/07 suite à demande : le pdf des croix vierges est ici.

Sur la première image, on voit un travail fait sur les intrus : on met une croix sur celui qui n’est pas de la même catégorie et sur la dernière photo, on voit un enfant exclure d’après le critère « ce n’est pas un garçon » et l’enfant pose donc une croix sur le garçon.

     

Plus tard, vous pourrez ne plus travailler avec les « sélecteurs externes » et faire pointer à l’enfant les deux items identiques en même temps avec l’index en le faisant verbaliser le nom de l’item 2 FOIS. Le répéter deux fois permet à l’enfant de prendre conscience de son erreur. En effet, si il se retrouve à pointer un maïs en disant « maïs » puis, qu’il pointe une tomate en disant « maïs » il s’apercevra de son erreur et cela l’aidera à s’autocorriger.

 

Le PDF à imprimer

Afin de travailler cette compétence de repérer sur papier « les mêmes », voici un PDF à imprimer, plastifier et découper.
Les cartes sont triées a priori selon une difficulté crescendo. En fonction des enfants, nous pouvons avoir des surprises. N’hésitez pas à présenter quand même les cartes qui peuvent paraitre plus complexes à votre apprenant, il y a parfois des surprises !

Visée diagnostique :

Il va être intéressant d’analyser où l’enfant se retrouve en difficulté :
– est-ce lorsqu’il y a beaucoup de cibles ? — il faudra donc veiller à les augmenter petit à petit
– est-ce lorsque les cibles sont en NetB ? — peut-être l’élève ne se base-t-il que sur les couleurs et il serait utile de le faire travailler sur des formes uniquement …
– est-ce lorsqu’il y a des variations de tailles dans les items ?
En fonction de l’élève, vous pourrez recréer des cartes intermédiaires en renforçant crescendo les étapes compliquées pour l’apprenant pour parvenir à lui présenter un « vrai » dobble.

 

Puis, par la suite :

Vous trouverez de nombreux dobbles sur le net crées par des internautes via des générateurs de dobbles. Vous y trouverez difficultés différents et des thèmes variés.

Pensez si possible à travailler sur des dobbles ayant des illustrations d’items UTILES pour l’enfant : soit fonctionnels (pièces de la maison, légumes, …), soient renforçants pour lui (un dessin animé qu’il aime, les animaux SI il apprécie particulièrement les animaux, …)

 

Match-it @ Home de chez Action (Ajout du 18/10/23)

Sur Facebook, j’ai dernièrement fait un article à propos des cartes Match-it.
Action propose dans ses magasins des MATCH-IT avec 40 cartes à 0.99€  dans des thèmes variés : le cirque, la mer, les contes de fée, la maison, le zoo, …

Merci Aline pour ta photo ;-)
Merci Aline pour ta photo 😉

 

Voici un PDF en complément du MATCH-IT @ HOME : vous pourrez faire vos propres règles du jeu simplifiées, l’idée étant d’amener l’enfant petit à petit à pouvoir jouer à « match it » dans ses règles originelles. Vous trouverez donc dans le PDF

  • une version plus facile : avec des images uniques détourées. Vous pourrez créer vos propres activités, par exemple, que les enfants retrouvent le dessin-picto sur une carte du jeu ( donc dans un ensemble de 8 illustrations qui figurent sur la carte). Ensuite, vous pourrez mettre 2 images (dont une n’est pas sur la carte) et l’enfant devra sélectionner le bon item qui se trouve en commun sur cotre ensemble de pictos ET sur la carte du jeu, etc en prenant 3, puis 4 cartes jusqu’à 8, et ainsi pouvoir présenter à l’enfant le « vrai » jeu en utilisant 2 cartes du jeu originel (qui contiennent 8 items chacun).
  • une version lecteur avec des petites étiquettes qui reprennent les mots du MATCH-IT @ HOME où l’enfant devra, par exemple, trouver le plus rapidement possible l’illustration qui correspond au texte dans un ensemble de 5 cartes posées sur la table.

Si vous voulez faire les autres thèmes (que je n’ai pas), je peux vous envoyer la trame et je mettrai votre travail ici pour les autres internautes afin que tout le monde en profite  😉

Publié dans Aide à la création de supports, Apport théorique, Matériel générique

Utiliser un dé à lancer

Le dé est un basique dans beaucoup de jeux de société, y compris dans les jeux dits « simples ».
Savoir lancer et comprendre la lecture du dé va permettre l’accès à plein de jeux basiques du commerce. En effet, énormément de jeux se basent principalement sur les lancés de dés et leurs combinaisons : colorama, grab it, catch me, la chenille arc en ciel, croque-noisette (= feed fuzzy), mix fit, sans parler de tous les autres qui l’utilisent en tant qu’outil pour des déplacements par exemple.

La difficulté principale va être de comprendre que la face à sélectionner est celle du dessus, et même en le sachant, il va falloir ne pas être pollué par la vue des éventuelles autres 2 ou 3 autres faces qu’on peut apercevoir. Ne prêter attention qu’à la face supérieure du dé est une convention sociale : il n’y a pas de logique, il faut juste le savoir.

AVANT de commencer à jouer à un jeu comprenant un dé, on va travailler cette compétence de manière ISOLEE. On va donc se concentrer sur le dé uniquement et non sur tous les autres paramètres : les tours de rôles, les avancées sur un plateau, les faces avec des actions impossibles (comme devoir piocher un bleu alors qu’il n’y en a plus …), etc, … Tout cela sera introduit par la suite, quand la compréhension du dé sera bien stable pour accueillir d’autres difficultés.

 

Lancer un dé : une compétence motrice

Pour lancer un dé, il faut que l’enfant fasse un mouvement prono-supinatoire, c’est à dire, qu’il tourne son poignet.
Au début le geste va être imprécis ; vous pouvez entrainer l’enfant à lancer dans une boite (de jeu) en guidant physiquement, puis dans une boite plus petite, puis dans un plateau de dé, puis une piste de dé comme ci-dessous, … puis sur la table.
Tapis de lancés : décorations variées !

Ce mouvement n’est pas évident pour certains jeunes : pour ceux vraiment trop en difficulté, il existe des adaptations de dés à lancer.

En voici quelques uns :

  • le dé tapette : avec un dé-tapette de chez LOKI (dans le jeu Superfly de la même marque) où le dé est enfermé dans une bulle placé sur une tapette à taper contre la table.
  • le dé à tirette : les dés sont dans un dôme et en tirant une languette, ils s’agitent dans le dôme.
  • les dé avec retour : avec un dôme aussi et on appuie dessus, une plaque métallique fait rebondir les dés (voir photo ci-dessous)
  • le lanceur de dé qui forme une sorte de tour dans laquelle les dé vont rouler (voir photo ci-dessous)
  • le dé génial qui s’allume et donne aléatoirement une valeur quand on le tape, pris dans le jeu « les dés dingues » (voir ci dessous)

 

  • ET tout SIMPLEMENT, fabriquer vous-même un dôme. Pour cela, placer le dé dans un contenant fermé et transparent : en secouant la boite on secoue le dé.
Tour à dés en bois
Tour à dés en bois

 

Tapette de chez LOKI
Tapette de chez LOKI
Dé clignotant de "Les dés dingues"- ici dans un jeu de catégories
Dé clignotant de « Les dés dingues »- ici dans un jeu de catégories
Lanceurs de dés de Learning Resources
Lanceurs de dés de Learning Resources

 

 

Comprendre les bases de l’utilisation d’un dé

Il existe des dés de toutes les formes, des toutes les tailles, avec des chiffres arabes plutôt que des constellations, et sur pleins de critères divers : bref, il y a de quoi faire !
On en trouve dans les magasins discount, dans les bacs « 2€ », etc, …
On en trouve énormément également sur le site « Tout pour le Jeu » (entreprise située dans le Doubs) : des dés Velléda, avec des lettres, des quantités, des émotions, des animaux, des signes mathématiques, des couleurs, des dés « doubles » avec un mini dé à l’intérieur (j’adore!!) et même des dés vierges à personnaliser.

Pour comprendre le dé, il faut que l’enfant ait acquis l’appariement identique et l’appariement de semblables (voir articles dédiés sur ce site, notamment ici).

Evidement, rien ne sert d’expliquer avec des grandes phrases, on enseigne aux enfants en pratiquant et en guidant.

 

Voilà une proposition de mise en place de cet enseignement

J’utilise ici les éléments du jeu croque-noisette (que je vous présenterai bientôt 😉 ) :

On épure au maximum : on place sur la table les éléments à prendre (les noisettes, au minimum 3 mais pas forcément les 5 au début) et on présente la face du dé à l’enfant en recouvrant les autres faces comme sur la photo ci-dessous.

On attend que l’enfant regarde la face du dé et on guide physiquement en poussant son bras voire même en prenant sa main pour qu’il nous donne/ prenne la noisette de la bonne couleur. On répète cela plusieurs fois avec des faces de dé différentes en estompant notre guidance physique jusqu’à ce que l’enfant parvienne seul à faire le mouvement.

Puis, on va estomper la guidance environnementale « cacher les autres faces du dé » en laissant de plus en plus apparaitre les autres faces du dé petit à petit, jusqu’à le laisser « nu ».

Un autre type de guidance environnementale peut être de lancer le dé dans une boite petite à bords hauts et prendre des bords de moins en moins hauts, comme sur la photo ci-dessous :

Pions extraits du jeu colorama.
Pions extraits du jeu colorama.

Une triple-généralisation et la suite de l’enseignement pour les jeux

Il va falloir que l’enfant généralise cette compétence de dé à :

  • des critères différents : prendre un dé de couleur ou un dé de forme ou un dé de quantité, ou un dé de tel item, etc, …
  • des actions : diverses actions à faire avec ladite pièce sélectionnée : on la donne à l’autre, on la place sur un plateau, on l’exclue dans une boîte, etc, …
  • les combiner : avec par exemple un dé couleur et un dé quantité qui s’associeront pour former  « prendre 4 rouges ».

Vous devez ajuster les critères aux connaissances de votre élève mais aussi, vous pouvez choisir des critères selon ses intérêts pour pairer positivement le lancé de dé.
Ci-dessous par exemple, il y a des dés attributs, des dés qui en contiennent un autre dedans (j’adore) ou encore des dés que l’on peut faire réaliser avec nos propres images (pour pas chez du tout, chez Tout pour le Jeu!!)

Lot 4 dés attributs : grandeur, épaisseur, forme et couleur   Grand à jouer rigolo double - cube transparent avec 1 dé à l'intérieur    Dé en bois blanc 20 mm personnalisé point de 1 à 5 et face 6 logo visuel

 

Des jeux simples pour commencer

Vous pouvez prendre un coloredo par exemple et l’associer à un dé de couleur.
L’enfant lance le dé de couleur (que vous aurez fabriqué avec des gommettes par exemple) et prend le pions correspondant. Il le place sur son coloredo et continue. La difficulté qu’il va rencontrer sera quand il n’aura plus besoin de la couleur désignée par le dé. Dans ce cas, on verbalisera au moment où on voit que l’eleve voit qu’il n’y en a plus à placer :  « ahhh il n’y en a plus » et on le guide pour relancer le dé et avoir la chance de tirer une autre couleur dont il a besoin. C’est important de bien observer l’enfant et de ne pas le devancer : il faut qu’il voit le probleme (qu’il n’en na plus besoin) et ENSUITE on guide pour qu’il relance.

Vous pouvez créer des jeux à volonté : fabriquer des images miniatures de Oui-oui si c’est son intérêt restreint et les coller sur un dé. Vous imprimez et plastifiez des personnages de Oui-oui identiques à ceux qui sont sur les faces du dé et vous les découpez. L’enfant devra tirer le dé et coller la même image sur une feuille, etc; …

Mais aussi, il est facile de fabriquer un dé personnalisé avec n’importe quel critère en collant des gommettes sur un dé déjà existant ou en en fabriquant un en cartonnette plastifiée.

Vous pouvez par exemple réaliser des dés pour le graphisme comme sur l’image ci-dessous: Pin su * Maternelle: divers

Comprendre les exceptions d’un dé dans un jeu donné

Souvent, dans les jeux de société, les dés vont avoir une face réservée à des actions spécifiques : mallus ou bonus.

Ces particularités vont poser problème et doivent être enseignées séparément car elles sont en surplus de la difficulté inhérente au dé. Ces exceptions vont faire appel aux fonctions exécutives de l’enfant car ces faces viennent CHANGER le rythme / les règles auxquelles l’enfant est tout juste habitué.

Si ces faces ne sont pas complètement nécessaires, vous pouvez dans un premier temps les remplacer par une face « normale » afin de simplifier la difficulté.  Vous ôterez la gommette quand le jeu sera bien compris et que l’enfant pourra se concentrer pleinement sur cet écueil-là.

Exemple : passer son tour (un désavantage), enlever une pièce au lieu de l’ajouter (un désavantage), jouer la couleur que l’on veut (un avantage), faire une action qui n’a rien à voir (faire avancer le corbeau au lieu de ramasser des fruits), …

Publié dans Aide à la création de supports, Ergo : manipulation et motricité, Graphisme

Dessiner : une compétence de jeu

Avant d’aborder le dessin en tant que tel, voici pour rappel quelques documents et conseils en vrac pour travailler des notions autour du dessin.

L’intérêt de cet enseignement ? il est multiple : la motricité et la préparation à l’écriture mais aussi, sait-on jamais, développer l’opportunité du jeu autonome et le plaisir de dessiner. Apprendre à l’élève à se débrouiller avec des crayons permettra peut etre un jour à l’enfant de sortir seul et et produire, sans injonction ni guidance (ca se travaille également dans les programmes d’enseignement) un dessin pour le plaisir.

 

Des activités « remplir une zone » :

 

Avec des tampons, oui, j’adoooooore les tampons 😉 l’article entier est ici et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :

Exemple avec des tampons et un stylo tampon.Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.

Voici un PDF qui fait suite à celui ci-dessus (édit 21/08/23) : il va s’agir de tamponner en suivant une ligne :

 

Des activités coloriage :

— un article avec des supports pour apprendre à colorier sans déborder : c’est à dire à remplir une zone dédiée, avec des bords très épais puis qui se réduisent en largeur (article ici)  et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :

1ère tentative de coloriage de sa vie ! :-)
1ère tentative de coloriage de sa vie ! 🙂

Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.

 

— un article avec des supports pour apprendre à colorier selon un modèle : l’adulte colorie et l’enfant devra respecter les même couleurs et aux mêmes emplacements : (article entier ici) et lien direct du pdf sur l’image ci-dessous :

Remarque pour les amis psy : ce document peut-être utilisé en support de VBmapp PVA jalon 11.

Des activités pour tracer des traits :

Pour tracer des traits, vous pouvez vous servir de supports avec des points à relier. Pour l’enfant avec autisme, ce sera plus facile au début de tracer « avec un but ». Ce support sert donc à apprendre à relier mais aussi à tout simplement tracer des traits.

Pour commencer, souvent, j’utilise du matériel « en relief » plutôt que du papier :
Par exemple, ci-dessous, une ardoise avec deux jetons (sur lesquels j’ai collé des images de Oui-oui que l’enfant aime particulièrement) et l’enfant doit tracer un trait pour relier les deux. Je penche l’ardoise à 30° de façon à ce que l’enfant s’habitue à bien poser le bord ulnaire. J’ajoute ensuite des jetons avec d’autres personnages afin d’augmenter le niveau.

Aucune description de photo disponible.

 

Dans le fichier ci-dessus, vous trouverez des exercices évolutifs pour relier dans toutes les directions et apprendre à aller chercher la cible.

Des activités pour dessiner

Il y a le fameux Dessinetto : une boîte avec des cartes, format « cartes à jouer ». Chaque carte propose un dessin à réaliser étape par étape en ajoutant quelques traits jusqu’à obtenir le dessin final.
Dans les photos ci-dessous, je fais choisir à l’enfant un dessin qu’il a envie de dessiner (parmi ceux choisis comme étant accessibles à lui techniquement) puis, je dessine avec l’enfant : déjà ça lui permet de voir mes traits au fur et à mesure, ça permet de partager quelque chose ensemble. Souvent quand nous même faisons « un exercice », les enfants sont contents de nous regarder faire.

Pour cela, voici une feuille d’exercice avec une case pour vous et une case plus grande pour l’enfant. Chaque feuille permet de faire 3 dessins.
Naturellement, nous pouvez faire vos propres dessins (sans utiliser le dessinetto) afin de se rapprocher d’un thème que l’enfant aime.

 

        

 

Dessinez et devinez

C’est un jeu que j’avais découvert il y a quelque temps mais qui n’est plus édité. Il se trouve néanmoins sur le marché de l’occasion. J’aime bien car il est accessible aux non-lecteurs et permet une interaction sympa. Il travailler plein de choses dont la représentation mentale avec la latence avant de dessiner soi-même.

J’avais crée des cartes afin que pouvoir le fabriquer soi-même. Il s’agit de dessins à imprimer sur un papier un peu cartonné et à découper. Il ne reste plus qu’à piocher et à dessiner pour faire deviner le mot à son partenaire de jeu.
L’article est ici  et le PDF est directement accessible en cliquant sur l’image :

Step by step de chez Djeco

Il s’agit d’une série avec différents thèmes, de chez Djeco : dans la boite, il y a une ardoise, un velleda, une chiffonnette et des cartes sur lesquelles il y a la décomposition du dessin à réaliser. Un peu à la manière de Dessinetto, ce jeu permet de tracer étape par étape le dessin à réaliser.Jeux de dessin step by step les animaux

   

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports

Des pingouins bien rangés dans l’ordre !

Il y a quelques temps, je dessinais des bandes de pingouins afin de faire faire reproduire des séquences à mes plus jeunes.

Aujourd’hui, j’utilise ces mêmes bandes afin de travailler les notions autour de l’ordinal.

Vous trouverez des informations sur ce matériel sur cette page ici, et notamment des dessins de pingouins pour faire un ersatz de ce super matériel en attendant que vous les achetiez 🙂

Avec les petits / les nouveaux apprenants : reproduire une séquence en vrai et en image

Reproduire une séquence de plusieurs items est très important, c’est entre autres la condition sine qua non pour former des mots puis des phrases.
L’étape la plus facile va être de reproduire de réel à réel : on va donner une banquise à l’enfant et on en place une en modèle. Puis, on met un pingouin et l’enfant devra aussi mettre un pingouin tout à gauche sur sa banquise (tous les autres sont rangés, cette étape est sans distracteur). Puis, on met 2 pingouins et on augmente en introduisant des distracteurs petit à petit.

Ci-dessous, reproduction en réel ; j’ai fait un modèle et l’enfant doit reproduire la séquence en commençant par la gauche : orange, bleu, jaune. Pour que ce soit plus facile, j’ai mis à sa disposition un support troué avec 3 emplacements à pingouins.

Ensuite, quand l’enfant sait reproduire une séquence de 10 pinguions « en vrai », on va lui présenter une image comme celle ci-dessus. Il devra la reproduire mais cette étape est légèrement plus complexe car il n’y a pas de terme à terme possible  (ils ne sont pas de la même taille et donc ne « tombent pas » en face) et il y a un changement de plan (pour peu que le modèle ne soit pas verticalisé et soit simplement posé sur la table).

Ci-dessous, une photo d’une production d’un enfant : il a reproduit la séquence d’après une image.

 

Pour les (beaucoup !!) plus grands : l’ordre des pingouins

 

Voici comment s’organiser :

L’introduction de l’ordinal :

— On met un lot de 10 pingouins, un de chaque couleur au centre de la table et une banquise vide.
— On imprime des bandes de 10 pingouins (en cliquant sur l’image de la bande ci-dessus)
L’enfant prend un pingouin au hasard et je donne oralement son emplacement sur la bande (comme sur la photo ci-dessus) : « c’est le 5ème », « c’est le dernier », « c’est le 6e », etc…
On peut aussi introduire des indicateurs tels que : « il est ENTRE le bleu et le vert » ou « il est AVANT le rouge » (avant = à gauche mais c’est comme le reste: encore faut-il le savoir et donc, l’apprendre ! )
Et évidement, ensuite, on inverse les rôles: c’est l’enfant qui prend la carte et qui doit nous indiquer où mettre le pingouin que l’on vient de piocher.
J’ADORE.
Je ferai une seconde étape ultérieurement avec le Loulou pour des consignes plus complexes, telles que : « les trois premiers sont bleus » etc…  donc c’est à venir dans cet article sous quelques jours.

L’approfondissement de l’ordinal :  (EDIT du 27:07:23)

Pour approfondir cette notion, j’ai crée un petit PDF.
on va complexifier un peu. On va mélanger : ordinal + cardinal + différents items.
Donc, il faudra être attentif à :
— quoi : ce que l’on colorie, un pingouin, un chat, un avion?
— quelle quantité : combien on va en colorier : « le » = un ou « les 3 » = trois, … ?
— quelle position : le positionnement qu’ils ont : 2eme, 4eme, dernier?
Il va donc falloir être vigilant et ne pas confondre les informations, en les traitant toutes.
Au début, je fais faire l’exercice en manipulation avec des petits animaux en plastique et en inventant des consignes complexes (comme celles sur le PDF ci-dessous)
Puis, je travaille sur papier MAIS avec des jetons transparents pour sélectionner. En utilisant des jetons aimantés de bingo, les enfants peuvent ensuite ramasser les jetons avec la baguette magnétique!
Le fait de le faire en manipulant permet à l’enfant de s’organiser entre le cardinal et l’ordinal :
Exemple 1 : « les deux premières vaches ».
« On prend combien de jetons? » « deux »
« On met où? » « première = au début ».
Donc, les deux qui sont au tout début.
L’enfant va être tenté de sélectionner la deuxième vache (ordinal) ou encore, il va sélectionner la première vache, en oubliant l’information « deux » (cardinal).
Exemple 2 : « le dernier chien » sur une ligne où il y a des chiens et des vaches.
Il faut regarder UNIQUEMENT les chiens et parmi ceux-là, on prend le dernier.
L’enfant va être tenté de sélectionner le dernier élément, même si c’est une vache.
La manipulation permet de s’organiser de façon tangible (en prenant le bon nombre de jeton). Une fois plus à l’aise, on pourra travailler sur les PDF en coloriant (PDF en fin d’article).
     

Les exercices papier :

Ceci est une compétence qui doit être enseignée puis maintenue. Afin d’être sure de la tenir acquise pour l’enfant je vais faire des exercices papier pour entretenir avec son AESH à l’école. J’ai rédigé des petits textes qu’il pourra lire avec des pingouins à colorier de la bonne couleur selon les indications.
Edit du 26/07/23 :
Publié dans Aide à la création de supports

Les formes

Le travail des formes est un classique à l’école. On le retrouve aussi dans les évaluations classiques de développement de l’enfant.
Cette compétence n’a selon moi aucun intérêt dans un premier temps et dans le handicap, hormis celui de répondre à des consignes de maternelle.
Il vaut mieux avoir le vocabulaire : « culotte » et « chaussettes » que « triangle » et « rectangle » … c’est évidement plus facile à retenir mais surtout, c’est FONCTIONNEL : ca a un intérêt dans la vie de tous les jours.

Ces remarques étant dites, les formes vont pouvoir servir à l’enfant quand il aura un lexique conséquent de noms et de verbes afin de décrire des objets dont il ignore le nom par exemple ou de réaliser des inférences.

Expérimenter les formes en 3D

avec des boîtes à formes ou des jeux premiers âges : beaucoup proposent des formes à manipuler : puzzles, jeux pédagogiques simples, etc, …
Vous pourrez alors faire des tris si vous en avez plusieurs.

Colorama : permet de faire du tri par formes car il y a plusieurs exemplaires de chaque forme.
Colorama : permet de faire du tri par formes car il y a plusieurs exemplaires de chaque forme.

 

Expérimenter les formes sur papier

et généraliser les formes quelque soient leurs variations.
Ici, vous trouverez des supports de tri pour la BàC (Boîte à compter) de chez Nathan. L’objectif est que l’enfant fasse un tri visuel, puis, on lui demandera de verbaliser les formes une à une pendant le tri.
Ultérieurement, je mettrai d’autres illustrations mais beaucoup sont trouvables facilement sur le net.

Vous pouvez évidemment imprimer pour utiliser les cartes avec les formes pour les traiter séparément, notamment pour travailler le tact (= expressif) ou le RA (= réceptif).

 

Il y a 2 PDF (cliquer sur l’image pour les obtenir) :

  • un avec des formes toujours identiques, cependant la couleur varie (noir et gris)
  • un avec des formes avec des variations (orientations, ou taille, ou motifs)

       

Pour collègues psys : VBmapp, PVA niveau 2, jalon 7

Les confusions :

Pour certains des enfants que je suis, je suis obligée de passer par le tri en deux tas pour différencier cercle et ovale ainsi que rectangle et carré. La différence est subtile et pour certains enfants, le fait de les comparer 2 à 2 aide à bien discriminer la différence. Pour avoir le PDF pour trier, il faut cliquer sur les images :

       

Grille de cotations

Il y a les couleurs dessus également

 

Pour aller plus loin

 

Passées ces étapes, il faudra apprendre à transposer ces formes sur des objets du quotidiens.

 

Quelques jeux/supports péda sur lesquels j’ai fait des articles et qui traitent des formes :
Les quatre premiers permettent de toucher et manipuler les formes, ce qui est intéressant

  • Boîtes à formes ici
  • Colorama  ici
  • Totty tiles, que j’aime beaucoup ici
  • La boîte à Oréo ici
  • Coloriage, où il y a des formes à colorier ici 
  • Color addict Kidz, ici
  • Trouve-tout de chez Gigamic, ici
  • ou encore Un menu bien épicé, si vous êtes pro et que vous l’avez pour les grandes enfants que vous accompagnez, c’est ici

Egalement, voici donc des idées chez des supers enseignants :

https://dessinemoiunehistoire.net/wp-content/uploads/2016/01/Etiquettes-formes-g%C3%A9om%C3%A9triques-pour-le-tri.pdf

http://ekladata.com/gB21EIGgDSiOkZfJppzqKnzpzbk/BAC-formes-livres-compressed.pdf

Puis avec les solides :

https://data.over-blog-kiwi.com/1/17/28/84/20200531/ob_9b9d1b_mdz-les-solides-etiquettes-a-manipu.pdf

 

Bref, sur le net vous trouverez pleins de supports sympas pour généraliser.

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Habiletés cognitives

Camping en folie

Comme les autres de la série Ludo & Méninge, ce jeu a tout pour lui. Il est riche de petits défis variés : encore une petite pépite qui travaille les fonctions exécutives : résolutions de problèmes, mémoire visuelle de travail, déduction, planification (de son temps imparti) …

Personnellement, quand j’introduis ce jeu, je fais tous les défis séparément pour que ce soit moins couteux pour les enfants avec lesquels je travaille. Je procède d’ailleurs de la même manière pour les autres jeux de la série qui comprennent également différents « sous-jeux ».

Donc, ici, nous jouons tantôt à « smores », tantôt à « les noix », ou encore à « chocolat chaud ».
Plus tard, quand les enfants ont compris chaque défi, je les combine pour jouer comme la règle le prévoit.

Camping en folie - Visuel de l'éditeur
Camping en folie – Visuel de l’éditeur

 

Chocolat chaud (avec ou sans contrainte de temps)

Il s’agit normalement/ à terme de placer des « parts » de chocolat chaud qui contiennent déjà des quantités afin de former des collections de guimauves, par exemple : « 2 verts, 1 rose, 3 turquoises, et 1 blanc » et ce dans un temps imparti. Il va falloir agencer et retourner les parts afin de former la bonne combinaison pour obtenir les quantités demandées sur la carte défi.
Comme à chaque fois dans cette collection, ce jeu a la bonne idée d’offrir 2 niveaux de difficultés (codés par des pourtours verts ou rouges)

Adaptation :
Cependant, si votre enfant est quand même en difficulté, vous allez pouvoir tout simplement lui proposer de placer les guimauves fournies dans le jeu. Ainsi, en manipulant, il va placer 2 verts,1 rose, 3 turquoises, et 1 blanc, un par un, et va pouvoir quand même réaliser ce défi, voire même dans le temps imparti avec le sablier de 1 minute.
Cette règle transforme l’objectif initial du jeu qui est d’agencer des collections déjà constituées, cpeendnat, elle permettra de reunir même les plus en difficulté autour d’un même jeu, et ça, c’est super !

Smores

Les smores sont des gâteaux-sandwich remplis d’alternances de biscuits et de guimauve (hummmm) très répandus au Canada et aux EU. Je vous propose donc d’appeler ça « les gâteaux » pour nos enfants en difficulté dans un souci de cohérence et compréhension.

Il y a des cartes défis avec un ou des smores avec plus ou moins de couches (encore une fois 2 niveaux : le vert et le rouge) : il faut observer et mémoriser ces couches, on retourne la carte et on doit reproduire le smore et ce en moins d’1 minute. Il faut avoir assez de temps pour mémoriser ET reproduire donc ne pas trop perdre de temps à mémoriser au risque de ne pas avoir le temps d’agencer les couches pour former le smores ! et là, on travaille la planification, importante dans les fonctions exécutives.

Adaptation :
Je vous propose ici de tout simplement faire reproduire à l’enfant le s’more en gardant le modèle visible. Vous pourrez évidement faire varier la contrainte du temps (en ajoutant ou diminuant selon l’enfant), la contrainte reproduction avec mémorisation ou de visu, la contrainte niveau 1 ou 2.
Par exemple, avec un enfant en difficulté, vous pouvez choisir de ne pas travailler la mémorisation mais en revanche de lui donner moins de temps et un niveau rouge (plus difficile).

Si vous ne voulez pas galvauder le jeu, vous pouvez garder la contrainte de la mémorisation en créant des cartes s’mores plus simples avec 2 couches ou  3 couches voire une seule (un seul gâteau) uniquement.
(Cartes avec des s’mores avec moins de couches à télécharger bientôt ici)

Les noix

Elles sont MAGNIFIQUES : elles ont un côté coloré et un côté uni marron, genre noix classique.

L’adversaire doit choisir X noix (voir la règle du jeu qui fait varier la quantité en fonction de l’âge) qu’il va placer dans l’assiette de l’enfant, coté coloré. Ensuite, on va ôter une à deux noix selon le niveau, et l’enfant doit retrouver ceux manquants. Lorsqu’une noix est ôtée, elle est placée sur le côté et retournée côté non coloré. Ce détail est très important car il permet à l’enfant en difficulté cognitive de comprendre ce qu’on attend de lui, on va pouvoir lui montrer en pointant l’arrière de la noix ….

Cette tâche telle qu’elle est décrite dans la règle originelle implique que l’enfant soit verbal.
Je vous propose des pictos pour faire un TLA ou mettre dans un PECS ou tout simplement travailler le vocabulaire avant de vous lancer !

La photo ci-dessous montre le panel des pictos : 6 couleurs (dont un multicolore) et 3 motifs.

Adaptation :
Ne mettre qu’une seule noix et l’ôter. L’enfant doit dire celle qui est manquante de mémoire. Cette possibilité permettra d’augmenter la difficulté au fur et à mesure en en mettant 2, etc, … et on reste dans l’idée initiale du défi. L’enfant peut évidement s’aider des pictos si il en a besoin (l’appariement visuel rendra le défi plus facile).

Encore plus facile : tout simplement, on laisse la noix dans l’assiette et l’enfant doit verbaliser, ou utiliser son moyen de communication (TLA, PECS, etc, …) pour décrire la noix. Il faudra quand même que l’enfant décrive les deux critères : la couleur (bleu, vert, jaune, rouge, mauve) et les motifs (pois, rayures, étoiles).

Par exemple, ci-dessus, c’est un enfant vu cette semaine qui découvre le jeu avec moi. J’y vais doucement car mon objectif est qu’il apprécie ce moment ! Du coup, on fait du « facile ».
Je pose une noix face couleur dans son assiette, il doit  mettre les pictos correspondant à côté et me la décrire oralement (c’est un enfant qui est verbal).
Par exemple, sur les photos ci-dessous nous avons verbalisé : « elle est rouge avec des étoiles », « elle est jaune, avec des rayures ».

       

 

Fin de la partie ?

La partie est finie lorsqu’un joueur a mis toutes ses guimauves dans la grannnnnnnnnnde tasse de chocolat.
Lorsqu’on doit réaliser un défi (smores, noix ou chocolat chaud), on lance un dé qui indique le nombre de guimauves à mettre dans la grande tasse commune à chaque défi réalisé avec succès. Le propriétaire de la couleur la plus représentée gagne la partie!

Comme précisé ci-dessus, je découpe ce jeu en 3 jeux et je n’associe les défis qu’une fois que l’enfant est à l’aise avec chacun d’eux.

Du coup, je travaille aussi le placement des points comme un jeu indépendant en tant que tel.

Par exemple, sur la photo ci-dessous, l’enfant doit trier les roses (mes pions) et les blancs (les siens) et exclure les bleus et le verts qui retourneront dans la boite. Rien que ça, c’est pas évident pour tous mes petits apprenants !

 

Ensuite, nous mettons nos pions réciproquement à l’endroit réservé sur le plateau et nous lançons le dé.

   

Attention : le design peut être source d’erreur pour l’enfant.

Sur le dé de guimauves, le « guimauveX1 » est représenté par une guimauve turquoise, le « X2 par une verte, etc, … Il va falloir que l’enfant comprenne qu’on fait abstraction de la couleur et que c’est sa couleur à lui qu’il va falloir piocher. Ici par exemple, l’enfant a les guimauves blanches, il va donc devoir piocher 3 blanches même si le dé représente le « X3 » en rose!
C’est en faisant que l’enfant comprendra qu’il s’agit des siens. Jusqu’à présent, ça n’a pas posé de problème aux enfants testeurs …

 

Comment faire pour se le procurer en FRANCE ??

Pour vous le procurer, tout comme pour les jeux de la même collection « La chasse aux bestioles » ou « la fabrique à sucre »,  je vous facilite la tâche : Imagin’ sont les seuls revendeurs en France et donc vous pouvez contacter Seliha à l’adresse suivante :  seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 40€.

 

Publié dans Aide à la création de supports, Boîte d'enchainements, Temporalité, Vie quotidienne

Différents exercices sur la lecture de l’heure

Avant de commencer un enseignement sur la lecture de l’heure sur une horloge, assurez-vous que l’apprenant connaisse les moments de la journée : matin, midi, après-midi, soir et nuit.
A ma connaissance, le seul moyen de faire comprendre ces notions est de les intégrer dans un emploi du temps visuel. L’EDTV pour moi sert tout autant à se représenter les moments de la journée qu’à renseigner sur les activités à venir …

Des articles sont disponibles, comme par exemple : l’emploi du temps visuel, les moments de la journée, et un article sur l’horloge numberline qui est super.

Une fois les moments de la journée acquis, la lecture de l’heure va être intéressante pour pouvoir préciser « quand c’est à l’intérieur du matin » ou « dans la nuit » et de pouvoir hiérarchiser ensuite ces moments de façon précise.

 

Exercices sur les moments de la journée

Comme expliqué dans l’article « les moments de la journée » j’ai fixé arbitrairement une heure de début et de fin de chaque période « matin, midi, aprèm, soir, nuit » pour que ça puisse être accessible aux enfants que l’accompagne.
De plus, j’ai fait correspondre une couleur (voir ce même article) à chaque période de la journée afin de pouvoir former des zones et ensuite y reporter des heures.
Vous avez le choix d’imprimer en couleur ou non, et vous pouvez bien entendu crayonné le fond de la bonne couleur si vous n’avez pas d’imprimante couleurs …

                                                                     

 

 

 

 

Est-ce bien utile?

Une question tout de même à se poser dans le handicap : l’utilité de cet enseignement.
Apprendre à lire l’heure en analogique n’est pas évident du tout, cela demande pas mal de compétences en terme de flexibilité mentale notamment. Connaître l’heure pour se situer dans les moments de la journée est important mais une lecture en digital (comme les ancien radio réveil, l’heure sur les électroménagers, …) peut être fonctionnel en étant moins lourd à apprendre.
Si votre élève a des difficultés, commencez par les heures en digital, lire ensuite sur une horloge sera la cerise sur le gâteau mais on peut s’en passer, surtout de nos jours avec les heures en digital qui apparaissent partout !!

La lecture des chiffres en digital peut etre utile non seulement pour l’heure mais également pour la balance de cuisine et/ou la balance dans les magasins.
Pour s’entrainer à la lecture digitale :

vous avez des exercices ici pour les nombres digitaux :

 

vous avez des exercices ici pour les horaires en digital :

 

Ici, encore des exercices sur la lecture de l’heure en digital et la correspondance en couleur :

 

Progression pour lire sur une horloge analogique

Progression qui me semble pas mal (faites-moi des remarques pour compléter / améliorer ma proposition selon les problème rencontrés avec vos enfants !):
– Distinguer les deux aiguilles
– Repérer et lire l’aiguille des heures
– Repérer le nombre retenu quand l’aiguille est entre deux heures (quand ce n’est pas l’heure pile)
– Transposer aux heures de l’après-midi …….. aie aie aie  ;-)) (déjà quelques exercices et conseils dans l’article sur la numberline)
– Repérer la grande aiguille et lire les minutes
– Comprendre les termes quarts, demi, moins le quart, moins dix, etc, …

 

Voici donc un premier document : vous pouvez l’imprimer en 1 page par feuille au début, puis, en 2 voire 4 pages par feuille pour pouvoir maintenir l’enseignement dans une BàE (voir ici).
(Cliquer sur l’image pour obtenir le PDF)

Peut être une illustration de plan, niveau et texte

 

Apprendre les heures du matin et les heures de l’après-midi :

 

Ici, à coller / ou écrire et avec un référentiel :

et à relier :

Maintenant, à cocher dans un tableau cartésien :

Si vous êtes un habitué du site, vos enfants doivent maîtriser à fond les tableau-double entrée parce que j’adore ca! 😉


 

Vers le début de la compréhension de la durée …

Vous trouverez l’article sur les durées avec plein de PDF à télécharger  ici.

 

 

Un boîtier de chez ACTION bien pratique :

 

                                       

 

Il plait beaucoup aux enfants et permet de contourner le problème de l’écrit trop couteux pour les enfants avec des difficultés motrices. Les enfants l’adooooorrrrrrent !!

Je pense que maintenant, il se trouve plus sur le marché de l’occasion (1€ ou 2€) que dans les magasins Action.
Il s’agit d’un « jeu » qui contient un boitier bleu dans lequel il y a des cartes. Le haut des cartes comporte un défi et dans le bas, caché par un retour de plastique, il y a la réponse.
Il existe plusieurs thème dans cette collection : les petits mots, les calculs, etc, … et LES HEURES.
(Cette série s’appelle « puzzle pour apprendre à … » je le précise pour ceux qui rechercheront sur Vinted ou le BC.)
Les cartes d’origine sont un peu complexes pour les enfants (aiguilles presque de la même taille, pas de couleurs pour différencier les aiguilles, pas de chiffres des minutes) donc, voici les cartes adaptées avec MES codages de couleurs pour matin/après-midi.

Ces cartes sont à imprimer sur un papier épais ou sur du papier qui sera plastifié ensuite. Les cartes seront à glisser dans le boîtier bleu afin que l’heure en digital (la réponse) soit cachée. L’enfant vérifiera sa production en ouvrant le clapet.

Le PDF est ici.

Remarques quant aux codes couleurs :

Ils correspondent à ceux que j’utilise depuis le plus jeune âge des enfants : vert pour le matin, et bleu pour l’après-midi. Je ne code pas le midi en jaune pour ne pas induire une guidance quant à l’horaire.
Vous pourrez retrouver toutes ces étapes dans les autres pages du site en renseignant « heure » / « EDTV » / « moments de la journée » dans le moteur de recherche du site.

 

Vous trouverez d’autres articles sur les heures sur ce site : tapez « Heures » dans le moteur de recherche du site pour avoir accès aux autres posts.

Publié dans Aide à la création de supports, Maths

Les partages et les divisions

J’ignore si c’est très académique mais je fais une légère différence entre le partage et la division.
Pour le partage, l’enfant va distribuer, un par un, en terme à terme à chacun pour que « chacun ait la même chose ». Les enfants le font dès la maternelle en grande section.
La division, quant à elle, est l’abstraction de tout cela : ne plus procéder en terme à terme et être capable de dématérialiser et d’opérer mentalement.

Souvent, je m’aperçois que les enfants dont je m’occupe apprennent voire connaissent leurs tables de multiplication mais n’ont pas du tout compris leurs fonctions. Les résultats sont donc complétement inutiles car inutilisables ! C’est la même chose pour les divisions.

Donc en général je reprends les bases en manipulation pour pouvoir mentaliser ensuite et aborder des notions plus complexes, notamment les décimaux.

 

Diviser une quantité en X parts en partageant

J’ai repris le fait de partager parmi des gens car c’est quelque chose qui parle aux enfants mais il faudra quand même penser à généraliser ensuite en utilisant non plus des gens mais des vases, des rangés, des contenants, etc, …
Un enfant dont je m’occupe devait résoudre un problème de mathématique où il devait diviser des tulipes en rangées et il m’avait demandé : « mais je ne comprends pas, il y a combien d’enfants pour les tulipes? ». J’avais eu quelques minutes d’incompréhension avant de réaliser pourquoi il me demandait ça …  😉
Si des internautes sont intéressés, je dessinerai des vases, enclos de pelouse ou autre pour pouvoir diviser les fleurs en autre chose que « des gens ».

Donc, on met les connectors à disposition, les cartes-fractions et les bonhommes !!

On va verbaliser en même temps qu’on agit des phrases du type : « On a 12 fleurs vertes (on montre le haut de la fraction) qu’on doit partager en (on pointe le bas de la fraction) 3 parts égales ». On prend les 12 connectors et 3 bonhommes et hop, on l’aide à répartir sur la table en 3 tas.

On vérifie bien avec l’enfant « c’est bon c’est pareil, ils ont la même chose? » (ou « autant » mais rares sont les enfants qui connaissent ce terme donc mieux vaut privilégier ici un langage connu). Alors, ils ont chacun 4 fleurs.
Ca permettra de présenter ensuite que : « 4 + 4 + 4 = 12 » et que « 3×4 fleurs, ça fait 12 fleurs. » Bref, les alternances multiplication/division/addition réitérée.
L’enfant pourra de lui-même extraire des logiques mathématiques telles que se rendre compte que lorsqu’on divise en plus de parts, chacun en a moins.
Pour le PDF, c’est ici !

 

Les fractions avec des parts

A la base, j’avais crée ce PDF pour un enfant en CM2 et là … la cata, il confondait tous les termes de l’opération, il tentait de diviser en 8 la quantité 2 … enfin bref …  J’ai donc crée le PDF plus facile ci-dessus pour lui. Par précaution, commencez toujours par du facile et donc, par l’exercice ci-dessus. Si c’est facile pour lui, tant mieux!

Ce second PDF est plus complexe : il va falloir mettre dans la BàC la quantité demandée :

Les exercices sont du type : « avec 12 verts, divise en 2 parts égales, mets 1 part ».

 

Si vous avez des idées d’améliorations ou de complétions de ces supports, je suis preneuse. Et à ceux qui vont me dire que pour commencer les décimaux, il faut que je coupe mes connectors, je vous le dis tout de suite, c’est non !! 😉

 

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Ergo : manipulation et motricité, Habiletés cognitives, Matériel générique, Maths, Visuo-spatial

Les « connectors » fleurs, de chez ACTION

Découverte en me baladant dans les rayons chez Action : les « connectors » : des sortes de fleurs qui s’encastrent les unes dans les autres pour former des constructions en relief.

Le matériel se présente en un seau de 400 fleurs, de 11 couleurs différentes : violet, bleu clair, bleu foncé, vert clair, vert foncé, rouge, jaune, orange, blanc, noir, et marron. La répartition a l’air a peu près équitable dans mon pot … j’avoue, je n’ai pas compté la quantité disponible de chaque couleur.
(Désolée Jess, il n’y a pas de rose!)

Chez Action ; 3,99€ (mars 2023)
Chez Action ; 3,99€ (mars 2023)

Pleins de possibilités pour plein de cibles différentes

Evidemment, à la base, ces fleurs sont faites pour être emboîtées afin de fabriquer des constructions en 2D et 3D.
Cependant, j’aime surtout le fait que ce soit une base de travail : les possibilités sont infinies et ce dans des domaines bien différents, y compris en verbal (voir à la fin de l’article)
Voici donc quelques idées d’activités, quelque soit le niveau de votre élève !

 

En motricité pure, (pré-requis nécessaire pour les constructions qui vont suivre) :

  • vous assemblez des fleurs et l’enfant doit simplement les déboiter et les remettre dans le pot
  • vous demandez à l’enfant d’assembler des fleurs pour former une grande ligne unie (en lui donnant un exemple)
  • vous demandez à l’enfant de former une fleur : un connector au centre et les autres autour (la prise ne sera pas la même que pour former une ligne)

 

En visuospatial, à plat, en 2D et en 3D:

  • Reproduction à plat : poser à plat côte à côte des connectors. On perd la fonction même de « connecter » mais les enfants avec handicap moteur pourront quand même faire des activités avec et créer de jolies choses à plat.
  • Reproduction d’un même pattern à répéter à l’identique dans des boîtes (ou une BàC) du type ; [un blanc et un bleu] dans chaque boîte. On augmente ensuite le nombre de connectors et/ou on les associe avec d’autres petits matériels (jetons, pingouins, pompons, dés, etc, …)
  • Reproduction de patterns assemblés très simples, avec un modèle en réel puis en photo/image, avec un connector de chaque couleur à assembler, puis 3 à assembler en ligne en respectant bien un ordre avec une couleur spécifique au centre. Une maîtresse, Carole, a créé ces modèles à reproduire.
  • Reproduction de patterns assemblés plus complexes, avec un modèle en réel puis en photo/image, voire des modèles super complexes comme ceux que vous trouverez gratuitement sur le net (en tapant « Brain Flakes » dans un moteur de recherche)
  • Imaginer une construction soi-même, …

En mathématiques :

  • Faire des algorithmes : 1/1,    1/1/1, ou encore 2/1,   2/2, … (voir photos ci-après)
  • Avec le fichier ci-après, dénombrer et mettre la bonne quantité,
  • Sans le fichier, on peut mieux visualiser les termes des additions ; 2 (bleus) + 3 (rouges) = 5
  • Idem pour les multiplications : 5 lots de 2 connectors emboîtés  = 5X2 = 10 connectors.

Et encore pleins d’autres compétences à travailler avec le PDF ci-après !

 

Idées d’exploitations du PDF pour la BàC : quantités de 1 à 3

Le PDF est ICI

Voici donc des fiches pour les BàC, difficulté croissante, afin de passer de l’appariement terme à terme au dénombrement, tout doucement.
La variabilité des fiches vous permettra d’identifier où l’enfant est en difficulté : parfois (souvent), avec les enfants avec autisme, on a des surprises !! vous pourrez donc travailler cet écueil plus intensément en l’isolant.
Par exemple, la tolérance : que l’enfant accepte de mettre des couleurs différentes dans la même case. Cela parait complètement étonnant mais souvent, le problème n’est pas le dénombrement mais d’accepter de mettre des connectors différents ensemble. Nos enfants ont naturellement cette tendance, mais les trèèèèèès nombreuses activités de tris renforcent cette façon de trier qui leur parait être la seule possible. Le travail sur cette rigidité cognitive va donc être nécessaire …

 

Petite remarque : la différence de tons entre jaune/orange et entre les deux verts est subtile, pour être sûr que l’enfant discrimine bien les deux teintes, vous pouvez lui faire trier en deux tas distincts :

 

  • Faire des tris de couleurs :

  • Apparier un connector de la même couleur :

  • Dénombrer des connectors, couleur identique :

  • Apparier des connectors, un seul de chaque couleur mais de couleurs différentes et superposés :

  • Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes inter-cases :

  • Dénombrement jusqu’à 3 mais couleurs différentes INTRA -cases :

  • Apparier un chiffre arabe (1 à 3) et une couleur à un connector :

  • Apparier une constellation de dé (1 à 3) et une couleur à un connector :

 

 

Les fiches sont triées par ordre croissant de difficulté « mathématique », mais :

Vous pouvez faire varier la difficulté en présentant différemment à l’enfant les fleurs à placer : lui donner le compte juste, lui pré-trier par couleurs, lui mettre à disposition devant lui ou bien avec une distance qu’il devra parcourir entre la réserve et la BàC, ou bien lui faire demander ce dont il a besoin et c’est vous qui donnez, etc, …
Tout est possible mais il faut être conscient que cela impacte sur la complexité de l’exercice (planification, mémoire de travail, anticipation, …) et que selon cette présentation, vous ne travaillerez pas les mêmes cibles (dénombrement, demandes, mémoire de travail, etc, … )

Les fiches ici sont faites pour être mises dans une BàC de chez Nathan. Si vous n’en avez pas, vous pouvez poser sur la table, mais dans la mesure où il s’agit de matériel à manipuler, à fortiori pour les petits ou les enfants en difficulté, ce sera plus pratique dans des petites boîtes distinctes.

Selon le niveau de l’élève, choisissez les pages à imprimer. Si vous avez un doute, commencez toujours par présenter un peu plus facile pour que l’enfant soit à l’aise et apprécie le matériel …
Si vous avez des remarques / conseils sur ce pdf, vous pouvez m’écrire, je pourrai compléter / corriger si besoin.

Suite du pdf : quantités après 3

La suite est ici

Ce pdf vous permettra de travailler la dizaine. Pour ce faire, il faudra regrouper les connectors avec un élastique par paquets de 10. Les enfants comprendront rapidement qu’il est moins couteux de prendre directement un petit paquet plutôt que de recompter tous les connectors un par un.

 

Fabrication des fiches, (pour cette activité mais cela est valable pour toutes les fiches de BàC de ce site) :

Imprimez, pliez en deux la page sur la ligne du milieu afin d’obtenir une fiche recto-verso sur un papier doublé et collez-les. Votre fiche sera plus rigide. Coupez l’excédentaire le long des lignes pour obtenir une fiche de la bonne taille pour l’insérer dans la fente de la BàC.
Vous pouvez plastifier (ou non) les fiches obtenues lorsqu’elles sont pliées en deux et ainsi mettre 2 fiches (donc 4 faces d’exercice) dans la même pochette de plastification.

 

Reproduction de modèles et algorithmes

Voici un tout dernier fichier pour travailler ces notions de reproductions. Les deux activités sont sur le même PDF.

 

 

 

Si vous avez des idées d’exploitation de ce jeu, je peux vous envoyer les fichiers de mes dessins ou vous aider afin de créer de nouvelles possibilités.
J’aime l’idée de pouvoir profiter de petits basiques peu chers, accessibles à tous ! 😉

Ca c'est pour d'ici quelques semaines ! ;-)
Ca c’est pour d’ici quelques semaines ! 😉
Publié dans Aide à la création de supports, Habiletés cognitives, Maths

Tous les possibles

C’est une activité que j’avais découverte quand j’avais été AESH dans une école avec « ma » maîtresse de Grande Section il y a 12 ans : elle travaillait avec les mathoeufs (bien connus des instits) et les enfants devaient manipuler les accessoires pour réussir à trouver tous les possibles ! Wahou ! ils devaient être tous différents et on ne devait pas en oublier…

Cette activité m’avait semblée bien complexe mais, à mon grand étonnement, les enfants s’étaient assez bien débrouillés.
Depuis, je le travaille avec mes plus grands : dès qu’ils comprennent la notion de pareil VS différent, je leur fais faire ce genre d’activité.
On peut le faire en manipulation avec des jeux (4 légos par exemple, 3 pingouins, etc, … et réfléchir à tous les assemblages différents possibles) et ensuite, on peut passer au travail sur papier.

Voici donc des exercices sur papier, crescendo en difficulté, de façon à arriver lentement mais surement à la recherche de tous les possibles, activité de logique que j’aime bien …

Les dessins ont été faits à ma demande par un copain dessinateur de Bandes Dessinés, qui s’était plié scrupuleusement au cahier des charges : Nicochose, merci encore à toi !

Il y a donc des dessins plus enfantins et des dessins plus « adultes » afin que ça convienne à tout le monde !

 

Les étapes

Si votre enfant ne sait pas colorier, il faut déjà qu’il s’entraîne. J’avais fait un article à ce sujet avec des coloriages à gros bords dont les contours se rétrécissent pour façonner le coloriage, l’article est ici

 

Le prérequis pour cet exercice est que l’enfant sache colorier un dessin d’après un modèle. Tout simplement, il refait le même. Il ne faut pas être trop exigent sur la qualité du coloriage car ce n’est pas le but : ce n’est pas grave si ce n’est pas nickel nickel …

Pour vous assurer que l’enfant sait colorier avec un même code couleurs, voici un pdf avec des coloriages doubles :

(Ce sera à vous de colorier l’image de gauche, assurez-vous de varier les couleurs et de ne pas faire le même à chaque fois (par exemple ne pas photocopier les pages déjà coloriées pour gagner du temps!!)

 

La première étape : un seul possible.

Il s’agit de colorier selon des données précises : non plus comme un modèle mais en se basant sur des informations « éparses ».
Une difficulté va apparaitre : les informations des couleurs des parties vont être données séparément. l’enfant va devoir combiner des critères ensemble pour obtenir un tout.

Cela représente une difficulté importante. Dans le même type de compétence, il y avait le « chocolate fix adapté » où j’avais fait un fichier contenant des codages à regrouper, les infos étaient réparties séparément, à voir ici)

Voici un document pdf où vous allez devoir colorier vous-même la consigne pour que l’enfant le fasse : le clown, le camion, … choisissez des thèmes ou des dessins adaptés à l’enfant à ses intérêts et à son âge.

L’enfant devra combiner ces éléments pour colorier le dessin:

Par exemple : il y a la tête d’un clown à colorier, vous allez colorier les indices en haut : le nœud en bleu, les cheveux en vert, le nez en rouge et le chapeau en jaune.
Le fait que l’adulte colorie à chaque fois permet que l’enfant n’apprenne pas par cœur la répartition des couleurs. Dans le cas contraire, l’exercice n’aurait aucun intérêt et serait même délétère car il renforcerait la rigidité cognitive (pensée du type : le clown a toujours un chapeau jaune et un nez rouge, etc, …)

Puis, les possibles arrivent. Ca va se complexifier !
Pour cette étape, il faut que l’enfant sache discriminer « pareil » de « pas pareil », même si il ne sait pas encore le verbaliser.
Vous pouvez aller voir des exercices de type « donne le même » qui sont des exercices « de base » pour s’en assurer : c’est par ici.

Il va falloir que l’enfant comprenne bien la consigne : on veut qu’il fasse des coloriages en faisant « que des différents » / « des pas pareils ».
Si il s’apprête à en colorier un identique à un qu’il a déjà fait, laissez le faire et après dites « ah non, ils sont pareils, fais un autre » et en général ils comprennent ce qu’on attend d’eux. Pour cela, j’avais imprimé plein de petites illustrations pour pouvoir les trier, les mettre de côté ou au contraire les sélectionner.

 

Voici le document qui comprend des exercices avec différents thèmes et des difficultés croissantes.

     

Par exemple sur l’image de gauche ci-dessus, il va falloir colorier le chien. Il y a 2 possibilités de couleur de ballon et 1 possibilité de couleur de collier. Il y aura donc deux chiens à colorier car il y a 2X1 possibilité.
A droite, on voit un chevalier dont il faudra colorier 5 parties différentes : il  a 2 couleurs de plume, 2 couleurs de bouclier, 2 couleurs d’armure et une seule de lance et de chaussures. Il y aura donc 2X2X2X1X1 possibles, donc 6 possibles.

Il va être intéressant d’observer l’enfant et de voir comment il procède. Dans ce document, il y a maximum 6 possibles alors on peut procéder sans stratégie particulière mais ca devient très intéressant de multiplier les possibles une fois que l’enfant est plus à l’aise. Il sera obligé d’adopter une stratégie : si il est perdu, nous pourrons l’aider à s’organiser en le guidant, par exemple, pour faire une sorte de tri à double entrée.

 

Si vous repérez des coquilles dans mon document, n’hésitez pas à m’en faire part car c’était un peu laborieux !  😉
Le gros document se trouve ici !

Publié dans Adaptations et critiques de jeux, Aide à la création de supports, Visuo-spatial

Speedy discs

Petit jeu de chez action qui ne paie pas de mine.
C’est un jeu dit « jeu de taquin » : ce sont des jeux à la base où on a des parties à déplacer latéralement dans tous les sens pour reformer un dessin. Ces parties ne sont pas enlevables, on peut seulement les glisser : gauche droite haut bas.

Ce jeu de chez action comprend :
– 2 plateaux
– 2 X 8 pions (2 violets, 2 oranges, 2 verts et 2 turquoises)
– 2 lots de défis avec 2 niveaux différents (avec 7 ou 8 pions sur 9 au total)
– une sonnette.

C’est un jeu de rapidité : chacun a son plateau avec ses 7 ou 8 pions selon le niveau choisi. On retourne la carte et on doit former le plus rapidement possible la configuration qui se trouve dessus EN GLISSANT et non en soulevant les pions.
Le premier à y parvenir sans erreur sonne et remporte la carte !

jeu niveau 1
jeu niveau 1

Si ce jeu est trop complexe pour votre enfant, pas de panique, voici 2 aménagements possibles !

 

Aménagement en chaînage avant

Si vous voulez faire cette règle là avec l’enfant, je vous conseille de prendre les deux plateaux: le vôtre servira de modèle.

Vous commencez avec une pièce chacun, une violette par exemple que vous placez en bas à droite : l’enfant a la sienne en haut et il doit faire glisser avec son doigt le pion de façon à le descendre jusqu’à « en bas à droite ». Faites-le en guidance physique, évidemment et n’utilisez pas de guidance du type « en bas à droite » si votre enfant n’a pas ce lexique, cela ne l’aidera pas, mieux vaut qu’il se concentre sur le visuel en reproduisant le même.

Ensuite, vous en prenez deux et pareil : vous faites un modèle et l’enfant doit reproduire le même que vous EN GLISSANT les pions sur le petit plateau blanc. Empêchez-le de prendre les pions ou de les soulever, il faut que l’enfant apprenne dès le départ cette règle : les pions ne peuvent qu’être déplacés par glissades.

Ensuite vous continuez en en ajoutant jusqu’à avoir 7 pions où vous pourrez passer à la représentation sur les « vraies » cartes du jeu.

Reproduction de mon modèle par glissades avec 5 pions
Reproduction de mon modèle par glissades avec 5 pions

 

Aménagements autres : pour le tout début du visuo-spatial avec modèles, sur un autre tapis de jeu.

J’insiste sur le fait qu’il faille changer de support : c’est important car pour cet aménagement, l’enfant sera autorisé à déplacer le pions « normalement » : c’est-à-dire en le prenant et en le mettant à la bonne place.
Il s’agit cette fois d’un support quadrillé : le repérage sera donc facilité.

Cet aménagement est pour les enfants qui sont au tout début du visuospatial !

Tout d’abord avec 3 cases possibles et un modèle en 3 D ; vous posez un pion à un endroit sur l’emplacement du haut et l’enfant doit le mettre au même endroit dans l’emplacement juste dessous.

Cet exercice est un prérequis : sans maitriser cette étape, inutile de faire l’exercice du dessus ou du dessous !

Une fois l’emplacement à 3 cases maîtrisé, vous pouvez utiliser celui à 9 cases :
Tout comme l’exercice précédent, vous pouvez imprimer 2 fois la grille à 9 cases pour faire faire à l’enfant le même que vous avec votre modèle en 3D.
Cependant, une fois acquis, vous pouvez lui faire faire des défis en 2D que l’enfant devra réaliser en 3D. Sur mes modèles, il y a 1 pion, puis 2 à placer, etc, …

Tous les pdf sont rassemblés ici 

Bon jeu ! ;-)=

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La fabrique à sucre

Honnêtement, vous connaissez un jeu plus attirant pour les enfants ?!?

Ahhhhhh, la collection Ludo & Méninge !

Je l’ai découverte grâce à la maman d’un enfant avec laquelle je travaille depuis plus de 10 ans, qui comme moi, va postuler aux « joueurs compulsifs anonymes » … 😉

Dans cette série « Ludo & Méninge », c’est évidemment le design qui attire : oui mais pas seulement. Disons que lorsqu’on commence à avoir plusieurs pièces de la maison remplies de jeux, on essaie de se contient afin de demander plus qu’un visuel et d’exiger une intelligence de conception.

Voici un Pack spécial handicap à télécharger gratuitement pour ce jeu :

Quelques remarques générales sur la collection Ludo&méninge

La collection a été crée en 2018 par des orthophonistes, neuropsychologues et ergothérapeutes … la directrice de la collection Anik Bois, est orthopédagogue, et ca se voit !!
Ce n’est pas une gamme spécialisée handicap mais elle s’y prête très bien.

Ludo&méninge est très peu connue en France : lorsque j’ai découvert le 1er jeu de leur gamme il y a quelques mois, j’ai fondu !  🙂
Je suis très sensible aux graphismes et j’adoooooooooore le visuel de cette collection.

En plus d’être magnifiques, ces jeux sont très bien pensés : il y a en général plusieurs jeux en un seul et les défis visent à développer les fonctions exécutives : la planification, la flexibilité cognitive, la mémoire de travail, l’inhibition, …

Il y a plusieurs façons de jouer et systématiquement dans cette belle collection, il y a différents niveaux de jeu (vert, jaune et rouge) qui permettent d’accroître la complexité petit à petit pour ne pas se sentir en échec et de jouer avec des enfants d’âges différents.

Cela permet également aux adultes de jouer en se creusant la tête : oui oui, pour les tester j’ai joué avec des amis et … on a été obligés de bien se creuser la tête lorsque l’on a fait les niveaux rouges! Cela permet donc de jouer ENSEMBLE, en FAMILLE et que tout le monde puisse réfléchir aux défis et progresser.

Les modes d’emploi sont extrêmement détaillés et expliquent bien les variantes et les étapes éventuelles.

 

La fabrique à sucre

Oui, car en plus d’être superbe, ce jeu de plateau travaille : la mémoire auditive, la mémoire visuelle et le logico-maths … que demander de plus?

Comme j’adore manipuler les bonbons de ce jeu, tous les enfants que j’accompagne y goutent !
Je vous présente ici le jeu originel puis, vous trouverez les différentes adaptations que j’aie faites pour le rendre accessible auprès des plus jeunes ou des plus en difficulté!

 

Le jeu est composé de beaucoup de matériel :

  • un plateau de jeu
  • deux dés
  • des pions
  • des défis pour faire des brochettes
  • des défis pour faire des gâteaux
  • des défis pour inférer les bonbons choisis
  • 4 plateaux individuels pour réaliser les défis
  • deux boites de magnifiques bonbons!

 

Fabrication de brochettes : la mémoire visuelle

Il y a 3 niveaux de difficulté (vert, jaune, rouge) :

Les 3 niveaux de difficulté possibles
Les 3 niveaux de difficulté possibles

Le principe est de mémoriser la séquence, cacher la carte et tenter de reproduire la suite de bonbons de mémoire!
Bien sûr, pour abaisser le niveau de difficulté, il est possible tout simplement de reproduire sur le plateau la même séquence, de visu.
Dans ce cas, il s’agira d’une simple de production de modèle et non de faire travailler sa mémoire  c’est néanmoins un pré requis obligatoire si on veut un jour que l’enfant le fasse de mémoire. Ce peut donc être vu une étape préliminaire …

L’enfant ici reproduit la séquence de mémoire !
L’enfant ici reproduit la séquence de mémoire !
Ici, reproduction de visu
Ici, reproduction de visu

 

Décoration de gâteaux : mémoire auditive et verbalisation

Dans ce défi il va s’agir de bien écouter la description du gâteau de l’autre afin de le reproduire de mémoire (auditive donc cette fois) une fois la commande intégralement terminée. Il faut donc être attentif, mémoriser et maintenir pour reproduire le gâteau !

Comme pour tous les défis, 3 niveaux de difficulté sont disponibles : oui, avec les niveaux rouges, on rigole moins !  🙂

Ce qui est super c’est que l’enfant va tour à tour devoir mémoriser et / ou verbaliser-décrire le gâteau à faire réaliser à l’autre!
Et ça, je trouve ça génial. A la fin de l’article, vous trouverez des pictos pour les enfants non oralisants ou en difficulté.

 

Duel de cônes

Du logicomath : j’adore ! Dans la règle de la Fabrique à sucre, il faut choisir un adversaire et celui qui est le plus rapide avec une réponse correcte remporte le défi.

Il va s’agir d’inférer quels bonbons sont à sélectionner. Des informations sont données, d’autres manquent.
Tout comme Logikville, il n’y a jamais d’écrit, tout est en codages ce qui est intéressant pour les non lecteurs!

Les niveaux de difficulté : vert, jaune et rouge :

Ci-dessous, on voit bien dans le niveau rouge, à droite, que les adultes vont pouvoir également réfléchir lors des parties en famille !
Pour la petite anecdote, j’ai torturé un peu ma pauvre Mère ! 😉

     

 

Mes adaptations autour de ce jeu :

Tout d’abord, un petit tri de BàC :

 

Je mets ici des exercices avec la BàC : tri de formes, de couleurs et dénombrements! (cocher « imprimer en adaptant à la taille du papier » afin que le document sorte à la bonne dimension.)

 

Ensuite, pour le logico maths, j’ai également fait des cartes adaptées, quitte à ce que ce soit trop facile, je préfère que les enfants fassent du facile seuls, plutôt que du plus complexe mais tout guidés!

J’ai donc préparé 3 planches de 9 cartes faciles. (Cliquer sur l’image pour obtenir le pdf)

Afin de ne pas perturber certains enfants en difficulté, j’ai aussi fait un cône à imprimer pour isoler cet exercice des autres types de défis. Sur le set original, les supports des 3 défis sont sur la même planche mais comme je leur fais faire parfois uniquement cette activité-là, ça a plus de sens de donner uniquement le set de cône à bonbons seul.

et j’ai également fait un « set de comparaison » pour travailler séparément les équivalences de bonbons.
Les vagues grises, comme d’habitude, servent à accueillir un velcro pour scratcher les pictos.
(Cliquer sur l’image pour télécharger le pdf)

Au milieu des deux cercles ; c’est pour les pictos : « = », « > » ou « <« .
Sous les cercles, c’est pour les pictos de couleurs ou de type de bonbons afin de pouvoir comparer une quantité de X rouges avec une quantité de X jaunes par exemple.
J’ai remarqué que ça n’était pas évident pour tous les enfants que je suis.

 

M. est en train d’ajuster les quantités
M. est en train d’ajuster les quantités

Comprendre que même si les deux éléments sont différents, c’est « = » car c’est la même quantité :

Comparer deux collections ; on pose les bonbons et l’enfant doit choisir le bon signe et l’orienter correctement !

 

Pour mes enfants qui ont besoin de PECS, de TLA ou de pictos en général, voici un document qui sera pratique et qui reprend les éléments du jeux. Il y a également une bande-phrase que vous pourrez laisser dans le jeu de façon à l’avoir toujours sous la main ! (évidement, à imprimer, découper, plastifier puis velcroter!)

Afin de pouvoir faire verbaliser les enfants avec handicap que je suis, j’ai crée des gâteaux très simples avec une couleur de gâteaux et 1 ou 2 haricots de une seule couleur à chaque fois. Lorsqu’ils seront à l’aise avec ces défis adaptés, je glisserai sur les vraies cartes du jeu !

Pour la fabrication des brochettes, idem, voici une adaptation avec un niveau bleu. Il y a 2 puis 3 bonbons sur les brochettes, pas plus :

 

Evidemment, les bonbons du jeux permettent de faire plein d’activités, par exemple, travailler l’inclusion :

Combien de bonbons?Combien de rouge? Combien de poissons? Combien de verts? Combien de nounours rouges? etc, ...
Combien de bonbons? Combien de rouges? Combien de poissons? Combien de verts? Combien de nounours rouges? Combien de nounours? etc, …

Conclusion

Ce jeu mobilise des compétences primordiales dans le développement éducatif et scolaire de l’enfant.
J’aime beaucoup le fait de pouvoir jouer en famille car souvent les jeux un peu trop pédagogiques, les adultes s’ennuient et je trouve vraiment attractif le fait de pouvoir nous aussi, mobiliser nos compétences exécutives!

Les cartes des défis sont toutes numérotées et ca, c’est bien pratique pour les intervenants. J’aime bien noter là où les enfants sont en difficulté afin de pouvoir regarder ensuite et analyser tête reposée quelle compétence pêche : l’inclusion? la négation? c’est toujours riche en infos!

Je pense qu’il peut être super aussi à l’école en petits ateliers. Pour l’instant, les extensions de boîte de bonbons ne sont disponibles qu’au Canada malheureusement. Mais bon, peut-être que si beaucoup d’enseignants ici le réclament les extensions pourront arriver en France … 😉

Ce que j’ai aimé aussi c’est que ça change !! c’est agréable de découvrir de nouveaux jeux totalement inconnus. Même si il y a des jeux supers chouettes dans les grands classiques de l’éducation des enfants, c’est quand même un réel plaisir de manipuler de nouveaux supports!

 

Pour vous le procurer, tout comme pour le jeu de la même collection « La chasse aux bestioles », je vous facilite la tâche : Imagin’ sont les seuls revendeurs en France et donc vous pouvez contacter Seliha à l’adresse suivante :  seliha.aydemir@imagin.fr.
Ce jeu est actuellement en vente à environ 39€.

 

Si on ne doit avoir qu’un seul jeu, peut être faut il avoir celui là! 😉

 

Publié dans Aide à la création de supports, Boîte d'enchainements, Travail autonome

Mots croisés, mots non- croisés !

Ici, je vais parler des mots croisés et mots fléchés. Je vais tenter de préciser si il s’agit de fléchés ou croisés mais souvent, dans les propositions du commerce faites pour les enfants, les termes sont utilisés indifféremment. 

Mots placés croisés fléchés mêlés sont souvent proposés dès la maternelle, en grande section notamment.
Au tout début dans les supports de mots croisés, il « suffit » de commencer à écrire en capitales. Pas besoin d’être bon lecteur : cela va permettre de préparer la lecture : il s’agit ici finalement d’enchainer l’écriture de lettres. 

C’est intéressant de pouvoir faire participer les enfants avec autisme car, présentés en étape par étape, ce type de tâche est tout à fait accessible et permet de faire comme les copains de classe!
De plus, c’est encore un petit exo évolutif qui pourra être présenté régulièrement en augmentant la compléxité et bien sûr, un exo parfait pour la BàE (voir l’article ici) !!

J’en ai beaucoup, de différents éditeurs mais le principal est Nathan. Il existe des générateurs de mots croisés / fléchés sur le net et souvent, je fais quelques grilles avec des mots connus ou personnages aimés de l’enfant : son prénom, celui des membres de sa famille, les animaux de compagnie, la stéréotypie du moment, etc, … ici, ici, ou ici.
Il y a sur le net des enseignants qui ont crée des grilles super, je vous laisse rechercher dans google.

Remarque : pour un enfant avec de grandes difficultés en graphisme, vous pouvez évidement proposer des gommettes / lettres mobiles pour faire le mot croisé/fléché. L’objectif n’étant pas le graphisme, il est préférable de le soulager là-dessus pour qu’il puisse se concentrer sur l’objectif primaire : l’emplacement des lettres.

 

Difficultés rencontrées avec les mots croisés / fléchés :

 
– Ne pas répéter les lettres déjà présentes : d’expérience, ils le font tous au début. C’est la raison pour laquelle j’ai fait des PDF avec des mots déjà remplis.

– Faire attention à l’ordre des lettres : cet ordre importe, et il faut que l’enfant suive du regard les lettres et les reproduise en séquence fixe (pertinence de l’ordre + bijection)

– Comprendre l’utilisation des flèches : on ne se pose même pas cette question mais on s’aperçoit régulièrement que le fait de situer quelque chose au bout d’une flèche n’est pas une évidence pour tous. Il est intéressant de s’assurer déjà que l’enfant sache faire cela avant de faire des mots fléchés …
 
– Evaluer la longueur des mots et/ ou dénombrer le nombre exact de lettres afin de trouver l’emplacement des mots.
Au départ, on donnera le choix à l’enfant entre deux mots (voir les pdf ci-après)  : un très court et un très long de façon à ce que l’emplacement saute aux yeux et ensuite, on réduira la différence de façon à ce que, si possible de lui-même, l’enfant commence à dénombrer le nombre de lettres dans les mots pour savoir où le placer. Je rappelle que, comme pour tout enseignement, moins on guide extérieurement (et en particulier verbalement), mieux c’est !!
 
 
 

Bien analyser les différentes offres de mots-croisés / fléchés

Ils paraissent semblables mais sont loin de l’être. Il va falloir bien identifier les difficultés et donc les compétences à acquérir pour les maitriser.
 
Par exemple, dans ces trois grandes séries de mots croisés édités par Nathan, on peut repérer :
  • Le premier : il s’agit de placer les mots en fonction de l’horizontalité ou verticalité.
  • Le second : comprendre les flèches et où placer les mots.
  • Le troisième : plus complexe, il faut inférer quoi va où par le nombre de lettres, l’emplacement de celles déjà présentes, etc, …
 
    
 
 
 
A NOTER :
Dans ces trois exemples, les mots apparaissent sous les images, il suffit donc de les recopier.
De plus, ces mots sont écrits dans la même casse, c’est-à-dire, l’élève pourra les reproduire trait pour trait dans sa réponse (capitales-capitales) ce qui est plus facile qu’un modèle qui serait en minuscule ou en cursif. Dans ces deux derniers cas, il faudra que l’enfant transfère la casse : qu’il inhibe la lettre en script/ cursif, réfléchisse à l’équivalence en capitale puis produise graphiquement les traits.
 
 

 

Quelques pdf avec les compétences décomposées

Travail sur les flèches
Travail sur les flèches
 
– Un pdf avec le travail de l’utilisation des flèches pour que l’enfant comprenne leur fonctionnement : ici
– un pdf « objets » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec et sans lettres déjà présentes. ici
– un pdf « couleurs » avec illustrations et possibilité d’ôter le bas de page pour faire disparaître le mot écrit, avec lettres déjà présentes et A COLORIER (si vous n’avez pas d’imprimante couleurs) ici
 
Publié dans Aide à la création de supports, Boîte d'enchainements, Habiletés cognitives, Visuo-spatial

Logix ou métaformes

J’ai jamais trop compris la différence entre Logix et métaformes, il me semble que c’est le même jeu mais une version ancienne et une nouvelle version avec un design plus attrayant.

Logix - Game Set - Brault & Bouthillier

Enfin, que ce soit l’un ou l’autre, l’objectif est de travailler la logique !!
Il y a une grille avec 9 cases ainsi que 9 formes (couleurs : rouge, bleu et jaune) en plastique : un carré, un rond et un triangle. L’objectif va être de les placer en respectant les contraintes données sur le défi. La forme de ces contraintes est du type : là / pas là.

J’adore ! Ce jeu est un basique, il demande très peu de matériel, peut être fabriqué à la main et beaucoup sont disponibles sur le net avec des petits thèmes sympas. Il a l’avantage également d’être utilisable pour les non-verbaux et non-lecteurs.

 

Fabrication-maison si vous n’en avez pas

Vous pouvez fabriquer votre propre support LOGIX en créant :- un plateau : carton avec 3 fois 3 cases, ou bien fabrication d’un support (2 cartons de calendrier contrecollés dont un a été percé de 6 trous de 5cm de diamètre, puis peints)
– des jetons : en utilisant des bouchons de lait sur lesquels vous tracer aux poscas (ou feutres de peinture dispo notamment chez action) les formes colorées (comme le jeu originel) ou les formes en noir comme ci-dessous pour les exercices que vous trouverez dans cet article.

Prérequis avant de faire un logix

Tout d’abord, il faut que l’enfant sache à minima reproduire une répartition dans un quadrillage. Comme il va falloir que l’enfant décode une information, il faut déjà qu’il soit à l’aise avec le fait de repérer et placer les éléments lorsqu’ils ne sont pas codés.
Afin de vous assurer de cela, vous pouvez tout simplement faire reproduire à l’enfant une page « solution » où il devra simplement placer les éléments aux mêmes endroits, sans avoir à décoder comme dans la photo ci-après :

Reproduction en terme à terme de la solution : une façon de se familiariser avec la future tâche.
Reproduction en terme à terme de la solution : une façon de se familiariser avec la future tâche.

Si ce n’est pas acquis, vous trouverez des exercices préparatoires sur ce site, notamment ici ou encore ici mais aussi à d’autres endroits (voir dans le moteur de recherche du site)

 

Remarque : si votre enfant n’est pas à l’aise en graphisme, vous pouvez lui dessiner les formes sur des gommettes pour qu’il n’ait qu’à coller. Le graphisme n’étant pas du tout l’objectif ici, il est inutile de cumuler les difficultés !
De la même manière, lors de la phase d’entrainement, vous pouvez plastifier une grille vierge et découper, plastifier une fiche « solution » afin d’obtenir les formes séparées. En plastifiant et velcrotant ces supports, votre enfant pourra s’entrainer le temps nécessaire à sa compréhension.

Enfin, vous pouvez comme ci-dessus le fabriquer avec des bouchons de lait à placer :

Reproduction "simple" des formes aux bons emplacements
Reproduction « simple » des formes aux bons emplacements

 

Par exemple, ci-dessous : commencez par demander à l’enfant de tout simplement de reproduire la répartition de la solution (ci-dessous à gauche) sur la feuille d’exercice ( ci-dessous à droite), en dessinant, collant ou velcrotant les bonnes formes aux bons endroits :

Reproduction "simple" des formes aux bons emplacements           

Si l’enfant sait bien le faire, pas de problème, vous pouvez continuer. Sinon, il faut l’entrainer à cette compétence.

 

Compréhension basique du codage : avec 4 cases

Logix est d’ordinaire composé de 9 cases. Pour les enfants plus en difficulté, ou ceux qui commencent, il est préférable de réduire la quantités de cases.
J’ai donc réalisé des Logix 4 cases, où l’enfant devra comprendre que :

  • une case grise = la forme se trouve là
  • une case barrée (en rouge ou non) = la forme ne se trouve pas à ces endroits.

C’est le tout début du codage car jusqu’à présent, l’enfant replaçait en terme à terme les éléments sans traitement intermédiaire.

               

Exemple d'un logix-maison où j'ai colorié la feuille de consigne avec des cases en bleu pour les faire ressortir plus.
Exemple d’un logix-maison où j’ai colorié la feuille de consigne avec des cases en bleu pour les faire ressortir plus.

 

Les exercices ont une difficulté croissante : au début, il n’y a que des infos « case » grises », puis que des exercices avec « cases barrées », puis des exercices où les deux sont mixés. Quand les deux apparaissent ensemble, c’est plus compliqué car l’enfant doit tantôt sélectionner, tantôt exclure. Ceci demande donc plus de flexibilité.

 

Exercices disponibles dans les PDF

Les exercices sont numérotés et sont en NetB, les croix rouges servent à ceux qui auraient la chance d’avoir une imprimante couleur, mais ce n’est pas nécessaire pour ces exercices.

  • Logix 4 cases :
    Les exercices sont répertoriés 01 à 08. Les solutions sont numérotées également afin de les trouver plus facilement. Les fiches exercices données à l’enfant peuvent être numérotées par l’intervenant de façon à suivre les progrès de l’enfant.

 

  • Logix 9 cases :
    — Ax : logix avec que des cases grises, (voir l’image A1)
    — Bx : logix avec des cases grises et des cases barrées. (voir l’image B1)
    A partir du 7eme exercice, les quadrillages deviennent « tronqués » afin d’augmenter la difficulté. (voir l’image B8)

 

                   

 

Comme d’habitude, ces petits exercices sont parfaits pour être mis dans une BàE (voir article ici) : cela permettra de varier les plaisir et d’entretenir la compétence !

Publié dans Aide à la création de supports, Ergo : manipulation et motricité, Habiletés cognitives, Visuo-spatial

Loto Touche et trouve

Jeu de chez Vilac, je le trouve trèèèèèès joli. Un enfant avec lequel je travaille l’adore, j’ai donc cherché à le faire évoluer. Le jeu et l’enfant.
Il s’agit de formes en bois et de petites cartes qui illustrent ces petits objets.
Il n’y a pas de couvercle, mais un cercle vert, en bois, qui soutient un sac en tissu : cela permet de former une pioche avec la gueule ouverte, on pige l’objet en bois en tâtant afin d’essayer de trouver les pièces dessinés sur notre lot de cartes. Attention : il y a la pièce bombe qu’il ne faut pas attraper !

 

Les règles du jeu

Il y a deux règles :
– Soit on joue tous autour d’une même carte : on doit tâter dans le sac à tour de rôle pour trouver l’objet en question. Si on pioche le bon, on garde la carte et ainsi de suite. Celui qui a le plus de cartes gagne la partie.
– Soit chacun a un plateau de jeu formé par 4 cartes (ça forme un cercle) et on pioche façon loto pour remplir son plateau. Le premier qui y parvient remporte la partie.

Jeu de reconnaissance Touche et trouve Oxybul Eveil et jeux | IDKIDS

Ce jeu est sympa : il est graphiquement super beau, ses pièces carton et bois sont de bonne qualité et il fait travailler l’exploration tactile. C’est marrant de repérer que l’enfant ne pense pas à « tricher » au début et qu’au bout d’un moment, il se met à tatouiller pour trouver la pièce qu’il désire. Si ce moment attendu ne vient pas naturellement, il sera possible de forcer cet enseignement avec un apprentissage ciblé où il faudra retrouver un objet dont on a une image à l’intérieur d’un manchon pour deux mains (voir ici la réalisation) où il n’y a que 2 ou 3 objets.

 

 

Adaptation pour un nouveau jeu : Miam-miam

Ce jeu n’a rien à voir avec les précédents : il utilise le matériel mais ne travaille pas du tout les mêmes compétences. J’ai cherché une idée pour varier tout en utilisant quand même ce matériel que le petit gars que j’accompagne adore.

Pour y jouer, il vous faudra :
– imprimer le pdf ci-dessous,
– sélectionner les pièces : fraise, poireau, citron, aubergine, carotte et arc-en-ciel
– et fabriquer le dé : avec un cube de bois et les illustrations présentes sur le pdf, ou encore, un dé standard que vous aménagerez.

 

Le principe du jeu Miam-miam

 

Tout d’abord, avant de commencer, chaque joueur choisi un monstre parmi les trois disponibles. On peut utiliser un qui est déjà colorié dans le pdf ou bien le colorier soi-même en imprimant la page en noir et blanc.
Avec les monstres coloriés par l’enfant, c’est quand même super chouette : merci à mon petit mannequin!

         

L’idéal étant de demander à quelqu’un dans son entourage qui sait crocheter de réaliser un des magnifiques petits monstres de chez Katia 😉  Le patron à crocheter est ici !
Autour de moi, personne ne s’est manifesté …  C’est pour ça que faute de les avoir en 3D, je les ai dessiné.

monstres amigurumi

Ensuite, on lance le dé qui indique l’un des 6 objets en bois.
Puis, on cherche cet objet sur la première carte, on suit alors la corde des yeux jusqu’à tomber sur le second objet. Ce second objet sera le point de départ de la carte d’après, dont la corde nous mènera jusqu’à un autre objet, etc, … jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cartes sur la ligne.
A ce moment-là, il faut attraper en premier l’objet dernièrement désigné et le faire manger à son monstre. Le joueur gagne alors (la carte ou) la série de cartes qu’il placera sous son monstre. Le propriétaire du monstre qui a le plus de cartes gagne la partie !

Charlène a tiré "aubergine", sur la 1ère carte l'aubergine mène à la fraise, 2ème carte la fraise mène au citron, et 3ème carte le citron mène à la carotte. Donc, il faut attraper la carotte !
Charlène a tiré « aubergine » au dé. Sur la 1ère carte : l’aubergine mène à la fraise, 2ème carte : la fraise mène au citron, et 3ème carte : le citron mène à la carotte. Donc, il faut attraper la carotte !

 

On peut suivre avec son doigt si c'est trop compliqué uniquement avec le regard, évidement !
On peut suivre avec son doigt si c’est trop compliqué uniquement avec le regard, évidement !

 

Vous pouvez faire varier le nombre de cartes en fonction de l’enfant pour ajuster la difficulté : au tout début de l’enseignement, il faudra n’utiliser qu’une carte (et de préférence une « corde verte » qui correspond au niveau initiation) et ensuite on pourra en rajouter et faire de longues séries.

Ce jeu Miam-miam travaille donc la capacité à suivre des yeux pour atteindre une cible. Il faut rester focus, maintenir en mémoire la cible, qui change de carte en carte, il travaille donc la flexibilité mentale et le tout en étant rapide mais sans se déconcentrer.

Miam-miam travaille l’inhibition : il faudra que l’enfant résiste à la tentation de se ruer sur l’objet en bois indiqué par le dé car le « résultat du dé » doit subir une transformation via les différentes cartes !

Le seul jeu à ma connaissance qui serait dans la même veine est Windy Woody de chez Piatnik, pour lequel je ferai un article bientôt.

 

Allez, le pdf à imprimer, il est là !